Pascal L

@olivier cabanel
SI la Bible était écrite aujourd’hui, très certainement. Mais la Bible a été formalisée entre l’âge du bronze tardif et le premier siècle et nous ne pouvons pas la modifier car nous perdrions justement ce contexte d’écriture. Il nous faut donc la garder en l’état et faire un effort de remise en contexte pour comprendre. Cela permet de comprendre comment on est passé d’un hénothéisme (un Dieu puissant en Israël et d’autres dieux ailleurs) à un monothéisme, d’un Dieu de justice punissant et récompensant à un Dieu père et amour prêt à tout pardonner par amour. 

@Eric F
Personnellement, j’aime jouer des pièces anciennes sur des instruments anciens. Lorsqu’on se retrouve par exemple sur des claviers étroits, on retrouve les doigtés d’époque et donc les phrasés. Le mode d’accord de l’instrument (le tempérament) permet de colorer les harmonies et de mieux les comprendre. Du coup, cette musique devient compréhensible. La maîtrise des styles anciens ne peuvent se faire que sur des instruments d’époque ou des copies minutieuses. Les organistes ont la chance d’avoir encore beaucoup d’instruments dans leur « jus ».
Pour la voix, c’est tout de même un peu plus complexes car les « instruments » anciens n’existent plus. Il faut parfois beaucoup tâtonner pour obtenir un résultat qui ait du sens.

@Seth
Jusqu’au XVIIème siècle, les tempi n’étaient jamais marqués. Pour jouer plus vite, on passait d’une musique à quatre temps à une musique à trois temps en respectant une proportionnalité des temps. Le tempo est toujours une affaire de goût et de respiration. Les premières indications de tempo n’ont pas bouleversé cet ordre. Il fallait toujours respecter la méthode ancienne et cette indication permettait juste de trouver la « bonne » proportionnalité, par exemple pour jouer plus lentement à 3 temps qu’à 4. C’est ainsi qu’une indication « adagio » pouvait se jouer tout de même assez rapidement. Tout dépend de ce qui est devant cette pièce.

@L’apostilleur
C’est plutôt l’inverse. Dans « La Bible dévoilée » de Israël Finkelstein et Neil-Asher Silberman, il est dit que Jéricho était déjà en ruine et inhabitée à l’époque de Josué. Der toutes façons, les mythes ne sont qu’un support à la théologie et pas la théologie en elle-même. Il faut toujours remettre le texte dans le contexte de l’âge du Bronze tardif et sans support écrit, le mythe facilite l’apprentissage du texte. Il est plus facile de retenir une belle histoire qu’un traité de théologie.

@ricoxy
Bach a récupéré des thèmes dans tout le répertoire, Frescobaldi, Vivaldi, etc et la totalité des thèmes de chorals composés par Lüther et ses amis. Il a aussi fait des transcriptions pour orgue de concertos de Vivladi. Frescobaldi lui-même utilisait des thèmes de chansons françaises du Moyen Age. Vivaldi composait un concerto par jour pour pouvoir se payer à manger et je doute que beaucoup de ses thèmes soient originaux. On peut remonter très loin dans la paternité. Ce n’était pas un vol, mais un hommage et tous les compositeurs le faisaient. Aujourd’hui, la pratique de l’improvisation réutilise souvent des thèmes connus. J’ai entendu des organistes improviser des symphonies sur Frères, Jacques, Au clair de la lune ou l’Internationale et personne n’entendait rien tellement c’était bien fait.