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  • nanoubix nanoubix 28 octobre 2013 02:50
    J’aimerais tellement pouvoir brader mes ’fantasmes de toute-puissance’ contre des fantasmes ’d’amour et de fluidité’ !! Une philosophe dont les écrits me sont chers est Luce Irigaray, une féministe de la différence, qui prône l’approche quasi-spirituel du corps et la fluidité des genres féminin et masculin... pour en faire un combat contre les déséquilibres et les atrocités commises par la violence institutionalisée dans une société où le féminin, représenté par la femme et l’homosexuel, est soumis, bousculé, ignoré, insultée, piétiné, pénétré, violenté. Si nous vivions dans le meilleur des mondes, le féminisme n’existerait pas. Je vous renvois à cette pauvre fille récemment violé par 6 hommes et jetée inconsciente dans une latrice de 6 mètres, récupérée vivante mais paralysée à cause de ses blessures. La punition de ces hommes ? tondre la pelouse du commissariat local. La raison de ce viol atroce ? Avoir refusé les avances d’un homme, qui en a ramené d’autres pour la soumettre et lui montrer qui était le chef. La mort, justement, la seule autre issue possible pour une femme qui ne se soumet pas aux normes de sa ’féminité’. Le féminisme est un combat pour la vie - et s’il faut passer par des mesures que vous trouvez loufoques, et bien soit ! 

    Définir l’énergie vitale est une chose, dire que, bah, la violence sexuelle, ça fait partie de la vie, c’est de l’insensé, de l’insensible, de l’irresponsabilité. Le féminisme est un combat contre ces irresponsables qui gouvernent nos sociétés, un combat qui ne se résoudra jamais en brandissant une certaine ’féminité naturelle’ - une féminité construite, oui, collé au corps de la femme comme de la poisse ! Le jour où la féminité de l’homme comme de la femme ,sera traduite comme marque de respect, faites-moi signe, et nous pourrons reprendre cette conversation, et je pourrai peut-être enfin conclure comme vous que ’le genre, on s’en fout’. 




  • nanoubix nanoubix 18 octobre 2013 15:03

    Il y a des diplômes maintenant qui qualifient les gens d’intellectuels ? (ou intellectuelles, je me contrefiche de savoir si vous avez un pénis ou des seins, j’emploie le masculin en tant que neutre, encore un jeu de langage (historiquement construit) qui montre les déséquilibres dans les rapports féminin-masculin de notre société, avec les conséquences sérieuses et malheureusement bien trop réelles que j’ai citées plus haut). On en apprend tous les jours.

    Comme je l’ai dit plus haut (lisez mes entrées svp), je pense que le discours basé sur le genre est plus intelligent que celui basé sur de l’essentialisme biologique. C’est-à-dire que, si je remarque bien les ’différences entre un corps féminin et un corps masculins... et que ’ces différences ont une fonction naturelle relativement importante’ (je vous cite), je ne construis pas un monde binaire social et politique basé sur ces différences. C’est ce monde binaire complètement déséquilibré qu’on se doit de déconstruire, justement, pour bâtir une société plus juste avec moins de sexisme, d’homophobie, de racisme et tout ce ’crypto-nazisme’ dont vous vous imputez. Le but de ce travail intellectuel dont je parlais plus haut est de rééquilibrer les rapports de pouvoir entre les hommes et les femmes. Pour que tout le monde ait une chance de vivre mieux, respecté, et un peu plus libre de choisir sa destinée.

    Ce n’est pas parce que la femme a des ovaires et qu’elle peut porter un enfant qu’elle droit être reléguée à jamais aux taches domestiques, à la popotte, à des professions soignantes. Je n’ai jamais trouvé qu’un infirmier était moins apte à soigner les autres qu’un infirmière, vous ? alors pourquoi cette division basée sur le sexe dans le monde du travail ? Ce n’est parce qu’un homme a un pénis qu’il doit occuper les premières places en politique, ingénieurie, droit, business etc - vous êtes d’accord avec moi ? Alors pourquoi y-a-t-il plus d’ingénieurs hommes que de femmes ? Pourquoi l’éducation de nos enfants passe-t-elle par une séparation, dès la maternelle, entre rôles masculins et féminins ? du style : poupées pour les filles et voitures/ mécano pour les garçons ? Pourquoi la femme a été traitée d’hystérique (je remonte le cours de l’histoire), comme un être incapable de se prendre en charge, dénuée de la moitié des droits de l’homme (le droit de vote étant le plus faramineux de tous : 1948 en France, 1975 en Suisse !!! Si ce n’est pas des jeux de POUVOIR en faveur de l’homme, qu’est-ce-que c’est donc ? L’hystérie, la capacité de vote, des problèmes liés aux ovaires ?). Et allez voir dans certains pays du monde comme les droits de la femme sont respectés... des chiennes ne seraient pas traitées mieux qu’elles. Que dire des homosexuels... Le féminisme, les politiques de gauche on fait avancer les choses dans le bon sens dans nos pays occidentaux, et dans certains pays d’Afrique et du Moyen-Orient, à moindre dose. Sans cette pensée émancipatrice, les femmes et les homosexuels n’auraient toujours aucune voix aujourd’hui. Oui, je suis d’accord avec vous, dans ce sens-là, la pensée de gauche est ’extra-lucide’.

