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Raphaël

Réalisateur et monteur, citoyen concerné par l’état du monde, par l’état de nos consciences individuelles comme collectives.

Tableau de bord

  • Premier article le 05/10/2007
  • Modérateur depuis le 14/08/2009
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Raphaël 9 novembre 2010 16:40

    C’est vrai... Mais ils ne le feront jamais ! On ne peut pas demander à Radio Paris de diffuser un bulletin de Radio Londres. Il n’y a rien à espérer de TF1.

    La majorité des journalistes sont convaincus du bien fondé de leur objectivité. Ils n’ont pas le recul qui pourrait leur permettre de comprendre par quel mécanisme leurs contenus sont partisans. Car la propagande en démocratie ne fonctionne pas de la même manière qu’en dictature. Les journalistes sont effectivement libres, ils subissent rarement de pression. Mais tout un ensemble de contraintes s’exercent sur eux de façon très subtile.

    • Il faut vendre, et être accrocheur, les écoles forment à privilégier l’émotion sur le fond
    • On a peu de temps, question de rentabilité, il est rare de pouvoir approfondir
    • Une partie importante des sujets choisis dépend de ce que sélectionnent les agences (images ou dépêches), ce qui filtre déjà fortement la réalité
    • La sélection des journalistes suit certains critères jugés « raisonnables » mais au fond totalement partisans. Détails ci-dessous.

    Avec un discours tel que le mien dans cet article il est impossible de réussir un concours à une école de journalisme, quelque soit le niveau de preuve et de documentation. Même en étant le plus factuel possible. Parler des AG interpro sera considéré, en soi, comme partisan et donc refusé, au moins tant que le mouvement ne gagne pas en ampleur. En revanche on pourra traiter un sujet de bien moindre importance quand à ses implications et au nombre de personnes mobilisées, sans se voir taxé de prendre parti, pour peu que l’on reste dans le cadre de la pensée dominante.

    Si l’on sort de cette pensée on va vous demander d’apporter tellement de preuves et de justifications, qu’il sera extrêmement compliqué de parvenir à boucler votre sujet. Une telle exigence n’existera pas du tout sur un sujet qui fera consensus dans la rédaction, quelque soit son niveau de documentation. C’est sur ce point qu’apparaît la fausse objectivité. L’opinion dominante pourra être répétée cent fois même si elle est peu étayée, tandis qu’un avis inverse, même appuyé de façon bien plus solide se heurtera à une solide défiance.

    Et dans le lot des croyances qui font consensus au sein des rédactions, il y a cette croyance en l’objectivité, qui aide à maintenir ce mécanisme inconscient. Si vous tentez d’exposer cela, il y a de fortes chances pour que vous rencontriez la colère ou le rejet condescendant. Des réactions émotionnelles. On refusera un examen pragmatique de ce que vous avancez.

    Cette structure se maintient parce qu’une majorité de journalistes demeurent inconscients du phénomène et persuadés de l’importance de leur fonction. Cela est possible par la sélection à l’entrée, sélection opérée par les journalistes eux-mêmes. Ils vont coopter ceux qui répondent à leurs critères. Comme ils sont persuadés que ces critères sont objectifs tout leur paraît normal. Le système s’auto-entretient.

    Et personne n’a besoin de les forcer, ils font cela en toute liberté. C’est le côté génial du système. Ils vont tous déclarer : moi je suis complètement libre, personne ne me dit quel sujet traiter. Et c’est vrai ! Ce qu’ils ne voient pas, c’est que s’ils avaient été portés à traiter d’autres sujets, ils ne seraient pas là.

    Il y a évidemment des exceptions et certains journalistes sont conscients du système dans lequel ils sont. En général ils sont bien obligés de se plier aux exigences de leur rédaction en chef qui peut refuser leur travail. Ils font passer de petites choses dès que c’est possible. C’est pareil au niveau des directions. Si l’un d’eux arrive en haut de l’échelle c’est le propriétaire du média, dont les intérêts sont en général du côté de l’argent et du pouvoir, qui fera taire ou qui licenciera la personne. Donc tout en haut il y a une vigie qui peut intervenir, mais elle n’a pas besoin de le faire souvent, car la majorité est correctement formatée et une minorité sait se gérer pour faire passer le maximum d’infos alternatives sans dépasser la ligne qui leur créerait des problèmes. Efin une toute petite minorité moins conciliante se fait éjecter.

    Ce mécanisme est celui de la propagande en démocratie. Noam Chomsky le détaille de façon brillante dans ses ouvrages. Je ne peux que relayer cet avis. J’observe au quotidien ce fonctionnement dans mon environnement professionnel.

    Il existe cependant des sources d’informations sur ce qui se passe actuellement, hors de ces grands médias. Tout d’abord l’agenda démosphère qui répertorie les événements alternatifs en région parisienne.

    http://www.demosphere.eu/

    Ce type d’agenda participatif est distribué gratuitement par l’équipe. Vous pouvez en monter un dans votre région. Cela a déjà été fait en Grèce, en Gironde, à Angers.

