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Raphaël Zacharie de Izarra

Raphaël Zacharie de Izarra

Oisif mélancolique, oiseau unique, ange joliment plumé, ainsi se présente l'auteur de ces lignes (une sorte de Peter Pan cruel et joyeux, mais parfois aussi un rat taciturne). Au-delà de cette façade mondaine, loin de certaines noirceurs facétieuses j'ai gardé en moi une part de très grande pureté. Dans mon coeur, un diamant indestructible d'un éclat indescriptible. Cet éclat transcendant, vous en aurez un aperçu à travers mes modestes oeuvres. Est-ce une grâce de me lire, pensez-vous ? Osons le croire.

- TEXTE DE PRESENTATION -

Je vous salue tous chaleureusement. Je vais me présenter à vous en quelques lignes avec l'espoir de ne point trop vous déplaire...

Je suis né dans l'ouest de la France et j'habite le Mans à l'ombre des augustes remparts gallo-romains de la vieille ville, au bord de la Sarthe qui coule avec une nonchalance toute provinciale. Sachez que je ne goûte guère aux mets superficiels en général. Les touristes de la culture me paraissent trop légers, et les creux lurons m'ennuient. Mais je vais tendre l'oreille ici, avec plein d'humilité, de tolérance et de patience à vos aimables chansons.

Je ne prétends pas être plus sage ni plus parfait qu'un autre. Je tente simplement l'expérience de la communication avec vous. J'avoue être curieux de connaître les fruits futurs de ces échanges.

Je respecte le savoir, loue la culture, vénère les enseignements. Il est important à mes yeux d'édifier, de construire, d'enrichir son esprit autant que son coeur. Gageons que je trouverai en ce lieu de rencontres matière à réflexion. Je souhaite des échanges vraiment féconds avec vous tous.

Sachez qu'en général je me meurs d'ennui. Je suis un oisif, une espèce d'aristocrate désoeuvré en quête d'aventures, d'amours, de futiles occupations. Je tue les heures de mon existence trop facile à coup de mots bien placés, d'idées et d'émois d'un autre monde.

Apprenez également que mon nom est basque. Il est tiré de la petite cité nommée "Izarra", au pays basque espagnol. Toutefois je n'ai jamais mis les pieds en ces terres barbares. Je viens d'ailleurs en vérité. Je suis né sous les lueurs de la nuit.

Mes pères, les Anciens, viennent du ciel. Ils descendent des étoiles. Mon nom "Izarra" signifie "Etoile", en souvenir précisément de l'une de ces lumières qui brillent aux nues et d'où est issu mon sang. J'ai l'allure fière, le coeur haut, et mes pensées sont fermes. Ma poitrine porte les marques vives de ma gloire : des cicatrices imaginaires héritées au cours de duels (j'ai dû voler lors de quelques songes au secours de femmes à la vertu offensée...).

Je suis craint et respecté, mais surtout très aimé. Et pas uniquement des femmes. Mes terres sont presque aussi vastes que celles des plus riches propriétaires et seigneurs du pays réunis. C'est là le legs de mes ancêtres, terres conquises au prix d'un bien noble sang... L'étendue de mes richesses n'a pas d'équivalent, en aucune contrée que je connaisse.

L'or et la musique sont les hôtes continuels de mon château où l'on n'y boit nulle part ailleurs meilleurs vins. La fête, l'art et la danse forment l'ordinaire de mes jours insouciants. Avant tout, je suis un oisif je le répète. Les femmes convoitent mes dignes étreintes, non seulement les plus élégantes et les mieux tournées du pays, mais encore les filles des grands seigneurs des provinces reculées, et même les très lointaines princesses de l'Orient. A croire que ma renommée ne connaît point de bornes.

Mon coeur a cependant déjà choisi. Je n'ai pas ignoré les intrigues de l'amour, très souvent déjouées par les jaloux, les rivaux, les éconduits. Combien d'épées tirées pour l'amour d'une femme ? Ou pour défendre son honneur ? L'amour idéal commence par un coup d'épée, une cicatrice, du sang.

