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Commentaire de Jean Dugenêt

sur En 2002, Vladimir Poutine n'était nullement inquiet de voir l'OTAN s'élargir à l'Est


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Jean Dugenêt Jean Dugenêt 24 décembre 2022 11:18

@Eric F
Bonjour,
Je vous remercie de poursuivre cette discussion même si elle est parfois difficile. Vous avez l’avantage par rapport à bien d’autres de comprendre que les affirmations doivent être étayées par des faits. Il ne faut pas confondre clamer ses convictions et démontrer la vérité.

Vous avez ainsi montré effectivement ce qui peut être considéré comme des brimades pour les minorités sur les questions linguistiques Il faut donc partir des références que vous avez données.

Le site web qui nous donne les renseignements objectifs est celui qui regroupe toutes les données sur l’Europe. Les pages concernant l’Ukraine sont à la fin de cette liste puisqu’elle suit l’ordre alphabétique. Ce site a aussi le mérite de rappeler la déclaration de Genève du 17 avril 2014 signée conjointement par les USA, la Russie, l’UE et l’Ukraine. Ceux qui ont pris des armes dans le Donbass ont renié cette déclaration. Je signale aussi la loi sur le statut du peuple tatar de Crimée en Ukraine. Cette loi n’a pas encore été votée puisque Poutine en interdisant par la force l’expression de la volonté des ukrainiens de Crimée a aussi interdit la restauration de l’autonomie nationale et territoriale des Tatars de Crimée.

Il était difficile pour en finir avec la suprématie de la russe imposée comme langue officielle par le « colonialisme russe » de faire de l’ukrainien la langue officielle tout en essayant de respecter la pratique des langues minoritaires. Plusieurs ajustements ont été faits. Il faut maintenant ne tenir compte que des lois actuellement mises en application.

Dans vos références à ces lois, je retiens parmi ce qui peut être ressenti comme une brimade le fait que pour la presse écrite les publications en russe doivent obligatoirement être accompagnée d’un tirage en Ukrainien. Il n’ay a pas d’interdiction de la presse en langue russe.

Vous donnez aussi comme référence, une critique datant de 2017 de l’UE sur les lois  restreignant l’enseignement des langues minoritaires. Je ne vois pas de propositions concrètes d’améliorations qui ne seraient pas des entraves à ce que l’ukrainien reste la langue officielle. Il n’y a évidemment pas d’interdiction des langues minoritaires mais il n’y a pas non plus égalité avec l’enseignement de l’ukrainien. La dominance du russe est évidemment affaiblie y compris dans les régions russophones. L’expression de sentiments de frustration est normale. Le texte remarque justement que cette frustration se manifeste davantage dans les pays étrangers (notamment en Russie) qu’en Ukraine.

La réalité des critiques qui peuvent être légitimement émises est sans commune mesure avec les calomnies que nous avons entendues où il était questions d’interdiction de la langue russe dans divers domaines. Nulle part la langue russe n’est interdite.


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