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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Le Cauchemar de Gutenberg : ebook et décadence culturelle

Le Cauchemar de Gutenberg : ebook et décadence culturelle

Il est amusant de voir comment les hommes sont cruels envers leurs propres révolutions. A travers toute cette alchimie technologique à laquelle on a pu assister en vingt ans, c’est avec tristesse que l’on risque d’assister à la lente transformation de la culture en une entité informelle et moribonde. Du Vinyle à la cassette, du Compact-disc au mp3, puis de la séance familiale du dimanche à la K7  ainsi que du DVD à la clé USB, les traditions culturelles se sont bouleversées, amenant à la gratuité progressive des créations et à une disparition de la diversité des supports. On est passé du culte de l’objet au culte de l’octet. De l’armoire de films kaléidoscopique au disque dur. Du bon vieux journal à Yahoo news.

 Apple et Microsoft doivent s’en frotter les mains, tant il devient facile et tentant de ne plus sortir grâce à leurs concentrés de technologie, mais au jour d’aujourd’hui, c’est au détriment des artistes et des majors (sur lesquelles on crache régulièrement du fait leurs aspirations capitalistiques plus qu’artistiques ; mais sans leur argent, il n’y aura sans doute plus de films, plus d’albums, et plus de rémunération des artistes, ce qui serait embêtant pour mettre son Ipod à jour….).

 Et comme si le domaine culturel n’était pas suffisamment touché, il a fallu que Sony et Amazon mettent à la mode le livre électronique, l’un avec son « Reader », l’autre avec son « Kindle », histoire de s’attaquer au plus vieux et au plus intouchable des supports, le livre, le bon vieux bouquin ; à l’aide d’une tablette tactile renfermant un disque dur bourré d’une bibliothèque virtuelle.

Certes on pourra mettre en avant le fait que les fichiers à lire sont payants, que cela va sauver la forêt amazonienne, et que la totalité des œuvres ne seront pas transposées, mais là on est dans la même utopie que le téléchargement légal.

Car il est logique que les fichiers ebooks seront disponibles en téléchargement illégal et directement transférables sur supports électronique, que ce soit votre iphone ou votre Kindle. Le monde informatique est peuplé de tellement de petits génies qu’imaginer l’impossibilité de cette supposition relèverait de la boutade, ou bien simplement de la stupidité. Le bon vieux pavé mille-feuilles serait-il donc condamné à être réduit pour toujours à une simple tablette relevant plus de la game boy que de l’encyclopédie ?

L’essence même du débat fait que certains diront oui, d’autres non. Etant donné que notre génération s’est bornée à tout simplifier numériquement depuis l’apparition du câble USB, il est parfaitement logique de penser que le livre pourrait suivre cette même progression, sa numérisation étant lancée depuis le projet Gutenberg de 1971 (projet relativement hypocrite, bien que ne pouvant pas être considéré comme lucratif, mais plutôt comme une sauvegarde éternelle de nos œuvres augurant la révolution du web et des livres électroniques). Certes, Internet et les ebooks n’ont jamais tellement aidé le livre, mais avec ces tablettes, ce n’est pas en colocataire gênant que se présente la technologie, mais en ennemi, même si il permettra une autre forme de rémunération des auteurs dans un certain temps et une sauvegarde numérique des chefs d-œuvres littéraires.  A une époque où l’on se borne à tout réduire au plus simple et au plus microscopique, il a semblé alors pratique de compresser une bibliothèque de 1000 œuvres dans une simple plaque de zinc telle une 206 broyée dans une décharge, promettant alors plus de place dans le salon et des kilos en moins dans le sac. Les lecteurs du dimanche et fanatiques de Dan Brown seront aux anges : tant de simplicité, de chic, et de tendance dans la poche ne peut se refuser, surtout quand cela peut permettre de bouquiner en toute tranquillité dans le RER. Mais pas pour les amoureux de la langue et de la bonne littérature. 

