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Renaud Bouchard

Renaud Bouchard

Juriste - Géopoliticien - Economiste (CEMI-EHESS) - Français et Européen -Passionné par les relations internationales et la diplomatie de crise, l'action politique et citoyenne. J'ai la volonté de rencontrer, réunir et fédérer les énergies pour un engagement et une renaissance politique nouvelles de la France et de l'Europe à l'occasion des prochaines échéances électorales.

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  • Premier article le 08/09/2006
  • Modérateur depuis le 16/11/2006
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Derniers commentaires



  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2024 14:43

    @L’apostilleur

    Effectivement, rien n’est parfait :

    Les expériences démocratiques, écrivez-vous,n’ont pas toujours donné ce qu’on en attendait. La démocratie suppose d’être capable de mesurer les conséquences pour les autres de ce qu’on en attend pour soi, sinon c’est une somme d’égoïsmes.
    Les votants s’expriment sans distinction pour leur intérêt ou pour celui de la nation.
    Chez les grecs la démocratie balbutiante a généré la tyranie comme issue de secours.
     
    Tyrannie et démocratie. Sœurs ennemies mais plébiscitées...
    https://onenpensequoi.over-blog.com/2023/03/642d3ba4-dacb.html 

    On remarquera toutefois que l’irruption de manifestations démocratiques, véritables réactions spontanées devant des dérives tellement spectaculaires qu’elles échappent à leur(s) initiateur(s), peuvent malgré tout enrayer et corriger des dérives politiques majeures.

    L’exemple de ce coup d’Etat plus que raté qui vient de se produire en Corée du Sud avec un président qui a proclamé la loi martiale pour imposer un budget impopulaire ( suivez mon regard...)

    et une population qui a envahi le Parlement pour rétablir un ordre constitutionnel est un exemple marquant et étonnant qui va se traduire par l’éjection et l’arrestation dudit chef d’Etat, dirigeant félon. Cf. ci-après : https://contre-attaque.net/2024/12/04/en-coree-du-sud-un-coup-detat-dejoue-par-la-mobilisation-populaire/

