Le cadre espère que son activité est à l’abri de la robotisation et de la délocalisation, fatalistes fléaux anoncés du « travailleur ». Toutes les énergies sont concentrées sur son réseau et ses objectifs assignés, et se désengagent du collectif et du terrain.
Même si c’est louable par ailleurs, ce n’est malheureusement pas en « refusant une promotion », ou « privilégiant une autre vie, la famille, le loisir, le repos » qu’il rétabliera ce lien.
Une approche peu répendue vise à mener des cadres sur un périmètre d’activité de l’entreprise, à participer et à observer. Je ne sais quels bilans on a pu tirer de ces méthodes.
Je suis d’accord avec vous quand vous dites que « le capitalisme n’a besoin que d’une partie des travailleurs, qu’il exploite de plus en plus durement. »
Je crois justement que le RU est une proposition pour équilibrer ce rapport de force. Vous semblez y voir une aggravation de ce rapport de force, voire une neutralisation de la capacité de réaction des travailleurs.
Le RU bouleverserait toute la notion de richesse produite/échangée/consommée avec des conséquences qu’il est difficile à évaluer.
« Le RU c’est le prix unique des travailleurs, ou plutôt, des esclaves de la société de production ! »
Au contraire, l’idée est que ce soit le prix suffisant qui permette au travailleur de refuser des conditions dégradantes proposées par la société de production.
Quelques questions : - ce prix peut-il être suffisant pour générer cet effet ? - dans ce cas, qui postulera pour des emplois peu gratifiants ? - ...
« Pour certains acteurs économiques, ces droits sont inutiles, superflus et même contreproductifs dans le contexte du libéralisme »
Voir le concept NAIRU qui propose : taux de chomage faible = inflation(phobie des investisseurs/épargants)
J’ai le sentiment que cette croyance (l’indicateur NAIRU est contesté par certains économistes comme Stiglitz) est encore dominante chez nos gouvernants.
L’allocation universelle pourrait permettre de contourner le « problème ».