Avez-vous essayé d’imaginer ce que tous ceux qui font office d’« élites », chez nous, feraient dans une dictature ?
Songez-vous un instant, Berlusconi, Bush, Aznar, Sarkozy... dans un régime de l’ex-Europe de l’Est ?
Et le contraire alors ? Croyez-vous que tous ceux qui avaient du pouvoir (après Staline s’entend) là-bas étaient, foncièrement, des gens abjects et incompétents ?
Ce sont ces mêmes salauds (vous pouvez proposer un aautre qualificatif ?) qui ont empêché Raoul Marc Jennar de travailler et de retrouver du travail en Europe après son magnifique travail sur l’Europe des coquins ?
Qui reconnaît comme ONG depuis plus de 15 ans, des organisations patronales militant pour des accords commerciaux (libéraux) transatlantiques ?
Qui ?
Vous avez raison.
J’aurais pu et dû écrire cela.
Sans doute ne voulais-je pas commencer trop fort pour que les plus fanatiques aient une chance de lire jusqu’au bout...
Monnet était bien un faux « naïf » libéral qui a toujours été présenté comme un idéaliste.
Des gens beaucoup plus réformables que lui sont partis faire la guerre 14-18, sans enthousiasme, au lieu de fricoter avec les milieux d’affaires anglo-saxons...
Il était une fois un petit groupe d’individus (et pas seulement des élus...) qui décidèrent d’empêcher une nouvelle guerre en créant une union (a minima au départ) en Europe par l’économie. Les plus actifs d’entre eux étaient des conservateurs-libéraux.
Un petit secrétariat était chargé des tâches administratives. Mais, au fil du temps, celui-ci pris de plus en plus de poids au point ou l’administratif pris une place considérable et les petits secrétaires devinrent commissaires européens au pouvoir inimaginable, et cela, sans vote explicite des peuples européens...
Après 35 ans, on amusa la galerie avec un traité du côté de Maastricht, déjà tellement orienté politiquement, qu’un ancien président français de la C.E.E. nous demanda de l’accepter et qu’on le corrigerait après... On a tous vu ce qu’il en advint.
Puis, un jour, un ancien président de la République française, reçu une proposition de Bruxelles, comme plusieurs autres, de trouver des idées pour rabibocher les européens avec leurs « leaders » européens.
Progressivement, en dehors de tout mandat explicite, lui et son comité transformèrent leur simple rôle d’apporteur d’idées et de simples propositions, en créateur de la futur constitution (pardon, traité) européenne.
Ces individus n’étaient pas mandatés par Bruxelles, qui ne le pouvait, n’ayant pas la qualité d’assemblée constituante expressément élue pour cela...
Devant l’orientation politique très marquée et de nombreuses insuffisances de ce texte qu’on peut qualifier de tout sauf de juridique, il y eu un certain nombre de dénonciations et de démissions : la partie concernant les droits du citoyen proposait de rajouter une nouvelle déclaration venant se superposer à la
Déclaration des droits de l’Homme et autres textes explicites. Elles rajoutaient quelques droits... pour en supprimer plus et plus fondamentaux
Sur le plan politique, le projet était idéologique ; les exceptions au profit de certains pays injustifiables ; la présence du traitement de certaines denrées (épices et autres) ne faisaient même pas sourire. Juridiquement, la réforme du traité s’avérait non démocratique...
Nombre d’élus et d’hommes politiques ne l’ont pas lu complètement, et encore moins étudié tellement la forme est indescriptible et le fond, idéologique... Le contraire d’un
texte de nature constitutionnel quoi.
j’imagine déjà la tête des juristes, des historiens, du citoyen lorsqu’il tombera dessus dans 15 ou 20 ans...
Le bureau national (pas très démocratique, et encore moins représentatif des militants) du principal parti d’opposition (enfin, qui devrait l’être...), après avoir songé de dire non, changea de position aux vues des premiers sondages (6 mois avant le référendum) et organisa des élections internes après avoir travaillé au corps les sections : puisque le oui allait l’emporter, il ne fallait pas dire non !
