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C’est clair comme de l’eau de roche : le fameux PR des carnets de Rondot, ca ne peut etre que le President du Sarkoland !
Je pense, mais je peux me tromper, que vous êtes de bonne foi et votre point de vue m’intéresse car il me parait ouvert et suffisamment éclairé pour s’abstenir de chercher midi à 14h .
Si je comprends bien votre exposé, vous nous expliquez pourquoi vous ne croyez pas à la culpabilité des inculpés, pour la raison simple selon laquelle la fausseté des fichiers se verrait rapidement avérée une fois mis sur la place publique. Mais vous le dites aujourd’hui, maintenant que leur fausseté a été publiquement reconnue, et surtout parce que vous avez une bonne connaissance de la finance et des procédures de règlement des titres, ce qui est très loin d’être le cas de l’immense majorité de la population, il suffit de constater l’incrédulité des internautes qui n’ont rien d’autre à vous opposer que les propos de Denis Robert, un ignare total et complet sur le sujet (vous le démontrez suffisamment bien vous-même, pas le peine d’épiloguer la-dessus). Et c’est précisément cela qui est le nœud de la calomnie et qui fait de Denis Robert un complice involontaire de tout le montage : par les fantasmes de la boite noire basée dans un paradis fiscal aspirant les milliards du contribuable qu’il a disséminé dans l’esprit du citoyen lambda, il était extrêmement tentant pour les auteurs de la calomnie d’y ajouter les noms de leurs cibles, peu importe que des gens informés sachent que Clearstream ne peut avoir de comptes nominatifs, l’essentiel était que l’odeur nauséabonde de corruption et les soupçons de malversation se répandent, suffisamment, mais pas trop, pour déstabiliser un candidat à la présidence qui n’avait pas l’heur de plaire au monarque en place. Le but n’a évidemment jamais été d’attaquer par une enquête en direct, mais de discrètement susciter l’intérêt d’un général des services secrets en retraite et d’un juge financier fort connu tout en faisant circuler certains noms dans la presse, sans que rien n’aboutisse. L’os dans l’histoire, ça a d’abord été Ph Delmas qui a fait le geste surprenant de porter plainte et mettre l’existence du fameux listing sur la place publique (c’est ainsi qu’il a perdu son boulot), suivi de Sarko qui n’a pas lâché le morceau et a fini par avoir le dessus en gagnant les élections. Ceci, ce n’était évidemment pas prévu au programme. Par contre, croyez-vous un instant que, à supposer que Villepin et Chirac aient eu le dessus à l’UMP, on entendrait dire que les listings étaient truqués ? On aurait probablement eu droit à une hypocrite absolution par une invitation généreuse à lui faire oublier ses erreurs passées et participer à un grand rassemblement gaulliste tourné vers la France éternelle…
Les affirmations ci-dessus vous paraissent gratuites ? Voici un copié/collé des carnets de Rondot pêchés sur le Monde, et d’une intervention que j’ai déjà faite ailleurs :
Le 21 Janvier 2004 : « Le PR
(Président République) voulait un traitement direct avec D de V (Villepin) à
son seul niveau. » En clair, ceci court-circuite à la fois Raffarin et la
ministre de la défense. Pourquoi ?
Le 19 Juillet : « Pour moi, indique la note de M. Rondot, mes
vérifications ne sont pas venues étayer la thèse de JLG (JL Gergorin) Mes
doutes et interrogations demeurent. Le risque : que le PR soit
atteint. »
27 Juillet : Après sa conversation avec sa ministre, le général note
ensuite : « MAM a parlé à D de V (…) Me demande de rechercher
l’origine de l’affaire », avec ces hypothèses :
« Politique : opposition ? » et « Paranoïa de
JLG ».
Enfin, l’échange avec Villepin lui permet d’informer ce dernier « que les
services considèrent que c’est un montage ». A lire ses notes, le ministre
n’est pas de cet avis : « D de V : discuter encore sur le
montage ». Pour les « milieux financiers », soutient ce dernier,
« c’est vrai » – autrement dit : les listings sont
authentiques ; quant aux « milieux politiques », « ils
s’inquiètent »
2-14 Septembre « Mise en cause de N. Sarkozy ? (…)
Instrumentalisation ? MAHDi [Lahoud] et relations avec DST via JLG et avec
DGSE. » Enfin : « D de V, que j’ai vu le 2/09/04, n’est toujours
pas convaincu qu’il y a une possibilité de montage. »
15-19 Octobre : « Inquiétude de D de V. Il est maintenant presque
établi qu’il y a eu montage et que JLG en est à l’origine avec Mahdi. Instrumentalisation
par qui ? Action de Mahdi consciente, incohérente ? Un juge pourrait
être désigné. Faire une note de synthèse. Gergorin : qu’il se
soigne ! Le voir ? ».
