Votre réponse consiste à dire que c’était mieux avant sans expliquer en quoi c’était mieux à part encore une fois, parce que les gens avaient la foi dans le progrès... et je suis progressiste hein, mais ça m’empêche pas d’être réaliste et de ne pas croire au père noël, ce qui serait d’ailleurs l’inverse de la science.
Je vous signale au passage que c’est justement cette foi dans la capacité de l’homme à toujours finir par réussir qu’on paie aujourd’hui avec le nucléaire et en fait quasiment toutes nos technologies sales. Si elles sont sales c’est parce qu’on se disait qu’elles finiraient par devenir propre. Au lieu de tirer les leçons du passé, vous voulez revenir à l’époque où on laissait à un hypothétique futur idéal la charge de rendre bonnes nos technologies à moitié finies. C’est à cause de ce genre de raisonnement presque théologique que l’humanité est très loin d’être prête...
Sinon vous dites en gros que je pense comme les défaitistes et les « méchants » (je caricature à peine). Et cela sans argumenter et bien sur, vous êtes vous-même le juge qui avez collé ces étiquettes. En attendant reconnaitre sa défaite, se donner le temps nécessaire et freiner quand on voit un obstacle sur la route, c’est perdre une bataille pas la guerre... et c’est infiniment plus intelligent que de se prendre le mur. Ce n’est pas défaitiste mais progressiste que de chercher la bonne route, et ceux qui veulent continuer en se disant que la voiture sera plus solide que le mur, ben c’est eux qui sentent la défaite, la VRAIE à plein nez.
Sincèrement il n’y a pas une once de scientifique et de matérialiste dans tout ce que vous dites. Uniquement des théories économiques fumeuses invérifiables et ne servant certainement pas de règle, des professions de foi et cet optimisme béat ayant justement entrainé non seulement les problèmes actuels mais pire encore, la défiance stupide dans le progrès et la science qui s’empare actuellement de la société qui a malheureusement bien raison de se méfier.
C’est sur qu’avec ce genre de raisonnement, qui n’en est même pas un d’ailleurs, on ne peut pas aboutir à une société magnifiée par les technologies puisqu’à l’inverse, la société se retrouve chargée de technologies pourries et à sa charge de les finir et de réparer les dégats. Au début ça allait, y avait encore la place pour autre chose et on pouvait cacher ça sous le tapis en regardant ailleurs, mais maintenant après toutes ces décennies de négation, il ne nous reste plus que notre crédit technologique et environnemental à payer. On est même pas sur d’en avoir les moyen puisqu’il fallait y penser avant. Et là, il suffira pas de couper la tête aux banquiers et créer une nouvelle monnaie, on ne peut pas changer de terre en claquant des doigts. On VA payer.
Votre manière de voir les choses, c’est exactement le problème qui fait de l’homme un irresponsable incapable d’utiliser la science intelligemment. La vie est trop précieuse pour qu’on la parie au casino.
Effectivement ne mélangeons pas tout. Il s’agit de la possibilité balbutiante et incroyablement couteuse de régler une infime partie d’un problème en utilisant des ressources faisant elles-mêmes partie du problème. Ce N’EST PAS UNE SOLUTION mais le début de l’espoir de peut-être résoudre une partie seulement du problème après avoir investi des fortunes et avec de la chance...
C’est sur que quand on se base sur « le champs des possibles », pourquoi pas ? et aussi peut-être qu’en investissant assez dans la recherche on fera disparaitre ces déchets dans des mini trous noirs... ça aussi c’est le champs des possibles.
Elle a bon dos la spéculation mais il faut aussi accepter que certaines technologies sont plus complexes et plus couteuses à faire aboutir que d’autres, et encore si elles peuvent vraiment aboutir un jour. Cette histoire de bombarder un des isotopes aux neutrons peut certainement entrainer des découvertes scientifiques mais y voir un début de solution au problème des déchets, c’est tout simplement ridicule.
Il y a des choses très intéressantes dans votre article, mais beaucoup trop de pures professions de foi. Je suis d’accord qu’il ne faut pas en finir totalement avec le nucléaire, surtout au niveau scientifique qui est le seul et unique domaine nous permettant de vraiment parler de « champs des possibles », là où le nucléaire militaro-énergétique n’est que l’exploitation de l’impossible.
Par exemple dire que le nombre d’humains résout tout, mais pourquoi 7 milliards d’individus c’est bon ? et si pour gérer le nucléaire il fallait 20 milliards ? ou 500 milliards ? C’est quoi qui vous fait croire ça ? Et si simplement 70 millions d’individus bien informés, bien instruits et bien gouvernés étaient en réalité amplement suffisants ? L’espoir c’est bien mais là il s’agit de trucs trop concrets et dangereux pour se baser sur la foi dans l’humanité ou sur n’importe quelle forme de foi d’ailleurs. Ça vaut pas mieux que la foi dans les marchés ou dans l’autorégulation en tout cas.
Vos préconisation sur ce qu’on doit faire à l’échelle internationale
aussi font figure de profession de foi puisqu’elles ne garantissent rien
pour l’avenir des technologies nucléaires et elles se basent sur un
« champs des possibles » politique très optimiste, pour ne pas dire
carrément irréaliste.
La réalité c’est qu’on ne peut absolument rien faire à une autre échelle que celle de l’État indépendant démocratique avec un enseignement et une information de qualité et encore là je parle simplement de réussir le défi d’en sortir... pour ce qui est de réussir à maitriser cette énergie, toujours rien à l’horizon...
Je ne vais pas mentir, moi aussi ma « solution » se base sur l’espoir et le champs des possibles. Il s’agit de la géothermie. Il faudrait améliorer grandement la technologie et surtout creuser un nombre de centrales bien plus nombreuses que les centrales nucléaires. Mais pour moi c’est quand même réaliste de creuser deux trous assez profond pour que ça soit assez chaud, verser de l’eau dans le circuit et de mettre une turbine. En fait on sait déjà faire, c’est juste une question de réduction de cout et d’efficacité énergétique maintenant. Alors que franchement après 70 années d’investissements colossaux (et le mot reste faible quand même !) dans le nucléaire, on n’a toujours pas le moindre début de solution aux déchets, ni de garanties sur la sécurité. On en voit pas le bout.
Je suis cependant bien conscient que la simple production d’électricité ne remplace pas toute la filière nucléaire ou toute la filière pétrochimique. C’est d’ailleurs la partie vraiment intéressante et pertinente de votre article et les écologistes n’en parlent effectivement jamais.
Mais en tout cas pour le nucléaire, l’humanité n’est absolument pas prête en l’état pour exercer une telle responsabilité.
La seule chose à retenir est cette réflexion sur le champs des possibles ne voyant dans une profession de foi aveugle que des avantages. Sauf que les désavantages font malheureusement aussi parti du champs des possibles.
Le champs des possibles négatifs du charbon et de l’acier, c’est le réchauffement climatique, des pluies acides et des catastrophes industrielles mineures. Le champs des possibles de la filière nucléaire, c’est la destruction totale de l’humanité et de la plupart des formes de vie complexes. Tellement grave que même un retour à la filière bois serait préférable.
Quand à l’affirmation selon laquelle on sait retraiter les déchets nucléaires il s’agit carrément d’un mensonge. Vu la gravité du sujet, j’ajouterais que raconter ça est criminel. Quand je pense que l’article ose traiter les écologistes (tous mis dans le même sac bien sur) de ce même qualificatif...
Je crois qu’on pourrait dire de cet article que c’est de la propagande criminelle de la mafia du nucléaire. Oui je pense que cette explication fait partie du champs des possibles...