« L’alternance bien faite avec une valorisation d’autres compétences que celles liées à l’intelligence de « l’abstraction » peut apporter de l’air frais : Les élèves « auront ainsi l’occasion de développer d’autres talents que ceux reconnus par l’Ecole, en attendant que, peut-être un jour, une réforme ministérielle décide que le travail manuel, l’intelligence du geste, sont des bagages nécessaires à la scolarité obligatoire. » » écrit Jean-François.
Que l’on me pardonne de revenir sur le passé et de rappeler quelques responsabilités : Jadis dans les lycées qualifiés de bourgeois, les filles apprenaient la couture et les garçons la menuiserie. Et pour quiconque a eu à prévoir la taille d’une mortaise dans le bois, matériau non isotrope, on peut en effet parler d’intelligence du geste. Voir par exemple http://www.re2.freesurf.fr/l-anc/geoa.pdf, page 48. Ce que raconte ce chef d’établissement, cela fait au moins quarante ans que des tas de gens versent des larmes dessus. Tant qu’on ne dit pas pourquoi ces enseignements qui étaient dans l’école (et non pas « d’autres talents que ceux reconnus par l’école ») ont été supprimés, on ne changera rien.
Il faut au moins rappeler la responsabilité des socialistes dans cette affaire, notamment Christian Forestier, ex-directeur des lycées et collèges au ministère, qui a soigneusement saccagé l’enseignement professionnel. Il faut rappeler que cette responsabilité des socialistes est en parfaite cohérence avec la politique conjointe droite-PS de destruction de tout le tissu industriel du pays : d’un côté on supprime les usines et on délocalise, de l’autre on supprime la formation scolaire et professionnelle des ouvriers pour être sûrs que personne ne pourra prendre la relève. Comment voudrait-on que les jeunes aient quelque aspiration pour des activités ou métiers dont ils ne voient plus aucune trace autour d’eux ? Combien ne savent même plus recoudre un ourlet à un vêtement ? Combien ne savent plus faire une sauce béchamel ou vinaigrette « maison » ? ce qui ne demande pas vraiment des connaissances extraordinaires ...
Alors, parlons-en de la valorisation des compétences non exclusivement intellectuelles, mais en combattant là où il faut, et en sachant tous les enjeux.