Spip

Il y a une solution quand les deux travaillent ; c’est que LES DEUX fassent la cuisine. C’est ce que j’ai toujours pratiqué et aujourd’hui où je ne travaille plus, alors que ma compagne continue, c’est tous les jours. Nous ne consommons pratiquement aucuns produits préparés. Je sais décrypter la (longue) liste des additifs (tous les E quelque chose ne sont pas des poisons) mais quand il y en a trop, je laisse tomber (dans le rayon). 

De toute façon, je n’achète plus ni viande ni légumes en grande surface. Pour ceux qui pensent qu’il faut un budget de « bobo » pour ça, qu’ils fassent réellement leurs comptes. Le marché n’est pas plus cher et bien plus frais et la viande de mon vrai boucher ne diminue pas d’un tiers une fois cuite...

Eh bé ! Ca ne nous rajeunit pas tout ça... J’ai été initié, jadis, à tous ces matériel par mes copains du CRDP. Pas de Nagra, trop cher pour l’Education Nationale, mais des Tandberg, indestructibles. On pouvait enregistrer tout en sautant à pieds joints sur le capot (je l’ai vu). Des Uher 4400 aussi (j’en ai encore un dans un coin). Quant à l’Akai, outre son prix qui le rendait plus abordable au grand public, c’était la bénédiction des disc-jockeys des boites de nuit. D’abord en cas de panne d’une platine, mais aussi comme relais le temps d’aller voir un peu ces demoiselles de plus près...

Une SCOP ce n’est pas le paradis, c’est vrai. Si la boîte coule, le coopérateur perd non seulement son emploi mais aussi l’argent qu’il y a mis. C’est pour ça, je pense, que ça prend surtout dans les entreprises menacées de fermeture, là il n’y a plus grand chose à perdre.

Chez moi, ça se passe assez bien, les coopératives sont soutenues au départ par des structures assez militantes qui les accompagnent dans leurs projets http://www.eitb.com/fr/infos/economie/detail/149442/itcaina-les-cooperatives-basques-temoignent-une-forte-dynamique-locale/&nbsp ;

Mais c’est sûr que, en cas de récession, les coopérateurs serrent les fesses. Une des différences étant que, chez eux, la tuile n’est pas annoncée un lundi matin par des grilles fermées et des machines déménagées pendant le week-end...

Le transfert de technologie est un vrai problème. D’un côté c’est une vampirisation de nos capacités, de l’autre comment le refuser à des clients comme la Chine, qui en fait un préalable à tout ? Ils n’ont que l’embarras du choix, côté candidats à l’accession de leur énorme marché...

Pour ce qui est des SCOP, c’est dommage qu’on n’en parle que quand une entreprise est en difficulté. Nos voisins espagnols on fait, depuis longtemps, la démonstration que ça marche et plutôt bien. Au point de leur poser un problème éthique (rachat d’entreprises classiques, donc mélange d’ouvriers coopérateurs et non coopérateurs) http://fr.wikipedia.org/wiki/Corporation_Mondragon

Reste que, pour pouvoir travailler dans une SCOP il faut payer son ticket d’entrée (logique puisqu’on est copropriétaire) et ça, ce n’est pas dans notre culture.

Si l’on reste dans les clous de l’OMC et de la Commission Européenne, vos solutions ne pourraient pas être appliquées. Crédit territorial à 0 % ? Libre jeu de la concurrence faussé ! Taxe écologique pour le hors frontière ? Idem ! TVA différentielle ? Ouais, ne resterait à peu près que ça de permis et encore, si aucun groupe de pression ne porte plainte à l’OMC...

A part ça, un ouvrier licencié dans le milieu automobile c’est un consommateur de moins... dans le milieu automobile. Cercle vicieux.