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michel ducruet

michel ducruet

64 ans. Peinture, photographie, professeur d’Histoire retraité en 2009. Vit à la campagne. webmaster.

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  • Premier article le 25/07/2005
  • Modérateur depuis le 14/11/2009
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Ses articles classés par : ordre chronologique







Derniers commentaires



  • michel ducruet michel ducruet 8 juillet 2007 18:25

    C’est marrant un papier qui ressort deux ans après ! Le coeur y était... merci à tous les réactifs (ves)

    Pour ceux qui voudraient, je les invite au « Journal d’humeur et d’opinion sur pas n’importe quoi » (voir google)



  • michel ducruet michel ducruet 26 juin 2007 06:58

    Bonjour Armand, vos observations sont les bienvenues, mais en reconnaissant que les situations sont moins tranchées, ce dont j’ai été le témoin ou le confident a bien eu lieu.

    en ce qui concerne les « brillants sujets, chercheurs internationaux... » il faut comprendre que mon allusion concerne de brillants sujets condamnés à la recherche internationale et au tour du monde pour ne pas être « embauchés » aux assedics... nous pourrions aussi décrire beaucoup de scénari de recrutement qui valent leur pesant de comédie etc... D’autre part ayant eu moi-même pour professeurs et assistants ce qu’il avait de meilleur à l’époque ( vidal-naquet, duby etc...) je peux vous assurer que je ne m’en plains pas... que leur enseignement fut autrement généreux que les polycops de deuxième ou troisième main que je vois circuler. On ne met jamais assez les jeunes gens au contact de l’excellence. Puisqu’un jour « l’ennui naquit de l’uniformité » je crains qu’on pose la charrue avant les boeufs en calibrant les aînés sur les gesticulations de ceux qui ont tout à apprendre... Ceci dit, les pédagogues sont les bienvenus quand ils enseignent à eux-mêmes...



  • michel ducruet michel ducruet 25 juin 2007 07:48

    L’Université, rien n’est simple....

    C’est une très vieille dame, rayonnante au treizième siècle, perclue de rhumatismes au seizième, plutôt comateuse jusqu’à Napoléon qui essaya d’en faire quelque chose, sous la surveillance de l’église à l’époque du second empire, et rescussitée avec la République au dernier quart du dix-neuvième siècle. Cette vieille souche n’a cessé depuis de multiplier ses racines et ses rejets. La théologie, la médecine et le droit furent ses passions de la première heure, puis les lettres, la philosophie, les sciences exactes ou humaines... Elle est obèse depuis deux générations et souffre de palpitations dès qu’elle remue...

    Certains la traitent de service public, c’est la confondre avec la poste ou la sncf : ici le prix du timbre ou du billet garantissent pour tous un résultat précis et personne n’espère que sa lettre arrivera sans timbre ou que le prix du billet ne vaudra que le centième du kilométrage... Ce n’est pas parce que trop de bacheliers entrent la tête en bas dans la cour des universités qu’elles peuvent garantir qu’ils l’auront sur les épaules à la sortie... Cette institution de la république a pour vocation de fournir des élites dont nous avons besoin. Quand elle défaille, on se tourne du côté des grandes écoles, qui sont nées souvent de l’incapacité des universités à prendre en charge de nouvelles disciplines. Un équilibre s’est institué au fil des temps : aux grandes écoles les formations pour le secteur privé, la haute administration, aux universités la formation des cadres du secteur public... Le partage était si tranché que dans les années soixante ou soixante-dix, un docteur en chimie de l’université avait plus de chance de vendre des champagnes que de faire des recherches du côté de Rhône-Poulenc... Depuis queques années on parle de malaise. Celui des étudiants frais sortis des lycées qui débarquent dans le supérieur avec un ticket d’entrée qui ne coûte rien, moins difficile à obtenir du premier coup que le permis de conduire les véhicules à moteur... déshabitués des livres et des savoirs conséquents, nos jeunes amis ont du mal avec les textes, les bibliographies, l’orthographe et la conjugaison... pour le reste ils sont évidemment aussi astucieux que leurs aînés mais peu préparés à encaisser le coût du temps perdu dans les apprentissages bénins du secondaire. J’ai entendu des voix graves prétendre que le but des universités était de former des citoyens... admirable chanson dans une république qui n’aurait plus besoin de savants...j’ai entendu un proviseur de lycée soutenir que l’instruction civique était la discipline la mieux adaptée à la préparation des lycéens à l’enseignement supérieur... C’est sans doute pour cela que des étudiants de première et deuxième année de géographie traitent de salope une maîtresse de conférence qui leur demande de lire trois ouvrages de cent pages en quinze jours... que d’autres demandent qu’on relève les notes de leur devoir hors-sujet car « j’y ai passé tout un week-end.. » Mais laissons là ces intrusions de vulgarité ordinaire que tout démocrate est bien obligé de supporter. Le refus de la sélection est une des mammelles du syndicalisme étudiant. On ne rêve que de « décantation » naturelle en quelque sorte, chacun finissant par trouver sa chacune, sans bagarres ni dangers. A quel âge faut-il prendre le risque de se tromper ou d’essuyer un refus ? Tout le monde se vante de son Bac + n et réclame en conséquence des salaires convenables, à commencer par les infirmières qui le méritent amplement... Mais que signifient ces bac+ s’ils ne sont que des « passages » guère plus dangereux que ceux des clases de collège et de lycée ? De quel droit des demi-instruits peuvent ils ensuite prétendre à mieux que des travailleurs manuels sous-estimés ? La sélection veut dire qu’il n’y a plus de moyenne qui compte et que faire des études est un investissement personnel, famillial et social qui vaut la peine d’être vécu. Donc ce n’est pas un délit d’exiger qu’après quatre ans d’études il faille faire ses preuves pour prétendre à la prétention. Les chercheurs ? Ils sont bien formés en France. Dans le climat de désindustrialisation et de financiarisation de l’économie que nous connaissons, ils souffrent du désintérêt chronique du secteur privé pour la recherche. Ce n’est pas un hasard si on a inventé le CNRS, l’état se substituant aux défaillances du privé. Les entreprises françaises ont trop souvent fait l’économie de l’investissement à long terme : sur la main d’oeuvre en ravalant l’apprentissage au pis-aller, dans les labos en limitant les frais. C’est la grande différence avec nos voisins allemands qui dépensent par apprenti deux fois ce que nous dépensons par étudiant et où depuis le 19ème siècle le privé finance la recherche... Donc ouvrir les universités sur le secteur privé ce n’est pas un abandon c’est aussi forcer le privé à prendre en charge une partie de l’effort national, ce qu’il se garde bien de faire... et je parie volontiers qu’on ne verra pas le medef descendre dans la rue pour exiger de prendre une part dans les budgets de la recherche.... Nos « chercheurs » devront heureusement ou malheureusement poursuivre leurs séjours à l’étranger... En ce qui concerne les universités, on ne dispose pas d’un état précis des publications... tous les universitaires ne publient pas au même rythme et quelque chose me dit que certains d’entre eux mènent une vie de sous-préfet aux champs, que d’autres sont bouffés par des tâches d’enseignement en surnombre....Le bilinguisme n’est pas bien établi et si nos facs sont invisibles depuis la chine c’est que nos publications ne sont pas assez traduites... Les franco-français sont inconscients de leur isolement linguistique. Le système universitaire est aujourd’hui mondial et il est tout à fait normal par exemple pour un jeune docteur en géographie de parler couramment le coréen et l’anglais, d’enseigner en chine , aux pays-bas , d’être invité à des conférences à athènes ou Sydney... de se voir proposer des contrats de recherche à Séoul, accepter des articles dans des revues françaises et anglo-saxones réputées, et d’être refusé pour un poste de maître de conférence dans une université française où « vous comprenez, ici, on forme surtout des enseignants (sic) » . je n’en dirai pas plus pour ne gêner personne. Il est donc évident que l’argent du contribuable ne peut suffire à tout et qu’il faut ouvrir les fenêtres largement pour débarrasser les amphis des toiles d’araignées... Le risque de l’université à deux vitesses est un risque imaginaire, car nous sommes déjà dans un monde à deux vitesses ou l’université s’asphyxie. Cela fait belle lurette que les enfants d’ouvriers et d’employés ne représentent plus que 5% des grandes écoles contre 20% en 1968, que la classe supérieure s’auto-reproduit à qui mieux-mieux... donc que l’école et l’université ne sont plus au service que d’elles-mêmes, comme si le mépris de l’intérêt national avait eu pour conséquence l’aveuglement des institutions.



