Cher Pierre, j’admire beaucoup votre CV, mais avoir un CV bien rempli n’est pas gage de ne pas se faire berné dans un sens ou dans l’autre. L’histoire est rempli d’exemples de scientifiques bien rationnel dans un domaine, et totalement irrationnel dans un autre.
Ok, l’histoire américaine est parfois sombre et il y a des questions à se poser sur les attentats du 11 septembre. Mais ces questions, qu’elles que soient leur légitimité, n’ont pas obtenues à ce jour de réponses plus satisfaisantes chez les dénonciateurs de la théorie du complot.
Et si ce qu’on ne nous dit pas était seulement le reflet de la guerre perpétuelle entre le CIA et le FBI, qui auraient dû anticiper les événements du 11 septembre, tant ils apparaient après coup qu’ils étaient prévisibles (d’autres intervenant l’ont bien illustrés, mais voir aussi http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=728 ). Tout comme pour Pearl Harbour, reconnaître que la situation était prévisible et pourtant a eu lieu ne signifie pas une collaboration active des autorités ou de de quelque groupe gouvernemental.
Il y a des trous dans les explications officielles certes, mais il est tellement facile de contourner les règles, y compris aux USA, que l’hypothèse d’un attentat islamiste tient la route, bien plus que celle du complot gouvernemental.
Vous revenez du Canada, mais avez-vous franchi la frontière américaine pour ressentir le nationalisme exacerbé ambiant et la psychose du terrorisme ? Oui, dans le contexte américain, il était important de dire qu’il ne s’agissait pas d’un attentat, tandis qu’au Québec, la première chose qui venait à l’esprit des gens était le parallèle avec le viaduc de la Concorde de Laval. Mais aux USA, les médias américains et les autorités locales ont de suite évacuer la thèse de l’attentat, et France Info a probablement plus puisé ses sources aux US qu’au Canada.
Question de culture et de références locales, non de conspiration...
A partir de quand peut-on parle de « belge » ? Bonne question. Suivant le point de vue, on peut citer -58 av J.C., 1830, 1839, 1581,...
- 58 av. J.C., ou le début de la guerre des Gaules, et les écrits de Jules César, en particulier la phrase « Gallia est omnis divisa in partes tres, quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani, tertiam qui ipsorum lingua Celtae, nostra Galli appellantur. (La Gaule toute entière est divisée en trois parties : les Belges habitent l’une, les Aquitains l’autre et ceux qui s’appellent Celtes dans leur propre langue et que nous appelons Gaulois dans la nôtre occupent la troisième.) »
- 1830 : révolution belge, qui déboucha sur un pays différent de la Belgique actuelle, qui, en dehors des cantons de l’est, remonte plutôt à 1839, année de reconnaissance par les Pays-Bas (ce qui explique aussi pourquoi les livres d’histoire au Pays-Bas ne considère pas l’état belge avant), mais aussi de pertes de territoires (Limbourg néerlandais et actuel Grand-Duché de Luxembourg).
- 1581 : sécession des Pays-Bas en Pays-Bas du Nord, calvinites, et Pays-Bas du Sud, grosso-modo la Belgique actuelle, mais il est vrai administrée presque continuellement pas d’autres puissances.
Et je suis certain qu’on pourrait trouver d’autres dates !
Je n’aime guère le concept de nation, mais tant qu’à faire, selon moi, la Belgique a plus de réalité historique que ce que certains indépendantistes ou rattachistes veulent nous faire croire... Et surtout plus que celles de la Flandre et de la Wallonie.
Article intéressant, mais probablement difficile à comprendre pour un non Belge. Le lien sur l’histoire belge est utile, mais à mon goût, partir de 1830 n’est pas suffisant pour comprendre la Belgique, qui a plus de sens historique que la Wallonie ou la Flandre si on remonte à l’histoire romaine. Carrefour de l’Europe, la Belgique a dès le début était un lieu de transition entre culture celte et germanique, comme le reflète le patois wallon, classé parmis les langues d’oïl, mais aux emprunts germaniques si nombreux. Historiquement, j’estime que les Wallons ne parlaient pas plus le français que les Flamands. Le Français était la langue des arts et de la culture, mais n’était la langue d’aucun peuple... Ce qu’on ignore souvent, c’est que c’est état de fait est une conséquence directe de la révolution française et de l’occupation qui en suivit, jusqu’en 1815. Sous ce régime, le néerlandais fut interdit et le Français fut imposé comme langue de l’Administration. Cet état de fait subsista, mais indique que l’origine du problème linguiste vient moins de la prédominance économique de la Wallonie au début de l’histoire belge (bien qu’il soit également erronée de prétendre que cette domination n’ait eu aucun rôle), que de la période française, qui fut le cadre de répressions sanglantes en Flandres. L’imposition du Français est également d’avantage d’origine bruxelloise que wallonne, et la Flandres ne peut que difficilement revendiquer Bruxelles comme capitale, contrairement à ce que prétend le site Flanders Online (que j’ai survolé, mais au peu de ce que j’ai lu, le discours est émaillé d’erreurs factuelles, comme c’est souvent le cas d’indépendantistes flamingants qui feraient mieux de retourner à leurs études AMHA).
Paradoxalement, le meilleur site à mon goût pour comprendre l’histoire belge n’est pas belge... mais québécois ! Je ne saurais en tout cas que recommander très fortement sa visite pour qui veut comprendre ce que j’appelle le « surréalisme à la Belge » (merci Magritte), y compris à mes compatriotes ! Personnellement, j’ai beaucoup mieux compris mon pays d’origine après avoir lu quelques pages de ce site : http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/Europe/belgiqueacc.htm
Pour conclure, saviez-vous que belge est associée dans plusieurs pays à chocolat, comme référence de qualité ! Qui veut bien m’envoyer un ballotin de pralines ???