Sachez que même en province, comme vous le dites, c’est cher, même pour des gens moyens. Dans le quartier où je vis en location, une maison a pris +15 000 € en 3 ans (les gens l’ont achetée 205000 € et la revendent 225000 € 3 ans après). Y a juste eu un ravalement de façade, quoi. Tout est cher, partout. Vous avez des villages sympas, on peut se dire qu’on peut acheter pour pas trop cher. Bah non, des riches construisent des villas avec piscine, et hop, le village devient prisé et inabordable pour les modestes.
Les élèves étaient meilleurs avant parce qu’il y avait de la discipline et parce qu’on faisait apprendre des choses par cœur ! On 6ème, j’ai appris tous les temps et tous les modes. 7 ans plus tard, quand mon frère est entré en 6ème, il n’y avait plus que le passé composé et l’imparfait. Il a quitté l’école classique en 4ème, il n’a pas appris le passé simple. Aujourd’hui, on ne se fait plus chier avec les dictées, auto dictées, règles de grammaire... On fait tout au feeling et les jeunes ne savent plus conjuguer. Pire, ils écrivent en langage sms.
Quand vous cherchez du boulot aujourd’hui, on ne vous demande pas quelles qualifications vous avez, mais si vous savez exploiter votre réseau. L’ascenseur social est en panne, y a qu’à voir ce que font les jeunes sans piston, ce qu’ils font aujourd’hui.
Il y a pas mal de profs qui ont un double cursus qui font de l’histoire en plus des lettres classiques. D’ailleurs, il faut être bon en culture générale quand on est prof de lettres afin de comprendre au mieux le livre, son histoire et l’arrière fond historique. C’est ainsi pour pas mal de disciplines. J’ai fait une licence trilingue perso, et l’enseignement de la langue russe était indissociable de l’enseignement de la géographie, l’histoire, la civilisation et de l’art. Les profs sont en général très complets. C’est surtout le temps qui leur manque et des élèves motivés.
On est motivé quand on a un but, un métier qu’on souhaite exercer ou alors des matières qu’on aime. J’ai eu la chance d’avoir des profs super, qui m’ont fait aimer pas mal de matières comme le grec ancien et l’allemand. Je savais ce que je voulais faire plus tard aussi, donc ça aide pas mal à avaler deux redoublements. Ce qui manque aux jeunes, c’est un but. Pas mal de jeunes ne savent même pas quoi faire comme études ensuite, à part « une filière scientifique », parce que je suis bon en maths.