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Patrick Gaudray

Patrick Gaudray

Depuis longtemps directeur de recherche au CNRS, mes centres d’intérêt scientifique sont la génétique et la génomique, en particulier dans le domaine des cancers. Une expérience 20 ans de direction de laboratoire public de recherche et de six ans passés à la direction des sciences de la vie du CNRS en tant que directeur scientifique adjoint m’a montré l’importance qu’il y a de donner aux chercheurs les moyens de leur liberté et de leur créativité.
Membre du Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE), j’essaie de contribuer à la réflexion éthique indispensable pour rendre l’homme plus humain et moins dépendant des idées toutes faites, fussent-elles dominantes ou politiquement correctes.
Je m’intéresse aussi à toute ce qui est inutile, et pourtant indispensable, comme la peinture, la musique, … ou la recherche fondamentale.

Tableau de bord

  • Premier article le 18/10/2008
  • Modérateur depuis le 11/11/2008
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Derniers commentaires



  • Patrick Gaudray Patrick Gaudray 11 novembre 2008 16:21

    "cest ce que l’on vous fait croire !" : personne ne me fait croire quoi que ce soit. J’observe des faits scientifiques avec une méthode et une rigueur scientifique qui n’a rien à voir avec une croyance.

    "Puisque les sorciers croient pouvoir lire le Livre de la Jungle Humaine pourquoi la grippe …" : ai-je écrit le contraire ? Je pensais avoir été clair sur le fait qu’il est prétentieux de vouloir faire croire qu’on comprend le génome. Non, nous ne savons pas lire le livre parce que nous n’en avons pas la grammaire. Il me semble me rappeler que l’OMS a répertorié environ 18 000 maladies. Nous en soignons moins de six mille et en guérissons encore trois fois moins. Effectivement, les scientifiques conscients connaissent bien les limites de leur savoir, et ils sont capables d’humilité parce qu’ils sont conscients qu’on ne sait pas guérir un banal rhume.

    Je n’ai jamais prétendu que l’électronique pouvait, ou pourrait expliquer le vivant. Mais, avec un peu d’aide de l’informatique et de l’électronique, il est vrai que les scientifiques tentent d’avancer sur le chemin de la connaissance.

    La Science, comme la musique, la peinture, la poésie, … me fait rêver, et j’aime cela !



  • Patrick Gaudray Patrick Gaudray 11 novembre 2008 16:09

    "Ca ne vous gêne pas que des milliards soient dépensés pour l’hypothétique santé d’une espèce qui depuis des milliers s’ingénue à aller à sa perte" : pas le moins du monde, et certainement beaucoup moins que le fait que la même humanité dépense encore beaucoup plus de milliards pour concevoir, fabriquer et vendre des armes. D’autre part, je ne peux pas accepter votre caricatural "hypothétique". La science n’est probablement pas pour rien dans l’amélioration globale, bien qu’injustement répartie - je vous l’accorde - de la santé qui se traduit, entre autre, par un allongement de la durée moyenne de la vie.

    "Les chercheurs sont tellement imbus d’eux-mêmes, qu’ils se prennent pour Dieu" : j’en connais certains qui iraient bien jusque là. Mais ils sont une infime minorité. Ne diabolisons pas les chercheurs. Je sais par expérience personnelle que pour être chercheur, il faut n’être pas tout à fait normal. Mais ce qui est vrai pour les chercheurs est vrai pour beaucoup d’êtres humains.

    " Il va y avoir de sacrées priorités et ce genre de recherches coûteuses devriendront vite obsolètes" : la question est de savoir qui devrait fixer les priorités. Et, de grâce, ne continuez pas de propager l’idée fausse des recherches coûteuses : il faut analyser les coûts de manière relative, relative à d’autres dépenses. Le budget public de recherche n’est certainement pas le plus onéreux des postes budgétaires de l’état. Et, savez-vous que certaines industries pharmaceutiques ont un budget marketing plus élevé que ce lui de recherche et développement pour certains médicaments ?

    "Les chercheurs n’ont pas toujours conscience, … les débordements, … le cauchemard ;
    médecins inconscients, … apprentis sorcier …
    " : ne pensez-vous pas donner un peu dans le catastrophisme facile ? Evaluons, contrôlons, mais ne jugeons pas a priori, s’il vous plaît !



