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En 2002, Vladimir Poutine n’était nullement inquiet de voir l’OTAN s’élargir à l’Est

Le 12 mars 1999, la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie ont rejoint officiellement l’OTAN au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à Indépendance, ville du Missouri.

Le 28 mai 2002, le Conseil OTAN-Russie a été établi, lors du sommet de Rome 2002, par la déclaration intitulée « Les relations OTAN-Russie : une qualité nouvelle ». Je reproduis ci-dessous un extrait de l’allocution prononcée à cette occasion par M. Vladimir Poutine afin de bien montrer, qu’à cette époque, il n’était nullement inquiet par l’extension de l’OTAN à l’Est.

 Extrait de l'allocution prononcée par M.Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie, lors du sommet de Rome de 2002

 « Nous sommes réalistes et nous n'oublions pas que l'histoire des relations entre la Russie et l'Alliance de l'Atlantique Nord n'a pas été facile. Nous avons parcouru un long chemin - de l'opposition au dialogue, de la confrontation à la coopération. Et nous sommes pleinement conscients que la signature de la Déclaration de Rome n'est que le début de l'établissement de relations fondamentalement différentes. En effet, je peux confirmer ce que notre hôte distingué, le Premier ministre italien a dit, le Président Bush et moi-même en avons discuté longuement à Moscou.

Mais je dois vous dire que la décision de conférer une qualité nouvelle aux relations OTAN-Russie a été positivement perçue par des millions de Russes. Et je pense que les populations des pays d'Europe occidentale, des Etats-Unis et du Canada voient également dans cette mesure la preuve de notre volonté commune d'assumer la responsabilité du maintien de la paix et de la stabilité sur la planète. Notre point de départ, c'est la certitude que ni les missiles nucléaires, ni les engagements du temps de la Guerre froide ne sont plus et ne peuvent plus être le remède universel aux menaces modernes.

Nous signons une Déclaration qui définit clairement les principes de coopération, établit le mécanisme sous la forme du nouveau Conseil OTAN-Russie, et énonce déjà les domaines initiaux dans lesquels s'appliqueront nos efforts conjoints. C'est pourquoi nous croyons fermement que le document de Rome n'est pas une simple déclaration d'intentions, mais le solide fondement de travaux constructifs menés conjointement.

La Russie s'y intéresse principalement en tant qu'instrument de travail. Il est essentiel que notre coopération "à 20" soit établie sur la base solide du droit international - la Charte des Nations Unies, l'Acte final d'Helsinki et la Charte de sécurité européenne de l'OSCE. Ainsi, nous intégrerons le nouveau Conseil dans le réseau des actions complémentaires d'organisations mondiales et régionales œuvrant dans le domaine de la sécurité.

Pour la Russie, étant donné sa position géopolitique, le renforcement de la coopération avec l'OTAN, en tant que partenaires égaux, est l'un des aspects concrets de l'approche multiple, qui est la seule solution que nous puissions adopter, et que nous avons l'intention de mettre en œuvre résolument. Nous ne nous considérons pas comme étant en dehors de l'Europe mais, selon nous, il est également inconcevable que l'on sous-estime le rôle des mécanismes approuvés de coopération en Asie et dans la Communauté d'États indépendants.

Ce n'est qu'en combinant harmonieusement nos actions dans tous ces domaines que nous créerons de vastes possibilités qui permettront de bâtir une seule grande région où régnera la sécurité - de Vancouver à Vladivostok. Je pense que tous ceux qui participent à la réunion aujourd'hui partagent cet avis.

Aujourd'hui, nous tenons notre toute première réunion "à 20". Nous espérons que nos relations avec l'OTAN continueront de se développer et que la qualité de ces relations s'améliorera. Et notre tâche difficile, qui est importante pour nous tous, sera fondée non seulement sur le respect mutuel, mais aussi sur la volonté de chercher de nouveaux terrains d'entente. Ce n'est qu'ainsi que la logique des intérêts communs pourra se transformer en logique d'action conjointe. J'estime que c'est l'une des tâches essentielles du Conseil OTAN-Russie. »


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239 réactions à cet article    


  • microf 17 décembre 2022 16:38

    Sûr et certsain que le jour oú le Président prononcait ce Discours, les Dirigeants fourbes occidentaux de cette époque ont tous rigolés sous cape comme on dit, car ils savaient eux leurs agenda sur la Russie, qu´ils continuent encore maintenant á rigoler.

