"Par ailleur, un journal "sénégalais", arf ! Rien à foutre.
Et bien entendu que les femmes doivent avorter en cas de risque d’homosexualité, je ne vois pas le probléme : c’est une maladie génétique comme une autre."
J’espère sincèrement que c’est du second degré qui m’a échappé à la lecture du commentaire..
Si c’est le cas, ne pas faire attention à ce qui suit.
Sinon, je tiens à préciser certaines petites choses : la disgrace de James Watson n’est pas une simple lubie d’un journal "sénégalais", elle vient de son laboratoire qu’il l’a suspendu suite à des déclarations effectivement racistes faites au Sunday Times : "fondamentalement pessimiste quant à l’avenir de l’Afrique" car "toutes nos politiques sociales sont basées sur le fait que leur intelligence est la même que la nôtre, alors que tous les tests disent que ce n’est pas vraiment le cas" (ce n’est qu’un exemple mais je ne vais pas relancer ici cette polémique)
Quand au "c’est une maladie génétique comme une autre", j’ai envie de dire : QUOI ??!
Aucune recherche scientifique (j’insiste là dessus, je ne parle pas des théories freudiennes ou des croyances religieuses) n’a pu conclure à la nature "pathologique" de l’homosexualité , et surtout n’a pu établir le moindre lien entre l’homosexualité et la génétique. Jusqu’à preuve du contraire il n’y a PAS de gène de l’homosexualité, rien ne peut à la naissance ou avant nous permettre de déterminer notre future préférence sexuelle.
Sachant ceci, il est totalement aberrant d’envisager de mettre l’homosexualité au même rang que les maladies génétiques justifiant un avortement. C’est en outre terriblement dégradant pour les homosexuels qui se voient affublés d’une "tare génétique" qu’on aurait pu éviter en permettant à leur mère d’avorter. Rappelons que les maladies justifiant un avortement sont celles entrainant un handicap physique ou mental fort et une espérence de vie faible. Dites moi ce que l’homosexualité a à voir la dedans ?
à Judel : vous vous rendez compte du mépris qui transparait dans votre réaction ? D’autant plus que vous n’avez l’air de rien connaitre des facs à « baudruches » que vous dénigrez. Les facs « utiles » aidées ? Qu’entendez vous par « utile » ? Utile pour la société ou utile pour les entreprises ?
Un petit exemple : je suis en faculté de médecine. Aucun de nous (étudiants en médecine) ne travaillera en entreprise plus tard (ou rare exception), nous serons soit à notre compte soit dans le service public (hôpitaux).
Quelle entreprise pourra trouver un intérêt à financer notre faculté ? A la limite je n’en vois qu’une seule : une industrie pharmaceutique. Qu’est ce que ça lui rapporterait ? Aucun futur travailleur chez elle donc quoi ? Rien, sauf si ... les cours de pharmacologie tournent en son sens (et voici le médicament le plus eficace pour traiter cet ulcère ! Ah non pas de générique, ça ne marche pas, cette marque est vraiment la seule valable)
Vous allez me dire que je caricature, mais je ne vois pas pourquoi une indutrie débourserait de l’argent pour cette université si ça ne peux rien lui apporter en retour.
Ce n’était qu’un exemple pour parler du financement par les entreprises, après il est évident que même sans financement privé ma faculté ne risque pas de disparaitre vu que je vois mal l’état l’abandonner
Quand à la faculté de psychologie, s’il vous plait arrêtez un peu avec les idées reçues.
Premièrement (la je reviens surtout sur des réactions à un autre article sur le même sujet), arretez de dire que cette fac ne crée que des psychologues, c’est n’importe quoi. Si il a autant d’étidiants en licence de psycho, c’est parce que la moitié (et la je n’exagère pas) veulent passer le concours d’entrée à l’IUFM, concours qui requiert une licence. Et la licence de psycho est une des voies privilégiées par ceux qui se destinent à passer ce concours grâce à la grosse part du programme qui est attribuée à la psychologie du développement. Ensuite, passé la licence, on a déjà beaucoup moins d’étudiants en master. Et que vont-ils devenir ? Certains psychologues, oui, mais pas beaucoup plus qu’il n’y a de postes disponibles (il n’y a pas que le psychologue libéral que tout le monde connait, pensez aux psy en entreprises, dans les écoles, dans le sport ect). D’autres se tournent vers la neuropsychologie (travail en collaboration avec des neurologues, donc dans la médecine, il s’agit en observant le comportement de trouver les zones du cerveau atteintes et de guider ainsi la médecine dans son diagnostic : ce ci requiert une connaissance parfaite de la structure et fonctionnement du système nerveux. Eh oui, on en apprend des choses en psycho !), d’autres vers la criminologie, et j’en passe.