 En effet, pour ces derniers, s’attaquer au papier serait aussi inacceptable que de voir un pentium générer des romans, et c’est tout à fait compréhensible. Ce serait s’attaquer à une tradition, à un mode de transmission, à un objet bien plus ancien que le 33 tours, mettant alors en péril une habitude générationnelle et intellectuelle étant pourtant vouée à durer malgré les fichiers pdf et les google books. Si les tablettes venaient à envahir la société de la même manière que les lecteurs mp3, on ne pourrait qu’être désolés de voir le technologique remplacer l’historique, et une montée au créneau des intellectuels serait des plus justifiée. Heureusement, le prix affiché de ces dernières et leur inutilité aux yeux d’une majorité laissent encore de beaux jours au livre de poche, mais  connaissant un système qui a réussit à standardiser le  téléphone portable qui était encore réputé futile il n’y a pas 10 ans, on ne peut que penser que tout est possible. Le pauvre Johannes Gutenberg se retournerait alors dans sa tombe, n’ayant pour se rassurer « que » la pérennité multi centenaire de sa création au rayon littéraire (à moins qu’un jour on ne normalise les « e-affiches », qui, après les e-mails et autres e-choses, pourraient peut-être stopper le gaspillage de papier….) Car il est capital de garder les livres tels quels, car ils sont le symbole d’une universalité et d’une soif de culture millénaire, et, même si il n’est pas certain que les ebooks les tueront un jour car la résistance sera forte, cela relève du domaine de la moralité que de les protéger du sort qui a été réservé aux CD et autres DVD. Car si la revanche BluRay et la loi Hadopi sont pleins de bon sens et d’espoirs, il sera d’autant plus dur d’empêcher un piratage littéraire. Va-t-on droit vers d’autres révolutions cuturelles condamnées au piratage, dans lesquelles on pourrait voir un concert de U2 à 360° avec une application Iphone, aller à Gizeh de son lit, ou bien visiter le Louvre via un casque 3D, amenant à une gratuité globale de la culture et reléguant les journées du patrimoine au statut de figurine Kinder ?

Peut-être vais-je trop loin, mais en tout cas, il n’est pas paranoïaque que de prédire le futur de la culture de cette manière, la naissance du ebook pouvant être considéré comme « de trop ». Cela dit, on peut peut-être mettre en cause cette éternelle nature humaine, intéressée et sans scrupules, sans pour autant tomber dans la démagogie, et l’accuser de ruiner ce qu’il reste de concret et de durable dans la culture palpable. Et à ceux qui me diront que révolution ebook et révolution mpeg ne sont pas comparables, je répondrais « oui », car c’est vrai, l’une concerne les livres, l’autre la musique et le cinéma, mais j’ajouterais que ce n’est pas tant le support qui est critiquable, mais son application technologique par l’homme et ses conséquences. Je m’emporte peut-être certes, car la technologie a aussi un millier de côtés positifs, aussi bien au niveau musical que cinématographique, cela va de soit, et cela paraît même hypocrite de l’insulter quand on a déjà pratiqué le téléchargement illégal, qu’on est un artiste, et que l’on a un Ipod. Pour ma défense, je dirais que téléchargement est découverte, et que découverte engendre achat, au même motif que place de cinéma est découverte, et que découverte engendre téléchargement. Sans être exemple, je prescris le juste milieu. 


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22 réactions à cet article    


  • morice morice 11 janvier 2010 11:44

    Peut-être vais-je trop loin, mais en tout cas, il n’est pas paranoïaque que de prédire le futur de la culture de cette manière, la naissance du ebook pouvant être considéré comme « de trop


    ça fait plus de 15 ans que ça ne marche pas, ce n’est pas demain la veille que ça va détrôner le livre même si le futur i-Slate d’Apple va étouffer le marché des bidules mal fichu. Il y a 25 ans, on a entendu un slogan : « no paper ». Selon les spécialistes, l’arrivée de l’ordinateur supprimerait... le papier. Allez voir les armoires dans les bureaux : depuis 1983, on a JAMAIS AUTANT IMPRIME de choses.

    on ne lira JAMAIS une e-book comme un livre. On ne peut pas feuilleter assez vite. Ce e sera toujours qu’un produit COMPLEMENTAIRE. Le livre ne disparaîtra pas, ou alors ce ne sera pas lors de votre génération : le e-book, vous ne devez pas le craindre : ça a toujours été FOIREUX. Inutile d’être alarmiste à ce point !

    • Halman Halman 11 janvier 2010 18:05

      C’est lourd tous ces articles anti ebooks primaires presque tous les jours.

      Momo le livre électronique fonctionne très bien. Utilisez le quotidiennement et vous le saurez.

      Ceux qui disent le contraire j’en suis sur n’en ont touché que dans des magasins en version démo pendant quelques minutes.

