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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Lettre à René Girard sur le 11 septembre 2001


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 15 septembre 2013 21:32

Non, non, l’autre est mon semblable.

Les victimes afghanes ne sont pas l’autre des étasuniens : elles n’existent pas dans leur représentation, elles sont insignifiantes. C’esst ça des dommages collatéraux, des pertes et profits.

Si Caïn est dans la haine d’Abel c’est parce qu’ils sont encore une fois aussi semblables que possible. Je m’étonne que vous n’arriviez pas à le reconnaître.

Ce sont des frères ennemis. Et la différence insiginifiante entre eux, c’est que l’un sacrifie un animal à Dieu, il est dans ses bonnes grâces alors que l’autre n’a que du végétal à sacrifier.

Caïn est jaloux de son frère.

C’est, de mémoire, l’interprétation girardienne de la chose. Elle semble solide.

La projection est une réalité. Mais elle s’opère sur les semblables, pas les différents.

Il me semble que vous êtes dans l’illusion de la différence triviale, celle qui amène à penser que deux personnes sont en conflit parce qu’elles ont des désirs différents (le désir de A n’est pas celui de B puisqu’il est à A (et inversement)) sans voir qu’il s’agit du même désir pour le même objet.

Bon, il est tard. Désolé pour le caractère abrupt de l’argument. Je n’ai plus le temps de fignoler. Nous aurons l’occasion d’y revenir j’imagine.

Quoi qu’il ne soit, je suis non croyant complet dans la bouc-émissarisation par projection à la Jung. Je n’y crois pas une seconde. On a vraiment pas besoin de ça (il manque le mimétique dont on a besoin d’ailleurs). Mais je peux me tromper !


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