Quel hasard de lire cet article maintenant, je venais de déterrer il y a pas longtemps de vieux numéros de Science et Vie. En particulier celui de juillet 2005 avec l’article : « Saint Suaire : la science aveuglée par la Passion ». L’opposition y était déjà assez brutale, entre les pro-datation au C-14, et les « sindonologues » (qui étudient le suaire). Une phrase en particulier a attiré mon attention, qui résume très bien à mon avis l’incompréhension qui subsistera toujours entre Foi et Science : « Il n’est visiblement pas facile de placer sa spécialité scientifique au-dessus de ses croyances » (Paul Eric Blanrue, écrivain).
Je rejoins ici l’opinion de Goc, les religions ont fait et font tellement de mal au Monde qu’il faudrait carrément les interdire !!!
En fait je crois qu’il avait dit, de manière plus complète : « Je serai un président comme Louis de Funès dans le Grand restaurant : servile avec les puissants, ignoble avec les faibles. J’adore. »
Effectivement, à ce niveau-là, la promesse est tenue !
Excellente critique pour l’un de mes films préférés (avec 2001, quel hasard). Je rajouterais une anecdote significative concernant le personnage de Frank. À l’époque de son engagement, Fonda n’avait incarné à l’écran que des types positifs, des héros, des bons pères de familles, le gendre idéal quoi. Léone l’a justement engagé pour jouer avec son image, la désacraliser. Lors de la séquence du massacre de la famille McBain, il devait y avoir un gros plan sur le visage de Fonda. Le jour du tournage de cette séquence, Fonda, qui avait des problèmes de vue, portait des verres de contact marron. Léone les lui a fait enlever séance tenante. Il tenait absolument à ce gros plan sur ces yeux bleus, archétype de la pureté, qui allaient flinguer l’innocence. Fonda a dit, parlant de ce moment : « il avait acheté mse yeux bleus pour ce premier gros plan, juste après que j’ai tué la famille ». Ce n’est pas un hasard, si même maintenant, c’est cette séquence qui est coupée lors des diffusions américaines. Outre Atlantique, on n’a jamais vraiment compris le film, allant carrément jusqu’à reprocher à Léone d’avoir oser filmer des séquences à Monument Valley, cet endroit naturel si typiquement fordien. D’ailleurs, je me hérisse à la seule appellation de western spaghetti qui sent le dédain, l’allusion péjorative. Pourquoi ne parle t-on pas dans ce cas de westerns hamburger ? Brèfle, j’envie ceux qui auront la chance de voir ce film au ciné, qui ne saurait s’apprécier dignement que sur un grand écran. J’ai pu vivre cette expérience plusieurs fois, c’est peut-être ça, une idée du bonheur...
Je me reconnais beaucoup dans ce qu’a écrit Georges Yang. J’ai été marié à une Camerounaise pendant un peu plus de 3 ans (dont un an et trois mois de réelle vie commune). Et bien tous les mois, il fallait envoyer « les charges » , et pour moi qui gagnait à peine plus que le smic, je me suis enterré sous les dettes. Maintenant divorcé (victime comme tant d’autres de ces mariages « gris », mon ex a suivi le scénario suivant : venir en France, pressurer le mari, faire venir sa fille, avoir son titre longue durée, puis quitter le mari), je n’ai pas encore fini de payer les dettes contractées. Je me rappelle une anecdote. Alors qu’à Yaoundé, on préparait le mariage, j’ai dit à ma future (ex) femme : « j’ai l’impression que je vais me marier avec ta famille ». Je me rappelle encore sa réaction, c’était comme si je l’avais giflée. Elle ne comprenait pas ma réticence. Maintenant, avec le recul, c’était tout à fait ça. Et surtout le fait navrant : quand le divorce a été prononcé, la famille africaine a fait comme si je n’avais jamais existé. Je n’ai en fait jamais existé pour eux que pour le pognon (et j’ai le coeur gros quand je dis ça). Quand je disais « ma ding wa », j’étais sincère, elle non. Je fais de gros efforts pour m’empêcher de généraliser en disant que tous les africains sont pareils, j’ai passé des moments formidables là-bas, et comme le rappelle très justement amilcar, j’ai rencontré une chaleur dans les rapports humains qui est sans commune mesure avec ce que l’on voit ici. Mais les abus sur la solidarité, c’est vraiment trop triste...
Je connais un peu le Cameroun, y étant allé en 2005 et ayant été formidablement accueilli par des gens chaleureux. Ma femme est camerounaise, et selon son propre regard, l’avenir au Kmer est foutu.
Tant que Biya sera au pouvoir, lui et sa clique, la jeunesse camerounaise continuera à désespérer et à regarder avec envie "l’Eldorado" européen. Je ne sais pas si les choses vont changer en bien. J’ai vraiment l’impression que toute l’Afrique se vide de ses forces vives, attirée par un mortel miroir aux alouettes. Pour quelques-uns qui réussissent en s’expatriant (légalement ou illégalement), combien restent sur le carreau ?
Cette situation me rend malade, mais que peut-on faire, à notre niveau ? Ma belle famille a toutes les peines du monde pour s’en sortir, et effectivement, même avec un petit boulot, ma femme gagne mieux sa vie ici que là-bas. Y a pas à dire, les pauvres ici sont quand même plus riches qu’en Afrique...