    D’autres liens.

    http://www.hns-info.net/
    http://www.7septembre2010.fr/
    http://www.magmaweb.fr/spip/
    http://www.cip-idf.org/
    http://engreve.wordpress.com/

    http://www.parisseveille.info/
    http://rebellyon.info/
    http://juralibertaire.over-blog.com/
    http://rennes-info.org/

    AInsi que mon propre blog : http://www.ramassi.net/

    Chaleureusement,

    Raphaël



  • Raphaël 9 novembre 2010 15:00

    Salut !

    En fait dans le jargon le « conducteur » est le programme sur papier d’une émission, qui précise toutes les infos, minute par minute, les éléments à préparer pour l’antenne (une carte, le nom d’une personne à incruster quand elle parle, le sujet lui-même, les temps prévus etc etc...).



  • Raphaël 26 octobre 2010 18:29

    Mortel ! C’est génial !

    Merci beaucoup...



  • Raphaël 26 octobre 2010 12:17

    Il est vrai que l’exploitation de l’homme par l’homme n’est pas spécifique au capitalisme. C’est une spécificité de l’être humain dans son état de conscience actuel (aussi loin que porte notre regard et nos connaissances on n’a pas la connaissance d’un autre état au niveau collectif). Ce que je disais demeure vrai cependant.

    Si l’époque que chronique Zola a pu constituer une quelconque avancée sur celle de l’ancien régime, je ne vois pas où de manière globale. La révolution de 1789 a consisté en un basculement du pouvoir de l’aristocratie vers la bourgeoisie. Je ne parierai pas que le peuple en ait été plus heureux. Pas de progrès vraiment profond donc.

    Les vrais progrès sont arrivés par la lutte des classes, comme fruit d’une prise de conscience : si la majorité sait s’unir elle sera nécessairement plus forte que ses exploiteurs. C’est cette pensée qui a historiquement animée les marxistes et les anarchistes (que l’on oublie systématiquement malgré leur rôle majeur au XIXè siècle et jusqu’en 1936).
    La démocratie, malgré ses belles déclarations d’intention, n’a jamais suffi pour garantir le moindre droit concret et appliqué. Toutes les avancées sociales ont été gagnées par le rapport de force. Faut-il rappeller 1789, 1936, 1945, 1968, entre autres ?

    On argue souvent que notre niveau de vie s’est élevée considérablement et on aime mêler cette idée avec celle du capitalisme. C’est au mieux un contre-sens et un amalgame, au pire un intoxication et une propagande. Si la première cause de ce mieux vivre est le résultat d’un transfert de richesse des propriétaires de capital vers les travailleurs (cf les dates ci-dessus) la seconde découle de la technologie.

    Or le développement de la technologie est une conséquence du travail de recherche scientifique, lequel nait des lumières et de considérations cosmogoniques (Descartes, déterminisme etc...). Le capitalisme nait aussi de ce changement de vision du monde. Cela en fait un cousin ou un frère, mais cela ne lui permet pas de s’attribuer légitimement les faits et actes de son parent.

    Mais si la valeur centrale de la recherche scientifique est le rationnalisme (on veut expliquer le monde par un ensemble exclusif de relations de cause à effet, en associant tout mystère à un manque de savoir), la valeur centrale du capitalisme est la cupidité. On postule, certes, que les retombées profiteront à tous, mais le centre n’est pas là. La preuve : si les faits viennent infirmer cette redistribution automatique de la « main invisible », on refuse de remettre en cause le système, de remédier au problème, et pour cause. Ce générosité des miettes n’est qu’un effet secondaire, car ce qui est au coeur, c’est le refus catégorique de partager le capital, c’est à dire le plat principal.
    Et le désir de tout posséder est tellement fort, tout comme celui de la science qui veut tout comprendre, que le capitalisme revendique même ce qui est immatériel. A l’écouter, les progrès du confort matériel, qui sont le fait de la science, lui sont attribuables. Il revendique même les valeurs de la démocratie, qui pourtant s’opposent frontalement aux siennes.
    Si l’on voulait approfondir les rapports entre capitalisme et démocratie il faudrait un article entier. Certaines valeurs sont communes, mais le coeur s’oppose. Et pourtant, le capitalisme a su s’accomoder merveilleusement (de son point de vue) de la démocratie. Pour un détail de cette dynamique et de cette histoire je vous renvoie au travail brillant de Noam Chomsky.

    Ce dont le capitalisme peut légitimement se vanter, c’est d’avoir favorisé la diffusion et l’exploitation du savoir scientifique et technique. Rien ne laisse penser que le capitalisme (que l’on connait aujourd’hui sous sa déclinaison néolibérale) soit le seul ou le meilleur système à ce sujet. On peut d’ailleurs imaginer assez aisément une autre utilisation de la technique qui soit plus profitable et plus équilibrée. C’est ce que proposent, par exemple, les allumés du Venus Project.
    Force est de reconnaitre que si dans un premier temps l’exploitation capitaliste de la technique a apporté du mieux être, elle menace aujourd’hui de détruire l’homme en intoxiquant son biotope. A bout du compte on retrouve dans les faits la structure de l’intention : la cupidité comme centre, le bénéfice collectif comme effet secondaire voire comme incantation.