      Lire les 9 réponses ▼ (de Jean Dugenêt, microf, Lynwec, Pierrot, Parlez moi d'amour)

    • Eric F Eric F 17 décembre 2022 16:47

      Il y avait, à l’époque, une dynamique d’ouverture et de partenariat, cela s’est poursuivi jusque vers 2007/2008 (*)

      Mais on relève, dans le présent article, la phrase suivante prononcée par Vladimir Poutine en 2002 : ’’il est également inconcevable que l’on sous-estime le rôle des mécanismes approuvés de coopération en Asie et dans la Communauté d’États indépendants’’.
      Or l’Ukraine faisait partie en 2002 (et jusqu’à l’après Maïdan) de la CEI, dont elle avait été co-fondatrice en 1991. Il apparait donc dans cette formulation que l’appartenance à la CEI est exclusive de celle à l’OTAN, les perspectives d’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN ont donc constitué une rupture des conditions de la détente (*)

      (*) référence, La Russie face à l’extension de l’OTAN en Europe - Michel Guénec
      extrait ’’au cours de l’année 2007, les relations de la Russie avec les États-Unis, l’OTAN et l’Europe ont connu une détérioration spectaculaire ....’’


        Lire les 12 réponses ▼ (de Jean Dugenêt, Lynwec, Eric F, Nicole Cheverney, Ouam (Paria statutaire non vacciné))

      • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 17 décembre 2022 17:33

        En juillet 2001, Il voulait même que la Russie intégre l’OTAN à condition que la Russie soit traité comme un partenaire égal et non subordonné.

        Le jour où Poutine voulait intégrer l’Otan – MEMORABILIA (artofuss.blog)

        Après les attentats du 11 septembre, la Russie a même autorisé les Américains à utiliser les anciennes bases soviétiques en Asie Centale pour faciliter les raids aériens en Afghanistan.

        Les Russes ont joués le jeu du rapprochement avec les Anglos Saxons en pensant naivement que ceux-ci accepteraient de leur laisser leur part du gateau. La France en a fait l’expérience avec le torpillage du contrat avec l’Australie pour leurs sous-mairins et ce n’était pourtant pas le premier exemple en la matière.

        Les Anglos Saxons n’ont toujours laissés que des miettes à ceux qui pouvait faire de l’ombre à leurs ambitions méme quand ceux-ci ne les menacait aucunement.

        La France s’est vu arraché toutes ses posssesions à la fin de la Guerre de 7 ans en 1761, nottament en Amérique du Nord et en Inde alors que les français avaient juste l’intention de commercer avec les autochtones dans les territoires où ils étaient arrivés les premiers. Ils n’ont pas accepté la domination française sur le continent européen en 1802 alors que ceux-ci dominaient déjà le monde grâce à la prédominance de la Royal Navy sur les 7 mers.

        Ils n’ont pas accepté que l’Allemagne devienne une puissance maritime au début du 20ème siècle et qu’elle construise une voie de chemin de fer jusqu’a Bagdad pour acheminer le pétrole de l’empire Ottoman, d’où les manoeuvres anglaises en Serbie pour retarder et empécher la contruction de la ligne. Ils n’ont pas accepté que l’Allemagne s’empare de l’Union Soviétique en 1941, malgré le fait que les communistes étaient au pouvoir dans ce pays car ils craignaient par dessus tout un rapprochement Germano-Russe qui aurait fussionner le savoir-faire Industriel Allemand et les immenses ressources Russes. Ce qui s’est passé récemment avec l’oléoduc Nord Stream en est la dernière illustration.

        Aujourd’hui ils ne veulent pas que les nouvelles puissances régionales en Asie ont leur juste part de gâteau conforme à leurs immenses terroritoires et à leurs populations importantes après avoir pleinement profité de leur main d’oeuvre à moindre coût.

        Les Anglos-Saxons ne méritent plus la moindre estime et le moindre compromis vu qu’ils se sont toujours assis dessus, le temps est venu d’en finir...

        Lire la suite ▼
          Lire les 26 réponses ▼ (de alinea, Florian LeBaroudeur, Jean Dugenêt, Lynwec, Christophe, Francis, agnotologue, Ouam (Paria statutaire non vacciné), Mozart, Legestr glaz)

        • Astrolabe Astrolabe 17 décembre 2022 18:40

          Un article salutaire qui remet les pendules à l’heure sur le côté double-face du président poutine.

