C´est le pétrole et
le gaz qui ont permis la révolution verte. Au XX siècle la
production mondiale a augmenté de 600%. Et la population en
conséquence est passée de 1,7 à 6,8 milliards. Le
pétrole et le gaz servent à fabriquer les engrais (180 millions de
tonnes de fertilisants (N-P-K)) et les phytosanitaires indispensables
à l’agriculture moderne. Sans eux, les rendements s’effondrent.
Ainsi que le diésel (100 à 150 litres pour ha/an pour planter,
traiter et récolter) pour la mécanisation. Or le pétrole n´est
qu´une parenthèse de 200 ans dans l´histoire de l´humanité.
Quand cette parenthèse se refermera, seul survireront ceux qui se
seront préparés et ayant les connaissances requises. Nous
retournerons vers 1800, avant la révolution industrielle, car toutes
nos sources énergétiques actuelles (nucléaire, solaire, éolien,
hydraulique etc..) sont totalement dépendantes des matières
fossiles pour leur construction et maintenance (ciment, verre,
générateurs, transformateurs, câbles électriques, plastiques,
résines, isolants, toute l´informatique nécessaire pour son bon
fonctionnement etc... ). Le retour amélioré à la vie de 1800 est
donc assuré avant la fin du siècle avec de 2 à 3 milliards
d´habitants au maximum.
Notre
énergie primaire est basée sur le pétrole, le gaz, charbon, bois
et rien d´autre. Le nucléaire, l´éolien, l´hydroélectricité,
le solaire ne sont que des énergies de transition, toutes
dépendantes du pétrole pour leur construction et maintenance. Des
milliers de tonnes de ciment, de fer, des câbles électriques,
moteurs, transformateurs, systèmes de contrôle etc, tous dépendants
des matières primaires fossiles pour leur fabrication. Quel
rendement, quel bilan énergétique, sachant que la durée de vie des
renouvelables ne dépasse pas 20 ans ? Ce qui me fait dire que 30 ans
après le pic de production de pétrole nous serons en panne
d´électricité, sans parler de la maintenance du réseau et de
notre alimentation (l´agriculture a besoin de 100 à 150 litres de
diésel pour ha/an, des engrais et phytosanitaires). Comment sera la
société et comment l´organiser en disposant de très peu
d´énergie, là est la bonne question !!!!
Parler
d´alimentation et de démographie sans évoquer les conditions
économiques de vie dans 30 ou 100 ans est lire dans une boule de
cristal.
Les
bio-carburants sont les concurrents direct de notre alimentation. Le
jour arrivera ou nous aurons de moins en moins de pétrole. En
conséquence nous devrons changer radicalement notre manière de
cultiver (160 millions de tonnes d´engrais fabriqués à partir do
pétrole (azote) ou retirés de la terre comme le phosphore et la
potasse, et de 100 à 150 litres de diésel pour ha/an pour planter,
traiter et récolter). De
1900 à 2000, la production mondiale a augmenté de 600%. Et la
population en conséquence est passé de 1,7 à 6,8 milliards et ne
pourra plus être nourrie suffisamment.
Regardons
la Corée du Nord avec 1 million de morts de faim pour imaginer
notre futur sans engrais et pétrole. Les bio-combustibles à
grande échelle sont donc inimaginables avec une crise alimentaire.
Le plus important est même de savoir quels combustibles pour les
camions, trains, navires et avions, qui transportent les
marchandises. Malheureusement avec 88 Mb/j, rien ne remplace le
pétrole, sans conter que toute la production d´électricité est
aussi dépendante du pétrole pour sa construction et maintenance, dû
au ciment, verre, isolants, électronique etc. Nous retournerons en
1900 avec la fin du pétrole.
L´information est de
35.000 tonnes/an sur 40 ha, soit 2,4 t/j/ha, comme la consommation
mondiale par jour de pétrole est de 12.000.000,00 tonnes, nous
aurions donc besoin de 5 à 6 millions de ha pour produire la même
quantité avec des algues, soit de 50.000 à 60.000km2.
