"Tout process est garanti par une ou plusieurs compagnies d’assurances.
Celles-ci font appel à des cabinets d’experts très pointus sur les
sujets industriels qu’ils traitent. Les concepteurs le savent et savent
également que l’autorisation préfectorales de produire est liée aux
résultats d’expertise. De même qu’une chose aussi simple qu’un immeuble
de grande hauteur ne peut ouvrir au public que lorsque la commission de
sécurité est passée !!!!«
Qui sont ces cabinets d’experts indépendants dont vous faites
référence (qui ne sont ni rattachés au gouvernement, ni aux industriels
de près ou de loin ?) Vous ne vous posez certes pas les bonnes questions. La bonne question ici est qui paye qui (qui travaille pour qui ?)
Les compagnies d’assurances (qui travaillent pour les banques, qui
elles-mêmes travaillent pour ces industries : leurs GROS clients...)
négocieront peut être une assurance plus chère si les risques sont
importants mais assurerons néanmoins.
Je n’ai encore jamais entendu que des compagnies d’assurances n’avait
pas souhaités assurer certains de ces process en France conduisant à la
fermeture d’unités industrielles... Vous si ?
Par experts entendez-vous qu’ils ont eux mêmes travaillés au
préalable pour ces industries où se trouve l’essentiel de leur réseaux
professionnel ? (Pas très sympa de mettre ses amis au chômage...)
Mon collègue, à la base de cet article, a brièvement fait référence à
ces cabinets de conseils »indépendants« à qui ont sous-traite
(moyennant une rémunération exorbitante), ces calculs.
Quand l’administration chargé de vérifier ces dossiers
identifient de grosses lacunes (Ça peut leur arriver parfois, quand c’est
vraiment trop »flagrant« , si si !) Alors ils demandent aux industriels de
refaire faire les calculs par ces sociétés extérieur... A LEURS FRAIS !
Encore une fois, ils définissent à l’avance (et entre eux) les résultats
qu’ils veulent obtenir et qu’ils considèrent »acceptables« (pour ne pas avoir a trop investir dans la sécurité).
Une fois qu’ils se sont »arrangés« , ils font les calculs. Surprise !
Les résultats sont ceux qu’ils voulaient avoir...
»Désolé mais il faudrait tout de même ne pas prendre les industriels pour
des idiots ! Donc, oui, l’octroi de l’assurance est déjà un gage de
conformité aux normes et aux réglementations. Reconnaissez que c’est
déjà rassurant non ?«
Loin de moi l’idée de les prendre pour des idiots ! Il faut être très
malin pour réussir à faire dire aux autres ce que l’on veux leur faire dire...
Ils s’en donnent les moyens en tout cas. Ce qui est rassurant c’est
de savoir que les industriels se déresponsabilisent en pérennant des
assurances qui payeront à leur place le cout de leurs »accidents« .
»Pour ce qui est du non-pprt de TOTAL, vous avez répondu, mais je ne crois pas que votre réponse soit pertinente.«
Je pense que vous croyez beaucoup mais savez très peu...
»Concernant les plans ORSEC... faites erreur encore une fois.«
Je ne comprend pas votre raisonnement sur ce paragraphe. En quoi
former les gens a intervenir en cas d’urgence empêche les urgences ?
Croyez vous que si un médecin est dans la pièce personne ne fera un infarctus ?? Drôle de raisonnement....
»Bien sûr, on ne peut empêcher les erreurs humaines comme les
défaillances matérielles même avec une maintenance prédictive renforcée.
C’est la raison pour laquelle, il est toujours demandé que ces process
soient équipés de systèmes de sécurité indépendants des systèmes de
régulation ou de robotisation afin de permettre l’arrêt en urgence de
tout ou partie d’une installation. Ces systèmes sont souvent tripliqués
avec une logique soit de disponibilité ou de sûreté.«
C’est vrai : ces systèmes très bien pensés permettent également de
diminuer de plusieurs crans la gravité des accidents concernant les
scénarios dont ont tiens compte.