      Comme si cela suffisait à s’en faire la même opinion qu’en années d’utilisation.

      Bien sur qu’on lira un ebook comme un livre papier.

      Quand les gosses en auront utilisé dès l’école comme nous on utilisait les livres papiers, cela leur semblera tout aussi naturel que nous le livre papier.

      Cet article est nul et creux.

      Il reprend toujours les mêmes poncifs primaires de ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent et qui se font une fixette sur un thème pour se faire son interessant sur un forum.

      Utilisez des ebooks au quotidien et vous verrez que cet article utilise des arguments faux.

      Les tablettes offriront non pas un remplacement du papiers (idées préconçue totalement débile) mais au contraire une deuxième clientèle à la lecture des livres.

      J’attends avec impatience la tablette 7 pouces de Microsoft pour l’utiliser copieusement au boulot et lire tranquillement dans le bus.


    • Halman Halman 11 janvier 2010 18:09

      Quant à dire que Gutemberg s’en retourne dans sa tombe, c’est n’avoir rien compris à ses motivations.

      Il n’avait pas un but mercantile terre à terre, mais avait la volonté de répandre la culture.

      Ils serait heureux au contraire de voir l’ebook être une solution nouvelle pour répandre la culture encore plus.


    • Kelson 11 janvier 2010 12:52

      Cet article n’a rien à dire... c’est triste de lire cela sur un sujet pourtant aussi intéressant. L’auteur devrait plutôt écrire sur des sujets qu’il maîtrise au lieu de nous abreuver de ce bougli-bougla.


      • MICHEL GERMAIN jacques Roux 11 janvier 2010 20:12

        Tout en écoutant Alman et aprés une discussion avec un jeune ami (la quarantaine à peine) « fana » de néo techno et du E-book je me suis mis à penser tout haut tout ce que signifiait le livre papier pour moi. Je ne doute pas, il m’a donc fait passer ses messages, que le livre électronique puisse avoir un effet de démocratisation de la lecture. Je reste malgré tout réservé eu égard aux mêmes qualités que l’ont espérait sur le berceau de la TV il y à 50 ans.

        Je, donc, me souvenais des livres qu’on vole chez le marchand puis qu’on se fait voler par des copains qui nous apprennent sans le savoir que l’appropriation c’est le vol et réciproquement.

        Je sens toujours avec émotion l’odeur du papier lorsqu’on ouvre le livre. Et le toucher, le bruissement des pages qu’on tourne me manqueraient si j’avais à frôler un écran.

        Le livre on le prête aussi avec la fièvre du don passioné. Et parfois on trouve les annotations de son père en marge, de sa main écrites, son écriture belle, dessinée presque.

        Le livre contient de l’ivresse mais quel beau flacon, non ?

        Alors, faites pas chier avec vos robots sans sensualité comme l’est souvent l’efficacité.

          Michel.


      • MICHEL GERMAIN jacques Roux 11 janvier 2010 22:07

        ... que l’on espérait...oups !


      • Gourmet 11 janvier 2010 12:53

        « et plus de rémunération des artistes, ce qui serait embêtant pour mettre son Ipod à jour »
        Je pense qu’il y a EU suffisamment d’artistes et d’interprètes rémunérés dans le passé pour faire vivre son iPod pendant des décennies.

        Il ne faut pas vivre la technologie de manière soumise.
        Je pense que l’essentiel de la population la vit ainsi et c’est dommage.
        Rien n’oblige d’acheter un ebook. D’ailleurs le ebook semble n’être qu’un produit purement marketing.
        Vous imaginez-vous, vous promener avec :
        - un téléphone ;
        - un ordinateur portable ;
        - un ebook ;
        - un lecteur de musique ?
        Faut peut-être pas pousser ! Sans compter qu’il faut recharger tout ce beau monde le soir avec autant de chargeurs différents.
        Qui se moque de qui dans l’histoire ?

        Un seul équipement qui fait tout cela est amplement suffisant.
        Les écrans de portables n’offrent pas la qualité de lecture d’un écran à base d’encre électronique ?
        Qu’à cela ne tienne, on attendra quelques années. Du reste, les écrans Pixel QI, d’ores et déjà en production, semblent étonnement se rapprocher de la qualité visuelle d’un e-paper tout en offrant la couleur et de grandes surfaces.

