Pour ma part c’est l’inverse, je suis plutôt d’accord avec le fond de votre article et nettement moins avec son titre. Je pense que le problème de fond est la perversion de l’ego acceptée par tous comme « normale », ce qui nous rend tous responsables des dérives sociétales que nous subissons. L’ego est l’idée que l’on construit de soi pour exister aux yeux des autres. Cette construction de l’esprit , pour indispensable qu’elle soit à notre équilibre, devient pathologique lorsqu’on ne se fie qu’à elle pour guider nos vies. Car trop souvent, elle passe par le refoulement de la part la plus sensible de l’être, à savoir ses émotions. A trop refouler nos émotions sous prétexte de les contrôler, on exacerbe notre ego, ce qui conduit aux dérives que vous énoncez. Je constate comme beaucoup que nous vivons actuellement le point d’orgue d’une transition qui, pour que nous y survivions collectivement, va devoir aboutir à une prise de conscience : ne plus accorder de pouvoir ou de crédit à quiconque exprime un comportement ou des choix dont on mesure qu’ils sont sont d’ordre égopathologique ! S’il y a une justice les responsables de la crise seront « inquiétés », c’est-à-dire traités pour ce qu’ils sont, des psychopathes souffrant « d’égopathologie » ! Peut-être faut-il commencer par reconnaître ce néologisme et ce qu’il désigne... Le débat reste ouvert, merci de m’avoir donné envie d’y participer.
Bonjour à chacun, bon jour dans le vrai sens du terme. Bon jour parce que tout ce qui vient d’être dit jusqu’ici est d’une telle pertinence que, sûr, nos lendemains seront plus brillants que jamais. L’intelligence émotionnelle est à l’oeuvre, discrète, paisible, aimante, alors merci à chacun pour cet article et ces commentaires qui vont au plus profond du soi. Être ou paraître, il faut choisir. Nous ne sommes pas égaux en terme d’ego. Certains restent les plus côtés par notre civilisation où domination et compétition forment encore le modèle de l’Être. Soit disant de l’Être ! Car sitôt qu’on creuse un peu le sujet, on s’aperçoit que les férus de ces valeurs particulières sont, au bout du compte et fort paradoxalement, les plus fragiles d’entre nous. Il est fragile celui qui, pour exister aux yeux des autres, n’a trouvé d’autre moyen que le paraître. L’ego et l’émo (l’émotionnel) sont dans un bateau. L’un comme l’autre sont indispensables pour le faire avancer, ce bateau qui représente notre vie. Auquel d’entre ces deux larrons avons-nous personnellement choisi de confier la barre ? Lequel des deux est capitaine de notre existence ? Et surtout, lequel est le mieux à même de nous apporter ce confort intérieur, à la fois sécuritaire et moral, dont nous avons besoin pour être bien dans notre peau, bien dans notre vie ? Je pense que notre société vit un cancer qu’on peut appeler « égopathie », ou « égopathologie ». Et au vu de ce que je viens de lire, je pense que nous sommes en voie de guérison. Merci aux égopathes de nous renvoyer une image de l’être insupportable au point que le plus grand nombre d’entre nous voulons changer de registre. La bonne question serait, peut-être, « quelle alternative à la domination de l’homme par l’homme ? »
« La dystopie s’oppose à l’utopie : au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie propose un des pires qui soit. » Dixit wikipédia... Merci pour cet état des lieux de la psychologie planétaire actuelle. Où l’on prend la mesure, avec ce mot « dystopie », du sombre imaginaire propre à ceux qui sont coincés dans l’esprit de domination qui les anime, sans lequel ils ne savent fonctionner.
Je me souviens en effet de ce vent d’optimisme qui survint avec l’entrée dans le deuxième millénaire. Le 11/9 a eut tôt fait de balayer tout ça. C’était pourtant déjà le même espoir que celui que vous tentez de livrer dans votre article... La bonne question serait : à qui a profité ce crime odieux ?