Même le groupuscule commando de chefs syndicalistes, salariés de l’Europe, se prononcèrent pour le oui, sans consulter leurs bases...
Ce texte fut soumis au peuple de France qui le repoussa malgré un matraquage, un bourrage de crâne, une dénonciation et des insultes à l’endroit des nonistes, digne de la France pétainiste...
Après ce refus, ils étaient nombreux à proposer qu’on revote un peu plus tard... jusqu’à ce qu’on dise oui !
Un agitateur, bourré de complexes, n’ayant eu qu’une obsession maladive durant près de 30 ans, arriva au pouvoir et trouva tout un aréopage de courtisans de tous bords pour se coucher et le laisser décider que ce serait les Parlementaires qui déferont ce que le peuple à décider !
Gageons que dans 2 ans, il n’y aura pas de vote pour confirmer le oui !!!
Nous sommes une société riche (mais dans laquelle l’argent et le pouvoir sont très mal répartis), dans laquelle je ne vois pas de différences fondamentales avant un régime comme celui de Poutine, par exemple (j’ai vécu en Russie, parle la langue, y vais régulièrement et suis de près son actualité au quotidien).
Encore un peu de patience et les plus autistes d’entre nous comprendrons -peut-être- ce que ça veut dire...
Je croyais rêver en lisant cet article qui fait autant de mal que les défenseurs de la sauvagerie et de l’injustice libérale...
La plus grande cause des malheurs n’est-elle pas de vouloir d’abord -uniquement ?- les dénoncer à l’aide de théories économiques et politiques ?
A-t-on besoin de brandir Marx (que peu ont lu -étudier convenablement) ou de citer Lénine pour être révolté comme pouvait l’être un communiste sincère, de base, bien loin d’un G. Marchais, d’un Thorez ou d’un Brejnev ?
Les énormes injustices ne sont-elles pas suffisantes en elles-même ?
Tenter un parallèle avec la biologie est tout aussi irréel et hors sujet et on se détourne des causes fondamentales !
La répétition des crises économiques et financières s’accélèrent. Les financiers et autres rapaces inventent chaque jour de nouveaux produits boursiers de plus en plus déconnectés de l’économie réelle (allusion à la déclaration incroyable de notre ministre de l’économie actuelle) : les produits dérivés sont de plus en plus dérivés et de plus en plus criminels avec l’aval des « autorités » officielles.
Ainsi, le système des subprimes, leur titrisation (technique financière qui transforme des actifs peu liquides en valeurs mobilières facilement négociables comme des obligations) a nécessité la complicité de tous les parasites de la finance et de l’économie : l’autorisation de la FED et autres organismes institutionnels, la complicité et les fausses déclaration des agences de cotation, la malhonnêté des principales banques, experts et autres conseillers, observateurs « professionnels » de ce monde puant.
Il faudrait plus d’éducation dites-vous ? Mais vous parlez de qui ?! Des diplômés des très coûteuses universités américaines qui font la loi dans l’économie, la finance et les holdings internationnales ?
Vous vous moquez du monde ou quelque chose m’échappe dans votre discours ?
Chaque jour qui passe me renforce malheureusement dans une conviction tirée de l’expérience et des multiples constats : les titres d’experts, de spécialistes, les « hauts » diplômes ne prouvent qu’une chose : qu’ils ont effectivement un bout de papier...
Manifestement, on ne doit pas vivre sur la même planète.
je vous invite vivement à lire l’article de F. Lindon (http://www.monde-diplomatique.fr/2007/09/LORDON/15074) paru en septembre, la seule contribution vraiment valable que j’ai pu trouver dans la presse française depuis 3 mois...
Faîtes-moi plaisir : lisez cette description (je n’ai pas dis interprétation, ni même analyse) révélatrice de la situation globale de l’économie libéralisée !