@Jean Dugenêt
A propos de la presse, je parlais du fait que la presse chez nous a surmédiatisé les évènements en Ukraine par rapport au lien que nous avions alors avec ce pays. Cela ne pouvait pas être inopiné, mais révélateur d’un soutien au courant Orange puis plus tard au courant Maïdan de la part de nos gouvernants. On peut être Bisounours, mais pas au point de croire qu’on n’a pas donné un coup de main sur place.
A propos du grignotage vers l’Est, le discours de Poutine de 2002 mentionné dans l’article a mentionné, comme je l’avais relevé dans un message précédent, le fait qu’il fallait prendre en compte l’existence de la CEI, dont l’Ukraine faisait partie, ça parait bien signifier une ’’ligne rouge’’. Même sans cela, l’existence de l’accord russo-ukrainien sur Sébastopol était forcément incompatible avec une ’’otanisation’’ de l’Ukraine, ce n’est pas une fable. Du reste, Macron a déclaré hier ’’l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan serait perçue par la Russie comme quelque chose de confrontationnel (sic)’’.
A ce propos, il y a rétropédalage de l’alliance atlantique, puisqu’en début d’année les américains affirmaient que la Russie ne pouvait pas s’opposer à l’adhésion de l’Ukraine si elle le demandait, mais désormais, de nouveau cette adhésion semble exclue (Macron la juge peu vraisemblable ce qui est une clause de style mais on n’arrive plus à suivre les entrechats présidentiels).
Je ne comprends pas votre obstination à nier que la suppression du statut de ’’langue régionale’’ (pour le russe mais aussi d’autres langues parlées par plus de 10% des habitants d’une région) instaurée en 2012, a constitué un camouflet au yeux de la population russophone. Et elle n’est pas la seule mesure linguistique, il y a l’instauration de quotas dans les média en 2016, etc. Ḭl̰ ̰y̰ ̰a̰ ̰d̰ḛs̰ ̰s̰ṵj̰ḛt̰s̰ ̰s̰ḛn̰s̰ḭb̰l̰ḛ,̰ ̰ḛt̰ ̰d̰ḛs̰ ̰c̰ḭr̰c̰o̰n̰s̰t̰a̰n̰c̰ḛs̰ ̰c̰r̰ḭt̰ḭq̰ṵḛs̰,̰ ̰ḛt̰ ̰c̰’̰ḛs̰t̰ ̰c̰o̰m̰m̰ḛ ̰ç̰a̰ ̰q̰ṵḛ ̰n̰a̰ḭs̰s̰ḛn̰t̰ ̰d̰ḛs ̰c̰o̰n̰f̰l̰ḭt̰s̰ ̰q̰ṵḭ ̰s̰ḛr̰o̰n̰t̰ ̰ḛn̰s̰ṵḭt̰ḛ ̰ḭn̰s̰t̰r̰ṵm̰ḛn̰t̰a̰l̰ḭs̰ḛ́s̰.̰
Ceci dit, on est d’accord que Poutine avait été mal renseigné, comme lors du coup de force de 1968 contre la Tchécoslovaquie où les soldats soviétiques s’attendaient à être reçus en libérateurs, ce n’est pas comme ça que ça s’est passé (sauf quelques lieux à forte majorité pro-russe).
Et il est vrai que la détermination des dirigeants et du peuple ukrainien ont été impressionnants.
Ah, si seulement nos propres dirigeants faisaient eux aussi passer les intérêts du pays et de son peuple (et de l’ensemble régional qui l’entoure) avant ceux d’intérêts géopolitiques lointains !