  • michel ducruet michel ducruet 25 juin 2007 07:30

    D’abord bonjour à JP Cloutier dont j’admire le professionnalisme depuis l’époque des chroniques de Cybérie et qui n’écrit jamais à la légère sous le coup d’un ego surdimensionné. je regrette que les commentaires soient peu surveillés du côté de l’orthographe. Ce genre d’eczéma met de mauvaise humeur. Bon, pour en revenir à l’article, j’observe chez les moins de 25 ans de mon entourage une tendance de plus en plus forte à passer le temps sur youtube et l’équivalent. Les blogs « littéraires » concernent plutôt les vieux ( trentenaires et plus...). La répartition statistique (9%/66%) pourrait correspondre. Le plus recherché dans les blogs, c’est sans doute de les écrire plutôt que de les lire... L’écran comme miroir, un thème à exploiter par des internautes plus compétents que moi. A bientôt.



  • michel ducruet michel ducruet 3 janvier 2007 18:46

    Les capitaux qui s’en vont, ça n’est pas surprenant compte tenu de la marmite sociale qui bouillonne et des os à ronger qui perdent des couleurs... Les opportunités du libre-échange facilitent le déplacement.

    Ce qui me paraît le plus dramatique c’est l’expatriation des talents. Il y a de quoi frémir quand on entend des journalistes se réjouir des créations d’emploi pour les dix ans à venir : aides à la personne, aides en tous genres etc... comme si ce pays devenait le champion du métier de « domestique » et perdait ses capacités de production. Renault compte sur ses 4x4 fabriqués en Corée, ses Twingos de Slovaquie ou de Slonénie... pendant ce temps-là de jeunes chercheurs ont à choisir entre des contrats à l’étranger ou des postes à temps partiel en collèges pourris... des pâtissiers s’installent en Roumanie etc... Des industries (le bâtiment) ou des artisanats cherchent désespérément de la main d’oeuvre... des centaines de « CENTRES d’ORIENTATION » effeuillent la marguerite comme si l’emploi était seulement une affaire de psychologie et de motivation personnelle... Le vieillissement des élus n’augure rien de bon, Les présidentielles cachent l’immobilisme d’un Etat prisonnier de lui même... La course aux diplômes masque la mauvaise volonté des Décideurs à se sentir responsables du passage de générations ... L’Impôt comme suppôt de Satan, c’est commode... Travaillez en Angleterre, faites-vous soigner en France... Il me semble qu’à tous les niveaux les blocages sont énormes en effet : Le Patronat, l’Etat, la Nomenklatura, la Classe Moyenne, jusqu’aux milieux populaires déshabitués de l’initiative , voire de la dignité... Ne parlons pas de l’Education Nationale... Un bien grand mot pour trop de faiblesses, pas seulement en orthographe !


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