J’ajouterai encore les 3 questions de Giesbert adressées à Villepin, publiées par le NO et restées sans réponse : « Pourquoi a-t-il laissé courir l’affaire », « peut-il certifier qu’il n’a jamais dit à la mi-juillet 2004, alors même que le bidonnage était établi : “Sarkozy c’est fini. Si les journaux font leur travail, il ne survivra pas à cette affaire là”. » Et enfin « pourquoi est-il intervenu personnellement pour faire libérer Imad Lahoud ? »
Et le plus beau sans tout ça : à quel titre Villepin, alors ministre des affaires étrangères - qui connaît personnellement Gergorin - pouvait-il ordonner une enquête à un général en retraite, sur « des réseaux mafieux » ? Réponse de l’intéressé : « Le souci d’éviter que l’image de la France ne soit mise en cause ». Raté ! Mais plus c’est gros mieux ça passe…
Contrairement à ce que pensent beaucoup trop de gens, il est impensable que Villepin et Chirac aient pu envisager un seul instant que les listings n’étaient pas truqués, pour une raison fort simple : comme vous le remarquez vous-même, tous les comptes de Clearstream sont des comptes d’institutions financières (banques, brokers,…) et pas des comptes nominatifs. A moins d’être complètement nuls, ils ne pouvaient pas ne pas le savoir. Venir prétendre comme l’a fait Villepin dans les notes de Rondot que « pour les milieux financiers c’est vrai » est un énorme bobard : c’est évidemment faux et c’est en toute connaissance de cause qu’ils se sont servis de Rondot et des juges comme des pions, avec fuites dans la presse (cf Giesbert) dans le but explicite de salir tout ce qui n’était pas la chiraquie, et en particulier le prétendant Sarkozy (et aussi pour diminuer un peu l’audibilité du bruit de casseroles des marchés truqués de la ville de Paris, parmi d’autres).
Quant à l’histoire des frégates, elle est très simple à régler : il suffit de lever le secret-defense, ce qui permettrait à un juge d’obtenir les historiques de Clearstream si c’est par là que les commissions ont transités (genre émission de titres bidons). Mais ça, ni les chiraquiens, ni les socialos n’ont voulu le faire quand ils auraient pu, pour la raison fort simple que dans ce genre d’opération tout le monde mange. Et si je n’exclus pas que Sarko et Balladur aient mangé eux aussi, force est de constater que Villepin et consors doivent être vraiment très mal barrés pour pratiquer ce genre de diversion dont tout ce qu’ils ont à gagner est d’entraîner l’autre dans leur propre perte…
Je n’ai jamais prétendu qu’utiliser la banque de compensation Clearstream était un acte délictuel.
Par contre, je prétends que fabriquer des
documents truqués supposés provenir de Clearstream, alors objet d’un ramdam médiatique
déclenché par Denis Robert, qu’utiliser un général des services secrets si ce
ne sont pas les services secrets eux-mêmes avec Bertrand à leur tête, comme
blanc seing pour instrumentaliser un juge financier avec fuites à la presse, c’est
autrement plus grave que d’ouvrir un compte à Clearstream. Si vous ne voyez
toujours pas le problème, à ce stade-ci ça en devient plus le votre que le
mien.
Mais si vous avez des éléments solides qui montreraient que Sarko manipulait Lahoud et Gergorin, je suis prêt à les lire. En attendant je me contente des faits. Nierez-vous la réalité du listing truqué ? Nierez-vous qu’ils ont été communiqués à Rondot dans un but de tromperie ? Nierez-vous que le juge ait reçu des courriers anonymes ? Nierez-vous que Gergorin en soit l’auteur ?
Et enfin, pour reprendre une autre question à laquelle vous n’avez pas répondu, pourquoi à votre avis Chichi n’a pas levé le secret défense alors qu’il le pouvait ? Quant à la campagne électorale à laquelle vous faites allusion, chacun sait qu’elle était financée par le contribuable parisien via les marchés truqués de la ville de Paris, pas besoin de chercher midi à 14h.
Au delà de la question du vol de données informatiques, c’est aussi le fait que ce soient ces fichiers là qui ont été falsifiés à des fins de calomnie, et que l’on pourrait au moins théoriquement accuser Bourges et Robert de les avoir eux-mêmes faussés, ce que je crois pas un instant d’ailleurs.
