sisyphe

@ 62 Petrus

Tu devrais aller développer ton ironie devant les 7 millions de personnes vivant, en France, sous le seuil de pauvreté, devant ceux qui ont un travail mais sont obligés de vivre et dormir dehors, ceux qui vivent dans des taudis insalubres qu’ils payent des fortunes, la cohorte de ceux qui font la queue l’hiver devant les restos du coeur : tu verras comme la pèche sera bonne !!

@ 62 Petrus

Si tu peux vivre tel que tu le décris avec le RMI  : 450€, et une allocation logement (maximum 250€) SEULEMENT, (parce que d’autres aides ne sont pas cumulables), avec un loyer à payer, l’électricité, l’ordi, la bouffe, te fringuer, te déplacer, etc.. tu nous donneras ta recette : je suis sûr que tu vas faire un paquet d’heureux, mon gars....

@ Bretzel man  :

Le discours typique de celui qui fait (volontairement ou non) la sempiternelle confusion entre l’économique, le politique, et le sociétal, parce qu’on n’a pas envie de chercher plus loin, et que les clichés sont tellement courants et tellement faciles...

Comme si c’était les idées de 68 qui avaient pris le dessus en économie, et qui avaient engendré la situation géo-politique actuelle : on a déjà entendu ce refrain pendant la campagne, par la voix de son maître, non ?

Bien sûr, c’est les 68ards qui ont créé, défendu, soutenu la mondialisation, qui s’en sont gavés, laissant leurs pauvres fils dans la situation que l’on connait... Ce serait risible, si ce n’était si stupide, comme analyse...

Comme c’est les 68ards qui sont au pouvoir, en France, depuis... Non ?

Les seuls 68 ards qui soient restés en politique ; pas un d’entre eux, je dis bien PAS UN n’a renié ses convictions, pas un ne s’est compromis dans les allées du pouvoir : Laguillier, Sauvageot, Geismar, Krivine, Cohn Bendit, et j’en passe, sont restés fidèles à leurs engagements, et n’ont cessé de combattre le rouleau compresseur du système libéral. (Kouchner, quant à lui, faiblit en fin de parcours, pour des raisons d’ambition personnelle, mais ne pas oublier ce qu’il a fait avant)..

Et si les générations suivantes, celle d’aujourd’hui notamment, sont nettement moins favorisées, c’est, bien sûr de la faute des 68ards qui ont investi dans les fonds de pension, qui ont soutenu les compagnies pétrolières, qui ont créé le chomage, la précarité et la misère...

Ce doit être simple de regarder l’histoire avec les oeillères du prêt-à-penser.

Quant aux "petits cons", c’est, largement, les générations qui ont suivi, et qui, au lieu, elles aussi, de savoir manifester, agir, pour faire respecter leurs droits, se sont bien mis dans le sens du pli libéral, en essayant de tirer, chacun pour soi, son épingle du jeu.

Vous avez renié la solidarité pour acquérir vos petits avantages, et vous venez maintenant vous plaindre de la situation dans laquelle le système, avec votre accord tacite, vous a mis ?

Tous les "connards qui vous ont mis sur des voies de garage", ce sont bien ceux que vous défendez, pour lesquels vous ne cessez de voter, devant lesquels vous vous agenouillez, espérant récupérer quelques miettes du gateau dont ils se gavent, pendant qu’ils vous manipulent en toute tranquillité pour vous en prendre à des plus largués que vous... Je te jure, comme ils doivent se régaler, se friser les moustaches, en lisant des mecs comme toi, qui font leur jeu, et se trompent systématiquement de cibles...

Les parents qui "se la sont coulés douce à alterner boulot/chomage pendant 40 ans", comme tu dis, ce sont les retraités d’aujourd’hui, encore plus dans la merde que les actifs (surtout s’ils ont eu beaucoup de chomage), et qui subissent, comme les autres, la captation de plus en plus éhontée des richesses par ceux là même qui, déjà en 68, étaient du côté du manche (pas dans la rue), et qui ont continué à peser de tout leur poids, au niveau français, européen, mondial, pour que, surtout, rien ne change, et que les idées de 68 ne restent qu’une utopie discréditée, sans aucun effet sur la réalité économique.

