La vraie différence entre survivalistes et simples décroissants, c’est que le décroissant a une vision plus idéaliste alors que le survivaliste a une vision pessimiste.
Essayer de faire prendre conscience aux gens de l’urgence de la situation et essayer de faire bouger les lignes est un exercice intéressant. Le problème est de savoir si tout miser sur le triomphe des idées décroissantes et ne pas se préparer à un échec, même relatif, de la propagation de ces idées est une bonne stratégie individuelle et collective. Les décroissants répondent que oui, les survivalistes que non.
Dans le cas d’un non, il est salutaire à mon avis de se poser la question de la réaction des membres de notre société face à un problème qui va bouleverser tout les codes et modèles auquels ils sont habitués, surtout si ils n’en comprennent pas la cause. Aller jusqu’à s’enfermer dans un bunker est exagéré mais je ne pense pas que la majorité des survivalistes soit dans cette optique. Ils prennent simplement en compte le fait que notre société est dégénérée et que les gens qui la compose peuvent réagir autrement qu’en voulant partager, surtout si leur survie est en jeu.
Il y à 9000 ans, aucune civilisation plus loin que le néolithique n’existait sur les terres un tant soit peu étudiées par l’archéologie. Pas d’Athéniens, pas de France, pas de monde grec.
Imaginer, c’est bien, mais pour rester dans un cadre scientifique, il faut l’encadrer un minimum.
Encore un croissanssiste qui prend le relais de la pensée unique. Dans un monde basée sur la croissance, forcément qu’une baisse de croissance provoque chômage et inégalités. Quoi qu’il n’y ai pas besoin de baisse de croissance pour augmenter les inégalités.
Toutes vos activités « non matérielles » nécessitent une grande quantité d’énergie : chauffage des bâtiments, électricité, transport,... Toute activité est ancrée dans le monde matériel et donc consomme énergie et matières premières. Essayer de limité ces consommation ne fera que gagner un peu de temps si ce n’est pas qu’un transfert vers des pays émergents...
Un petit extrait du site de J-M Jancovici, ingénieur climat-énergie, qui parle d’émission de gaz à effet de serre, mais qui peut aussi être pris comme consommation d’énergie fossile qui dégagent des gaz à effet de serre :
« n’importe quelle activité humaine, quelle qu’elle soit, engendre des émissions directes de gaz à effet de serre, ne serait-ce qu’à travers le chauffage de ses locaux (s’il est fait au gaz ou au fioul), et des émissions indirectes, qui sont fréquemment très supérieures aux émissions directes, et qui sont »incluses« dans les produits ou services en provenance de l’extérieur et nécessaires à l’activité,même si cette dernière est tertiaire »
Son plus gros problème, c’est surtout qu’il ne part pas des textes comme il le prétend, mais il part de la conclusion et cherche par tout les moyens à faire coller les sources à sa conclusion.