Je me souviens d’une émission de télévision il y a quelques années où ils avaient fait l’expérience dans un quartier populaire de supprimer une partie de pelouse pour en faire un jardin potager pour le quartier. Je ne sais pas ce qu’a donné au final cette initiative.
Même pour les jardins ouvriers, cela ne peut marcher à une échelle macroéconomique : pas assez de terrain, problème d’accesibilité pour les citadins, temps concédé pour l’entretien, la culture et la plantation, faibles quantités, ... Je ne crois pas à cette solution au niveau macro.
Je pense que seul un reéquilibre de nos habitudes de consommation peut permettre de revenir à une agriculture saine du moins en ce qui concerne l’agriculture « alimentaire ».
Il restera cependant, encore et toujours, la culture intensive de blé, maïs, orge, avoine, colza, non pas pour un aspect nutritionnel mais pour un aspect économique. Ainsi, nous aurons toujours en France une agriculture à deux vitesses.
« Si tout le monde ne peut pas se permettre le luxe d’avoir sa propre production, il faut quand même noter qu’existent de nombreux »jardins ouvriers« offrant cette possibilité. C’est aussi une question de volonté, non ? »
De manière locale et marginale, c’est tout à fait viable. Mais imaginez si ce phénomène d’achat « à la ferme » s’intensifiait : les producteurs tenteraient à nouveau de produire plus, chercheraient à réduire les couts, feraient jouer la concurrence, la qualité des produits baisserait et l’on reviendrait à la situation actuelle.
Cette vente « directe » est vouée à rester marginale, je pense.
Par contre, consommer des produits de saison est tout à fait envisageable. Si les supermarchés constatent que les consommateurs n’achètent pas de fraises au mois de décembre, ils vont rapidement cesser d’en proposer : la loi de l’offre et la demande.
Je ne comprends pas bien le sens de votre commentaire. Est ce une manière de dire que l’information que je relaye n’a pas sa place sur le média agoravox ?
Je constate tout autant que vous la disparition des petites exploitations, qui découle souvent de la dureté de ces métiers dans l’agriculture « manuelle » contrairement à l’agriculture « industrielle ».
Des fraises en avril : voilà aussi une partie du problème. Dans une société de consommation comme aujourd’hui, c’est le tout tout de suite. Mais il faut savoir respecter les saisons sous nos lattitudes. J’ai connu un vieux paysan, enguelant ses petits enfants (déjà grands) lorsqu’ils revenaient du supermarché avec des sacs remplis de légumes hors-saison. Lui se contentait des légumes de son jardin. Malheureusement, chaque individu ne peut se permettre un tel luxe en France.