Parce que le changement essentiel, depuis 68, c’est la victoire totale de l’économie sur le politique, qui n’est plus qu’une vague courroie de transmission des volontés de l’économie ultra-libérale, de la spéculation, et de la finance mondiale.

Venir oser dire, comme un vrai petit con, que c’est à cause de 68, ce n’est pas seulement un non-sens total, c’est aussi une forfaiture.

@ 62 Petrus

"Alors tout va bien nous allons enfin pouvoir nous partager la pauvreté.après tout quoi de plus louable !"

Et que se passe t-il donc d’autre avec la politique ultra-libérale ?

Sinon qu’elle est à partager (la pauvreté) par de plus en plus d’individus, quand la richesse (qui, elle, continue d’augmenter) est de plus en plus concentrée par des gens qui ne travaillent même pas : qui se contentent d’attendre dans les rocking-chairs de leurs yachts, dans leurs marina privées, gardées par des milices privées, que l’argent leur rapporte...

Travailler plus ?

Quelle dérision !

Vous ne voyez pas que le travail n’a plus aucune valeur, pas plus, d’ailleurs que les matières premières : seule leur valeur boursière compte : c’est-à-dire les jeux spéculatifs sur leur capacité à rapporter ou non de l’argent.

Gagner plus ??

Pas dur quand on a du fric : et, surtout, pas besoin de lever le petit doigt : la spéculation travaille toute seule..

Alors, les travailleurs : pfffff....même pas une variable d’ajustement conséquente. Oui, faisons les travailler plus (payés de moins en moins) pour produire les richesses qui serviront à boursicoter, quitte à ruiner les pays producteurs.

Quelle importance ? 

La seule valeur qui existe, c’est le caca-rente, le dieu-fric...

De quoi on parlait déjà ?

@ maxim : voilà un convaincu des bonnes méthodes du gouvernement, pour les fameuses "réformes"... en profondeur.. : je crois que le mot est bien approprié : en douceur et bien en profondeur... toujours à l’égard des mêmes, of course...

La vraie réforme à faire et ce, depuis longtemps, serait de détaxer le travail, et de taxer le capital : les centaines de milliards, notamment, de la spéculation : ce serait tout bénéfice ; ça créerait de l’emploi bien payé, baisserait les charges des entreprises, et limiterait les effets de la spéculation partout où elle sévit : licenciements, délocalisations, etc...

Mais attention ; pas une pseudo-taxe à la Tobin : non, une VRAIE TAXE : d’au moins 5% sur tout l’argent de la spéculation, les places offshore, les paradis fiscaux, etc.... : de quoi récupérer LARGEMENT de quoi combler tous les trous des pdiverses prestations sociales (sécu, retraites, etc...), et rembourser la dette, sans que ce soit douloureux pour les plus pauvres.

Ceci, évidemment, d’abord à l’échelle européenne : créer un espace européen REGULE, avec une régulation interne ET externe (taxation des produits étrangers venant des pays hors communauté européenne), jusqu’à ce que la communauté internationale soit obligé de générliser ce système.

J’entends déjà les cris d’orfraie de maxim et ses potes : utopie, infaisable ; gnagnagna...

Eh bien pour moi, l’utopie, c’est de ne pas voir que le système tel qu’il est conduit NECESSAIREMENT à l’implosion, à l’aggravation de la misère, des inégalités, des précarités, à la crise financière, tant qu’il n’y a aucune régulation : les faits le démontrent jour après jour.

Ceux qui, sous couvert de "modernité" défendent ce système, sont, en fait, les véritables fossoyeurs de l’économie mondiale, des droits de l’homme, de la justice. En prétendant agir pour les générations futures, ils ne font, en fait, que cautionner l’éternel naviguage à vue, conduisant le monde vers une inéluctable catastrophe : économique, sociale, écologique, humaine.

Pour oser ériger la loi de la jungle (l’ultra-libéralisme) en méthode d’avenir : il faut être  : soit cynique (et n’y regarder que son propre intérêt, au détriment des autres), soit totalement aveugle.

Je ne peux que conseiller, à Maxim et à tous ceux que les problèmes liés à la mondialisation intéressent, l’avis d’un des hommes les mieux placés pour en parler : Joseph Stiglitz : prix Nobel d’économie, ex vice-directeur de la banque mondiale : 6 émissions à regarder et télécharger : à ne pas manquer...


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