Malgré les avantages, vous avez renoncé à être enseignant. Ok.
Maintenant, après quelques années dans le privé, avec votre salaire peut-être légèrement supérieur aux pauvres enseignants du public, comment comparez-vous votre vie dans le privé avec celle de vos ex-compagnons d’IUFM devenus profs, ayant obtenus le crédit pour leur maison sans problème, et payant donc non pas des loyers qui les appauvrissent mais des remboursement de crédit qui les enrichissent, et dont l’essentiel des soucis et des conversations est de raconter les vacances dont ils reviennent le mois dernier et celles qu’ils vont prendre dans quinze jours ?
Tiens au fait, nous sommes fin aout. Vous avez pris combien de semaines ? Trois ? ou quatre : vilain gourmand. Bon... à comparer avec ceux qui sont en vacances depuis juin... et qui dès septembre le seront bientôt de nouveau. Pour vous... et bien février n’est que dans quelques mois :)
Je suis d’accord avec le fond de l’article - ces orientations ultra-libérale de l’éducation sont une manoeuvre dangereuse qu’il faut dénoncer - j’ai d’ailleurs du le faire je pense il y a une vingtaine d’année, quand en angleterre se développaient les premiers programmes de « partenariat » en des entreprises (Mac donnald’s et autre) et des collèges anglais.
(Entre parenthèse, et à décharge de ces collèges anglais, ils étaient à l’époque tellement sans le sou que pour eux l’apport financier d’une entreprise était - face à l’indigence - une manne dont ils ne pouvaient se passer pour continuer à enseigner dans des conditions aceptables : mais bien sur, adieu l’indépendance d’esprit, et adieu les matières non rentables comme la philosophie ou l’histoire).
Ceci-dit - il faudrait aussi admettre que notre école doit se réformer. La vie scolaire en France n’est pas organiser. C’est bien beau les discours sur la vie citoyenne, mais celà ne peut pas être ensigné que part des mots.
Et sur ce point, malheureusement, les profs des collèges et des lycées ne bougeront jamais, car peu de corporation ont de part le monde de tels privilèges, à savoir si peu d’horaires et tant de vacances. A celà ils ne renonceront jamais, même pour le bien des élèves.
Donc, ils ont une vision de la vie scolaire « à l’ancienne » : les élèves viennent, s’assoient toute la journée, et repartent. Et quand les élèves sont en vancances, les profs aussi (pourquoi ?)
Bref : la réalité c’est que la gestion de la vie scolaire est vieillotte, et ne peut pas être réformée, car trop de privilèges sont en cause. Les profs en sont la cause, ils ne veulent surtout pas bouger (on les comprend). Ils devraient être plus présents dans les établissements scolaires, pour en gérer et en organiser la vie, en dehors de leur heures de cours. Ils doivent par conséquent faire plus d’heures et avoir moins de vacances.
Qu’ils se rassurent : personne ne proposera ça car ça serait la grève générale de leur imposer d’avoir les même vacances que n’importe quel travailleur. Et ainsi, un jour, devant l« immobilisme et l’école »à l’ancienne" qu’impose les enseignants, les arguments des ultra libéraux ne pourront plus guère être contredits, et ils gagneront la partie. Ce dont les profs, en fait, se foutent un peu, puisque le travail dans le privé beaucoup n’ont jamais connu, et que d’ici là, ils espèrent bien être en retraite :)
Excusez-moi, je suis un poil négatif : mais voir la vie de nos écoles qui n’évolue pas depuis 1920 - ça me désole.
Dans le texte de l’article je lis : « Dès leur plus jeune âge, l’école place les enfants dans des moules, leur inculquant les valeurs de soumission et de discipline comme seuls guides de conscience. »
Voilà une phrase, en forme d’affirmation, particulièrement idiote. Alors moi j’affirme que ce n’est pas vrai. L’école n’est généralement pas comme ça. Je suis allé à l’école comme les auteurs de l’article. Je me souviens que j’avais parfaitement le droit de donner mon avis. On m’a surtout inculqué de motiver mes positions, de raisonner, de poser le pour et le contre, et de ne pas affirmer sans preuve, et de remettre en question ce qui parait acquis. Mais pas pour le remplacer par du n’importe quoi.
Que l’école soit un lieu d’éducation, je n’en doute pas. Ce n’est pas un lieu neutre. Mais l’école que j’ai connue n’avait pas « la soumission et la discipline comme seul guide d’éducation ».
Cette affirmation du niveau étudiant de première année en mal de révolte, est contraire à la réalité globale de la démarche des enseignants, voir même des référentiels qu’ils se doivent d’appliquer, que les auteurs de l’article n’ont surement pas lu.
Dommage qu’Agoravox laisser passer des argumentations aussi dénuées de sens.
Pas besoin d’empreintes digitales (quand même, à la fin de la journée, il me parait difficle de croire qu’elles ne se chevauchent pas entres-elles).
Plus simplement : les gens votent un pas un. Donc on vote sur la machine. Et « clic », on sait pour qui vient de voter la personne.
Le progrès : oui !!! j’aime bien. La régression de la démocratie, j’aime moins. L’informatique, c’est avant tout aussi un formidable outil de normalisation et de contrôle (et je sais de quoi je parle, c’est mon métier).
Oui à l’informatique : mais pas dans les bureaux de vote.