Je suis le plus bel oiseau de ces lieux, l'unique albatros de cet espace de libre expression. Ma plume admirable et mon aile majestueuse confèrent à ma personne autorité, dignité et infinie élégance. Mes détracteurs sont des corbeaux jaloux de mon éclat. Et les gracieuses colombes planant dans mon sillage, mes disciples.

Je détiens quelque chère vérité, certain secret des arts, possède la science de l'amour. Pétri de noblesse, je me prétends défenseur des belles causes, de ma particule et des femmes laides, mais surtout des jolies filles, et ma plume est prolongée par le fer vengeur et justicier d'une infaillible épée. Ces deux flammes vives sont inséparables chez moi : plume et épée forment mon double panache.

Je suis l'ennemi de la populace, l'ennemi du vulgaire, l'ennemi de la bassesse. Cependant je protège et défends indifféremment les faibles, les veuves, les orphelins, les beaux sangs comme les têtes communes, les nantis comme les déshérités, les poètes comme les bourgeois, les joliment chaussés comme les va-nu-pieds.

Je vole également au secours de ceux qui forment la vaste roture de ce monde. Une fois extraits de leur fange, je tente de les élever jusqu'à ma hauteur. Et s'ils s'ingénient à demeurer dans leur aveuglement, je me permets d'exercer contre eux l'acier de mon art. Pour certains, ce sera celui de ma plume, pour d'autres, celui de mon glaive.

Je suis un authentique chevalier, un prince dans l'esprit, un guerrier des belles causes, un albatros, un ange tout de plume et d'épée.

Nul ne saurait accéder à ce degré de gloire où à la force de l'âme je suis parvenu. En qualité, noblesse et coeur qui peut se targuer de me valoir ? Comme l'astre roi, je suis unique.

Inégalable.

Dans l'existence ma plus chère occupation consiste à pratiquer l'oisiveté aristocratique. Je suis un rentier, un désoeuvré. Quelques paysans besognent sur mes terres héritées. Je gère ces affaires de loin, avec détachement, voire négligence. J'occupe mes jours libres à observer mes humbles semblables défavorisés par le sort pour mieux porter sur eux mon regard hautement critique.

J'évite tout commerce, de près ou de loin, avec la gent grossière. Toutefois je daigne me frotter au peuple, de temps à autre. Et puis je lui trouve quelque attrait, par-dessous sa face vile et épaisse. Je le taquine avec charité et lui porte attention avec condescendance. Je lui parle également, choisissant bien mes mots, mon vocabulaire, de crainte de le blesser ou de ne pas parvenir à me faire comprendre de lui. Il convient d'être prudent avec le peuple : ses réactions peuvent être vives, crues, irréfléchies. Il faut un minimum de psychologie afin de bien le dompter. Bref, mes rapports avec la masse sont enrichissants et amusants. La populace m'offre le spectacle gratuit et plaisant de ce que je ne saurais être, moi.

Je suis un chevalier, un prince, un roi. Soyez disposé à l'entendre ainsi. Et qu'il en soit de mes rêves comme il en est de vos plus chers désirs d'internautes.

Me voici présenté à vous en toute simplicité.

Raphaël Zacharie de Izarra

NDLR : Voir également cette interview faite par le Journal culturel Le Mague ainsi que quelques articles publiés sur cette revue.

Tableau de bord

  • Premier article le 24/02/2006
  • Modérateur depuis le 05/09/2006
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Derniers commentaires



  • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 14 décembre 2012 11:57
    Le citoyen de base est un minable

    Le socle de la société est composé d’hommes ordinaires sans histoires ayant des préoccupations à la hauteur de leurs pieds.

    Minus de naissance, ils suivent l’ornière avec des espoirs « d’ascension bancaires », attendent pendant des années leurs promotions d’employés, de comptables, leurs augmentations de salaire de chauffeurs-routiers, leurs réductions d’impôts d’ouvriers spécialisés ou de patrons d’entreprises, aspirent à rembourser leurs maisons achetées à crédit, passent leur temps libre à s’engraisser le corps tout en se vidant l’esprit, sont contrariés -voire franchement énervés- par une rayure sur la portière de leur voiture, vivent avec des soucis d’assurés, meurent avec des rêves de retraite qui ne sortent jamais de leurs têtes. Chez eux la perspective de la retraite est comme un appendice mental, un mystère quasi génétique dont ils ne parviennent définitivement pas à faire abstraction. Ils appellent cela un « acquis social ». Pour eux c’est sacré, la retraite. Tellement essentiel qu’ils passent leur existence à l’attendre.

