Alors, j’aimerais faire une mise au point très courte sur le sujet. C’est un peu tard, je m’en excuse, mais je ne suis tombé dessus qu’hier (j’avoue que j’ai eu du mal à m’endormir).
Avant tout, ce n’est pas un concours dans lequel le moins
inhumain remporterait une palme — celle de l’innocence ? de la
rédemption ? En quoi, au juste, les crimes de Pierre excusent ceux de
Jacques ?
La question n’est évidemment pas de savoir qui fut le plus inhumain entre les gardes chiourmes de Guyane française et leurs estimés collègues d’URSS. La question n’est pas même de déterminer si le Goulag soviétique fut pire que la SIbérie des Tzars. C’est un fait avéré — ceux qui ont lu Dostoïevski le savent — qu’on envoie les gens en Sibérie depuis des siècles en Russie. Il faut comprendre que la Sibérie elle-même est un peu une gigantesque colonie pénitentiaire. Le climat en est le meilleur gardien. Car au Goulag, comme avant dans les « bagnes » tzaristes, prisonniers et gardiens sont tous des prisonniers.
Néanmoins, quand on parle du Goulag, je vous l’apprend peut-être, on ne les voit pas comme une espèce de « Guyane russe » abritant principalement des détenus de droit commun. Mais il s’agit bien d’un vaste ensemble de structures carcérales, placées sous le contrôle direct de la police secrète, où fut concentré tout ce qui, dans les zones controlées par le Kremlin, s’opposait pour une raison ou une autre au totalitarisme d’URSS.
Ainsi, ce qui change avec le Goulag (acronyme pour « Administration Principale des Camps »), c’est d’abord la centralisation dans les mains de la police politique. Avant 1930, ces camps existent mais sont placés sous l’autorité des régions. Par la suite, c’est du ministère de l’intérieur ou de celui de la justice qu’ils dépendent. Jusqu’en 1934 où ils sont placés sous le contrôle direct du Guépéou/NKVD. J’insiste : contrairement à la Guyane ou à la Katorga, ce n’est pas une cour qui vous envoie au Goulag, mais un gradé du Guépéou — le même qui est venu vous réveiller chez vous un matin où tout a changé pour vous.
D’autre part, il y a aussi une question de proportion qui, pour prosaïque qu’elle puisse paraître, n’en est pas moins importante. Au début des années cinquante, les Goulags (car il y en a plusieurs) abritent environ 2,5 millions de gens (Russes, Ukrainiens, Polonais, Allemands de Russie, Finlandais, Tchétchènes, Ingouches, Tatars, Karatchaï, Balkars, Kalmouks, Arméniens, Grecs, Turcs, Kurdes et prisonniers de guerre). A la même période, la Russie compte un peu plus de 100 millions d’habitants. Cela signifie que vous aviez des voisins qui étaient au Goulag, mais aussi — très possiblement — des amis et des membres de votre famille. D’où la peur extrême qu’il inspire, bien sûr. Car ces gens disparaissaient du jour au lendemain, revenaient parfois.
A propos, la mortalité au Goulag est difficile à évaluer, mais on peut considérer qu’environ 12 millions de personnes y ont trouvé la mort entre 1939 et 1953.
Qui a l’occasion d’aller en Russie — pour une raison ou une autre —, ferait bien de se rendre a l’ancien camp Perm-36 (à une 100aine de Km de Perm), qui est resté debout et qui se visite. Les archives du Goulag collectées par « Memorial » sont aussi très édifiantes. Cependant, elle ont été confisquées de manière complètement arbitraire lors d’une descente de police en 2008 (rendues en 2009) — comme quoi Poutine et ses partisans n’aiment pas le travail de mémoire.
C’est donc une forme de négationisme que de « minimiser » ou « relativiser » le Goulag en évoquant la Guyane ou la Sibérie des Tzars. Il ne viendrait à l’esprit de personne de sensé de chercher à excuser les camp hitlériens en disant que, de toute façon, les Britanniques aussi ont mis en place des camps de concentration où ils ont enfermé les Boers, que c’est une pratique courante et qu’il ne faut pas s’en inquiéter. En revanche, on peut très bien faire l’inverse, dire que le camp de Bloemfontein préfigurait l’horreur nazie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lizzie_van_Zyl
Tout est question de nuance — et d’échelle.
Alors, « relativiser » le Goulag, c’est franchement du négationnisme en barre, car les problématiques du Goulag sont, de fait, profondément actuelles.
Au vu des orientations politiques de certains, on comprend pourquoi ils sentent le besoin de nier le Goulag.
Tout simplement parce que Poutine envoie lui aussi ses opposants en Sibérie et que la colonie IaG 14/10 a peu à envier aux camps de Perm.
Or, ces « chevaliers qui disent ’Ni’ » arrivent toujours après la guerre pour condamner certaines choses soignement sélectionnées — abominables d’ailleurs —, mais sont toujours les derniers pour faire la critique de ce qui a un impact aujourd’hui. Au contraire, je l’ai déjà dit et je le répète, ils ont intérêt à ce que cela s’oublie, à ce que cela soit minimisé.