Dans l’industrie, on »identifie« des
centaines de scénarios mais on en prend en compte que certains (ceux
imposés par l’administration). Vous n’avez pas idée du nombre
d’événements connu des industriels et non pris en compte (car sinon on arrête d’exploiter...) qui
entraineraient une catastrophe de grande ampleur. Systèmes de sécurité
ou non ! Encore une fois ces systèmes en question n’empêchent pas les accidents, ils sont juste censés
diminuer leurs gravité potentielle et leurs conséquences...
»Construire et mettre en service un process mettant en œuvre des produits
dangereux est aujourd’hui complexe et onéreux, justement à cause de la
gestion des sécurités. Et cette sécurité est obligatoire aux vus des
textes de loi en vigueur. La rentabilité en tient évidement compte d’où
ma remarque précédente. Soit l’industriel fait, soit il ne fait pas !
mais s’il fait, il doit supporter les mises en œuvre de la sûreté de son
processus."
Oui AUJOURD’HUI les NOUVEAUX process coutent de plus en plus cher à
mettre en œuvre pour ces raisons. Ce n’était pas le cas il y a 20 ans... (Ça fait parti des choses qui diminuent considérablement notre compétitivité)
Pour ce qui est de la loi, certains diront qu’elle est là pour être enfreinte :
De
la même façon que la loi impose de respecter la limitation de vitesse
sur la route, l’automobiliste pressé lèvera le pied en passant le radar
puis accélérera une fois qu’il l’aura dépassé... Vous pouvez faire le même rapprochement dans
l’industrie avec les contrôles de sécurité (prévus à l’avance).
J’imagine que vous avez vu qu’Hollande avait quitté le sommet du G7
avant d’aborder les questions du nucléaire qui inquiète Obama (Les
Américains sont en train de voir passer le nuage de Fukushima...). Par quoi
remplacer nos vieilles centrales ? Le charbon ? Nous n’avons ni les
moyens, ni le temps, ni le pétrole pour toutes les remplacer par des
neuves au normes de sécurité en vigueur type EPR.
Même si la crise énergétique pousse TOTAL, SHELL et CHEVRON se précipitent pour piller l’Argentine de son gaz de schiste.
Ils viennent juste de faire la même chose au Vénezuela, le laissant dans la situation qu’on connait aujourd’hui (pic de production moyen d’un puits de schiste : 2ans seulement !)
De leur coté, les chinois continuent à racheter toutes ou partie des entreprises françaises. Permettez moi de douter que leur but soit plus de soutenir notre économie que de récupérer notre savoir faire industriel à leur profit avant qu’ils ne soit trop tard pour le faire...
Les actionnaires quant à eux s’en frottent les mains (ils croient faire une bonne affaire) en récupérant ainsi énormément d’argent (en euro et pas en yuan !) et ce immédiatement (voir le commentaire sur les actionnaires plus haut). De ce fait, il permet aux chinois de se débarrasser par la même occasion de leurs stocks de change dans cette devise spéculative...
Je ne suis néanmoins pas certain que les actionnaires ont compris que cet argent ne les sauvera pas quant il aura perdu 95% de sa valeur... (Voir création monétaire et crise financière).
....
Je ne peux que trop le répéter : RENSEIGNEZ-VOUS, et surtout RÉFLÉCHISSEZ plutôt que de tout prendre au pied de la lettre tel qu’on vous le donne a mâcher !
Je ne vois pas ce que les assurances viennent faire la dedans. Ce sont loin d’être des experts en process industriels comme vous devez vous en douter... Ils se fient comme tout le monde à ce qu’on leur dit, aux statistiques des années précédentes et aux dossiers publics type analyses de risques ou PPRT (Quand ils arrivent à les lire...)
Pour ce qui est du non-PPRT de TOTAL, j’ai déjà répondu à des questions dans les commentaires précédents. Prenez la peine de les lire.
Le Plan ORSEC est un plan d’intervention et n’a rien a voir avec un PPRT qui est un plan de prévention. ORSEC n’est pas la pour empêcher les accidents mais pour être en mesure de les contenir (?) une fois qu’ils sont DÉJÀ arrivés...