           

           « Mais je dois vous dire que la décision de conférer une qualité nouvelle aux relations OTAN-Russie a été positivement perçue par des millions de Russes. »


          L’histoire récente nous montre que poutine ne prend aucune en considération ces « millions de russes ».


          • Lynwec 17 décembre 2022 20:11

            Bien sur, vous pourriez même affirmer que la Russie entière appelait de ses vœux une telle extension, porteuse d’espoirs (de se prendre plus rapidement qu’avant des ogives bien plus proches sur la tronche sans avoir le temps de réagir) ...

            Tout est bon pour justifier la politique agressive et hégémoniste des « maîtres du monde », alors pourquoi hésiter ? L’époque vénère le mensonge, il faut vivre avec son temps, parait-il ...

              Lire les 8 réponses ▼ (de Jean Dugenêt, Lynwec, Christophe)

            • sylvain sylvain 17 décembre 2022 21:15

              L’oligarchie russe a voulu un temps se mêler a l’oligarchie occidentale . Visiblement ça n’a pas marché, donc elles se battent .


              • mursili mursili 17 décembre 2022 21:38

                Ouais, salut ! (pour reprendre la formule de l’excellent Docteur Alwest)

                La prise de conscience de Poutine des mauvaises intentions occidentales (c’est à dire en fait du Deep State néoconservateur américain) envers la Russie, a été progressive. Il a commencé à comprendre que quoi qu’elles fasse, la Russie serait toujours considérée comme une ennemie en raison du scandale qu’elle représente pour des prédateurs capitalistes : un territoire immense, aux sous-sols très riches, et relativement sous-peuplé.

                Un moment-clé de cette prise de conscience a été son discours de Munich en 2007 :

                https://www.youtube.com/watch?v=JLjG1THpeNQ

                Le texte de présentation de cette vidéo résume très bien les choses :

                Discours historique de Vladimir Poutine le 10 février 2007 à la 43e Conférence de Munich sur la sécurité, où il a ouvertement critiqué les États-Unis pour leur lutte pour un monde unipolaire, leur usage effréné de la force et leur mépris pour le droit international. Pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, il a clairement indiqué que la Russie n’avait pas l’intention de s’intégrer dans ce type d’ordre mondial. Malgré ses critiques, Poutine n’a pas cherché la confrontation mais a appelé à un nouveau partenariat sur une base équitable. Les grands médias occidentaux ont cependant déformé son discours et l’ont présenté comme une attaque malveillante. Regardez et jugez par vous-même.

                  Lire les 9 réponses ▼ (de Jean Dugenêt, mursili, Christophe)

                • titi titi 18 décembre 2022 00:04

                  @L’auteur

                  Il ne fait aucun doute que le pretexte d’une menace de l’OTAN vis à vis de la Russie, est une farce.

                  Effectif US en Europe :
                  1980 : 315000
                  2005 : 122000
                  2012 : 80000
                  2019 : 67000

                  Effectif armée francaise :
                  1991 : 670000
                  2006 : 430000
                  2019 : 242000

                  Qui peut croire un seul instant que l’OTAN s’apprêtait à envahir la Russie, avec des effectifs en chute libre ?
                  Et je ne parle pas du matériel...

                  Le risque pour Poutine, ce n’est pas l’OTAN qui menace militairement la Russie, mais c’est bien l’occident qui menace sociétalement son type de régime.
                  Ce qu’il veut éviter, ce ne sont pas de missiles sur la place rouge, mais une révolution de type Maïden.

                    Lire les 10 réponses ▼ (de Jean Dugenêt, titi, Eric F, Francis, agnotologue)

                  • Massada Massada 18 décembre 2022 07:18

                    Avant l’invasion de l’Ukraine, le président Vladimir Poutine a dénoncé « l’extension du bloc de l’Otan vers l’Est et le rapprochement de son infrastructure militaire de la frontière russe ».

                     

                    Mais tous ces Etats ont choisi de manière souveraine de rejoindre l’Otan, souvent pour se protéger de la Russie qui les avait envahis en 1945.

                    De plus, la fonction de l’OTAN est avant tout défensive alors que l’impérialisme russe est clairement offensif, pour preuve l’attaque brutale de l’Ukraine.

                      Lire les 9 réponses ▼ (de mursili, Lynwec, Jean Dugenêt, Mozart, Eric F)

                    • Massada Massada 18 décembre 2022 07:20

                      Après l’excuse de l’OTAN, pour justifier ce qu’il appelle une « opération militaire spéciale », le président Vladimir Poutine a aussi indiqué que l’objectif était de démilitariser et dénazifier l’Ukraine.