    Précisons que ces minables qui travaillent toute leur vie pour se constituer une retraite meurent souvent avant la retraite, ce qui prouve que la justice divine existe, au moins en ce qui concerne les abrutis.

    Du berceau à la tombe ces citoyens ordinaires rasent le sol de leurs pensées triviales, caressant des chimères aussi volatiles que des gains de LOTO, aussi clinquantes, plates, vulgaires, superficielles que des écrans de télévision à plasma.

    Pour eux les vacances sous les cocotiers représentent le sommet de la félicité. Ils sont fiers de leurs automobiles. Ils vont aux enterrements avec des lunettes noires, fêtent leur anniversaire tous les ans de leur vie, se promènent aux Champs-Elysées en famille, sont farouchement opposés à la chasse mais pas contre leur « steak » du midi. Bien entendu leurs habitudes alimentaires sont infâmes, grossières, voire ignobles. Mais eux ne voient rien, c’est le principal.

    Leur morale se borne au code civil. Leur bonté est basée sur les arguments commerciaux des publicistes. Leur vue humaniste est réglée sur les fluctuations économiques. Les pieds bien sur terre, jamais ils ne décollent.

    Il faut toutefois reconnaître leurs mérites : assoiffés de confort aussi bien mobilier qu’intellectuel, ils font d’excellents patriotes, de bons ouvriers, des pions dociles pour le marketing, la politique, la télévision.

    Ce sont les citoyens de base. Ils sont gentils, aimables, parfois même assez courtois. Il n’empêche que ce sont des minus, des infirmes de l’esprit, des atrophiés de l’âme, des pauvres types pour qui la mort se résume à des préoccupations strictement funéraires : le choix du« prestataire de services », voilà ce qui compte pour eux.



  • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 14 décembre 2012 11:54
    Les journalistes sont des canards

    Le feuilleton Royal-Aubry, affaire symptomatique de l’insignifiance médiatique, aura eu surtout l’avantage de révéler le fond de vacuité que constitue la profession de journaliste.

    « CARTE DE PRESSE », « ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE », « CODE DE DÉONTOLOGIE », de grands mots prononcés par des présentateurs de télévision, des jacasseurs de radios, des plumassiers de la presse pour donner de la noblesse à ce qu’ils appellent leur « mission »...

    De grands mots qui cachent du vent.

    C’est en trempant leur nez dans la soupe politique que les journaleux ont l’impression de vivre avec éclat leur métier, d’être à la hauteur de leurs rêves de cancaniers gouvernementaux. Brasser du potage politique, cela pose son journaliste. L’éditorialiste se complaît dans l’écume politicienne : sa verve y atteint des sommets de fatuité.

    Les journalistes affectionnent les messes de papier. Personne ne comprend rien à leurs soporifiques, abrutissants, oiseux concerts de canards et cela n’intéresse d’ailleurs fondamentalement aucun être humain sain d’esprit, mais ils s’ingénient à servir régulièrement au public dupé leur pâtée débilo-politico-journalistique, juste pour faire croire qu’ils servent à quelque chose, qu’ils informent les gens de sujets essentiels...

    Pris au piège du subtil matraquage médiatique et en pleine auto suggestion, le public placide encaisse.

    Et l’évènement Royal-Aubry devient effectivement un événement.

    Et l’affaire de l’affaire devient une affaire.

    Et pour finir l’histoire du chien écrasé devient un roman.



  • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 14 décembre 2012 11:53
    HOLLANDE-AUBRY : THÉÂTRE POLITIQUE
    Opportunistes, insincères, comédiens jusqu’à l’outrance, les deux candidats au trône républicain ne dupent que les gogos qui croient en la pureté de leurs intentions.

    Depuis le temps que je les observe sous la loupe izarrienne, il n’y a plus de doute : leur front maquillé transpire l’hypocrisie, leur regard voilé trahit le cynisme, leur peau fardée suinte le miel populiste, leur verbe poisseux a la délectable odeur du mensonge.

    Leur masque flatteur est le même que portaient les illustres de la Rome Antique.

