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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Si tu vas à l’hôpital, refuse la chambre 137
#26 des Tendances

Si tu vas à l’hôpital, refuse la chambre 137

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Imaginez-vous allongé sur un lit d'hôpital, le regard perdu dans le blanc du plafond. Le numéro 137 est inscrit au-dessus de la porte. Un détail insignifiant, pensez-vous. Et pourtant, derrière cette suite de chiffres se cache un secret qui nous relie aux confins de l'univers. Avez-vous déjà soupçonné qu'un simple choix de chambre puisse vous mener aux frontières de la connaissance ? Préparez-vous à un voyage extraordinaire où la science et la superstition se mêlent pour révéler l'importance d'un nombre aussi mystérieux. Mais quel est donc le lien profond, presque ombilical, entre ce simple numéro 137 et les mystères de l'univers ? La réponse pourrait bien vous surprendre.

Pour cet article, je me suis inspiré du film"Premier Contact" (Arrival en anglais) qui est un film de science-fiction sorti en 2016, réalisé par Denis Villeneuve. Ce film offre une vision unique de la rencontre extraterrestre, en fait de la hard science-fiction. Il raconte l'histoire de Louise Banks (jouée par Amy Adams), une linguiste brillante chargée de communiquer avec des extraterrestres inintelligibles à nos connaissances. Douze vaisseaux en forme de coques apparaissent simultanément à différents endroits de la planète, provoquant une tension mondiale. Pour le coup, je me suis glissé dans la "peau" de Louise Banks et élaboré l’expérience de pensée suivante, « On me confie la lourde tâche d’une stratégie de communication avec les extraterrestres. Je passe sur les laborieuses contraintes électromagnétiques, radiotélescopes et autres technologies, pour faire simple, le deal consisterait à la transmission d’un message composé de quelques octets, par exemple un mot pourrait faire le job ».
Un peu comme le signal Wow !, pour ceux qui ne savent pas, il tire son nom de l'annotation manuscrite de l'astronome Jerry Ehman le 15 août 1977. Lorsqu'il a reçu les relevés du radiotélescope Big Ear de l'université d'Ohio, Ehman a été tellement stupéfait par l'intensité et les caractéristiques inhabituelles du signal qu'il a écrit "Wow !" (waouh !) en marge de la feuille au stylo rouge. Ce qui rend le signal exceptionnel, hormis le fait qu’il était très étroit et très puissant, il correspond exactement à la fréquence à laquelle émet l'hydrogène, l'élément le plus abondant dans l'univers. Cette coïncidence a immédiatement fait penser à une origine extraterrestre, d'où son nom "Wow !".Le signal n'a duré que 72 secondes, ce qui est trop peu de temps pour l'analyser en profondeur et en déterminer l'origine avec certitude. Malgré de nombreuses tentatives, ce signal n'a jamais été détecté à nouveau, ce qui rend sa nature encore plus énigmatique. Concernant son origine incertaine, plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ce signal, une source naturelle comme une comète, un phénomène terrestre tel qu’un satellite, un instrument défectueux, ou bien une civilisation extraterrestre. Aucune de ces hypothèses n'a pour l'instant fait l'unanimité.

Avec l’exemple du signal Wow ! on comprend que les mathématiques sont comme message un choix judicieux et factuel, même si ce n’est pas suffisant. Les chiffres et les symboles mathématiques sont universels, ils sont le fruit de la logique et du raisonnement. C'est comme si on parlait une langue basée sur des lois fondamentales de l'univers. Cependant, les mathématiques, aussi puissantes soient-elles, ne peuvent pas tout exprimer. Elles sont parfaites pour décrire des quantités, des relations, mais moins adaptées pour transmettre des concepts abstraits ou des émotions. Sauf que dans cette approche, nous n'avons pas le choix ! Nous sommes limités à quelques octets, que nous devons organiser en séquences répétitives pour renforcer les informations clés. Un lecteur attentif à la logique pourrait d’emblée penser au nombre pi (3,14 ou 22/7). Néanmoins, pour optimiser cette approche et garantir son efficacité, il convient dans un premier temps de lister les quatre nombres, soit le top quatre conforme à nos contraintes et de sélectionner le plus prometteur.

Houston, on a un problème ! Imaginons une civilisation ayant évolué sur une planète où les individus possèdent 16 doigts. Il est rationnel de supposer que leur système numérique serait basé sur 16 (hexadécimal), en adéquation avec leur physiologie. La question se pose alors de savoir si un nombre exprimé en base dix (décimale) comme pi, serait-il intuitivement compréhensible par une intelligence extraterrestre raisonnant en hexadécimal. Ou plus généralement comme dans le film "Arrival", que peut-on dire d’une séquence des nombres premiers interprétée en hexadécimal par E.T. ?
Une civilisation utilisant un système mathématique en base 16 aurait tout de même conscience de l'existence de pi, des nombres premiers ou de la suite de Fibonacci, car ces concepts ne dépendent pas de la base numérique utilisée. Ils sont des propriétés intrinsèques des nombres eux-mêmes. Pour rappel, les nombres premiers sont définis comme des entiers naturels plus grands qu’un qui sont divisibles que par eux-mêmes et par un. Cette définition est indépendante de la base utilisée pour écrire les nombres.
Par exemple en base 16 (hexadécimal), les premiers nombres premiers seraient écrits comme 2, 3, 5, 7, B (11 en décimal), D (13 en décimal), etc. Une civilisation utilisant la base 16 pourrait identifier ces nombres de manière analogue à nous en observant leurs propriétés de divisibilité. Ils pourraient même développer des outils pour détecter ces nombres, comme des versions adaptées du crible d'Ératosthène. Pour le deuxième exemple de la suite de Fibonacci, elle est définie par une règle simple, chaque terme est la somme des deux précédents, avec des termes initiaux F0=0F0=0 et F1=1F1=1,... Cette définition est également indépendante de la base numérique, en base 10, les premiers termes sont : 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21…, en base 16, ils seraient écrits comme : 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, D (13 en décimal), 15 (21 en décimal)...
Même si vous êtes allergique aux mathématiques, il faut comprendre que la suite des nombres premiers ou la suite de Fibonacci découle de relations mathématiques universelles et serait découverte par toute civilisation qui s'intéresse à des modèles de croissance ou des structures naturelles.
En conclusion, la base de numération n'affecte pas les propriétés fondamentales des nombres ou les suites comme celles de Fibonacci. Une civilisation avec des mains à 16 doigts qui fait des calculs en base 16 aurait très probablement découvert les nombres premiers et la suite de Fibonacci, bien qu'ils les écriraient différemment et pourraient les explorer selon leurs propres besoins culturels ou scientifiques.

