Rocard, comme Blair et les autres entristes dans tous les partis de gauche de gouvernement, est effectivement l’incarnation de la deuxième gauche, c’est à dire-la-droite, libérale néo-conservatrice.
Si je me réjouis de la décision des Anglais à vouloir
quitter l’UE, je me réjouis pareillement de voir le Royaume-Uni quitter
l’UE et, en effet, mais c’est une anomalie apparente liée à la
véritable nature de l’UE, il paraîtrait incroyable à n’importe qui que
les spéculateurs de ce pays extra-Euro et extra-UE aient le privilège
(loi particulière) de négocier les transactions d’une monnaie qui n’est
pas la leur, incroyable mais vrai parce que cela est la volonté des
dirigeants et premiers bénéficiaires de cette union, les banques et
multinationales, anglo-saxonnes principalement. Pour les autres (nos
banques par exemple), elle profite pareillement du super pouvoir
blanchissant qu’offre la City. C’est probablement le maintien de ce
privilège (c’est un pari de ma part) qui marquera d’ailleurs le
contournement du Brexit par le système. Ou alors ce privilège sera
transféré à la maison mère (Wall Street) en vue d’accélérer le passage
de l’Euro au Dollar dans l’UE (finalité de la création de l’Euro de mon
point de vue). A suivre.
A l’auteur. Je ne comprends pas le sens d’un long article qui encense l’UE et méprise la volonté des peuples en soulignant moult fois la préférence pour l’élitisme au détriment du populisme (qualification méprisante de la majorité populaire), mais qui pourtant s’achève en une phrase qui résume à elle seule les bonnes raisons de sortir de cette union politique !? Cela pour prôner la sempiternelle autre Union européenne possible, une arlésienne qui ne résiste guère aux aspirations forcément, en tout lieu et de tout temps, centralisatrices et dominatrices de toute superstructure de ce type. Quant à dresser un si noir tableau de la situation économique du Royaume-Uni, n’est-ce pas justement, alors, une raison supplémentaire pour se féliciter du Brexit ? Imaginez la charge pour les contribuables de l’UE d’un plan sauvetage des banques anglaises ? autre chose que celle de la Grèce, assurément. Pour ce qui concerne les Français (et les Hollandais et les Irlandais), ils ont effectivement choisi de sortir (ou en tout cas de ne pas s’intégrer au-delà des seules coopérations commerciales) en 2005, voyez comme la direction de l’UE s’est assise sur leur vote. En droit, on appelle cela un coup d’état, suivi d’un régime dictatorial. Qu’un tel régime s’effondre, bienvenu et vite.
A propos de la CFDT, il y a ce bon et juste mot qui circule depuis de nombreuses années (les années Notat peut-être ?) et qui dit tout de l’identité des dirigeants de cette annexe du Medef : lorsque l’esclavage sera rétabli, le CFDT négociera le poids des chaînes.
Ne pensez-vous pas justement que l’appartenance à l’UE est le point de clivage obligatoire dans une élection nationale désormais ? En effet, les pouvoirs législatif, exécutif et l’administration judiciaire échappant pratiquement aux assemblées locales, la question centrale n’est-elle pas celle de redonner la primauté de décision au national-local plutôt que de la laisser à des inconnus de Bruxelles ou de Frankfurt ? Les Français du referendum de 2005 ne se sont pas tromper en cela, ni les Anglais maintenant. Si JLM veut échapper à ce débat, n’est-ce pas parce qu’il a déjà fait son choix (l’UE contre les Etats-Nations), et il le fait savoir clairement d’ailleurs, mais ne souhaite pas jeter le trouble parmi ses futurs électeurs pour lesquels c’est une vraie question ? Faire l’économie de ce débat en campagne le mettrait rapidement en porte-à-faux dès l’élection passée, puisque ce sera le premier obstacle auquel il serait confronter au moment de mettre en œuvre son programme. Mieux vaut être franc d’emblée avec ceux qui l’écoutent, plutôt que les trahir une fois de plus après, non ?