@Hervé Hum Il faudrait ajouter que le plus grand expropriateur de la propriété privé c’est ....le capitalisme.
C’est question de se rappeler la disparition de tant de petits boutiquiers plombés par le grand commerce et le commerce de sous-traitance.
Des petits agriculteurs par la grande distribution et l’agriculture extensive et industrielle, leurs filières de commercialisation.
Les petits entreprises cassés par la grand entreprise (par la concurrence capitaliste) et pour ceux qui restent, devenus des esclaves des commandes de la grande industrie.
Du petit porteur lessivé par la grande spéculation.
Des artisans obligés de travailler leur vie entière pour compenser leur faible productivité devant la grande production. Au point qu’ils ne dorment plus occupés de « leurs » affaires. Des sous-prolos du capital en fait.
Le Socialisme ne fait que finir le travail. Tout en assurant la propriété privée ou publique (au fond c’est pareil) des biens d’usage.
La peur fantasmé du petit capitaliste, cet esclave de sa convoitise, sa peur du Socialisme n’est qu’une projection déportée de sa peur réelle, de son oppression et exploitation par grand capitaliste qui le saigne à blanc.
Plus scandaleux encore est que Poutou ne soit pas foutu de les mettre à leur place.
Nathalie Arthaud, fait dormir l’audience en répétant toujours la même chose. Au lieu de profiter de ses très rares passages pour faire de la politique elle s’amuse à faire du ’journalisme’ pseudo critique.
Ces deux candidats, qui ne feront que prendre des voix à Mélenchon, ou ce sont des commentateurs désabusés de la situation actuelle ou se font chambrer par des des arrivistes et des larbins du capital.
Leur utilité pour la lutte politique des travailleurs confine à zéro. En ce moment, malgré leurs bonnes intentions, ils permettent la survivance de la droite social démocrate (Hamon et le PS. Et ne me dites pas que Hamon est « frondeur » ou de ’gauche’, il est plutôt l’expression même de l’incapacité de ces carriéristes du PS d’avoir au moins une attitude ferme. Hamon vacille entre les ’frondeurs’ , ces couards qui n’ont jamais empêché Hollande de quoi que ce soit, et les Villeneuve et autres Valsistes)
Poutou aurait du envoyer chier ces connards et comme cela il aurait été bien plus « sympathique » que son attitude polie et retenue devant ces gens.
Et quand N.Arthaud aura appris à dire autre chose que « interdiction des licenciements » (même si le mot d’ordre est juste) cela fera un gros progrès pour ces intellos qui voudraient expliquer ce que les ouvriers connaissent déjà.
on peut dire, Mélenchon ne vaut pas mieux, mais au moins en votant pour lui on peut choisir un pôle de regroupement des travailleurs bien de gauche disposés à se battre contre les plans du capital.
Car, l’élection, elle ne fait que choisir le bourgeois qui va nous appliquer les plans du capital, et ce sera la bataille post-élections, contre le plan Fillon (qui est aussi le plan Macron et Marine le Pen quoi qu’ils disent) qui est le vrai enjeu.
Bref, voter Merluche, car il concentre le vouloir de la majorité des travailleurs conscients de ce pays, pour préparer les luttes dans la rue. Mais croire à la 6 eme république, et autres fadaises de son programme....il faudrait être bien neuneu.
@Harry Stotte une société aussi complexe que la nôtre ne peut fonctionner que sur la base d’une multitude d’actions coordonnées, dont la réussite repose sur la liberté individuelle, l’initiative individuelle, la flexibilité individuelle, la responsabilité individuelle«
Bref, tout ce qui n’existe pas dans la société capitaliste. Les 85% des salariés de ce pays (et d’autres pays) ne connaissent rien à tout cela.
Des actions coordonnées ?
C’est l’anarchie capitaliste. Chacun pour soi et après moi le déluge.
Les travailleurs ce sont des simples instruments passifs pour la plus grande majorité d’entre eux.
La liberté individuelle ?
Dans les boites c’est la terreur patronale directe ou indirecte. La terreur de perdre son travail, le non respect de toutes les conventions, le stress, la fatigue, la drogadiction pour pouvoir tenir et j’en passe.
Il n’y a aucune liberté pendant plus de 8 heures de travail et un bourrage de crâne permanent pendant les heures de repos.
L »initiative personnelle ? De qui ? De quel pourcentage de la population ?
L’absolue majorité ce sont des exécuteurs d’ordres parfois bien absurdes (produire des armes, des drogues, des produits nocifs). Des esclaves salariés craignant chaque minute le plan de licenciement, la mauvaise humeur du chef, la concurrence de ses propres collègues, les croches pattes, les humiliations et les brimades, quand ce n’est pas la flatterie et la prostitution.
La flexibilité individuelle ? Avez-vous travaillé par chance ? Avez vous essayé de changer de métier ou de profession ?
Parents ouvriers, ouvrier vous même (pour la grande majorité). C’est une société stratifiée et figée dans son structure très classiste. Fils à papa, fera des fils à papa.
Quelle flexibilité donc ?
La responsabilité individuelle ? ou l’irresponsabilité individuelle et collective ?
DEs salariés qui exécutent des ordres le long de 40 ans de travail ne peuvent pas être « responsables » mais sont des irresponsables par définition. Les seuls responsables (du profit) c’est le 2 ou 3% de la population qui sont des patrons.
