Nous partageons, apparemment et sauf erreur de ma part, la même opinion sur « l’esprit était déjà là dès le Big Bang ».
Effectivement, les plus grands mathématiciens, dés le XIXéme siècle à Göttingen, relayés par moult physiciens théoriciens et astrophysiciens, parmi les plus grands noms, se sont positionnés sur la quasi certitude d’un code source originel, une ’information’ première, dont le mystère se situerait dans les nombres premiers, la singularité initiale, avant le Big Bang qui en serait issu.
La recherche scientifique mondiale, et elle fait honneur et rend gloire à la raison humaine, est dans la quête d’une ’théorie du tout’. Mais force est d’admettre que les hypothèses métaphysiques ne sont, par définition, pas poppériennes puisque non réfutables. Wait and see.
Mais j’attire votre attention sur un point qui me semble important dans votre discours sur la croyance et la superstition qui en découlerait.
Dieu, s’il existe, et j’en ai une totale conviction, est ipso facto antérieur à la venue du Christ, lui-même fondement du christianisme, i.e. qu’il est dans son éternité
la cause première de notre réalité, ce qui ne semble pas poser de problème métaphysique incohérent puisque, dans cette hypothèse, il est hors espace et temps, hors matière et énergie. Le Verbe.. ?
Parmi les nombreuses, et acceptables, définitions de la ’religion’, il en est une qui fait consensus, en occident tout au moins : relier les humains dans une croyance/espérance en un être supérieur originel.
Dans ces conditions, et je n’ai aucune critique formelle à propos des religiosités (vous avez habilement utilisé ce mot en lieu et place de ’religions’..) orientales, vous conviendrez qu’elles ne peuvent être appréhendées que comme postérieures à Dieu, dans cette hypothèse, donc inspirées par la créature et non du Créateur.
Dit autrement et volens nolens, elles trouvent donc toutes (hindouisme, bouddhisme, taoïsme, confucianisme, etc) leur fondement historique et leur destination pratique dans des acceptions humaines et philosophiques, parfois religieuses, que l’on est donc bien forcé de considérer différemment des religions du Livre, qui elles s’appuient ’premièrement’ sur un Dieu créateur unique de l’Univers et, par corollaire, de la vie, donc bien antérieur à l’humanité i.e. des concepts mêmes de religion et de philosophie.
Par honnêteté intellectuelle, je précise que je suis paulinien, hégélien et poppérien.
« Croire ne m’intéresse pas. C’est une régression ».
Bonjour,
En partant de Schiller : Nur die Fülle führt zur Klarheit, Und im Abgrund wohnt die Wahrheit.
Ou : Only the abundance leads to clarity, And in the abyss live the truth.
Ou : The full mind is alone the clear.
Plusieurs façons de dire que l’on ne peut rien chercher isolément, il faut appréhender l’ensemble - dans son acception holiste - même si la Vérité nous est sans doute inaccessible de notre vivant.
En conclusion de ses trois Critiques, Kant a globalement rejeté toute métaphysique basée sur la croyance, donc on peut entendre raisonnablement cette idée, ne serait-ce que sur le principe intellectuel.
Par ailleurs, vous conviendrez que le christianisme repose sur ce socle qu’est la croyance - l’espérance - dans le ’mystère pascal’.
Que je sache, ni vous ni moi ne pouvons affirmer simplement et en toute rationalité humaine l’existence de Dieu et inversement.
Pourtant, Kant était croyant : « J’ai donc dû supprimer le savoir pour lui substituer la croyance » (Cripure / 2ème édition / 1787).
N’y a t-il pas alors une contradiction sommaire entre la foi e.g. de Kant et cette idée de régression que traduirait la croyance ?
Dans Fides et ratio, JPII écrit clairement qu’il n’a jamais lu d’esprit aussi supérieur que Anselme de Cantorbery, sans renier pour autant son admiration intellectuelle et spirituelle pour Thomas d’Aquin et Augustin.
Mon relais à moi s’appelle la conférence Saint Vincent de Paul, affiliée à ma paroisse Saint-Giniez, et l’aide aux plus démunis, avec les si enrichissantes rencontres humaines inhérentes à l’exercice.
Une manière de donner du sens à ma vie ou quelque chose comme ça. Une grâce que le Seigneur m’a accordée, moi ancien adorateur matérialiste et mécréant.