Au fait n’associiez vous pas les facs « utiles » aux facs scientifiques ? Scoop : la faculté de psychologie fait partie des universités de science (du moins à strasbourg, mais il me semble que cela est vrai aussi ailleurs). L’enseignement de la biologie y est relativement poussé, avec bien sûr toute la biologie du système nerveux (qui croyez moi est un gros morceau !)
Et sinon cette fac apprend bien sûr aux étudiants à « réfléchir », comprendre les comportements humains en société, les mécanismes des exclusions, des préjugés et des clichés ( ce dont certains commentateurs auraient je pense bien besoin).
Alors évidemment ce dernier point les entreprises s’en fichent, mais alors je vous demande à quoi sert l’éducation ? Uniquement à former des gens compétents dans le domaine où ils seront utiles ? Ou également à développer l’esprit critique et citoyen de nos jeunes ? (voila qui renvoie à la fac de philosophie d’ailleurs)
Alors « le bac + 5 psycho nul et prétentieux », je ne vois là qu’un préjugé méprisant émis sans aucune connaissance du sujet. J’imagine que vous avez du rencontré quelques personnes qui correspondaient à l’idée que vous vous en faisiez, et avez ainsi extrapolé à l’ensemble de cette population de « facs à baudruches » ?
(pour ce qui est de la connaissance du sujet, je me permet de dire tout ça car j’ai beaucoup d’amis en psychologie, je suis leur programme et j’ai assisté avec eux à de nombreux de leurs cours, donc je pense pouvoir parler de ce qui s’y passe en connaissance de cause)
Je ne pense pas que le blocage soit le seul moyen de se faire entendre, et même si je comprend que les pro-blocage veuillent faire une action forte pour faire réagir le gouvernement, c’est moralement très limite : on ne peut pas empêcher les personnes qui ne sont pas d’accord avec nous (ou simplement qui pensent d’abord à leurs études) d’aller en cours et mettre ainsi leur réussite aux examens en jeu. On ne peut pas imposer notre avis et notre vision des choses au reste de la faculté.
A Strasbourg le mouvement de protestation se base sur des manifestations et une « occupation »(entendre par là squattage des grêvistes (ça me titille toujours de parler de grêvistes alors que n’étant pas salariés nous ne faisons pas vraiment une grêve)sur le campus avec banderolles, tracts et affiches expliquant le pourquoi de ce mouvement) sans blocage et sans huer les personnes allant en cours. Ca me parait une manière beaucoup plus saine et beaucoup plus crédible de mener un mouvement, on se contente de manifester notre mécontentement, d’expliquer notre position à qui veut nous entendre, et ça n’empeche pas les médias d’en parler.
Alors que le blocage, à part se mettre l’opinion publique à dos en donnant une piètre image de la mentalité étudiante, je ne vois pas à quoi ça va nous amener
(quant à la manipulation des étudiants par la LCR, j’ai beau chercher autour de moi j’ai du mal à la déceler : c’est si difficile d’envisager que des jeunes puissent s’interesser d’eux mêmes à la politique et se batir leur opinion sur une loi ?Alors oui c’est sûr, il y’en a surement qui attrapent aveuglément la perche que leur tend certains partis, mais d’après ce que j’ai pu voir c’est une minorité)
Pour la question de la sélection à l’entrée en université, ça pose quand même un problème majeur : c’est remettre en cause un des grands principes de l’université, qui est une institution accessible à tout détenteur du BAC quelque soit son age et son cursus précédent.
Une sélection à l’entrée à l’image des prépas empêcherait toute personne ne venant pas directement du lycée d’y entrer, que dire à tous ceux qui changent d’orientation en cours de route, aux travailleurs souhaitant reprendre leurs études pour obtenir un diplome ?
Autre problème, beaucoup de jeunes se réveillent réellement pendant leurs études secondaires, quand ils sont enfin dans le domaine qui les intéresse. Et l’université est le dernier endroit où on accepte tout bachelier sans sélection : c’est fermer définitivement la porte des études secondaires à tout lycéen pas très brillant parce que peu interessé ou simplement pas doué pour les matières dominantes du lycée qui n’auront parfois rien à voir avec ce qu’il étudiera par la suite.
Evidemment c’est laisser la porte ouvertes à de nombreuses personnes qui ne passeront jamais le cap de la première année et perdront ainsi du temps précieux.
Mais finalement, quel est le pire : fermer la porte à des personnes qui peuvent réussir ou la laisser ouverte à certaines qui vont échouer ?