    Leur coeur est assoiffé de pouvoir certes, mais c’est humain et je ne leur reproche pas cette soif. Leur vertige egocentrique est parfaitement légitime. Mes reproches s’adressent uniquement aux votants qui en toute bonne foi mais néanmoins de manière irresponsable, voire criminelle sur le plan civique, croient aux boniments politiques et postures de façade de leurs candidats.

    J’admire l’habile jeu de scène des gens de pouvoir (cet artifice répété mille et mille fois et cependant toujours renouvelé depuis l’immémoriale invention de la politique), m’amuse des ânes bernés qui, tout aussi ancestralement, braient de satisfaction aux pieds de leurs “statues débitant de belles paroles”...

    A force de les étudier je sais pertinemment que leur si grand pouvoir de séduction sur les votants ne naît pas du jeu de la vérité mais du jeu des images.

    Pour adhérer sans aucun recul à leurs fadaises politiciennes, il faut être soit très naîf, soit de totale mauvaise foi.

    Personnellement je ne crois qu’en une seule chose chez les candidats à la présidentielle, une seule et unique chose.

    Leurs apparences.

    Raphaël Zacharie de IZARRA




  • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 12 décembre 2012 20:58

    Le texte initial comportait quelques ereurs grammaticales, fautes de manque d’attention et omission, le voici corrigé :

     

     Eloge de la « vie virtuelle »
    Les esprits sans profondeur opposent la densité, la richesse des occupations culturelles, intellectuelles ’’(ou mêmes plus simplement ludiques) des gens passant leurs journées sur INTERNET aux vaines agitations et vacuités de leur quotidien passé loin de la toile, persuadés qu’ils sont qu’une bonne grosse conversation sur le beau temps avec leur concierge vaut mieux que le visionnage d’une vidéo instructive ou la lecture d’un article de fond. Ils prétendent que la “vraie” vie c’est la vie sans INTERNET, comme si le NET équivalait à un songe...
    La “vie virtuelle” telle qu’elle est perçue de façon péjorative par ces critiques n’existe pas : tout ce qui est expérience humaine est réalité.

    Converser avec un ami en face à face n’est ni plus virtuel ni plus concret qu’échanger avec lui des mots par mails ou des paroles à travers une webcam. L’écran n’altère en rien la qualité ou la valeur des échanges.

    Au contraire, certaines vérités peuvent même plus facilement sortir par écrans interposés. Les rapports sociaux rapprochés parasitent parfois le discours. Par exemple un esprit averti fera preuve de diplomatie -aux dépens de la vérité- face à un interlocuteur primaire, bileux ou violent, à qui il ne confiera pas toute sa pensée. J’ai souvent constaté la chose dans les relations sociales directes : la proximité des interlocuteurs n’est pas nécessairement un gage de probité intellectuelle de leurs échanges. Des facteurs humains, psychologiques, socio-culturels, affectifs interviennent, faussant la sincérité des propos.

    Grâce à l’écran d’ordinateur, l’essentiel est perçu, le reste oublié. C’est peut-être cela qui insupporte tant ces gens : ils appellent les rapports strictement cérébraux ayant lieu sur INTERNET de la “NON VIE”. Peut-être parce qu’ils préfèrent l’artifice conventionnel et l’emballage social vides mais sécurisants des rapports humains directs...

    Arabesques d’inanités plus confortables à appréhender que le froid, sec, vif tranchant de la lame purement intellectuelle... Il est en effet plus facile de papoter sur la météorologie avec la brave Madame Michu en nommant cela “la vraie vie” que d’admettre son incapacité à argumenter avec intelligence sur des sujets sensibles.

    “Vraie vie”, voici en outre une parfaite illustration de ces termes passe-partout, vagues, abusifs, à forte connotation dépréciative et pour tout dire d’une incommensurable sottise que certains utilisent, sans jamais les analyser, en guise d’argumentation finale. Or ce concept demeure particulièrement inepte. “Vraie vie”, un paradoxe. Une notion dénuée de sens bêtement validée par les habitudes de langage de ceux qui confondent réflexion avec immatérialité ou “non vie” et qui justifie surtout leur existence paresseuse.

    La vraie échappatoire n’est pas INTERNET mais la brave madame Michu.