Mais si on parle de l’intérêt collectif : bon nombre parmi eux sont très irresponsables en produisant un tas des produits nocifs ou en passant leur temps à tromper les gens (la publicité).
C’est un programme ultra libéral matinée de quelques promesses pour attraper les gogos comme les 100 euros pour les retraités qui « ne trouveront pas de financement ».
L’Ecole ? Son indépendance signifie sa privatisation. Car, comment rendre « indépendante » l’école sans la privatiser ?
S’il s’agit de son financement, il ne peut devenir indépendant qu’en devenant à la charge des communes. Il y aura les écoles des communes riches, de qualité et bien pourvues en équipements et ...les autres, qui seront de faible qualité. Cela va pousser les parents à envoyer les enfants aux écoles privées ...qui deviendront de plus en plus chères. Ce n’est pas nouveau, c’est un plan qu’a été mis en pratique dans les pays le plus ravagés par le libéralisme sauvage...avec des résultats catastrophiques.
Les régimes de retraite ?
Pour les rendre tous égaux la manière la plus simple est de les rendre privés, c’est à dire la « retraite par capitalisation ». C’est d’ailleurs ce qu’il a laissé entendre dans la scandaleuse présentation de vingt minutes que Pujadas l’a servi hier, au « journal » télé, le laissant parler sans l’interrompre, comme c’est son habitude avec Mélenchon ou d’autres. Là, Macrion a dit qu’un euro serait un euro « pour tout le monde », chacun cotise donc et aura comme « retraite » ou « bénéfice » en fonction de combien il a « cotisé ». C’est donc la retraite par capitalisation, un arnaque déjà pratiqué dans d’autres pays, qu’il a en tête. Comme moyenne, la retraite est équivalente à un tiers de la retraite d’aujourd’hui.
La liquidation de la Santé publique, comme de l’école, par le biais de la suppression de 120 000 emplois dans la fonction publique cadre bien avec le plan pour l’école et la santé. Il n’y aura plus besoin de ces fonctionnaires car l’école et la santé deviendront privés. CQFD.
La réduction de 10 milliards sur l’assurance chômage ne peut se faire encore que en privatisant et en liquidant le statut du chômeur.
C’est un programme ultra capitaliste, c’est le programme Fillon mal déguisé et la suite de la politique d’Hollande (c’est à dire, saupoudrer de mesurettes dites ’sociales’, les pires attaques capitalistes contre la population laborieuse).
Son problème, et celui de ses commanditaires, les banquiers et les capitalistes poussés par la concurrence mondiale, est que Macron n’a ni la carrure (sauf si on prend pour cela le travail marketing des médias) ni l’organisation politique pour mettre en place un tel programme qui, très rapidement, va lever une opposition massive dans la rue.
Le système capitaliste ce n’est pas que de la spéculation, c’est avant tout de la production de marchandises car sans cette production il n’y a pas de profit mais de transfert d’argent.
Quand on spécule on le fait principalement sur une production bien réelle déjà produite ou à produire et s’il se forme une différentiel entre la production et sa forme monétaire (ou spéculative) le système le corrige par une crise boursière ou bancaire ou les deux qui est de courte durée et qui n’affecte que rarement la production.
Cela ce sont les faits vérifiables.
Mais quand il se produit une baisse du taux de profit et les investissements ne rapportent, on est devant une crise de surcapitalisation. C’est à dire, la concurrence a obligé les capitalistes individuels à investir massivement dans l’outil productif pour un retour sans rapport.
C’est donc la crise systémique capitaliste classique qui, avant la première guerre mondiale était résolue par la liquidation brutale du capital excédant. Fermeture des usines et des exploitations et licenciement des travailleurs. Après une période de concentration importante des capitaux le système était prêt à repartir. Cela pouvait durer deux ans.
Depuis la fin du XIX siècle la concentration économique et la liquidation du capital excédentaire se règle à coups de canon.
En 2008, la crise a commencée par être « combattue » par un déversement hallucinant d’argent (afin de maintenir les profits des entreprises mais sans redresser le taux de profit qui est la variable fondamentale) ce qui n’a, naturellement, pas résolue la crise.
Comme il est difficile d’utiliser la guerre pour liquider le capital excédentaire (le rapport sociologique est très défavorable pour la grande bourgeoisie et les armes atomiques rendent aléatoire un monde post guerre) ça traine depuis lors.
La solution c’est de finir avec le capitalisme mais quand on se trouve avec une classe productrice (ouvrière, employée, salariée, etc) qui n’a pas conscience de ses intérêts, quand la confusion domine parmi ses représentants politiques, la solution socialiste ; la socialisation et l’internationalisation des moyens productifs pour couvrir les besoins (et non pas le profit) va prendre du temps.
Voilà la raison suffisante de l’instabilité politique actuelle. Il est nécessaire de passer à « une autre société » mais la conscience claire de sa nécessité n’est que l’apanage de très peu de gens.
On ne peut que spéculer quand cette situation se renversera, cela peut-être assez vite car la nécessité est urgente mais cela peut finir avec une autre guerre mondiale (les conditions, les gouvernements et les armées s’y préparent) et toutes les discussions prendront fin.