Cet article n’est pas pédagogique, il est dans l’erreur.
Certains lieux communs sont graves : « Et bien... trop de dépenses = trop de déficits = trop de dettes »
Il se cache ici une erreur grave : les dépenses sont stables depuis plus de 20 ans, sauf... la charge de la dette qui est le seul budget en augmentation. Ce qui crée le déficit, c’est la baisse des recettes notamment dû une politique de baisse des impôts sur les très hauts revenus et sur les grandes sociétés. Effectivement, cela creuse la dette.
Mais, l’autre erreur, c’est de penser que la situation allemande est meilleure. Quel que soit le pays, la dette n’est techniquement pas remboursable. La raison ? C’est que la dette est le mécanisme actuel de création de monnaie : quand on emprunte 100 euros, la banque crée 100 euro et demande de rembourser 105 euro.. Et les 5 euros n’existent pas.
Vous comparez l’Allemagne et son taux de chômage bas. Effectivement, avec des jobs payés 1 euro de l’heure que les chômeurs n’ont pas le droit de refuser, et sans aucune protection sociale, sans cotisation pour les retraites ou le chômage... C’est facile de faire travailler des gens. L’Allemagne applique avec un brio au moins aussi grand que ses voisins pour transformer des chômeurs en retraité miséreux ou sur une caisse autre qui n’est pas celle du chômage.
La vérité mon bon monsieur : l’Allemagne est tout autant dans la merde que le reste de l’Europe. Et ses caisses aussi vont être vidées par le Hold-Up financier en cours. Elle a juste réussi à faire, grâce notamment aux jobs à 1 euro, a la suppression de tous ses acquis sociaux, notamment des salaires sans aucun minimum légal, à faire concurrence même aux états du sud de l’Europe en terme de moins disant social. En fait, c’est une des grandes coupables de la chute aussi rapide de la Grèce, de l’Italie et de l’Espagne.
1/4 de la population allemande sous le seuil de pauvreté... Pensez-y.
Il est fondée sur l’idée très libérale qu’un monopole est forcément mauvais. Un monopole d’une société privé est mauvais, pas celui d’un service public. On oublie un peu vite les économies d’échelle.
Enfin, le photo-voltaïque, tel que la technologie est actuellement, c’est juste du greenwashing. Mieux vaut remettre en question la surconsommation d’énergie plutôt que vouloir à tout prix lutter contre un monopole qui pourrait redevenir d’état.
Un truc me terrifie presque : les gens assimilent parfaitement le communisme a un régime violent et meurtrier, mais bien peu semblent vouloir voir que le libéralisme est loin d’être mieux, simplement plus discret quand à ses meurtres, arrivant à les tenir loin des regards.
Un certain nombre de personne, quand on parle immigration, pensent « chômage », s’excusant de refuser celui qui change de pays, du fait de celui-ci. Comme si la cause du chômage avait à voir avec l’immigration.
Le chômage est de masse et structurel. Avec ou sans immigration il est causé par le libéralisme et l’austérité qui nous enferment dans un modèle social inadapté. La vérité, que l’on tente de noyer dans la surconsommation, est que l’on ne peut pas consommer assez pour donner du travail pour tous. j’ai envie d’écrire « même en faisant venir des consommateurs des pays pauvres qui peuvent du coup consommer un peu plus que chez eux ».
Mais hélas, l’imbécile, préférant voir comme disait l’autre le doigt plutôt que la lune, se focalise sur le fait que des immigrés pourraient voler l’emploi, plutôt que de s’attaquer à la racine du mal :
- soit on abandonne les machines, les robots et les ordinateurs et cela sera le retour du plein emploi, femmes comprises (et j’ai pas envie personnellement),
soit l’on remet en question l’ultra libéralisme et la société de consommation pour travailler moins voir pas du tout, et aller vers une société de loisir tout à fait soutenable.
Les économistes ont des choses à se faire pardonner. Est-ce l’objet de ce billet ? Ce qui manque en économie, c’est de laisser parler TOUS les avis sur la question économique. C’est un financement indépendant des Banques et du système financier de manière générale.
L’économie n’est que l’études des normes que les humains choisissent pour faire des échanges de ressources, marchandises et services. Tout comme la sociologie par exemple, c’est ce que l’on appelle « science molle » parce qu’au final... l’objet de l’étude est celui qui l’étudie, ce qui invalide la démarche scientifique à la base. C’est un peu comme a l’école, si c’est l’élève qui note sa copie.