    Au vu de ces considérations, la vie “réelle” de ces esprits sans pénétration est beaucoup plus superficielle et futile que celle des internautes avisés.

    Les âmes inconsistantes pensent que ce qu’elles appellent “le réel”, c’est à dire tout ce qui se passe hors d’un écran d’ordinateur, fait exclusivement partie de la vie, tandis que ce qui traverse l’écran, serait de la non vie ou pour être plus exact de la vie factice, donc sans valeur... Que je sache, écrire à la main sur une feuille de papier, contempler un paysage, écouter le son d’une rivière, envoyer un mail, regarder une photo sur écran, écouter de la musique issue d’un fichier mp3, tout cela fait partie de la vie humaine, de son expérience, de sa richesse.

    Entre le sable sur lequel on trace un signe du doigt, la feuille de papier sur laquelle on écrit à la plume et l’écran d’ordinateur à travers lequel on envoie un mail, fondamentalement il n’y a aucune différence. Ca reste de l’écriture.

    Sous prétexte que des idées volent d’un cerveau à l’autre en circulant à travers un réseau INTERNET (sans courts-circuitages ou déformations, interprétations que constituent les mimiques, odeurs, postillons) elles auraient moins de valeur ?
     
    Qu’une image soit constituée d’octets informatiques ou d’ondes lumineuses, l’information, la beauté et la vérité de cette image demeurent les mêmes. Pour être parfaitement honnête les images en haute définition captées par des appareils de photos numériques sont bien plus intéressantes que celles perçues directement par nos yeux à partir de leur source naturelle... Difficile à faire accepter aux êtres primaires prisonniers de leur sens visuel, victimes de leurs préjugés !

    Comme les lunettes corrigeant la vue faussée des myopes, l’écran d’ordinateur permet de voir plus finement les réalités de notre monde.

    Prétendre qu’INTERNET ce n’est pas la “vraie vie” est aussi stupide qu’affirmer que les bigleux sont en permanence dans un monde irréel sous prétexte qu’ils portent des verres correcteurs ou qu’un astronome vit dans un univers imaginaire parce qu’il passe ses nuits à scruter le zénith à travers son télescope et ses jours à faire des calculs relatifs à ses observations ! Bien des gens prennent tout ce qui est abstrait -ou plus idiotement tout ce que leur oeil ne perçoit pas- pour du vent.

    D’ailleurs dans les relations de proximité, il y maints écrans qui interfèrent avec les interlocuteurs, sauf que ces intermédiaires sont invisibles. Et pourtant ces écrans sont bien tangibles. La réalité des profanes se limitant à ce qu’ils perçoivent avec leurs seuls yeux et deux oreilles d’âne et non, plus subtilement, avec leur mental, leur intellect, voire leur sensibilité, ceux-ci sont incapables d’admettre, de détecter, de percevoir la présence envahissante de ces paravents dans leurs rapports sociaux “naturels”.

    Un écran n’a pas nécessairement une forme rectangulaire. L’air qui véhicule les mots oraux que se communiquent deux concierges s’enquérant de la température de l’air n’est ni plus ni moins qu’un écran, une interface, un rideau palpable, réel, concret contre lequel est projeté leur petit film verbal.

    Il y a aussi des supports mentaux : un conditionnement culturel peut tout bonnement constituer un voile opaque. Placez un Pygmée issue de sa jungle en face d’un Esquimau encore givré des perles de son igloo : on assistera à un non échange entre deux personnes se faisant pourtant face...

    INTERNET est le prolongement cérébral, esthétique, philosophique, etc., de ceux qui par leur finesse, leur acuité, leur hauteur, leur évolution ont accédé à des activités subtiles, c’est à dire mentales, intellectualisées et même spiritualisées.

    La “vraie vie” ou la “non vie”, la “no life” comme on dit, sont des absurdités.

    Il y a juste la vie avec ses incroyables potentialités, ses éclats intérieurs et ses merveilles visibles, et puis il y a ceux, les moins éveillés, qui de manière fruste la bornent à leur environnement immédiat, strictement matériel, inconscients qu’ils sont de se murer dans leurs seules certitudes oculaires...
     
    Raphaël Zacharie de IZARRA
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