La première question est de définir si les communautés juives dispersées dans les différents pays du monde constituaient, avant le projet sioniste, un peuple ou un groupe religieux (comme les mormons par exemple).
- Est-il antisémite de considérer que les juifs constituent un groupe religieux et non un peuple en tant que tel ?
La seconde question, c’est de savoir si un peuple éparpillé dans des communautés de différents pays du monde doit disposer d’un territoire spécifique (cas des tsiganes par exemple).
- Est-il antisémite de considérer que le lien ’’affectif’’ lié au roman national biblique ne constitue pas un droit national effectif sur d’anciens royaumes disparus il y a deux millénaires ?
A titre personnel, dès lors que les juifs on un sentiment d’appartenance en tant que peuple, avec une mémoire historique et des traditions communes, distinctes de celles des pays où les communautés étaient implantés, alors ils constituent un peuple (un peuple n’étant pas forcément monoethnique ni monolocalisé).
Mais je reconnais qu’il est licite de ne pas partager ce point de vue, et que cela ne constitue pas de la haine ou de l’hostilité..
Concernant le partage de la Palestine Mandataire, dès lors qu’en 1947 il y avaient dans le pays deux peuples fortement affirmés en tant que culture et sentiment d’appartenance, il était légitime d’accorder à chacun de ces peuples un territoire qui leur soit propre. L’autodétermination est implicite dès lors que dans chacun des deux états constitués, le peuple auquel il est dévolu est fortement prédominant. Je ne me réfère pas à un ’’droit historique’’ allégué, qui n’est pas ’’opposable’’ juridiquement.
Mais je reconnais qu’il est licite de considérer qu’il aurait été préférable alors d’avoir un état unique binational, donc d’être opposé à l’existence d’un état spécifiquement juif qu’ils considèrent artificiellement rétabli (hélas désormais chimérique vu les haines accumulées)
Remarque : il faut aussi prendre en considération que de nombreuses personnes se disent antisionistes en entendant par cela ’’opposé à l’extension d’Israël au delà de ses frontières légales’’ (on devrait dire anti ultrasioniste).
-> l’antisionisme n’est donc pas en soi de l’antisémitisme, mais il est vrai que certains antisémites utilisent fallacieusement le terme antisionisme pour masquer leur réelle aversion, qui transparait dès lors que leurs attaquent visent des personnes ou groupes, au delà de l’état.