Il est vrai, Mr Upoz, que nous sommes en droit de nous demander si l’équipe de l’UPR serait assez solide pour conduire la destinée d’une France « suissisée ». Mais alors que proposez-vous et en qui avez-vous confiance ?
Je ne connaissais pas cette interview, qui me donne littéralement la nausée. J’admire l’attitude de Cheminade, ferme, calme et posée face à ces quatre pleutres associés en bande organisée.
Monsieur Legrind, vous avez raison de laisser le bénéfice du doute à Caron, mais alors je pose la question : pourquoi alors inviter ce Monsieur Asselineau sur le plateau et l’empêcher d’exposer ses idées ? Cela me fait penser aux débats sur la censure : si des propos, des écrits ou des expressions artistiques relèvent du ridicule, alors tout le monde s’en aperçoit rapidement et on n’en parle plus. Pas besoin de les dénigrer puisque la censure s’exerce d’elle même en chacun de nous.
Vous parlez d’incohérence, alors je vous invite à vous rendre sur le site de l’UPR, écouter les conférences en ligne, vous documenter afin de juger par vous même. Vous pouvez parfaitement ne pas être d’accord avec Mr Asselineau mais au moins allez au fond des choses.
Monsieur Caron, lui, est resté au niveau du caniveau, ce qui me surprend compte-tenu de son passé de grand-reporter et a fait preuve, tout comme sa comparse, d’une malhonnêteté intellectuelle infecte.
Au moins, ce bizutage sera bénéfique à Mr Asselineau et lui permettra sans doute de mieux se préparer (et à apprendre à poser sa voix d’opéra ?...) pour les prochains directs à forte exposition médiatique ...
Monsieur Asselineau aspire avec une telle ardeur à côtoyer les plateaux télévisés de grande audience qu’il n’a effectivement pas senti le piège que lui a tendu France 2 en l’invitant à l’émission ONPC samedi 20 septembre.
Non seulement son interview par deux "chiens de garde » (lire l’excellent essai de Serge Halimi) particulièrement enragés ce soir là ne lui a pas permis de déployer ses arguments, mais il semble que les discussions de fonds aient même été coupées au montage.
Dommage … pour une fois qu’un homme politique tient un discours cohérent et avance des idées étayées avec une vision longue.
Pour autant, comme le note Serge U, ces procédés sont-ils surprenants et nouveaux ?
Car la méthode appliquée par les "garants du système » est toujours la même : déstabiliser l’interlocuteur, l’empêcher de développer ses idées, le décrédibiliser, si possible en le ridiculisant mais surtout en lui agrafant une étiquette (de dangereux terroriste, ennemi de la pensée unique). En pratique, comment cela se déroule ?
1. Je sors de leur contexte des faits ou des paroles, je déforme les propos etc …
2. Je brouille les pistes en lançant plusieurs sujets de portées différentes et si possibles contradictoires en même temps
3. Dès qu’une argumentation logique commence à se développer, je coupe la parole, en utilisant successivement les registres de l’indignation, de l’ironie ou de l’humour potache
4. J’établis des comparaisons, des amalgames et de faux syllogismes façonnant une image trouble mais péjorative, insidieuse et inquiétante de la personne
Lorsqu’on entend Léa Salamé accuser Mr Asselineau d’anti-américanisme primaire, on se souvient tout de même qu’elle a étudié à New York University, mais
Lorsque Aymeric Caron ose d’odieux syllogismes (FN+Soral+Ayoub = UPR), on se demande ce qu’en pense sa compagne, membre du cabinet d’un ministre en exercice.
Ces méthodes vont à l’encontre des règles élémentaires du journalisme. Elles se répètent pourtant, comme le rappelle l’interview de Jean-Luc Mélenchon le 1er février 2014. Davantage rompu au cirque médiatique, il ne s’est d’ailleurs pas laisser impressionner par les « boules puantes » du chroniqueur mal rasé à l’esprit de gramophone » (pour reprendre la référence à Orwell du papier de Madame Levy dans Causeur).
On regrette Natacha Pologny, qui présente au moins l’avantage d’allier finesse d’analyse et respect de l’interlocuteur. On se demande aussi comment Zeimour aurait conduit l’interview d’Asselineau.
Une dernière chose : je suis moi aussi très surpris par la ‘menace’ brandie par Mme Salamé dans le cas où la France sortirait de l’UE : « rejoindre la Suisse ?! » lance-t-elle, paniquée. Hé bien oui, Madame, moi j’aimerais bien … et je vous invite d’ailleurs à visionner l’excellent reportage de vos confrères sur ce beau pays (http://www.france2.fr/emissions/un-oeil-sur-la-planete/diffusions/16-12-2013_227085), îlot de prospérité au sein d’une Europe agonisante, modèle de démocratie directe qui a su bâtir sa réussite -avant tout- sur des principes, aujourd’hui oubliés chez nous : la responsabilité et le respect.
En conclusion, nous pourrions même lancer ce cri dans la nuit : « Ne m’appelez plus jamais France »