leypanou

« Ce n’est pas certainement pas Mr Mélenchon qui changera les médias » : peut-être, ce qui est certain c’est que ne faisant rien -aucune critique, rien-, il n’y a aucune chance que cela change.
« Dont il a grand besoin » : tout le monde a besoin de tout le monde, les journalistes ont besoin de politiciens comme les politiciens des journalistes ; vous ne croyez pas que s’il n’y a pas de politiciens, ces faiseurs d’opinion n’ont rien à dire ?
Mélenchon ne fait pas partie des invités choyés par les médias et au niveau du nombre d’invitations et au niveau du traitement à chaque fois qu’il est invité. Ce serait d’ailleurs intéressant d’avoir un tableau des politiciens invités et à quelle heure, et je ne parle même pas du subjectif -comment ils ont été « traités ». Avec, çà, on verra tout de suite que Mélenchon vient loin, très loin derrière des gens comme, dans le désordre, Jack Lang, Manuel Valls, Moscovici, Hollande.

J’ai regardé ce débat sur C+ et j’étais vraiment content des prestations de Mélenchon. J’ai aussi apprécié comment il a mis en évidence la nullité des personnes (vouloir lui faire dire absolument qu’il regrette ce qu’il a dit, lamentable). Tant qu’il n’y a pas d’émission à la télé où on peut critiquer le comportement général des médias (choix de la hiérarchie, traitement, choix des images, invités, etc, etc), on sera au même point. Et des journalistes feront tout pour qu’il n’en sera jamais ainsi. Vous vous rendez compte si une émission met en évidence les partis pris, les animateurs pseudo-neutres, les questions orientées, les partis pris sur les traitements des invités, etc, etc ? Même l’émission qui n’était ni fouillée ni longue l’hebdo du médiateur a disparu. Il faut regarder par exemple Frédéric Lordon comment il répond à cette problématique.

De toute façon, tant que « ces » journalistes n’ont de compte à rendre à personne, on sera au même point. Pour la presse écrite, il y a des solutions plus ou moins valables, dont le boycottage (pas d’achat). Pour la presse télévisée, c’est plus délicat. Je pense que tout le monde est conscient comment et les déroulements des débats et les traitements des invités/débatteurs sont complètement biaisés. Au niveau de la hiérarchisation des informations, c’est pareil. Il y a des invités permanents, d’ailleurs à peu près les mêmes pour débattre de tout et de n’importe quoi, pour asséner les mêmes vérités. Si certains partis -ou en tout cas des personnes qui partagent leurs positions -avaient autant de présence médiatique que les autres, leurs résultats électoraux ne seraient pas au même niveau.Mais on est en démocratie, disent-ils, tout le monde peut s’exprimer. Il est évident que parler pendant 30secondes est équivalent à parler pendant 30mn si ce n’est 1000heures.

Vous n’avez pas compris ni la chronologie ni le fond de l’histoire : il ne s’en prenait pas à l’apprenti journaliste en tant que journaliste, mais parce qu’il prenait le parti du choix du Parisien de diffuser cette pseudo-enquête -c’est que j’ai compris. De toute façon, c’est une habitude de donner une importance à certaines choses, là en l’occurrence l’ouverture des maisons closes. De la même manière, qu’il y a des associations de défense des animaux ou des oiseaux, ou autres choses de ce genre, chacun son niveau.Quant à affirmer : "Que pour critiquer la profession journalistique, vous vous en prenez à un gosse étudiant, n’atteste certainement pas d’un grand courage de votre part", est tout simplement ridicule. Si vous avez regardé comment il a traité Arlette Chabot, vous n’auriez pas sorti ce propos !

"La réforme lancée en 1981 par José Piñera démontre que les gens savent défendre leurs intérêts mieux que l’État. Elle démontre que l’entreprise privée est plus efficace que le secteur public." : que c’est beau, tout çà ! Au fait, est-ce que cela existe des gestionnaires de fonds de pension qui sont partis avec la caisse ? Sur un horizon de 40 ou 50 ans, vous savez ce que vous rapporteront les fonds de pension ? Vous êtes-vous renseignés un peu sur ces nombreux fonds de pension anglais qui n’arrivent plus à payer leurs pensionnaires, malgré des gestionnaires hyper-diplômés et compétents ? Ou alors vous êtes vous-mêmes un gestionnaire de ces fonds et donc il faudrait qu’il y ait assez de gogos pour vous assurer une rente à vie. Enfin, bref, comme un trader quoi : pour qu’il vive, il faut que tout le monde se mette à boursicoter car avec le gain assuré de celui qui passe les ordres, il y a les gains hypothétiques des boursicoteurs !