Je vais être très critique sur le fond du discours de Simone mais je tiens à préciser que les idées partagées sont intéressantes.
Le premier point frappant : On ne peut pas ressortir ses citations hors de tout contexte et en niant que 75 ans se sont écoulés depuis, ce n’est pas sérieux.
Ce que dit Simone est très pertinent en 1940 où les gens ne changeaient presque pas de parti politique de leur naissance à leur mort. Aujourd’hui ce qu’elle dit ne peut pas avoir de sens : regardez vous et autour de vous, tout le monde change de parti politique en permanence. Nous ne sommes plus au taux d’adhérents des partis où le syndicalisme et compagnie fédéraient les gens longtemps. Aujourd’hui les militants représentent une infime partie des votants d’un parti et font les girouettes en permanence.
Ensuite il serait utile d’éditer l’article pour ajouter les solutions envisagées par Simone. Car j’ai du mal à croire qu’elle pose une critique structurelle, critique des mouvements vide de doctrine et n’ait pas proposé une alternative ou une nouvelle approche.
Sinon on tombe comme expliquait l’un des commentateurs, dans la suppression des partis pour reformer... des partis. Un parti à l’origine c’est un groupe politique et ils ne sont pas du tout identiques. Allez au PS ou à l’UMP, le propos ne vaut plus : vous pouvez entrer quelque soit vos idées et sans avoir aucune formation politique, sans rigueur intellectuelle. Allez dans un parti ouvrier d’extrême gauche, vous allez voir un débat politique incomparable avec de forte divisions internes par débat sur les doctrines économiques (trop souvent ancré sur le passé cependant, ce qui rejoint en partie la critique faite par Simone). Les modes de représentation au sein d’un parti compte aussi... primaires pas primaires ? Même budget pour tout les candidats ou pas ? corruption ou pas ? Accès média ou pas ?
Finalement, les citations de cet article occultent l’essentiel qui pose problème aux partis comme aux pays : les classes sociales et l’iniquité face aux élections. Le système ultra libérale et les opacités diverses et variées ont ré-introduit l’élection censitaire même au sein du suffrage universel direct. C’est le point essentiel à traiter avant de repenser le mode électoral : accès à l’information, conditions de candidature, égalité médiatique, corruption.
« Celui qui fait du mal à un juif ou à un chrétien, trouvera en moi, son adversaire le Jour du jugement » rapporté par Muslim
Après... libre à chacun de suivre la propagande nationaliste comme atlantiste, ou de réagir par son libre arbitre en osant mettre un peu le nez dans l’islam plutôt que dans les commentaires d’individus ne souhaitant absolument pas votre élévation spirituelle, quelqu’en soit le porte étendard (islam, courant mystique chrétien, raison, sciences)
Je vous remercie de citer les passages du Coran correspondant à votre déformation de l’islam très en harmonie avec la lutte civilisationnelle imposée par Erik Zemmour et cie.
Pour information je vous commencerai par vous préciser que l’islam et le Coran sont la seule des trois religions monothéistes du bloc Euro-Africain a reconnaittre l’existence des deux autres et à clairement appeler à les respecter. Je vous rappelle aussi que c’est la seule des trois religions à reconnaittre l’ensemble des prophètes des autres, avec en simple désaccord : le reproche aux rois juifs d’avoir dissimulé au peuple plusieurs savoirs. Et en reprochant aux chrétiens le Concile de Nicée qui a politiquement déterminé que Jésus était le fils de dieu.
Maintenant expliquez moi en quoi cette religion est incompatible avec ce qu’elle n’est pas, quand ses deux plus grands credo sont : la ilaha illa allah : il n’y a de dieu que dieu = universalité en permanence. Et Bismillah al rahman al rahim (débute chaque sourate du Coran) : dieu le miséricordieux, le très miséricordieux : chacun est pardonné, chacun doit viser la paix.
Je vous épargne les explications quand au fait qu’il n’existe que 4 auteurs de Haddiths assermentés par la conception de l’islam authentique et que ces 4 auteurs rapportent un comportement universaliste et apaisant contrairement aux haddiths ajoutées par la suite par des intérêts politiques équivalent à l’illégitimité du Vatican sur la communauté chrétienne.
Je vous passe aussi les passages du Coran qui appel à respecter la femme dans son intégrité physique et morale. Je vous passe les subtilités des sourates qui comparent à chaque fois l’acte pire avec l’acte de paix et souligne pour ce deuxième aspect « cela est meilleur pour vous ». Il est certain que ça n’est pas Mr Zemmour ni les médias dominants qui vous présenteront tout ceci.
Après vous pourez en effet me citer le prêche d’un imam illuminé mais si on veut avoir des propos aussi généraliste que les votre sur l’islam, on cite à partir de la source et non à partir d’un affluent.
Pour ma part je constate que la decolonisation engendre immédiatement la néo-colonisation, qu’il y avait des volontés indépendantistes et des volontés d’égalité des droits.
Que parmi ces volontés d’égalité des droits, il ne s’agissait pas de voir des élans hexagonaliste des intellectuels et politiciens africains. Mais une part de la colonisation allait vers une collaboration fraternelle entre l’hexagone et les autres régions de l’empire. Rappelons par exemple qu’Ampathé Bâ réalisa plusieurs de ses oeuvres sous la colonisation, comme « l’Empire Peul du Macina », « Vie et enseignement de Tierno Bokar, 1ère édition ». Mais certes il y avait aussi des répressions coloniales contre des intellectuels africains, notamment par des assignations à résidence et des déplacements au sein de l’empire visant à isoler leur influence. C’est paradoxal ces rapports de force au sein de la colonisation, ce qui est bon à rappeler.
La décolonisation est motivée par De Gaule par esprit de prédation économique et par nationalisme de « race blanche et chrétienne ». La decolonisation est salutaire si cela permet à chacun de se construire. Beaucoup moins si cela permet d’instaurer les mécanismes permetant de dominer l’Afrique et de le faire discrètement. Exeption culturelle française oblige, les sophismes camouflent bien la persistance coloniale, cette fois ci dirigée par une France au sein d’un Empire Atlantiste. Ce qui permet, tant sur l’économie, la culture, que la politique, d’avoir une main mise beaucoup plus facile, à réaliser comme à dissimuler.
Le résultat c’est que nous maintenons par alliances entre pays prédateurs une main mise sur les anciens territoires coloniaux, que nous affirmons chaque jour comme une humiliation, que ces territoires sont en fait en démocratie (depuis le congrès de la Baule) alors que sont éjectés tous dirigeants africains appliquant réellement sa politique d’indépendance. Résultat il y a une immigration contrainte par la pauvreté et l’inégalité des droits à l’échelle mondiale.
Donc la colonisation et la decolonisation-neocolonisante restent d’actualité pour comprendre les injustices sociales mondiales, prolongées en banlieue, et amenant à des phénomènes de contestation des États métropolitains. Car pour les nouvelles générations, l’État français n’est pas seulement le responsable d’injustice en banlieue, il reste responsable de l’injustice dans les pays d’origines que leurs parents ne manquent pas de débattre en famille.