C´est nettement moins
que votre calcul, où est l´erreur ?
L´énergie n´est pas tout et malheureusement nous allons à la panne pour plusieurs raisons :
Production d´aliments – Le monde consomme 180 millions de tonnes d´engrais (NPK) et phytosanitaires. - De 100 à 150 litres par ha/an de diésel. De 1900 à 2000 la production mondiale d´aliments a augmenté de 600% et la population de 1,7 à 7 milliards de personnes. Sans les engrais le rendement diminue de 40%. ).
La pêche, retour à la voile ?
Les bio-combustibles à grande échelle sont inimaginables avec une crise alimentaire.
Grande difficulté dans l´extraction des matières premières – charbon, fer, cuivre, bauxite, uranium, phosphates, potasse etc.. (explosifs, machines et transports (camions, trains, bateaux etc..)). Dû à l´importation de pays comme le Canada, Brésil, Corée, Japon, Australie, etc...
Électronique - cartes de circuit imprimé, production des composants (résistances, condensateurs, transistors, processeurs, transformateurs etc.. ). Radios , TV, ordinateurs, automatismes industriels, montres, GPS, etc...
Génération d´énergie - Toutes les sources pour générer de l´électricité sont basés sur le pétrole pour leur fabrication et maintenance, comme les isolants (plastiques, huiles, résines), ciment, peintures etc... Donc plus de moteurs, transformateurs, câbles, condensateurs et tous les composants électroniques. Maintenance du réseau.
Construction civil - fabrication du ciment (2,5 Milliards de tonnes – de 60 à 130 litres de pétrole par tonne – dépense en énergie supérieur à la production mondiale du nucléaire), du verre, des plastiques, tuiles, briques, revêtements, peintures, imperméabilisants (100 millions de tonnes de goudrons pour les routes et les habitations) etc...
Industrie automobile – moitié du poids vient du pétrole – plastiques, caoutchouc, résines, peintures, bobines des moteurs électriques, câbles, injection électronique, pneus, huiles (40 millions de tonnes de produits lubrifiants) etc...
Changement de notre mode de vie. Qui vit dans les grandes villes n´aura pas de transport. Comment irons nous travailler et nous alimenter ? Dans nos villes sans électricité, plus de chauffage, eau, ascenseurs etc..
Santé - fabrication des médicaments, des réactifs chimiques, films rayons-x, seringues, poches à sang, sondes etc.... Chaine de réfrigération, traitement et distribution de l´eau, des égouts et des ordures.
Communications – plus de médias (tv, radio, internet, téléphone) sans électricité
Fin de la globalisation.
Fin de l´industrie aéronautique, et du tourisme international.
Fin de la croissance, “crash” de la bourse e du dollar.
Faillites des états et fin des retraites.
À l’age d’or du cheval, en Angleterre, vers 1900, une part considérable de la production agricole (30%) était destinée aux chevaux. Que l’on voyage en voiture ou à cheval, la problématique énergétique est la même : Si on veut de l’énergie pour se déplacer, il en reste moins pour se nourrir.
Le monde consomme 85Mb/j ou 11,5 millions de tonnes ou l´équivalent de 40 pétroliers de 300.000t par jour, avec une telle quantité rien ne remplace le pétrole. Nous retournons en 1900 et sans électricité. Tout le problème est de savoir comment se fera cette transition. Il est grand temps que l´état informe les citoyens sur tous les risques du pic de production de pétrole. Préparer un plan, type ORSEC, des villes, le retour des personnes à la campagne. Encourager la production locale. Augmenter l´éducation technique dans les écoles, reprendre et actualiser les connaissances agricoles de nos anciens. Le canal du midi, Versailles, les guerres de Napoléon n´ont jamais utilisé de pétrole, avec notre savoir nous pourrons faire mieux.