        La dématérialisation des supports est un fait acquis tout comme le logiciel qui remplace progressivement tout : de la télévision au téléphone.
        C’était prévu, annoncé et il n’y a là rien d’extraordinaire.

        La dématérialisation n’induit en rien la perte des artistes. De tout temps il a été possible de copier : les photocopieuses pour les bouquins et la cassette pour les vinyls ou les CD.
        C’est plus facile aujourd’hui et crier au loup n’y CHANGERA RIEN !
        Énormément de personnes n’ont pas les moyens de s’offrir des dizaines de CD, de DVD par mois et n’en achèteront donc jamais.
        Il faut donc les exclure ? Ben non, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne n’en déplaise aux majors pour lesquelles une copie est une vente ratée.

        Ce qui est TOTALEMENT faux. Une copie correspond à une vente qui ne se serait de toute manière JAMAIS réalisée !
        Je rappelle que fréquentation en salle et revenus des majors ont explosé cette année alors que le partage de fichiers est en croissance permanente !

        Je pense qu’un assainissement est plus que nécessaire et qu’il faut en revenir aux fondamentaux de la vie d’artiste faite de labeur et d’inventivité. Et blackbouler systématiquement les « artistes » (sic) d’un jour qu’on veut nous fourguer tout aussi systématiquement.

        Qu’est ce que j’en ai à faire d’une Rihanna (dont l’inventivité sonore est bonne si c’est bien elle qui en est à l’origine), d’une Madonna, d’un Black Eyed Peas (dont le son est super bon au passage) étrangers quand je vois qu’un Benabar offre des concerts gratuitement dans les prisons pour femmes, dont le prix des places de concerts est le plus bas du marché et qui voue un véritable respect au public.
        Je dirais la même chose d’un Eddy Mitchell mais certainement pas d’un Julien Clerc (qui se fout éhontément de son public) et encore moins d’un Macias qui a, depuis longtemps, troqué ses habits d’artiste pour ceux, bien plus rutilants, d’homme d’affaire.
        C’est d’ailleurs remarquable de voir combien ce dernier criant au loup du partage est INEXISTANT en dehors de lui-même (et surtout pas sur les réseaux de partage).

        Les artistes, musiciens, écrivains, comédiens VRAIS, INTEMPORELS, seront toujours là partage ou pas.
        En revanche, ce sont tous les autres qui sont réellement menacés.
        Faut-il vraiment s’en plaindre.
        Ben non, il faut nettoyer.
        db

        db


        • faxtronic faxtronic 11 janvier 2010 13:30

          A l auteur :

          Moi je suis ravis du e -reader. ma bibliotheque dans mon appartement enfle comme jamais, si je pouvois tous transferer sur un e -reader, j aurais plus de place pour le reste.
          Cela ne remplace pas neamoins pour moi certains beau livres, mais le tas de livres de poches que j ai valdinguerais serieusement.


          • PhilVite PhilVite 11 janvier 2010 16:47

            C’est l’histoire d’un mec qui se met au milieu des voies avec les bras tendus en avant pour arrêter le TGV qui arrive à pleine vitesse....
            Si vous y croyez, tant mieux pour vous !

            Pourtant, il n’est écrit nulle part que l’objet « livre » devra traverser les millénaires. Pour ma part, je suis convaincu que ce support sera un jour, assez proche, considérez comme obsolète. Les us et coutumes culturels évoluent très vite actuellement.


            • PhilVite PhilVite 11 janvier 2010 16:48

              - considéré -


            • sacado 11 janvier 2010 17:07

              Tout à fait. La tablette de cire est devenue obsolète, le volumen est devenu obsolète, le livre manuscrit est devenu obsolète. Ah ! Qu’est-ce qu’on a du gloser sur la mort de la culture quand sont apparus les premiers incunables, grossièrement imprimés et peu travaillés artistiquement au contraire des manuscrits et de leurs magnifiques enluminures ! Et en couleurs SVP ! En plus, Gutemberg avec sa technologie qui permettait de dupliquer les livres à l’infini a tué un métier : celui de copiste. Qui s’en plaindra aujourd’hui ?

              Je ne voudrais pas trop remonter dans le temps, mais il me semble que, fût un temps, l’écriture elle-même était le signe de la décadence culturelle, tout juste bonne pour les feignasses incapables de mémoriser les textes importants.


