Bonjour Philouie,
-A vrai dire quand j’ai lu vos arguments, et en particulier celui qui dit « qu’en vouloir un autre signifie vouloir le même », j’ai souri, au point d’avoir pensé qu’il n’était pas utile d’en débattre.
-Pourtant je crois vous avoir répondu clairement,
- Acceptez-vous le fait que dans la phrase « j’en veux un autre » le terme « autre » veut dire « même » ? OUI NON ? Et si non, pourquoi ?
- Acceptez-vous le fait que, de manière générale, le terme « autre » désigne un élément distinct d’un précédent au sein d’un même ensemble ? OUI NON ? Et si non, pourquoi ?
- Acceptez-vous le fait que le terme « autre » fasse donc référence à ce qui permet de distinguer des semblables ? OUI NON ? Et si non, pourquoi ?
- Acceptez-vous le fait que des entités physiquement distinctes puissent aussi être aussi semblables que possible (au point, parfois, de n’être distinguables que par l’identification qui leur est attribuée (numéro, nom, etc.) ? OUI NON ? Et si non, pourquoi ?
- Acceptez-vous le fait que cette identité distincte des semblables ne permet aucunement de nier leur similitude ? OUI NON ? Et si non pourquoi ?
-nous ne sommes pas dans le même plan.
-Sans doute n’avez vous pas compris ce que venait faire là l’allusion à Copernic, et pourtant, lorsque nos aïeux mettaient le totem au centre du village, ce n’était pas seulement en signe de vénération mais parce que le totem représentait le centre du monde.Le centre du monde était au centre du village et ce fait ne faisait que rendre compte de cette réalité humaine que d’un point de vue subjectif , le centre du monde c’est le moi.
-il semble que vous achopper sur cette vérité humaine, très humaine, simple et même évidente, que le fait d’être un sujet pensant défini instantanément l’altérité.
-Que cette altérité est radicale en ce qu’elle défini une béance entre le moi et le toi.
-Vous argumentez sur la question de la différence et du semblable, sans même voir que la question de l’altérité n’a strictement rien à voir avec ces questions.
-L’altérité est radicale, même avec mon frère jumeau le plus proche et le plus similaire possible.
-Vous dites qu’avec l’altérité il n’y a pas de gradation, ce qui est faux et l’exemple de JMLP le montre bien : les cercles concentriques de ses affinités définissent bien une gradation, et ce n’est pas parce que l’altérité est radicale que cette gradation n’est pas manifeste.
« les cercles concentriques de ses affinités définissent bien une gradation »
la question qui vient de suite est : laquelle ?
Une gradation d’altérité ?
Vous avez bien senti la difficulté et vous vous dépêchez de l’enterrer en affirmant :
« ce n’est pas parce que l’altérité est radicale que cette gradation n’est pas manifeste »
Là encore, c’est votre argument habituel : le simple appel à l’évidence ou au manifeste.
Mais désolé, ça ne marche pas car s’il y a UNE chose qui est manifeste dans l’exemple donné par JMLP c’est bien la problématique du semblable.
On comprend en effet que soeur, cousine, voisine, étrangère se situent
sur un gradient semblable/dissemblable dont JMLP (et toute sa
descendance) occupe(nt) l’origine.
J’ai des difficultés à imaginer que quiconque puisse chercher à nier cela.
La seule chose que je puisse anticiper c’est que, comme avec l’image du
verre à moitié plein ou à moitié vide, on me dise que "non, non il ne
s’agit pas d’un gradient de similitude mais... d’altérité".
C’est ce que je devine derrière vos écrits.
Toutefois, je ne vois pas que vous puissiez adopter cette position car n’est-ce pas vous-même qui avez écrit, juste au dessus, que « l’altérité n’a strictement rien à voir » avec « la question de la différence et du semblable »
?
Si vous voulez donner un gradient à l’altérité, ce ne peut être que
celui de la ressemblance/dissemblance (la différence n’est qu’une
dissemblance entre deux entités qu’on essaie d’as-similer l’une à
l’autre).
Il n’y a pas plus de sens à parler de gradient d’altérité indépendant de la dimension ressemblance/dissemblance qu’il n’y en a à concevoir des gradients entre les « identités » imprimées dans l’annuaire téléphonique ou entre la liste des i-phones sortis des chaînes d’Apple.
Ces derniers, en tant que produits industriels, sont, pour sûr, « radicalement autre » l’un de l’autre, mais
outre que ça n’a déjà aucun sens de penser ça, ça en a encore moins de
se demander si l’altérité d’un i-phone avec le précédent est plus ou moins forte que
celle avec le suivant.
Pas de gradient d’altérité qui vaille quand la similitude est garantie maximale.
Bref, il n’existe pas de gradient d’altérité qui ne soit un gradient de similarité.
03/12 03:06 - Luc-Laurent Salvador
Merci Arnaud pour cette offre documentaire. Mais vous me comprendrez si je vous dis que (...)
01/12 18:12 - Arnaud69
@ Luc-Laurent Je vous laisse regarder et découvrir dans la chronologie. (vous pouvez commencer (...)
01/12 17:44 - Luc-Laurent Salvador
Merci Arnaud, Je vais regarder ça. Ouroboros, déjà ça m’intéresse moi qui fait dans le (...)
01/12 17:33 - Arnaud69
@ Luc-Laurent Je suis certain que cette série peut vous plaire. Un petit bonus au (...)
30/09 21:11 - philouie
Bonjour, j’ai laisser passer un peu de temps. Pour mettre un peu de distance. Mais avec (...)
27/09 05:01 - Luc-Laurent Salvador
Merci Hermes pour votre message conciliant qui fera une sage conclusion. Je vois quelques (...)
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