    Le masculin et le féminin sont des constructions qui ramènent cet ’amalgame de stéréotypes’ que j’ai cités et qui ont été contruits au cours de l’histoire par la gente au pouvoir, je suis d’accord avec vous. Mais ils restent bels et bien toujours dans l’imagination populaire, et en application partout dans notre belle et juste société (j’ai l’impression de me répéter). En finir avec ces constructions !

    Les féministes et penseurs du genre préfèrent cette solution (apprendre aux filles et aux garçons que, s’ils ont des corps différents, ça n’empêche pas de faire le métier qu’ils ont envie de faire, de désirer la personne qu’ils désirent, et les amener ainsi à respecter l’autre tel qu’il a envie d’être, et non pas tel que la société l’a construit) à celle d’essayer de changer le monde en ’innovant et en se basant sur leur féminité naturelle’ (je vous cite).

    Je réitère ma question - si vous pensez qu’on réprime l’émotivité et la sensibilité du garçon et le désir chez les filles, comment défendez-vous une ’féminité naturelle’ ? Comment définissez-vous la ’féminité naturelle’ et la ’masculinité naturelle’ ?



  • nanoubix nanoubix 16 octobre 2013 18:27
    J’ai du mal à vous suivre - vous pensez qu’on réprime l’émotivité et la sensibilité du garçon et le désir chez les filles, et vous parlez de ’féminité naturelle’ (et donc de ’masculinité naturelle’) ? Quelle est donc cette féminité naturelle et cette masculinité naturelle selon vous ?

    Pour ma part, je vous renvoie à mes entrées plus haut vous expliquant pourquoi je pense que le discours basé sur le genre est plus intelligent que celui basé sur de l’essentialisme biologique - je ne pense pas que le garçon est ’naturellement’ brute, carré, violent, intellectuel, ambitieux etc, comme je ne pense pas que la fille est ’naturellement’ sensuelle, soumise, emotionnelle, bête, fragile etc. 

    Le désir ? pourquoi vous n’iriez pas vous inscrire dans un cours de psychothérapie et essayer de répondre à ces questions vous-même ?

    Vous m’avez tout l’air de quelqu’un capable de se pencher sur un problème à fond et de s’en faire un narratif qui tient debout afin d’améliorer son existence et l’existence des autres. C’est ce qu’on appelle un intellectuel, une personne qui se bat contre l’obscurantisme et l’abrutissement de la société. Toute question qui demande une réflexion approfondie va forcément vous amener à chercher dans un ’tiroir d’intello’, non ? 





  • nanoubix nanoubix 15 octobre 2013 23:04

    L’ordre socio-politique patriarcal = la société dans laquelle on vit depuis des lustres, dominée par le genre masculin et les valeurs masculines. Je ne vais quand même pas vous faire un dessin ? 


    Le patriarcat est une organisation sociale et politique où les hommes détiennent le pouvoir. Ce qui ne veut pas dire que, dans une société patriarcale, tous les hommes détiennent le pouvoir (je vous vois venir), mais que les personnes qui détiennent le pouvoir (les PDGs, politiciens, juges, cadres supérieurs etc) sont quasiment tous des hommes. Et ce depuis des millénaires et à peu près partout dans le monde. Vous n’allez pas nier cette réalité tout de même ? Parmi les myriades de réf. sur le sujet, je vous en donne une par un homme, La Domination Masculine de Pierre Bourdieu, qui, en passant et avec tout le respect que je lui dois, a complètement oblitéré tous les travaux féministes antérieurs sur le sujet.