            • sacado 11 janvier 2010 16:55

              Dommage qu’on ne comprenne pas ce que vous lui reprochez, en fait, au livre électronique, au point de lui vouer une telle haine. On a vaguement l’impression que vous confondez le support en lui-même et le piratage qu’il pourrait engendrer, mais ce n’est même pas sûr.


              • fredleborgne fredleborgne 11 janvier 2010 21:43

                Ici, vous avez le choix

                version e-book le plus souvent gratuite (pdf, stanza, epub)

                livre à la carte (vous le composez avec les oeuvres qui vous plaisent. Les auteurs touchent quelques centimes)

                et il y en a même qui se sont auto-édités (édition à la demande, pas de pilon, pas de gaspillage)

                ihttp;//www.inlibroveritas.net

                J’oubliai : lecture intégrale gratuite, possibilité de laisser des commentaires (comme ici), forum

                La culture ne meurt pas, elle se transforme et, entre passion et partage, elle a de plus beaux atours que les prix littéraires qui assurent plus des revenus aux maisons d’éditions qu’ils ne récompensent un auteur.

                Et l’objet livre n’est plus un vulgaire « poche » obligatoire, mais un livre de qualité digne de l’oeuvre imprimée.


                • fredleborgne fredleborgne 11 janvier 2010 21:45

                  Mince, j’ai loupé le lien

                  http://www.inlibroveritas.net

                  Toutes mes excuses


                  • apopi apopi 11 janvier 2010 23:20

                    Je suis persuadé que le eBook c’est l’avenir, pas immédiat bien sûr mais progressivement. Une bibliothèque dans la main, le rêve. Tourner les pages, servez vous une fois d’un iPhone ou de n’importe quel autre portable tactile pour voir à quel point c’est simple. Je comprend la réaction de celui qui a une bibliothèque bien garnie, j’en fais partie, je continue à fouiner dans les vide greniers à la recherche de perles rares pour le moment.

                    Par contre je n’achète plus de vinyls depuis longtemps et la carte SD remplace de plus en plus souvent le CD. Pourquoi je souscris à ces évolutions ? mais parce que c’est plus pratique tout simplement. Avec un modeste iPod, le petit, le tout simple 6 à 7 heures de musique dans quelques gammes d’une manipulation enfantine et intuitive (Apple quoi) avec une qualité d’écoute correcte pour ce genre de produit on est à des annèes lumière des premiers Walkmans et c’était en 1980 !
                     
                    Un eBook compact, léger et design à la fois simple à utiliser avec une bonne autonomie c’est pour bientôt vous croyez ?  


                    • sacado 12 janvier 2010 09:39

                      En général c’est quand je pars en voyage et que je dois choisir entre les 5 ou 6 gros livres que j’ai envie d’emmener avec moi que je me dis « Mouais, ça pourrait être pas mal un livre électronique quand même... »

                      C’est aussi quand je regarde ma bibliothèque grossir inexorablement au point que bientôt la pièce entière qu’elle occupe ne suffira plus que j’y pense.


                      • mrdawson 12 janvier 2010 10:13

                        Je n’ai pas très bien compris ce qui était reproché à l’ebook ? Le vaste mélange de piratage musical, vidéo, de promesse de piratage de livres rends l’article est les arguments super confus.
                        Ce que j’ai compris néanmoins c’est que l’auteur fait partit de la caste des boulets qui idéologisent le frein et la bride sur internet au nom du droit d’auteur. Qui sont incapable de concevoir que les technologies évoluent, que les périodes changent et qu’il faut que les modèles économiques s’adaptent et non l’inverse... Je ne repasserais pas sur les argument pro/anti piratage, sur-usés, mais histoire de réfléchir un peu :
                        - le piratage c’est le partage à très grande échelle. les ventes de cd baissent, mais jamais l’homme n’a écouté autant de musique. comment pourrait-on en tirer profit ?
                        - idem on peut imaginer le même principe pour le livre, une explosion de productions écrites avec l’apparition du format numérique. hmmm, format différent, méthode de consommation différente, public différent ? peut-être faudrait-il revoir le modèle économique. et puis tant qu’a faire, le faire en amont, pas 20 ans après la révolution quand il est déja très (mais pas trop) tard ?
                        - la musique et les films sont plus populaire que les livres (surtout pour les nouvelles générations), ne vous inquiétez donc pas l’évolution sera moins rapide que pour les lecteur mp3/avi
                        - le vinyle se vends encore beaucoup aujourd’hui, comme objet de collection par exemple. un avenir similaire pour le livre (parallèle à l’ebook qui finira par se démocratiser) n’est pas à exclure.

