Bonjour,
Je suis globalement d’accord avec votre commentaire ci-dessus.
j’ai lu votre réponse à Furax. La violence est bien dans la nature humaine, car l’homme est dans la nature, comme il est dans la nature humaine de la justifier. Ce besoin de justification tient à mon sens au fait que la nature humaine contient aussi un germe de conscience, la plupart du temps endormi, qui lui fait condamner cette violence qui se manifeste bien souvent contre son gré dans sa veille altérée. Qiu n’a jamais regretté et tenté de justifier un acte violent ?
Celà étant, y-at-il des justifications qui ne soient pas dans la nature humaine ? Dire le contraire, comme parler d’une source de violence non humaine, serait accréditer la thèse monothéiste, non ? Tout ce que fait ou pense l’homme est dans sa nature comme la justrification monothéiste est une des possibles justifications de la violence. L’homme préfère se justifier plutot que se réveiller et accepter qu’il s’est trompé.
C’est compréhensible, car la justice des hommes pardonne peu, elle n’est pas basée sur la compréhension mais sur l’application de principes et laisse peu de place à une possible évolution personnelle car elle est aussi l’émanation de la société dans laquelle les hommes préfèrent dormir. Ici même, chacun a tendance à défendre des principes et des idées arrêtées et peu admettent se tromper, non ?
Celà se comprend, mais dès lors qu’on entrevoit la possibilité de ne plus se justifier, mais au contraire de se réveiller pour être dans une dynamique vivante, on sort de la violence « humaine » liée à l’altération de la présence. Ce saut quasi quantique est plus facile si on comprend qu’on n’a rien à défendre. Là où je vous rejoins, c’est que ce saut est probablement plus difficile à faire pour certains monothéistes convaincus, mais méfions nous tout de même des généralisations.
Par aileurs prendre la justification pour une cause (pas seulement chez l’autre mais surtout chez soi-même) est un des mécanismes les plus puissants qui existent et est un des fondements de nos prisons psychologiques individuelles (à tous) : l’autre est un con ce qui justifie mon mépris, d’ailleurs voir comment il réagit qui manifeste sa connerie. Mais celà sort un peu du sujet....
Merci de ce dialogue enrichissant !