Monsieur Gérard Luçon, commandeur de l’ordre de l’Etoile ! Et ex-directeur du ministère de la justice, d’Handicap International, de la Croix Rouge, du ministère du Redressement productif (et surtout de celui de la propagande). Mais il faut ajouter à la longue liste de vos grades, celui de « sinologue » que vous vous donnez allégrement dans un post où vous prenez moins de pincettes que dans votre article du « Grand soir » : http://www.forum-unite-communiste.org/forum_posts.asp?TID=2116 Vos allégeances apparaissent tout de suite plus clairement.
Vous n’avez pas répondu à mon accusation d’imposture ; or c’était tout de même la première chose à faire si vous étiez honnête.
Ce que manifestement, vous n’êtes pas — et vous le savez.
A vrai dire, vous ne répondez à rien. Vos posts sont une suite de propos incohérents où vous produisez votre esprit irrationnel, tout en sauts (du coq à l’âne), gambades délirantes et autres cabrioles. Mettez avant tout un peu d’ordre dans votre esprit, Monsieur le directeur....
Néanmoins, pour ce qui est du torchon de Mme Maertens, je vous arrête tout de suite : le fait que vous puisiez vos inepties chez quelqu’un d’autre n’est en aucun cas cas une excuse pour les publier à votre tour. Quant à l’Harmattan qui vous a publié, elle et vous, chacun sait que c’est une maison qui sort à peu près n’importe quoi — du très bon comme du très mauvais.
J’ajoute qu’elle est un peu comme vous, elle n’y connaît rien, n’a aucune qualification dans le domaine, mais se permet de larguer sa sauce. Suivez des cours, obtenez le diplome qui les sanctionne (peut-être avec une mention), et ensuite vous pourrez parler de la religion tibétaine en toute connaissance de cause — et en tout cas sans qu’un amateur comme moi puisse vous en remontrer.
Je dis cela pour vous, vous en faites ce que vous voulez.
L’autre publication que vous citez, A secret story of Japan coveting Tibet (par un auteur chinois...), est encore plus licensieuse dans le sens où vous êtes le seul à en faire mention dans les différents sites où est sortie votre, somme toute, bref et expéditif billet. En plus d’être un imposteur, il semblerait que vous soyez aussi un « bidonneur ».
On en est donc à votre article sur le Tibet, on prend à la suite d’hier... Vous allez voir que là aussi, c’est du lourd !
Vous ajoutez quelques profondes réflexions personnelles sur le fait que le Dalaï Lama se prend pour un dieu et que le Tibet vit au Moyen-Age — ce qui est mot pour mot la justification produite par les cocos chinois lors de l’invasion de 1950. S’ensuit des chiffres du cru de Maertens et une longue citation (apparemment de votre ouvrage fantôme) ; vous l’introduisez comme suit : Ensuite durant la seconde guerre mondiale, et pour contrer
l’expansionniste indien et anglais (ligne Mac Mahon, guerre de l’opium,
Traités inégaux), également pour punir le Dalai Lama de son alliance
avec le Japon (in QingYongZhang A secret story of Japan coveting Tibet),
le Président Roosevelt a promis à Tchang Kai Tchek que le Tibet
resterait dans le giron chinois et ne serait jamais reconnu comme Etat
par les USA : [cit.]
Puis vous concluez : La chine communiste a simplement mis en application cette promesse.
En premier lieu, on se demande à quoi pouvait ressembler cette « alliance » entre un pays modernisé et industrialisé, le Japon, et un pays vivant au Moyen-Age, le Tibet, comme vous prenez soin de le rappeler aillleurs.
Quoi qu’il en soit, d’après vous, Roosevelt aurait « promis » le Tibet à la Chine de... Tchang Kai Tchek ! Deux choses : la première, c’est que Tchang Kai Tchek (vous devriez le savoir) n’était pas exactement un cadre du parti communiste chinois. En fait, c’est comme si Lénine avait revendiqué des avantages promis par l’Ouest à un Kornilov en cas de victoire. Je pense que même un communiste pur et dur trouverait cette perspective bizarre et un peu délirante. Vous non !
Mais peut-être êtes-vous en réalité complétement ignorant — une espèce de Sarah Palin rouge en somme !
La deuxième, la plus importante, c’est que peu importe les desiderata que vous prêtez à Roosevelt ! La Nation tibétaine a le droit de décider seule de ses destinées. Ce sont des principes sains mais qui n’ont jamais beaucoup parlé aux gens comme vous — un certain pacte germano-soviétique en est la preuve.
Tout ce que je puis vous dire, c’est de relire le préambule de la Charte des Nations unies.
Le reste de l’article (encore une vingtaine de lignes) ne fait que broder sur ce qui vient d’être dit — visiblement le « noyau » de votre argumentation — sur une tonalité du type « bon sang, mais c’est bien sûr ! ».
Vous ventez les mérites de la colonisation chinoise, l’école pour tous, la collectivisation... Vous ajoutez, philosophe : ils n’ont pas obtenu le droit de vote, mais comme ils ne l’avaient pas auparavant…
Bref vous justifiez et connonisez l’occupation illégale d’un pays par un autre. Exactement comme le pire des fascistes ou le pire des colonialistes !
L’explication est toute simple : les communistes de votre espèce et les fascistes ont une souche commune. Ils sont tous issus d’un « ancien monde » où la force brute dominait et où l’impérialisme était la doctrine unique. En un mot, le communisme est un fascisme et le fascisme est un communisme.
Quelqu’un comme Poutine, avec ses méthodes et ses ambitions, est véritablement néo-nazi, car il remet en action les mêmes pratiques que les nazis et avec la même violence.