    La dynamique propre au capitalisme ne se camoufle même pas. La valeur centrale est l’accumulation, et l’accumulation pour soi-même, que l’on soit une personne physique ou morale. Que la redistribution des cartes post-1789 ait profité à d’autres qu’aux grands bourgeois c’est fort possible, mais c’est encore un effet secondaire. La situation de la classe ouvrière au XIXè siècle en témoigne.

    Une fois démélés ces fils dont l’entremellement tresse l’Histoire, est-il nécessaire de répondre aux attaques personnelles ? C’est moins intéressant.

    L’interprétation que vous faites de mes propos ne regarde que vous. Si les pays non-occidentaux sont pauvres tandis que nous sommes riches, ce n’est certainement pas lié à l’absence de « démocratie » chez eux. Mais bien davantage aux ravages de la colonisation et du pillage économique qui se poursuit sous des prétextes renouvelés. Le capitalisme, quand à lui, s’applique là-bas avec plus de force encore qu’ici, car nous avons localement développé des garde-fous et des contre-pouvoirs par les luttes sociales. Si nous avons pu développer ces résistances ce n’est pas parce que nous sommes plus intelligents ou plus évolués. C’est simplement le résultat des rapport de forces. La supériorité militaire initiale que la technologie a apporté aux armées occidentales a été maintenue au fil du temps dans tous les domaines par la force. On peut aussi remarquer qu’il est plus facile d’attaquer un pouvoir qui siège chez soi plutôt qu’à l’étranger. De la même manière le fait que ce pouvoir soit parti aux Etats-Unis complique aujourd’hui la tâche des militants européens.

    La doctrine centrale qui met en branle l’impérialisme contemporain est celle du néolibéralisme. Il s’appuie sur une idéologie : le libre-marché s’autorégule. Il est sanctionné dans les faits par l’injustice des règles du jeu : l’occident peut subventionner massivement son économie, par divers moyens, ce qui revient à dresser des barrières douanières ; tout en forçant les économies fragiles à démanteler les leurs. Les penseurs du libéralisme économiques écrivent eux-mêmes que deux économies doivent être préalablement au même niveau pour que la fameuse autorégulation puisse fonctionner.Enfin, cette absence de régulation provoque des déséquilibres et des excès que personne ne remet plus en cause depuis la crise de 2007, mais au sujet desquels aucun responsable n’agit. Et pour cause. Le système est confiscatoire et ses bénéficiaires se battront jusqu’à la mort pour sauver leurs privilèges.

    Les confessions autobiographiques que vous imaginez m’ont bien fait rire tellement elles sont éloignées de la réalité. Sachez, si cela peut vous intéresser, que j’ai toujours su conserver un rapport sain avec la télévision. Je la regarde assez peu en direct, j’enregistre ce qui m’intéresse, j’archive ce que je préfère. Essentiellement des films documentaires. Il se trouve que je suis aussi réalisateur de docs.
    Pour les « isolas sociologiques » c’est encore complètement faux, dois-je aussi vous décrire mon niveau de vie et mes sources de revenus ?

    Cordialement,

    Raphaël



  • Raphaël 11 juin 2010 21:37

    Prendre un tout petit peu à un très grand nombre de gens représente de très grosses sommes pour quelques uns. C’est vieux comme le monde.

    Transférer les matières premières, qui sont des richesses, du Sud vers le Nord, c’est prendre aux pauvres pour donner aux riches. 86% des matières premières de la planète sont consommés par 20% des habitants. Si les pauvres sont pauvres, c’est justement parce que c’est chez eux que l’on prend pour consommer ailleurs. J’espère que cette courte explication vous a semblé assez éclairante, s’il faut développer davantage, je peux le faire.

    Pour ce que vous appeler de l’auto-référencement, si vous aviez lu les billets concernés vous auriez remarqué qu’il s’agit à 90% d’informations reprises, qui ne sont donc pas ma propre littérature comme vous dites. J’utilise le blog que vous avez vu pour organiser des informations qui me semblent pertinentes, et j’y ajoute de temps à autre ma propre production. D’ailleurs, les billets en question, s’appuient le plus souvent sur des références externes à mon propre site. Ce que je fais à travers cet « auto-référencement » c’est simplement utiliser l’outil que je me suis créé. Mais si vous approfondissez vous tomberez toujours sur des sources externes. En l’occurence j’ai très souvent pointé vers des documentaires ou des livres dont je ne suis pas l’auteur. Je vous engage à les lire ou à les visionner...

    Mais soyons honnête : le vrai problème est celui de la vision du monde et la question qui nous sépare est le sempiternel clivage entre progressistes et réactionnaires. Votre pensée penche à droite tandis que la mienne incline vers les idées libertaires... N’est-ce pas ?


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