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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Lettre à René Girard sur le 11 septembre 2001


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 15 septembre 2013 14:31

Il est très probable, quasiment certains que ceux qui sacrifient les masses s’en foutent comme de l’an quarante, comme s’il ne s’agissait pas d’humains. Si le Mal est quelque part, il est là.

Mais cela ne change rien sous le rapport du sacrifice.

Car pour qu’il y ait sacrifice, il suffit que les masses « mises à mort » importent pour les masses. Il suffit que les victimes soient perçues comme faisant partie de la communauté (qui est aussi celle des sacrificateurs). Peu importe si ces derniers font seulement semblant d’y croire et se conçoivent comme des êtres largement au-dessus, « comme des dieux » !

L’important est que chacun des membres du troupeau se sente saisi dans la masse, par la masse, dans une solidarité impeccable sous le rapport des représentations (les idéaux pour lesquels il faut être prêt à mourir, comme la démocratie, la justice, la défense de la veuve et de l’orphelin contre les hitlers en puissance, etc.) comme sous le rapport de l’émotion. Chacun est ainsi près à l’action souhaitée par les élites.

Ces victimes sont proprement sacrifiées car mise à mort par leurs élites (leurs semblables, de la caste au-dessus) mais elles ne le savent pas. Elles se perçoivent seulement comme victimes directes (ou par empathie, par solidarité), d’un grand méchant désigné par l’élite, le bouc émissaire, le vilain, etc. (ben laden, saddam, etc.)

Le bouc émissaire ne se distingue pas du lampiste, ou plutôt l’inverse. Car le premier se définit comme celui qui porte la culpabilité. Et c’est exactement ce que fait le lampiste car il est tout en bas de la hiérarchie. Il ne s’occupe que des lampes. Mais c’est le sous-fifre qu’on accusera de tout si les choses tournent mal.

Quand vous dites il n’y a plus rien de sacré vous renvoyez au fait que plus rien ne fait unanimité, plus rien ne peut être reconnu comme faisant unanimement accord alors que nous en aurions tellement besoin.

Je vous invite à penser le sacré comme cela : une solidarité (mimétique) de la masse face à une réalité, merveilleuse ou horrible suivant les cas. Le sacré est ambivalent pour cette raison même. Il tient à l’unité de la masse, pas à ce à quoi elle fait face quand elle est dans cet état. Cela peut-être bon, cela peut être mauvais.

Vous dites qu’il n’y a plus de sacré ? Imaginez une rencontre du 4e type avec un vaisseau extra-terrestre venant à la rencontre des hommes un jour donné, annoncé à l’avance. Imaginez la mondiovision planétaire, tous les humains en train d’écarquiller les yeux, pleinement attentifs à ce qui vient, ne sachant si c’est du bon ou du mauvais. Je vous garantis que le sacré serait là, comme jamais.
Le sacré nous l’avons dans la peau. C’est juste la communion totale avec les autres vis-à-vis d’une réalité qui nous paraît alors irréfragable et qui nous engage alors totalement.

Je serais prêt à parier que les manipulateurs du NWO sont tentés par ce genre de scenario pour nous rassembler sous leur houlette. ça serait pain béni.

Bref, quand il y a des morts en masse, je conseillerais de ne pas regarder la lune qu’on accuse d’un index vengeur, mais plutôt de bien regarder le doigt pour remonter au visage de l’accusateur.

Il y a de bonnes chances que ce soit lui le diable, le diviseur, Satan, celui qui se met du côté des victimes, pour en faire d’autres, en toute légitimité.

Quasiment toute l’histoire guerrière des USA tient à ce schéma.

Mais ils ne sont pas les maîtres en la matière...


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