Elections européennes du 7 juin 2009 : amusettes de matinée enfantines.
Les véritables enjeux sont les prochaines législatives en Allemagne et au Royaume-Uni. Il n’y a rien à attendre des élections du 7 juin. Les élections européennes qui comptent ce sont les scrutins nationaux, particulièrement dans les Etats membres qui sont traditionnellement les principaux moteurs ou freins du projet européen. Si les conservateurs remportent les législatives en Grande-Bretagne , le coup de frein qui sera donné (et dont nous sommes familiers) se fera davantage sentir. L’Europe dépendra plus encore des prochaines élections législatives dans un pays qui a été par le passé le plus important moteur du projet européen : l’Allemagne. Ainsi, les véritables élections européennes auront lieu le 27 septembre, de l’autre côté du Rhin.
David a parfaitement raison, je dirais à 150% car les agences de notation conscientes des "vieilles" dettes de la Russie, ont aussi passé sous silence le fait que la Russie s’était engagée en 1996 à restituer les biens réclamés par des États membres du Conseil de l’Europe .Elle avait été admise sous cette condition au sein du Conseil. Les accords interétatiques franco-russes de 1997,ne concernaient que l’apuration des dettes réciproques des deux pays. Les porteurs privés d’emprunts-obligations russes n’étaient pas concernés par ces accords. En spoliant les Français qui lui avaient fait confiance en souscrivant à ses emprunts , la Russie n’a pas respecté les engagements pris vis -à-vis du Conseil de l’Europe.
Et merçi à DAVID pour cet excellent expos&
Je ne veux rien dire sur la cérémonie d’hier, je voudrais simplement demander à MORICE ou se trouve la tombe de Jean Julien Marius Chapelant , car cette façon de mourir est vraiment horrible. Et j’aimerais, moi qui traverse souvent la France, m’arrêter un jour sur le lieu ou il repose , pour fleurir la tombe de ce héros. Merçi
Pour faire une simple analyse sur cette Russie ""qui ne change pas, finalement"" ( les USA n’ont plus d’accord ) mais analyse ramenée à la France : si nos hommes politiques depuis 1918 avaient une attitude digne vis-à-vis de la Russie, et s’ils se déculotaient un peu moins souvent devant l’Etranger, nous aurions certainement une position beaucoup plus confortable. Mais que voulez-vous : pendant 90 ans, nous avons été incapables de réclamer les économies de nos grands’parents qui avaient permis la construction des routes, des voies de chemin de fer, des ponts et même des villes de la Russie de Nicolas II. Les russes ont de la mémoire : devant des hommes politiques français de 2008 , véritables tasses de tisane, dopées à la camomille, on reprend ses mauvaises habitudes : on freine des quatre fers et on ne rembourse pas ses emprunts d’Etat que les français appellent les "emprunts russes" , alors que la Banque de Russie regorge de milliards de dollars grace au gaz et au pétrole, vendus au prix du marché international. Un jour les réserves pétroliéres russes baisseront. Un jour la Russie aura besoin de capitaux extérieurs. Et bien entendu un jour, les hommes politiques français proposeront une aide à ce pays AMI de la France.
Grace à la complicité des Agences de notation, la Russie bénéficie d’une note favorable. Pourtant depuis des années, la Fédération de Russie diffuse des comptes publics inexacts.
Les financements contemporains accordés à ce pays le sont sur la foi de chiffres trompeurs, qui font abstraction des dettes certaines de cet Etat envers de très nombreux porteurs Européens d’obligations non remboursées, dont en particulier 316.000 Français privés de tout recours judiciaire en France puisque l’émetteur public russe est le plus souvent couvert par une immunité de juridiction et que la République Française refuse d’accorder sa protection diplomatique aux porteurs.
La prise en compte dans la comptabilité publique russe des énormes montants dus aux porteurs Européens, estimés à très nettement plus de US$ 100 milliards pour les seuls emprunts russes détenus par des Français, modifierait sensiblement, s’ils les connaissaient, l’appréciation que portent les investisseurs Européens sur la signature souveraine de la Fédération de Russie.
Si la communauté des investisseurs connaissait les secrets de la finance russe, si elle comprenait les manœuvres et collusions qui permettent à ce débiteur défaillant mais solvable de se soustraire, avec l’assistance des principales agences de notation de crédit, aux obligations qui lui incombent pourtant à l’évidence en vertu des principes établis et universellement reconnus du droit international, la Russie ne pourraient plus emprunter un seul centime en Europe.
Et plus personne n’accorderait foi aux notes des agences de notation de crédit.
Les descendants de millions d’épargnants Européens qui avaient investi dans des emprunts russes avant 1917, lorsque ce pays était dans le besoin, peuvent affirmer que la Russie contemporaine, solvable, continue à emprunter impunément tout en dissimulant qu’elle refuse d’honorer ses dettes existantes.
Le plus grave est que ces faux en écritures publiques sont avalisés avec le concours actif des principales agences de notation de crédit.
Les principales agences, Standard and Poors, Moody’s et Fitch, qui contrôlent à elles trois 95% du marché mondial de la notation, ont une connaissance pleine et entière du défaut de paiement russe ; mais en décidant de ne pas en tenir compte dans leurs notations elles engrangent d’immenses profits (en 2006 le chiffre d’affaire de Standard and Poors dans la notation était de US$ 1,52 milliards), sans se soucier du fait qu’en accordant à la Russie des notes "investment grade" (qu’en vertu de leurs propres méthodes et critères officiels elles prétendent réserver aux seuls débiteurs respectueux de leurs obligations contractuelles) elles privent les créanciers de bonne foi de leur principal recours, trahissent la confiance des investisseurs, et les exposent à des risques de pertes supplémentaires.
Le fait de ne pas attribuer à la Fédération de Russie la note méritée "default" ou "selective default" - pourtant explicitement prévue dans les barèmes et procédures de notation que les agences s’engagent à respecter, et qui s’applique à l’évidence à ce pays - et à noter cet émetteur "investment grade", un statut réservé aux seuls émetteurs respectueux de leurs engagements, revient à tromper les investisseurs Européens passés, présents et futurs sur la bonne foi de la Russie.
Au surplus ces notes "investment grade" permettent à la Russie de se financer sur les marchés européens dans des conditions très avantageuses (cf. emprunts d’Etat cotés à Luxembourg par exemple) auxquelles aucun émetteur noté en "default" ne pourrait prétendre, tout en se soustrayant aux obligations d’honorer ses dettes existantes, au mépris des principes universellement reconnus du droit international ; les agences privent ainsi les porteurs Européens spoliés du seul moyen qui leur permettrait de contraindre ce débiteur défaillant mais solvable de s’assoir à la table de négociation ; car dans le cas d’émetteurs souverains la situation est d’autant plus grave que les porteurs spoliés peuvent rarement compter sur une procédure judiciaire, l’émetteur souverain étant le plus souvent protégé par une immunité de juridiction. Et ces notes trompent les investisseurs sur la véritable nature de créances valant des centaines de milliards de dollars.