"Pour ce que je connais de la très grosse industrie (nuc, chimie et
pétrochimie), depuis les années 80 ou j’interviens sur de nombreux
process, je puis affirmer que toujours, j’ai rencontré des décideurs
dont le principal let motive était la sécurité des biens mais surtout
celle des personnes travaillant sur les installations."
Leurs première priorité est de continuer à exploiter, la sécurité passe après.
"La réalité, c’est que des grands accidents industriels, en France, il y
en a très peu. Heureusement que l’on ne vous a pas attendu pour régler
les problèmes de sécurité !«
Si par »peu" vous entendez pas plus qu’ailleurs alors Ok :
28juin1994
— Dans la nuit du 28 au 29 juin 1994, un train de marchandises d’une
longueur de 690 mètres, composé de 50 wagons, en provenance de Bâle déraille sur la voie 3 et trois citernes se sont couchées sur les voies. L’une contenait du chlorure de thionyle et les deux autres de l’épichlorhydrine. Les pompiers de Lausanne doivent intervenir pour éviter une très grave pollution et tout risque d’explosion. (cf Gare de Lausanne)
"Cependant, il faut rappeler que dans tous les domaines de l’industrie
lourde, il y a soit des lois, soit des décrets, soit des procédures et
que les contrôles par des organismes spécialisés, Apave, CEP.... sont
d’autant plus sévères que le process est complexe.«
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J’aurais plutôt dit »sont d’autant plus sévères que les produits engagés sont dangereux et présents en grosses quantités« .
Effectivement, on a tiré quelques leçons des catastrophes industrielles précédentes. On fait donc réaliser les contrôles de base (corrosion/oxydation, fuites, vérifications des principaux dispositifs de sécurité, contrôle des appareils de mesure et de régulations des principaux équipements du process). Cela fait parti des moyens utilisés pour diminuer la »probabilité de risque.« . C’est plutôt valable à l’instant t du contrôle, mais le remplacement des équipements reste rare sur les anciennes installations et on préférera souvent »rafistoler« quand c’est possible (raccords, soudures, peinture...). On change quand on a pas le choix (le matériel ne marche plus ou l’organisme de contrôle nous y oblige).
De plus les organismes de contrôle (qui ont énormément d’installations à contrôler) ne vont pas encore étudier les process dans le détail, (Ca leur prendrait trop de temps et d’argent) se contentant de respecter des procédures de base.
Sur chacune de ces installations, si vous demandez aux opérateurs qui travaillent sur ces process si ils identifient des problèmes dans l’exploitation au quotidien (en aparté de l’organisme de contrôle à qui personne ne parle), vous serez surement surpris de voir surgir une liste longue comme le bras de problèmes de maintenance récurrents, d’ »incidents« et de craintes concernant certains appareils dont les scénarios de danger associés (les vrais) dépassent la fiction...
Les organismes de contrôle ne cherchent pas à fermer les usines, juste à s’assurer que les minimas de sécurité relatifs aux »normes en vigueur« dont vous faites référence (souvent souples au vu de certains appareils) soit respectées.
L’objectif est essentiellement de »dire qu’on fait« pour rassurer les populations avoisinantes qui connaissent très bien les risques (les gens parlent entre eux...). Les contrôles permettent aux exploitants de diminuer de plusieurs cran leur probabilité de risque dans les dossiers sécurité qu’il rendront à l’administration. Tout le monde y trouve finalement son compte pour ainsi dire.
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»Une chose est sûre, c’est que le point de flash de l’essence est très
bas !!!« - D’où le fait que les raffineries ne sont pas ou très partiellement soumises au dossier PPRT...
- »Pour autant, doit-on interdire les voitures ? avez-vous une
substitution intelligente qui ne ruine pas le commercial qui fait ces 60
0 00 km/an ? Et je pourrai prendre une multitude d’exemple sur d’autres
process !"
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Il semble que la réalité nous interdira d’elle même les voitures à moyen terme (pic pétrolier, pollution...).