Des gens qui n’ont jamais travaillé dans le privé, qui n’iront jamais travailler avec des adultes, qui ne seront jamais au chomage, qui n’auront jamais dans leur vie professionnelle aucun compte à rendre, dont le rythme annuel c’est de rentrer de vacances pour vite organiser les suivantes, et qui ont un des statuts le plus favorable et privilégié au monde ne peuvent vouloir qu’une chose : que surtout rien ne change. Sincèrement, on les comprend .
Donc je vote pour la pétition, s’il y ajoutent la revendication que tous les salariés aient les mêmes conditions statutaire dont ils bénéficient eux-même (j’accepte sans problème et même avec plaisir de faire du soutien scolaire décompté sur mes horaires de travail).
Ou alors, si leur condition est trop dure, qu’ils fassent grève pour avoir les mêmes statuts que les salariés du privé.
à l’auteur
« Les conseils généraux.... mettent ainsi à l’index une population déjà fragilisée. »
Je ne crois pas à ce pseudo-risque de « mise à l’index » que vous évoquez (voir le succès des téléthons). C’est une vision paranoïaque des choses, et pas gentille pour ceux qui n’ont pas d’handicap avéré.
La régionalisation, c’est pltôt le risque d’une inégalité de traitement d’une région à l’autre, et la perte de la notion de solidarité nationale sur ce sujet.
« Une chance pour la France ». Mouais, ce genre d’argument qui depuis tant d’années tente de faire passer le handicap comme « une chance » ben c’est le meilleur moyen de créer une stygmatisation et d’opposer les gens. Faut arrêter de l’utiliser je crois. En quoi un handicapé serait plus une chance qu’un non handicapé ? Chacun apporte sa pierre à l’édifice, pas plus les uns que les autres.
L’équité, c’est quoi ? Qui va juger de ce qui est équitable et de ce qui ne l’est pas ? c’est la porte ouverte à n’importe quel raisonnement.
Le principe d’égalité, c’est plus simple à mesurer, plus compréhensible pour tous le monde, et donc moins sujet à débat. S’il y a inégalité de traitement : çà se voit.
Le principe d’égalité, il est admis par beaucoup d’entre nous comme un choix de société : pourquoi y ajouter une couche de langage abscon qui embrouille la question ? Vous voulez aboutir à un traitement anglo saxon du problème ?
Les handicapés sont largement exclus, invisibles, et c’est une honte pour notre société. On doit lutter contre ça. Alors, je trouve votre intervention, même orientée, une piqure de rappel importante. De là à remettre en cause les principes de base clairs vers lesquel on doit tendre, pour les remplacer par une réthorique floue, je ne suis pas sur de vous suivre.
Il est bien possible que je me retrouve, par conviction et par exaspération, un jour coupeur d’OGM.
Mais en même temps par là je vais justifier tous les autres actes illégaux de n’importe quel groupe, puisque chacun voit midi à sa porte.
Mon camp c’est celui de l’amour, du respect de l’autre, de la démocratie, de la légalité. Espérer combattre la violence par la violence, l’injustice par l’injustice, l’illégalité par l’illégalité, est-ce une ligne de conduite à encourager ? n’importe qui pourra s’emparer alors de ce type de raisonnement et déclarer légitime son action. Pas glop.
Mais enfin qu’est-ce que les « bobos » vous ont fait ?
J’ai l’impression que vous déclarez « bobo » toute personne qui a la chance d’avoir un salaire, qui en profite pour vivre selon ses envies, en essayant de ne blesser personne.
Ce genre de personne, à vous lire, n’aurais pas le droit de se sentir « concernée », n’a pas le droit d’être sensible aux discours écologiques et à la misère de ce monde.
Et si elle l’étais, ce serait forcément de manière ridicule, simpliste, pour suivre la mode en quelques sorte.
Les discours militants les mieux étayés perdent de leur crédibilité, si leur conclusion est que pour sauver le monde il faut exclure du débat une partie de la population, sous prétexte qu’elle aime les films de Lynch et traîner le soir dans les bars.
Exclure pour exister, voilà une nouvelle façon de parler d’amour.