    Et que s’il y a évolution dans le bon sens (merci suffragettes, féministes de tout genre et Gauche actuelle), il y a encore du pain sur la planche avant d’atteindre une parité sociale et politique homme-femme et autre catégories sexuelles - comme vous le dites si bien, des catégories historiquement construites qui ramènent avec elles tout un tas de préjugés sexistes et homophobes. Pour référencer encore Mr Foucault, le pouvoir opère d’une façon pernicieuse et agit au niveau du désir pour s’infiltrer partout dans notre société, et c’est ainsi que nos bonnes vieilles valeurs historiquement construites masculines et féminines refont surface sous formes on ne peut plus grotesques et inégales dans les rapports sociaux. Par exemple, dans l’art : 95% des nus dans les musées sont des femmes peintes et relookées par des hommes (bonjour l’éducation de nos enfants), dans la pub, où la femme, stupide mais aguicheuse et sexy selon les standards du jour, fait vendre n’importe quel produit à la con, dans l’espace privé vs publique, au niveau du corps (cf. la recrudescence des opérations de chirurgie esthétique pour se gonfler les seins et le pénis), dans le porno (où la violence contre les femmes est érotisée jusqu’à en devenir pratique courante et même recherchée dans les relations sexuelles)… et j’en passe de situations REELLES qui démontrent bien les jeux de pouvoir sous-jacents de la société, invisibles à ceux qui ne vont pas chercher plus loin que leur bout du nez, mais tellement opprimants et destructeurs. 


    Les concepts de sexualité et de genre sont, et bien oui, par définition, des concepts, c’est-à-dire des formes symboliques qui aident à conceptualiser, à penser, à comprendre la réalité qui nous entoure (c’est de la philo de terminale de base) et qui ONT FAIT progresser, j’ose le croire, l’humanité de quelques pas…


    Butler n’est pas la première à parler de genre, mais elle en fait un narratif convainquant et nécessaire pour redresser les déséquilibres basés sur les catégories binaires masculin - féminin, ce que ne fait pas Ivan Illich. 






  • nanoubix nanoubix 14 octobre 2013 11:26

    Le concept de genre ne dit surement pas que ’PAR NATURE, génétiquement, les hommes sont tous des cochons, sans rédemption possible" (citation par Ardwenn) !

    C’est justement ce qu’il REFUTE !

    Ça sert à quoi de ’discuter’ d’un concept que vous ne cherchez pas à comprendre ?

    Judith Butler est une philosophe qui se base et cite de nombreux chercheurs et théoristes qui se sont penchés sur la sexualité (Freud, Lacan, Foucault etc) et les questions ontologiques (Adorno, Nietzsche, Levinas, Laplanche etc ), la plupart étant des hommes biensûr, puisque l’éducation, la recherche et tout travail intellectuel et publique a été fermé aux femmes (et l’est encore partout dans le monde) jusqu’à très récemment. Les philosophes françaises S de Beauvoir, Kristeva et Irigaray sont aussi des influences majeures pour ses travaux.

    Le concept de genre, je le répète, est un outil pour penser la relation entre le féminin et le masculin - sûrement plus efficace que l’éducation d’aujourd’hui en France pour amener le garçon à respect l’autre (entendez : la fille, l’homosexuel).

    C’est toujours le garçon qu’on a élevé ’en homme’ à qui on doit apprendre à respecter l’autre - vous êtes bien d’accord ?

    Ça paraitrait complètement loufoque de devoir apprendre à la fille (qu’on a élévée à devenir ’femme’ c’est-à-dire à endorser les atouts féminins - entendez : stupidité, émotivité, adaptation maximale à l’espace domestique, soumission à l’ordre socio-politique patriarchal, aux bas salaires, au droit de cuissage etc), et encore moins à l’homosexuel à qui on ne donne aucun espoir de devenir, à respecter le garçon.

    Pourquoi ? C’est justement ce point-là que le genre démontre aux enfants (et aux grands qui les élèvent), les relations de pouvoir basées sur les concepts partiaux du masculin et du féminin.

    Avouez que c’est un peu plus recherché que de dire que les garçons sont nés pour foutre des baffes aux plus faibles et que la société leur a permis jusqu’ici de continuer en toute impunité ? Avouez que ça leur donne un peu plus d’espoir de voir changer cette société sexiste et homophobe en un monde un peu plus tolérant ?


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