    Coup de théâtre mardi 3 décembre en Corée du Sud. Le président Yoon Suk Yeol, issu de la droite conservatrice et par ailleurs très anti-féministe, intervient à la télévision. Il annonce par surprise l’instauration d’un régime d’exception : « Pour protéger la Corée du Sud […] et pour éliminer les éléments anti-États… Je déclare par la présente la loi martiale d’urgence ».Selon lui l’opposition, y compris parlementaire, serait en train de « planifier une rébellion » contre « l’ordre constitutionnel », en faveur de la Corée du Nord.Dans la foulée, l’armée est déployée dans les rues, avec des soldats, des blindés sur les routes et des hélicoptères militaires qui volent au-dessus du Parlement coréen. Un coup d’État en 2024, dans un pays riche, considéré comme une grande démocratie asiatique. Un retour inattendu aux plus grandes heures de la guerre froide.Immédiatement après le discours présidentiel, les députés sont empêchés d’entrer dans l’Assemblée, l’armée annonce l’arrêt de toute activité parlementaire, l’interdiction des partis politiques et envahit le parlement en brisant les vitres du bâtiment. Les militaires annoncent que toute personne qui organiserait une réunion politique, une manifestation ou une quelconque action sur la voie publique sera arrêtée.Mais qu’est-ce qui est passé par la tête du président ? Pourquoi a-t-il prononcé la loi martiale ? En fait, plus qu’une « menace nord-coréenne », il semble qu’il ait voulu ainsi imposer le vote de son projet de budget qui était rejeté par l’opposition parlementaire. Yoon Suk Yeol est aussi un président impopulaire et mis en cause pour diverses activités illégales. Toute ressemblance avec la situation française n’est que pur hasard…Par ailleurs, la Corée du Sud est traversée par d’importants mouvements sociaux. En juillet, des milliers de travailleurs de Samsung Electronics avaient déclenché les premières grèves de l’histoire de l’entreprise, connue pour ses méthodes antisyndicales. Des grèves de médecins touchent aussi le pays depuis des mois. C’est assez logiquement que le président a annoncé avec la loi martiale que « les grèves, les arrêts de travail et les actes de rassemblement qui incitent au chaos social sont interdits ».Sauf que son coup d’État a fait plouf en quelques heures. Alors que l’armée était déployée, des dizaines de milliers de Sud-coréens sont descendus dans les rues et ont manifesté toute la nuit contre la loi martiale. Le peuple a tenu tête aux soldats, qui ont parfois mis en joue la foule. Face à cette déferlante, même les tanks ne pouvaient rien faire, à moins de déclencher un bain de sang. Ce qui n’a, heureusement, pas eu lieu.Dans le même temps, des députés ont eux aussi fait face à l’armée et ont escaladé les grillages autour de l’Assemblée pour siéger malgré l’interdiction. Les militaires ont arrêté plusieurs d’entre eux.La loi martiale a aussi affolé les marchés financiers : le cour du Won, la monnaie coréenne, a chuté brutalement, de même que les actions des entreprises du pays. Enfin, coup de grâce pour le président sud-coréen, même les USA, qui sont les maitres du sort du pays depuis la seconde guerre mondiale et qui disposent de bases militaires dans la région, ont fini par demander un retour à la normale, étant donné la mobilisation et le désordre qui s’annonçait.Finalement, le Parlement sud-coréen a réussi à se réunir et a voté à une très large majorité la levée de la loi martiale. Même au sein du parti présidentiel, la plupart des élus ont désavoué leur chef. Le Président du Parlement sud-coréen a annoncé que : « Tous les soldats qui appliquent encore la décision de la loi martiale seront jugés pour trahison ».Dans la foulée, la confédération coréenne des syndicats a émis un appel à la grève générale illimitée pour obtenir la démission du président et du gouvernement. Pendant que la population célébrait sa victoire dans la rue, les soldats se retiraient du Parlement et des rues.En quelques heures seulement, une grande puissance économique comme la Corée a donc connu un coup d’État, une parenthèse dictatoriale et un soulèvement populaire pour y mettre fin. C’est la démonstration que tout est possible quand un pouvoir est aux abois, mais que la réactivité populaire peut défaire les manœuvres autoritaires.Pour autant, le coup de force du président Yoon Suk-yeol ne vient pas de nulle part. La Corée du Sud est un État né de la guerre et du massacre de 200.000 opposant-es socialistes et communistes sud-coréen-nes. À la fin de la seconde guerre mondiale, la Corée n’était pas séparée entre Sud et Nord : le pays avait été libéré par l’armée rouge, après une colonisation atroce de l’empire japonais, qui était allié aux nazis.La Corée aurait pu devenir un grand pays socialiste, mais il n’était pas question pour le bloc de l’Ouest de laisser ce territoire tomber dans l’orbite soviétique. C’est ce qui a mené à des tueries de grévistes et de communistes par la police et l’armée dès la sortie du conflit mondial, puis à la guerre de Corée entre 1950-1953, et à la partition du pays. Et si la Corée du Nord est un toujours un régime totalitaire dynastique pseudo-communiste, la Corée du Sud est restée une dictature anti-communiste inféodée aux USA, jusque dans les années 1980.



  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2024 14:32

    @Aristide

    « Le danger est surtout dans la médiocrité de nos politiques présidentiables… »

    /Effectivement !

    « C’est vrai que la Vᵉ était taillée pour de vrais chefs d’État : on a pu constater que depuis Mitterrand et Chirac qui en étaient, la médiocrité et le clientélisme ont pris la place… »

    Il y aurait à nuancer, mais effectivement ils ont été d’une toute autre trempe que les clowns qui leur ont succédé, encore que l’on observera toutefois que le clientélisme a toujours été une marque distinctive de chaque présidence. L’article de Wikipedia sur la question mérite une lecture attentive : https://fr.wikipedia.org/wiki/Client%C3%A9lisme

    Le clientélisme politique, comme le définit Anticor, repose sur un échange entre le « client » et l’élu pouvant être résumés de la manière suivante : c’est l’idée d’un pacte s’inscrivant dans la durée avec, d’un côté, un apport de voix et parfois une aide militante et, de l’autre, un emploi, un service ou encore une subvention à une association. Ainsi l’échange n’aura de sens uniquement si l’avantage qu’il procure au « client » repose sur l’arbitraire de l’élu, le « client ». Le contrôle n’est généralement pas transparent. On peut prendre ici l’exemple des associations subventionnées par les mairies qui devront prendre parti au moment des élections. La subvention à ce titre est le levier politique par excellence. En affichant son soutien à l’élu, l’association est assurée du renouvellement de ces subventions si l’équipe est reconduite. Dans le cas contraire, elle risque de tout perdre. Le clientélisme apparaît ainsi comme une zone grise dont la frontière avec la corruption est abstraite, mais il n’est pas considéré comme illégal12.

    Par ailleurs, les termes de corruption et de clientélisme sont souvent accolés l’un à l’autre. Donatella Della Porta13 fait la distinction entre le clientélisme, qui doit être perçu comme un échange de faveurs contre des suffrages électoraux, et la corruption politique qui est définie comme un troc ou des décisions politiques contre argent.