                        Bref, ce type de discours réfractaire ne visant qu’à se replier sur soi même et sur une pseudo nostalgie du glorieux passé ou on ne nous faisait pas chier avec le numérique est complètement improductif dans la mesure où cela ne participe pas à faire évoluer les modèles économiques avec la technologie.


                        • alnelve 12 janvier 2010 11:00

                          A son arrivée, est-ce que le cinéma a-t-il tué le théâtre ? Non !
                          Pourquoi craindre l’e-book ? Et la cohabitation entre liseuses numériques et livres papiers, alors ?! Il faut arrêter de craindre la nouveauté. Les gens ont peur de l’inconnu et du champ des possibles. L’homme a une capacité d’adaptation et d’imagination phénoménales. Pourquoi craindre ?!!


                          • Anto 12 janvier 2010 11:18

                            vous vous voyez, vous, lire l’équivalent de 200 pages sur un écran LCD ? non. Pour le moment le support papier n’est pas inquiété par l’ ebook. En ce qui concerne la litterature en tout cas.... Personnellement je fais peu de cas des encyclopédie and Co


                            • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 12 janvier 2010 11:37

                              Beaucoup de gens sont finalement très attachés a leurs livres, pour ma part je suis beaucoup plus attachée au contenu que ces livres m’ont trasmi, donc un ebook est pour moi une avancée technologique merveilleuse ele va me permettre un jour de pouvoir avoir toute ma bibliothèque à disposition n’importe où, de faire des recherches parmis plusieurs livres plus rapidement tout ça sans compter les utilisations que je ne soupçonne pas encore.

                              A une certaine époque il devait certainement y avoir des nostalgiques du livre fait à la main, et puis avant de la transmission du savoir de façon oral...


                              • deeds deeds 12 janvier 2010 16:10

                                Cet article est un pur article d’opinion, sans aucune prétention, et n’en déplaise à un certain Halman, je ne tente pas de faire mon intéressant sur des forums, internet n’étant pas un « lieu » fait pour jouer au coq de basse cour (facebook exclus je l’accorde), et cet article n’attaque pas directement le e-book, mais exprime plutôt une crainte je pense compréhensible (quoique très personnelle) quand à l’avenir de la culture. Etant musicien moi-même, ayant du mal à se faire connaitre et à éventuellement vivre de ma passion, j’ai en effet quelques inquiètudes quand aux formalités de rémunération des artistes dans un futur proche, et imaginer un possible oubli du format papier me fait peur, dans la mesure ou le livre était jusque là presque intouchable (ventes très peu touchées par les crises, publications massives, succès planétaires et adaptation ciné etc....). Pourtant je n’ai que 21 ans, et je suis un fervent utilisateur de technologie, mais je pense que c’est de trop, et , c’est mon humble avis, que le e-book est tout bonnement inutile.
                                Cependant, je veux bien concéder le fait qu’étant un grand collectionneur de disques, vinyls et de livres, ma passion et mon affection pour les supports palpables ont peut-être pris le dessus sur ma raison, voir sur mon argumentation.
                                Ceci étant ma première publication sur internet et découvrant les réactions, je constate avec un plaisir mitigé les réactions constructives et intéressantes des lecteurs, ainsi que les attaques des fois non-fondées et assurées de certains commentateurs, qui dans le fond n’ont apparement pas le courage de poster leurs propres articles, mais comme on dit, si l’on est pas assez fort pour supporter la critique, c’est que l’on est trop petit pour mériter la considération.


                                • Osbern 14 janvier 2010 09:44

                                  Article bien écrit mais un peu confus.

                                  Si je comprends bien, vous critiquez le e-book parce qu’il favorise le piratage et parce qu’il remet en cause le livre papier.

                                  Etranges arguments. Le piratage est-il la première conséquence de la numérisation des contenus culturels ? Moi, je vois surtout que la numérisation permet une utilisation plus pratique du produit (recherche dans le texte, enrichissement du contenu par les annotations des lecteurs) et un gain de place. Quant au support papier, est-il malheureux de voir sa disparition, tout du moins son déclin ? Je ne vois pas pourquoi le livre devrait être fossilisé sous la forme « papier ». 

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