                         

                      Mais il n’y a pas de nazis en Ukraine et aucun responsable de l’Etat ne revendique une idéologie qui serait proche du régime hitlérien qui a massacré six millions de juifs durant la Seconde guerre mondiale. Le président ukrainien Volodymir Zelenski est d’ailleurs un juif russophone.


                      • Mozart Mozart 19 décembre 2022 15:20

                        @Massada
                        Cher Massada,
                        Je suis tout à fait d’accord avec vous. D’ailleurs l’Histoire nous apprend qu’il y a eu deux fois plus de russes collabos des nazis que d’Ukrainiens.


                      • Massada Massada 18 décembre 2022 07:21

                        Après l’excuse de l’OTAN, pour justifier ce qu’il appelle une « opération militaire spéciale », le président Vladimir Poutine a aussi indiqué que l’objectif était de démilitariser et dénazifier l’Ukraine.

                           

                        Mais il n’y a pas de nazis en Ukraine et aucun responsable de l’Etat ne revendique une idéologie qui serait proche du régime hitlérien qui a massacré six millions de juifs durant la Seconde guerre mondiale. Le président ukrainien Volodymir Zelenski est d’ailleurs un juif russophone.

                          

                          Lire les 13 réponses ▼ (de Ouam (Paria statutaire non vacciné), Jonas, Mozart, Eric F, Jean Dugenêt)

                        • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 18 décembre 2022 11:51

                          J’invite tous les intervenants à rester sur le sujet. Il s’agit d’une intervention de Poutine qui date de 2002. Il n’y avait pas de guerre en Ukraine à cette époque

                            Lire les 5 réponses ▼ (de Zolko, Mozart, Jean Dugenêt, Lynwec)

                          • Jonas Jonas 18 décembre 2022 11:59

                            « En 2002, Vladimir Poutine n’était nullement inquiet de voir l’OTAN s’élargir à l’Est »

                            Je pense que Vladimir Poutine était sincère, il pensait réellement que les USA pouvaient établir un partenariat commercial avec la Russie.
                            Mais, ça, c’était avant la révolution orange américaine de 2004 en Ukraine, qui a montré le véritable objectif des USA : détruire l’infuence et l’identité russe dans les pays de l’est.
                            Vladimir Poutine affronte le Nouvel Ordre Mondial

                              Lire les 31 réponses ▼ (de Jean Dugenêt, Eric F, Jonas, Mozart)

                            • njama njama 18 décembre 2022 12:34

                              @Jean Dugenêt

                              Est-ce que conflit / opération militaire spéciale (à l’instar de nos OPEX) en Ukraine opposerait deux impérialismes, celui des USA ou plus largement de « l’occident » via l’OTAN et ses alliés au « supposé » impérialisme de la Russie ?

                              Pour ma part je ne le crois pas... je ne vois nulle part de volonté hégémonique impérialiste russe. Si impérialisme il y aurait, il est une émanation de Washington. Communistes et trotskystes sont d’ailleurs divisés sur ce sujet.

                              Guerre en Ukraine : la position des communistes du Donbass et le débat sur la nature du conflit

                              4 novembre 2022

                              https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/guerre-en-ukraine-la-position-des-communistes-du-donbass-et-le-debat-sur-la-nature-du-conflit/


                              L’ex-Secrétariat unifié face à la guerre en Ukraine
                              Lutte de Classe n°227 - novembre 2022

                              (...)
                              Plusieurs courants disent être « la » IVe Internationale. Si aucun n’a de réel bilan à présenter en tant que courant communiste révolutionnaire, le plus important par la taille est l’ex-Secrétariat unifié (ex-SU). Il fédère, de façon plus ou moins lâche et selon des modalités diverses, des groupes dans quarante pays, dit-il, dont le NPA en France et, en ex-URSS, deux tout petits groupes : RSD (Mouvement socialiste de Russie) et Sotsialny Roukh (Mouvement social) en Ukraine1.

                              Nous voulons discuter ici les positions de ce courant2, exprimées par sa direction, son Bureau exécutif, le 1er mars et le 24 mai derniers3, ainsi que par certains de ses groupes.

                              Ce courant n’a, pas plus qu’aucune autre tendance du trotskysme, les moyens de peser sur les événements en Ukraine ou ailleurs. Si nous en parlons malgré tout, c’est que cela a l’intérêt d’éclairer la politique qu’il mène, ou plutôt qu’il suit, à la remorque de milieux étrangers voire hostiles à la défense des intérêts de la classe ouvrière.
                              Quand l’ex-SU bazarde les analyses de Lénine et de Trotsky
                              (...)

