Mijo

Etrange tous ces nostalgiques de Superphénix.

J’ai habité moi aussi pas très loin de cette centrale. Sa seule évocation suscitait des réactions épidermiques chez nos voisins suisses qui avaient mis en place des plans d’évacuations de Genève (et je crois même de toute la Suisse romande) et qui ont demandé avec insistance sa fermeture quand elle a été arrêtée à la suite, je crois, d’une fuite du barillet.

Aperçu des débats :

http://www.geneve.ch/grandconseil/memorial/data/530110/35/530110_35_partie4 4.asp

Superphénix en coût de construction : 60 milliards de F soit 9,1 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires de la revente de l’électricité (pour les périodes où elle a marché, de 1986 à 1996) est estimé à 1,4 milliards d’euros. Source : La Cour des Comptes (qui comme chacun sait, est une officine antinucléaire suspecte !)

Où est la rentabilité ?

Hors champ économique, l’expérience a certainement permis de progresser dans la recherche, pour arriver, pour l’instant, aux conclusions : « on ne maîtrise pas complètement les risques liés au sodium » et « un autre point faible de cette filière est la difficulté à assurer la maintenance des installations une fois qu’elles sont en service » Sources : des ingénieurs du CEA (eux-aussi à la solde des khmers verts, certainement).

A Cassandre

Remède à la sinistrose consécutive à vos propos : une bonne dose d’énergies renouvelables http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=674

Voilà un extraordinaire gisement de débouchés pour les générations futures pas intéressées par les emplois que vous leur réservez : gestionnaires de déchets radioactifs, RG du plutonium, manager de la panique des populations...

A Cassandre,

Vous dites : « Sauvons le Climat » a démontré qu’une sortie du nucléaire se traduirait automatiquement par la construction de nombreuses centrales thermiques à gaz ou à charbon...

Sauvons le climat doit surestimer nos besoins en électricité. Notre consommation nationale, sans aucune mesure contraignante est en baisse :

http://www.rte-france.com/htm/fr/mediatheque/telecharge/energie_electrique_en_france_ 2006.pdf

Pourquoi faudrait-il donc s’agiter à construire toutes sortes de centrales thermiques, à gaz, à charbon ou nucléaires ?

Vous dites plus loin que les autorités françaises et finlandaises « considèrent que l’EPR est le plus sûr des réacteurs à eau pressurisée ».

C’est bien beau, mais pour l’instant le chantier du seul EPR en construction en Finlande n’est pas très convaincant : 18 mois de retard (officieusement peut-être 3 ans), le béton est poreux, Bouygues ne veut pas être associé au désastre, Areva dit que c’est l’autorité de sûreté finlandaise qui est tatillonne (peut-être qu’elle a un niveau d’exigence plus élevé que l’autorité de sûreté nucléaire française, allez savoir) bref, c’est le bourbier, ça va coûter beaucoup plus cher que prévu et comme il y a une garantie COFACE, c’est indirectement les contribuables français qui payent. Comme ils sont déjà bien matraqués, ils sont contents.

Votre démonstration sur l’opportunité pour des terroristes de prendre des cibles plus accessibles que les centrales nucléaires flanque la sinistrose...

Construisez votre EPR avec Nicolas Sarkozy ou Jean-Pierre Chevènement, stockez les déchets radioactifs dans votre jardin, et moi je continue de rêver pour mes enfants et mes futurs petits enfants d’un avenir sans polonium ni plutonium.

A Cassandre et à Pierrot,

Concernant le débat public sur l’EPR : Quel beau modèle de débat démocratique où ont été censurées les contributions d’associations participantes et où le gouvernement a opposé le secret défense au contenu inquiétant d’un certain document... qui n’a depuis plus de secret pour personne, mais je ne vais pas m’étendre.

Pourquoi un référendum sur l’EPR serait-il anti-constitutionnel ? Pour permettre un vrai débat citoyen, il serait peut-être temps de changer de constitution...

Mijo