Avant le vote, je voudrais dire que le danger représenté par Le Pen au second tour n’était rien à côté de celui qui est incarné par Mr Sarkosy. Les retournements de veste spectaculaires comme celui de Mr Eric Besson (socialiste) ou les compromis invraisemblables de certains proches de Mr Sarkosy à l’UMP , comme celui de Mme Weil, sont de nature à réveiller en nous un sens de l’histoire. Ca ne vous rappelle rien cette polarisation sur un seul homme déjà égocentrique lui-même ? C’est quand l’antilope oublie d’avoir peur qu’elle se fait dévorer par le lion. Ceci pourrait être un proverbe africain, un proverbe de la jungle. Chez nous, on vit bien, on n’a pas conscience du danger. Il faut dire que nous avons été préalablement anesthésiés par toutes sortes de discours lénifiants où le Monsieur se montrait sous un jour agréable, dynamique, bon enfant. Mais voyez ce qui se cache derrière l’image, hors caméras : des mots durs, des évictions, des menaces, des ostracismes pour tout contestataire de Monsieur « j’ordonne ou je me tais ». France ! Il est grand temps de te réveiller ! La tyrannie éclatée qu’est devenue ta démocratie est en train de se faire récupérer par un seul. Il y a une fibre de la liberté qui ne peut être défendue par les adeptes du pouvoir par la répression. Une saine peur n’évite pas le danger, elle le contre. Votez bien, chers compatriotes ; je suis vieux, ne me faites pas vivre un autre drame de l’histoire de France, je vous en supplie. Et ne me dites surtout pas : « tragediante ! », ce n’est pas à moi qu’il faut dire cela. Ecoutez plutôt ce que mes vieilles mains racontent, comme aurait dit Jacques Brel. Merci d’avance.