L’ironie de la chose c’est que ce sont précisément les accusations de Denis Robert (la plupart du temps récusées en justice, mais pas toutes) qui ont permis la calomnie, puisque pour le commun des mortels cette chambre de compensation internationale est équivalente à magouille internationale et fraude fiscale, alors qu’en réalité la fraude fiscale n’a rien à y voir (ou alors indirectement) puisqu’il s’agit du règlement de soldes sur les marchés des capitaux : Clearstream par exemple est directement partenaire de la Banque de France quand il s’agit de solder des achats/ventes d’obligations émises par l’état français. Ce qu’il faut en retenir est que ce sont des montants énormes qui sont en jeu, ce qui implique aussi que les clients de Clearstream aiment la discrétion (rendre les transactions publiques, c’est aussi révéler les stratégies des clients, cela ne se fait pas à l’échelle nationale, et pas plus sur l’international). Mais on peut aussi imaginer que c’est par là qu’ont transités les fameuses retrocomissions des ventes de frégates (par l’émission de titres bidons p.ex.). Ce serait en fait possible d’en savoir plus, Clearstream serait obligée d’ouvrir ses historiques de transaction, encore faut-il savoir ce que l’on cherche et surtout qu’un juge français en fasse la demande officielle. Mais pour ça il faudrait qu’on lève le secret défense, ce que personne n’a jamais voulu faire puisque cela mouillerait trop de monde et de plus engendrerait des dépenses supplémentaires pour le contribuable français à cause des amendes devenues inévitables contractuellement. Que ce soit les clans de Mitterand, Chirac ou Sarkozy, ils en ont probablement tous profité à des degrés divers, et aucun n’a eu intérêt, dans l’exercice de son pouvoir, à rendre public le scandale. Pas plus, et pas moins, aujourd’hui qu’hier. Il est - en principe, autre ironie de l’histoire - beaucoup moins risqué de faire circuler des listings truqués et d’utiliser le ramdam médiatique généré par Denis Robert autour de Clearstream à des fins de calomnie que de lever le secret-défense. Si Chirac et ses sbires n’avaient rien eu à se reprocher, ils l’auraient levé quand ils étaient au pouvoir. C’est un aspect des choses que l’auteur de l’article passe sous silence quand il attaque Sarko sur ce terrain.
Ben heureusement que vous ne défendez aucune thèse…
C’est donc un pur hasard que vous ayez introduit l’idée, dans une de vos réponses, que le fils du père et l’ami de 30 ans avaient leurs noms dans une société luxembourgeoise supposée fictive. Serait-ce contraire au droit français ? Eclairez moi sur la question car vous avez l’air très au fait de la chose juridique. Serait-ce une confusion de ma part, ou bien alors comme vous l’écrivez avec tant d’insistance une sorte de mélange et une invention dans mon interprétation, incapable que je suis de regarder la réalité en face ? Je dois visiblement manquer certaines subtilités du droit français et de l’objectivité exemplaire que vous étalez à longueur de page. Quel dommage n’est-ce pas ?
Rassurez vous sur mes sources. Je n’ai pas de TV, je suis polyglotte, je lis peu la presse française (à part le Canard et parfois Le Monde), plutôt la presse internationale, et ceci me permet un autre regard sur les mœurs particulières du pouvoir en RF. C’est ce qui me permet d’affirmer que dans tout autre état de droit qui se respecte – mise à part peut-être l’Italie, et pour des raisons similaires – Chirac aurait perdu le pouvoir dès la publication des notes de Rondot. Nixon l’a perdu face à une opinion publique révoltée pour des faits autrement moins graves, puisque dans son cas il s’agissait d’utiliser les services secrets pour s’informer de la stratégie de ses adversaires politiques. Lui n’est pas allé jusqu’à instrumentaliser un général et compromettre un juge à des fins de calomnie, et si vous ne voulez pas reconnaître les faits dont il est question, dommage pour vous, d’autres que vous les ont observés avec beaucoup d’attention.
Car à part déformer mes propos (je n’ai jamais prétendu que les frégates sont une affaire franco-francaise et je n’ai jamais dit que les montants évaporés par le Credit Lyonnais étaient inférieurs à ceux impliqués par les frégates) ou les contrer par des affirmations gratuites (« fantasmes de complots invisibles ») vous n’apportez rien de substantiel, si ce n’est vous arc-bouter autour d’une argutie juridique qui cadre mal avec l’ampleur de la manipulation.
Pour éclairer un peu le lecteur éventuel
d’où je tire mes soi-disant « fantasmes » voici quelques extrait des
carnets de Rondot qu’on a pu lire dans le monde :
Le 21 Janvier 2004 : « Le PR
(Président République) voulait un traitement direct avec D de V (Villepin) à
son seul niveau. » En clair, ceci court-circuite à la fois Raffarin et la
ministre de la défense. Pourquoi ?