  • Patrick Gaudray Patrick Gaudray 11 novembre 2008 15:42

    Le transhumanisme, dois-je l’avouer, ne me passionne pas plus que cela, mais, pour l’instant, comme déviance pseudo-scientifique, il m’empêche moins de dormir que le racisme ou l’eugénisme. Si je me lançais aujourd’hui dans une entreprise d’amélioration de la grammaire russe alors que je n’y comprends rien, je serais à peu près aussi ridicule (et crédible) que ceux qui prétendent améliorer l’humain au-delà des contraintes de l’évolution biologique, alors qu’ils sont, comme nous tous, bien loin de comprendre quoi que ce soit à son fonctionnement intime. Et je ne parle que de biologie et de génétique. Mais l’humain dépasse tout cela. Je considère parfaitement absurde et prétentieux de vouloir se rendre maître d’un soi-disant progrès lorsqu’on en est qu’aux balbutiements de la science et de la technologie.
    Je peux me battre contre la maladie, contre le handicap, et peut-être aussi contre la mort prématurée, mais certainement pas prétendre les dépasser. Surtout en restant sur le terrain des sciences biologiques, alors que le combat se livre sur bien d’autres champs de bataille, tels que la sociologie, l’économie, le droit, … etc.

    " pourquoi n’existe-t-il pas de revue francophone de sciences du vivant ?" Je n’ai pas de bonne réponse à cette question. Juste une constatation : toutes les revues qui ouvrent une audience aux scientifiques et qui leur permet d’être évalués sont anglophones. On peut le regretter, mais c’est un fait.

    "Enfin, les chaires de biologie des sols ont disparu des universités à la fin des années 80 : un commentaire ?" Pas vraiment car j’ignore ce qui a motivé cette disparition. Il est certain que les discipline évoluent, des phénomènes de mode opèrent, mais également une évolution légitime de la science, de toutes les sciences. Parfois, on fait des erreurs, on s’en rend compte, et on tente de ressusciter des disciplines trop tôt disparues (la physiologie, par exemple).



  • Patrick Gaudray Patrick Gaudray 11 novembre 2008 15:15

    Merci Bernard pour votre compliment.
    Ignorant (honte à moi) ce qu’est la "course théorique" du gène, je ne sais pas pourquoi elle prendrait fin en 2009. Pouvez-vous m’en dire un peu plus ?
    Certes, la définition du gène est de plus en plus complexe et difficile à faire tenir en quelques mots, surtout si on veut aller plus loin que les généticiens qui ont établi ce concept il y cent ans ou presque. En témoigne un numéro de la Recherche il y a quelques années dans lequel une cinquantaine de généticiens avaient donné "leur" définition. Mais nos gènes sont là, et la génomique est loin de devenir une science du passé.
    Je suis bien d’accord que séquencer un génome est une activité "idiote", mais pas tellement pour justifier un salaire. C’est un passage technologique obligé, une sorte de mal nécessaire, pour aborder de vraies questions scientifiques, surtout fondamentales, mais également appliquées. Comme je l’écrivais, nous sommes très loin de comprendre ce livre dont nous lisons les lettres sans en avoir toute la grammaire. Et puis, l’analyse des génomes, qui a encore de longs et beaux jours devant elle, ne se referme pas sur elle-même. C’est une science ouverte et évolutive. Ainsi, on arrive à de la véritable génomique fonctionnelle et évolutive. Et, abordant des questions que la génomique ne sait pas résoudre, on arrive à s’intéresser à l’épigénétique, sorte d’hérédité de caractères acquis, et aux interactions entre le génome et son environnement.



  • Patrick Gaudray Patrick Gaudray 11 novembre 2008 14:58

    Certes, nous sommes tous les mêmes, mais il n’est pas moins évident que nous sommes tous différents. C’est bien là la richesse de l’humanité. Nier les différences entre les individus, c’est nier l’Autre. 
    Que ces différences évoluent différemment au cours de l’histoire des isolats humains (les ethnies), c’est également une évidence scientifique. 
    Ce qu’on en fait ensuite n’est pas du domaine de la Science.
    Jamais un scientifique normalement cérébré ne fera de hierarchie entre les génomes. Le message que véhicule la séquence de notre ADN, c’est justement celui de l’universalité et de l’alterité.

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