    Le clientélisme politique constitue à la fois un mode de fonctionnement mais également de dysfonctionnement de l’état car il constitue la négation des valeurs qui fondent l’État et la démocratie. C’est la distinction public/ privé qui est ici en jeu. En effet, lorsqu’il y a interférence entre un échange social de nature privée avec le domaine public (distinction entre le politique et l’administratif), il s’agit d’une forme de corruption ne relevant pas de l’échange économique mais de l’échange social. Cela relève donc du clientélisme au même titre que le copinage politique ou le népotisme.

    La distinction entre clientélisme politique et corruption économique est une distinction analytique. Il est en effet difficile de les distinguer dans la réalité car souvent imbriquées.

    La corruption économique n’a pas qu’une fin économique puisqu’elle permet d’entretenir la clientèle politique nécessaire à la survie politique des dirigeants.

    Cependant, les liens sociaux qui constituent les rapports de clientèles ont pu être détruit par la corruption incontrôlée.

    Aussi, le clientélisme politique est instrumentalisé par la corruption économique. En effet, D. Della Porta décrit d’un cercle vicieux clientélisme-corruption-clientélisme dans lequel le clientélisme et la corruption vont dans les deux sens, c’est-à-dire que le clientélisme pousse à la corruption et que la corruption pousse au clientélisme.



  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2024 14:17

    @leypanou

    RN : fausse opposition.

    Ci-après une analyse de Frédéric Lordon qui n’a rien perdu de son charme ni de son éclat (comme le presbytère et son jardin)

    https://blog.mondediplo.net/2012-05-02-Front-national-memes-causes-memes-effets



  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2024 14:07

    @charlyposte
    On devrait interdire le vote ou ne faire voter que ceux qui savent 

    Mais oui ! Excellente idée.
    Les gens auraient la possibilité de confier leurs souhaits à une IA qui, après examen, autoriserait ou non l’électeur-citoyen à exprimer son suffrage ou, mieux encore, en accuserait réception et le perdrait dans un néant électronique tout en délivrant une attestation de vote la plus officielle qui soit.
    Procédé invérifiable par l’électeur Λάμδα 

    qui repartirait content, satisfait d’avoir « bien voté comme il le souhaitait », alors que la réalité serait toute autre, un peu comme ce que soupçonnent avec raison beaucoup de gens avec les « machines à voter » dont les logiciels sont « ailleurs ».

    « Ce ne sont pas les votes qui comptent mais ceux qui les comptent  »

    Cette citation est-elle réellement de Staline ? En 2006, Wikiquote, un projet multilingue et collaboratif de recueil de citations en ligne indique la source exacte de cette citation longtemps demeurée inconnue. Elle est contenue dans Les mémoires de l’ancien secrétaire de Staline de Boris Bazhanov (Bajanov), publiées en 2002.

    Contrairement à l’idée répandue dans l’imaginaire populaire, cette citation n’est pas émise dans le cadre d’élections générales mais plutôt dans le cadre plus restreint du vote du Comité central du Parti communiste de l’Union soviétique en 1923. Traduite du russe, la version qui, selon Bazhanov, a été prononcée par Staline est la suivante :

    « Je considère qu’il n’y a aucune importance qui votera dans le parti, ni comment ; mais ce qui est extraordinairement important, c’est qui va compter les votes, et comment  ».

    Bien à vous,
    Renaud Bouchard



  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2024 13:55

    @L’apostilleur
    Bonjour et merci pour votre visite comme pour votre commentaire.
    En quoi, demandez-vous, de nouvelles élections modifieraient-elles les votes récents des français dilués dans une douzaine de groupes politiques à l’Assemblée Nationale ?
    En rien.
    Comme pour le « Parlement européen », où les sensibilités nationales sont digérées et réintroduites dans d’autres formations partisanes européennes.
    En réalité tout pourrait fonctionner si les groupes politiques respectables dans leurs sensibilités comme dans leurs différences acceptaient de jouer des compromis et des alliances sur certains sujets importants, une sorte ddiluer sinon oblitérer l’art du compromis à l’italienne, encore que du compromis à la combinazione, le frontière est très mince.
    La solution viendrait de la possibilité pour les électeurs, sur des sujets importants, de pouvoir donner des mandats impératifs tant il est vrai que la représentativité revient à diluer sinon oblitérer ce qu’expriment ou souhaiteraient exprimer les électeurs.
    D’où la solution, qui finira par s’imposer, du recours au referendum d’initiative citoyenne qui, lui, traduit une véritable expression démocratique.

    Bien à vous,
    Renaud Bouchard

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