                              https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2022/10/30/lex-secretariat-unifie-face-la-guerre-en-ukraine_431184.html

                              Lire la suite ▼

                              • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 18 décembre 2022 13:10

                                @njama
                                Bonjour,
                                Je vous prie d’essayer de rester centré sur le sujet.
                                Les généralités dont vous parlez ici sont intéressantes mais elles nous éloignent du sujet. Il est certain, et cela ne mérite même pas discussion, que Poutine et les américains ont en commun de défendre le capitalisme et que de ce point de vue ce sont des alliés et non pas des ennemis. Il faut introduire des nuances. Des concurrents ou des adversaires ne sont pas nécessairement des ennemis. Quand on joue à un quelconque jeu de société nous sommes entre adversaires. Tout le monde veut gagner. Pour autant nous ne sommes pas des ennemis. Nous nous mettons d’accord sur les règles du jeu. Cela peut nécessiter des négociations. C’est souvent ce qui se fait entre Poutine et l’OTAN. Le texte de Poutine que je propose nous éclaire un peu à ce sujet.


                              • njama njama 18 décembre 2022 13:59

                                @Jean Dugenêt

                                Mon commentaire est à la marge, je l’admets volontiers, ces deux articles pourraient inspirer AGIMO, ou du moins affiner ses analyses géopolitiques.

                                Cependant par rapport au discours de Poutine en 2002 sur les relations avec l’OTAN pour traiter des questions de sécurité et de projets communs, c’est bien l’OTAN qui, le 1er avril 2014, a décidé de suspendre la coopération avec la fédération de Russie à la suite de l’annexion de la Crimée par la Russie dans le cadre du conflit russo-ukrainien. Pourtant le 18 février 2017, Sergueï Lavrov talentueux ministre des Affaires étrangères, qui est tout sauf hypocrite, avait déclaré qu’il soutenait la reprise de la coopération militaire avec l’OTAN.

                                Russian Foreign Minister Sergei Lavrov says the « post-Cold War order » has come to an end but that Cold War thinking persists among some leaders in the West.

                                In a brief statement at the Munich Security Conference on February 18, Lavrov repeated Russian accusations that the enlargement of the NATO alliance has created tension in Europe.

                                But he called for the resumption of military cooperation between Russia and NATO, saying that political meetings were pointless without it.

                                https://www.rferl.org/a/russia-lavrov-want-cooperation-with-nato-pragmatic-us-ties/28317270.html

                                Le litige porte donc sur la question d’une annexion (vue de l’Ouest, ce que la Russie conteste)

                                qui dans les faits n’était que le résultats d’un référendum.
                                Accessoirement, Washington, avait peut-être des intérêts politiques, à rétablir la guerre froide (?), des intérêts économiques à entraver les relations entre l’Allemagne et la Russie... pour affaiblir le continent européen.
                                Même si l’État coupable des sabotages des gazoducs Nord Stream n’est pas désigné dans les médias de grands chemins, tout pointe vers la responsabilité d’une opération militaire UK / US

                                Lire la suite ▼

                              • Eric F Eric F 18 décembre 2022 15:56

                                @njama
                                ’’je ne vois nulle part de volonté hégémonique impérialiste russe’’

                                Il y a pourtant un impérialisme russe de proximité vis à vis des pays issus de l’ex empire tsariste et soviétique, il englobe la Biélorussie et les républiques asisatiques ex-soviétiques, et tend à réintroduire sous sa suzeraineté tout ou partie de l’Ukraine et les territoires séparatistes georgiens. Les discours de Poutine reprochant à Lénine la renaissance de l’Ukraine en font foi.

                                L’impérialisme étasunien est d’une autre nature puisqu’il vise à élargir sa zone d’influence au delà du bloc occidental de l’époque de la guerre froide.

                                Mais on peut noter que la Russie s’efforce aussi d’élargir sa zone d’influence sur d’autres continents, notamment en Afrique (Mali...), au Moyen Orient (Iran, Syrie...), et s’était rapproché des pays du Golfe qui ont pris des distances par rapport au parrain américain (il faudra voir dans la durée, selon la suite des combats en Ukraine).
                                Les relations avec la Chine sont d’un autre genre, une coopération renforcée, mais le conflit actuel induit une certaine réserve côté chinois, à suivre également.

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Jean Dugenêt

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