Le 19 Juillet : « Pour moi, indique la note de M. Rondot, mes
vérifications ne sont pas venues étayer la thèse de JLG (JL Gergorin) Mes
doutes et interrogations demeurent. Le risque : que le PR soit
atteint. »
27 Juillet : Après sa conversation avec sa ministre, le général note
ensuite : « MAM a parlé à D de V (…) Me demande de rechercher
l’origine de l’affaire », avec ces hypothèses :
« Politique : opposition ? » et « Paranoïa de
JLG ».
Enfin, l’échange avec Villepin lui permet d’informer ce dernier « que les
services considèrent que c’est un montage ». A lire ses notes, le ministre
n’est pas de cet avis : « D de V : discuter encore sur le
montage ». Pour les « milieux financiers », soutient ce dernier,
« c’est vrai » – autrement dit : les listings sont
authentiques ; quant aux « milieux politiques », « ils
s’inquiètent »
2-14 Septembre « Mise en cause de N. Sarkozy ? (…)
Instrumentalisation ? MAHDi [Lahoud] et relations avec DST via JLG et avec
DGSE. » Enfin : « D de V, que j’ai vu le 2/09/04, n’est toujours
pas convaincu qu’il y a une possibilité de montage. »
15-19 Octobre : « Inquiétude de D de V. Il est maintenant presque
établi qu’il y a eu montage et que JLG en est à l’origine avec Mahdi. Instrumentalisation
par qui ? Action de Mahdi consciente, incohérente ? Un juge pourrait
être désigné. Faire une note de synthèse. Gergorin : qu’il se
soigne ! Le voir ? ».
J’ajouterai encore les 3 questions de Giesbert adressées à Villepin, publiées par le NO et restées sans réponse : « Pourquoi a-t-il laissé courir l’affaire », « peut-il certifier qu’il n’a jamais dit à la mi-juillet 2004, alors même que le bidonnage était établi : “Sarkozy c’est fini. Si les journaux font leur travail, il ne survivra pas à cette affaire là”. » Et enfin « pourquoi est-il intervenu personnellement pour faire libérer Imad Lahoud ? »
Et le plus beau sans tout ça : à quel titre Villepin, alors ministre des affaires étrangères - qui connaît personnellement Gergorin - pouvait-il ordonner une enquête à un général en retraite, sur « des réseaux mafieux » ? Réponse de l’intéressé : « Le souci d’éviter que l’image de la France ne soit mise en cause ». Raté ! Mais plus c’est gros mieux ça passe…
Contrairement à ce que pensent beaucoup trop de gens, il est impensable que Villepin et Chirac aient pu envisager un seul instant que les listings n’étaient pas truqués, pour une raison fort simple : tous les comptes de Clearstream (la chambre de compensation internationale mise en cause par Denis Robert, ce qui en fait une usine à fantasmes pour le commun des mortels, c.a.d un cadre idéal pour la calomnie dont il est question) sont des comptes d’institutions financières (banques, brokers,…) et pas des comptes nominatifs. A moins d’être complètement nuls, ils ne pouvaient pas ne pas le savoir. Venir prétendre comme l’a fait Villepin dans les notes de Rondot que « pour les milieux financiers c’est vrai » est un énorme bobard : c’est évidemment faux et c’est en toute connaissance de cause qu’ils se sont servis de Rondot et des juges comme des pions, avec fuites dans la presse (cf Giesbert) dans le but explicite de salir tout ce qui n’était pas la chiraquie, et en particulier le prétendant Sarkozy (et aussi pour diminuer un peu l’audibilité du bruit de casseroles des marchés truqués de la ville de Paris, parmi d’autres).
Si vous voulez vraiment qu’un jour on puisse en arriver à questionner réellement les auteurs de turpitudes aussi compromettantes que celles des frégates, du Crédit Lyonnais, ou du financement africain des partis politiques, et si vos propos autour des frégates sont réellement autre chose qu’une volonté délibérée d’enfumage avant un procès imminent, alors il faudrait peut-être commencer par réellement envisager de condamner ceux qui se font prendre la main dans le sac de leurs turpitudes, indépendamment de leurs proximités politiques et de leurs affinités personnelles. Mais pour le faire, il faudrait vraiment le vouloir, et accepter de reconnaître une faute, il faudrait surtout pouvoir dépasser une logique clanique, ce qui n’est visiblement pas votre cas, malgré vos vains efforts pour abriter vos desseins derrière un juridisme de pacotille. Désolé de le dire aussi platement, vos onces de vérité juridique ne pèsent pas lourd face au poids du scandale.
Je tiens à vous remercier de m’avoir permis de rassembler mes convictions, si contraires aux votres.
Bien cordialement.
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