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Patrick Gaudray

Patrick Gaudray

Depuis longtemps directeur de recherche au CNRS, mes centres d’intérêt scientifique sont la génétique et la génomique, en particulier dans le domaine des cancers. Une expérience 20 ans de direction de laboratoire public de recherche et de six ans passés à la direction des sciences de la vie du CNRS en tant que directeur scientifique adjoint m’a montré l’importance qu’il y a de donner aux chercheurs les moyens de leur liberté et de leur créativité.
Membre du Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE), j’essaie de contribuer à la réflexion éthique indispensable pour rendre l’homme plus humain et moins dépendant des idées toutes faites, fussent-elles dominantes ou politiquement correctes.
Je m’intéresse aussi à toute ce qui est inutile, et pourtant indispensable, comme la peinture, la musique, … ou la recherche fondamentale.

Tableau de bord

  • Premier article le 18/10/2008
  • Modérateur depuis le 11/11/2008
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Derniers commentaires



  • Patrick Gaudray Patrick Gaudray 18 octobre 2008 23:18

    Merci à Frederic, mat, armand, Laurent, et Kabyle d’Espagne, qui ont enrichi cet article de leurs commentaires. Au-delà des passions légitimes et des maladresses, on ressent bien le malaise que font naître des mesures inadaptées supposées remédier à un mal dont le diagnostic est souvent approximatif.
    ................. A moins qu’il soit de parti pris ?



  • Patrick Gaudray Patrick Gaudray 17 octobre 2008 14:34

    Au-delà de l’apologie des mesurettes de la ministre, il y a des points qui me paraissent obscurs dans l’analyse de l’auteur de cet article.
    1°) Pourquoi parler d’inégalité entre chercheurs et enseignants-chercheurs ? Ce n’est pas parce qu’ils se côtoient, souvent pour le plus grand bénéfice de tous, qu’ils ont le même statut. Certains enseignent, d’autre pas. Certains remettent un rapport annuel d’activité, d’autres pas. Certains ont une prime d’encadrement doctoral et d’autres pas. Cela s’appelle la différence, et ce n’est sans doute pas le problème. D’ailleurs, le fait même que Mme Pécresse parle de revaloriser les salaires de la recherche et n’évoque que les enseignants-chercheurs montre bien qu’elle cherche à entretenir la différence, et elle contribue ainsi à la confusion qui affleure dans ce paragraphe.
    2°) Pour ce qui est du "carriérisme", 35 ans d’expérience m’ont appris qu’il y en avait autant sinon plus chez les enseignants-chercheurs que chez les chercheurs temps plein.
    3°) Si l’on parle des "dotations financières", il est certain que l’université est encore plus pingre que les organismes de recherche, mais je ne les qualifierais certainement pas de "non négligeables", puisque c’est ce qu’elle deviennent au cours des ans.
    4°) Je ne comprends pas bien comment la réforme peut prétendre "réduire l’écart entre les chercheurs d’organismes publics et les universitaires". C’est très bien de revaloriser les salaires des jeunes maîtres de conférence, mais il faut se rappeler que les chargés de recherche sont logés à la même enseigne.
    5°) D’ailleurs, et là non plus, je ne comprends pas, Sylvain Rakotoarison nous dit que ces mesures permettront d’attirer à l’université "les meilleurs chercheurs des organismes publics en leur proposant de meilleures perspectives de carrière". Donc, les perspectives de carrière s(er)ont meilleures à l’université qu’au CNRS, par exemple.  ?????
    6°) Enfin, je ne vois pas, personnellement, comment cette réformette aurait "le grand mérite de préserver l’existence des grands organismes de recherche qui font la réputation d’excellence de la Recherche française (CNRS, Institut Pasteur, etc.)". C’est plutôt l’inverse qui s’annonce. On peut décider de ne pas pleurer la mort annoncée des organismes de recherche, mais, de grâce, ne nous faites pas prendre des vessies pour des lanternes.

    Pour Bernard Dugué :
    Dix ans dans ce milieu ne vous ont pas suffi pour constater la vraie passion qui y existe. Si "ambiance mortifère" il y a, elle vient de la lassitude et du dépit que les chercheurs ressentent devant les attaques incessantes qui leur sont faites, sans qu’ils comprennent toujours très bien pourquoi. Personnellement, cela fait 35 ans que je m’éclate, passez-moi l’expression, à faire de la Science, mais -heureusement- un peu moins que je me désespère de voir la recherche scientifique française en général et le CNRS en particulier, au centre d’un jeu de massacre dont, c’est certain, la SCIENCE ne sortira pas indemne.
    Je ne sais pas s’il y a une structure dominatrice et mandarinale, mais il est clair qu’un certain nombre de mandarins ne sont pas pour rien dans ce qui se passe aujourd’hui. Il ne faut simplement peut-être pas généraliser.



  • Patrick Gaudray Patrick Gaudray 8 octobre 2008 10:31

    Je me permets de réagir sur le paragraphe : "Bon, je m’égare dans des considérations bien futiles …"
    Si j’apprécie que soit reconnu le fait que les scientifiques ne sont pas si bien payés et surtout que ce n’est pas facile de faire des découvertes, je suis un peu lassé que dans la majorité des articles qui concernent ce prix Nobel, on revienne sur le couplet des lacunes de la recherche en biologie en France, et qu’on les attribue uniquement à la "gestion complexe, bureaucraties, officines, ministère, organismes, une usine à gaz qui semble scléroser notre science du vivant".
    S’il est, bien évidemment, juste d’associer l’Institut Pasteur dans le concert des louanges, il est, par contre faux de :
    1°) ne pas y associer le CNRS qui ne se contentait pas de payer le salaire de L. Montagnier, mais, bien que ce dernier n’ait pas jugé opportun de le mentionner dans l’article de la revue Science en 1983, était une des tutelles du laboratoire où s’est faite la découverte (ER CNRS N° 147)
    2°) considérer que l’Institut Pasteur soit indépendant "vis-à-vis de l’usine à gaz étatique", et évite "les pesanteurs des grosses machines de l’Etat que sont les universités et, dans une moindre mesure, le CNRS et l’Inserm", puisque sans notamment le CNRS et l’Inserm, il n’y aurait pas de recherche fondamentale à l’Institut Pasteur.

    Ce n’est pas avec des caricatures qu’on enrichit le débat.

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