Par chez moi, une enseigne de grande distribution, dont nous avons deux hypermarchés, a fait miroiter à des dizaines de jeunes (via Pôle Emploi et la Mission Locale) des contrats de professionnalisation dans tous ses corps de métier.
Mais au préalable, il leur a fallu passer par un mois d’A.P.R. (Action Préparatoire au Recrutement). Pour ceux qui savent ce que c’est, une A.P.R. est totalement inutile avant un contrat de professionnalisation. Car une A.P.R. qui peut aller jusqu’à trois mois doit former le futur salarié au poste de travail, et un contrat de professionnalisation a le même but sur une plus longue période.
La différence, c’est que pour le contrat, le salarié est payé à temps plein au SMIC, qu’en A.P.R. il n’ a pas droit à un seul centime et que c’est l’employeur qui est rémunéré à l’heure.
Bien entendu, aucun de ces jeunes n’a eu de contrat de travail, mais l’enseigne continue sur sa lancée.
Effectviement, cette enseigne marche très bien et recrute à tour de bras... mais n’embauche jamais ! c’est vrai que c’est dur de trouver de la bonne main-d’oeuvre.
Ne vous en déplaise, le Gardasil est déjà « fortement conseilé » aux mères des jeunes filles à partir de 13 ans !!
Ma soeur a ainsi été « fortement conseillée » pour sa fille de 13 ans par le collège. Et devant son refus, s’est vu culpabiliser, mauvaise mère qui préfère que sa fille meure d’un cancer que de la protéger. On lui a même asséner devant son refus « obstiné » de se laisser faire que de toute façon, dans un an ou deux, elle n’aura plus rien à dire puisque ça sera obigatoire !
Résultat, une mère en colère et une gamine désemparée qui n’y comprend rien.
J’ai une amie, qui était prof de français et qui a lâché le métier justement à cause de ce que vous expliquez. Elle m’a montré des copies de Bac (photocopies bien sûr) qu’elle n’avait pas réussi à noter parce qu’elle n’y comprenait rien.
Je n’ai pas plus compris. Outre l’orthographe non maîtrisée, la conjugaison en dépit du bon sens, un langage quasi phonique avec des perles comme « croivent » ou l’abominable « comme même » voire texto, en plus aucune structure du texte, aucune organisation dans la rédaction.
On lui a renvoyé ses copies avec obligation de noter ! sans relire et avec un mélange de fatalisme et d’écoeurement, elle leur a donné la note minimale qu’elle avait donné aux autres copies.
Depuis, d’après ses anciens collègues, ce genre de copies n’a fait qu’augmenter et comme vous, les professeurs sont pris au piège avec des conseils de correction aberrants.
Valoriser ce qu’on ne peut même pas décrypter ! j’avais un prof qui ne mettait jamais de « 0 », il mettait « 2 » ou « 3 » pour avoir fait l’effort d’écrire et ne pas avoir rendu une copie blanche.
Que les patrons ne savent pas écrire sans faire 15 fautes d’orthographe, ça ne date pas d’aujourd’hui. Et est-ce qu’on demande à un patron d’avoir une orthographe irréprochable ? non, car ce n’est pas lui qui rédige ses notes et ses courriers.
Mais que sa secrétaire ou assistante ne peut pas écrire une page sans faire 15 fautes d’orthographe, oui, là, il y a problème.
Et croyez-moi, la maîtrise du français et de l’orthographe pour ces métiers est primordiale et est bel et bien un critère de sélection au recrutement.
Et clavier ou crayon, quand on ne maîtrise ni l’orthographe, ni la grammaire ni la syntaxe, n’a guère de différence.
Moi, j’ai vu des cours de bureautique pour lycéens, qui ne sont même pas capables d’assimiler un Word ou un Excel et que leurs recherches sur Internet pour exposé se limitent à copier/coller des sites sans même en corriger les fautes ou en modifier la ponctuation. Ah mais pour télécharger ou mettre en ligne leurs photos, musique et vidéos, là, effectivement, ils sont champions.