Peut-on extrapoler ce raisonnement à l’extrême si E.T. est une machine binaire qui connaît uniquement le zéro ou le un (le transistor), soit la base deux, tout comme le processeur qui se trouve à l’intérieur de votre ordinateur ! En fait, le raisonnement s'applique à toutes les bases, par voie de conséquence ça fonctionne avec la base binaire (base deux). Les concepts de nombres premiers et la suite de Fibonacci restent universels et indépendants de la base de numération. Je développe l’explication du fait de la particularité de cette base, il est possible de sauter cette partie un peu rébarbative.
On a précédemment écrit, les nombres premiers en base binaire restent définis comme des entiers naturels supérieurs à 1 qui sont divisibles que par 1 et eux-mêmes. Leur écriture change en base binaire, mais leurs propriétés restent identiques. Par exemple, les nombres premiers en base dix, 2,3,5,7,11,13,17,19, ces mêmes nombres seraient écrits en base binaire : 2 devient 10 , 3 devient 11 , 5 devient 101 , 7 devient 111 , 11 devient 1011 , 13 devient 1101 ,… , 2089 devient 100000101001 , ...
Une civilisation qui utilise le binaire aurait sans doute développé des méthodes adaptées pour identifier les nombres premiers, comme des algorithmes basés sur des tests de divisibilité spécifiques. La suite de Fibonacci, définie par la relation de récurrence Fn+2 = Fn+1 + Fn avec les conditions initiales F0 = 0 et F1 = 1, est une suite numérique intrinsèquement la même quel que soit le système de numération utilisé pour représenter ses termes. Cette propriété fondamentale découle du fait que la définition de la suite repose uniquement sur l'addition, une opération universelle et indépendante de toute base numérique. En base binaire, les termes de la suite sont écrits différemment, mais suivent la même logique, en base 10 : 0,1,1,2,3,5,8,13,21,…
En base 2, cela donne : 0 en binaire 0, 1 en binaire 1, 1 en binaire 1 (répété), 2 en binaire 10, 3 en binaire 11, 5 en binaire 101, 8 en binaire 1000, ...
Même en binaire, une civilisation identifierait cette suite, car elle apparaît naturellement dans de nombreux contextes, comme les modèles de croissance, les phénomènes naturels, ou encore les algorithmes liés à la théorie des graphes.
On en déduit que les nombres premiers et la suite de Fibonacci sont des propriétés intrinsèques des entiers naturels, indépendamment de leur système de numération. Une civilisation de robots utilisant le binaire aurait développé des outils pour explorer ces concepts, et leurs découvertes mathématiques seraient fondamentalement similaires à celles des civilisations utilisant d'autres bases, bien que les symboles et les représentations soient différents.

Houston, on a réglé le problème, le binaire, comme toutes les bases, ne limite en rien la compréhension de ces structures mathématiques universelles. Ce raisonnement montre que la base utilisée ne change pas les propriétés fondamentales des nombres, mais uniquement leur expression.

Dernière étape de ce voyage extraordinaire, trouver un nombre, qui captive, qui excite, qui charme l’imagination débordante d’E.T.. Après un premier tri, c’est parti pour une première sélection du top quatre des nombres qui potentiellement enflammeront l’imaginaire des aliens.

- En un, la constante circulaire, noté Pi [π] (soit, 3.14159…), le rapport de la circonférence d'un cercle à son diamètre.

- En deux, la base des logarithmes naturels, notée [e] (soit, 2.71828…), le nombre e est un nombre irrationnel qui apparaît naturellement dans de nombreux problèmes de croissance continue, comme la croissance des populations ou la désintégration radioactive.

- En trois, la vitesse de la lumière, notée [c] (soit, 300’000’000 m/sec), exprimée sous forme numérique dans des unités appropriées.

- En quatre, la constante de structure fine, notée [α pour alpha] (soit, 1/137), la constante de structure fine est une constante physique sans dimension qui caractérise l'intensité de l'interaction électromagnétique, on en reparle en détail plus loin dans l’article.

Il est préférable d’éliminer la constance circulaire (top un) et la base des logarithmes naturels (top deux), irrationalités et transcendances, ces deux nombres sont irrationnels (on ne peut les exprimer sous forme de fraction) et transcendants (ils ne sont racine d'aucune équation polynomiale à coefficients entiers). Cette propriété les distingue des nombres algébriques comme √2 ou le nombre d'or. Pour la petite histoire, malgré leurs origines différentes, π et e apparaissent souvent ensemble dans des formules mathématiques complexes. Par exemple, la formule fascinante d'Euler, e^(iπ) + 1 = 0, relie de manière élégante, voire truculente avec son résultat égal à zéro, ces deux constantes aux nombres imaginaires et à l'unité. Les deux nombres peuvent être exprimés sous forme de séries infinies. Ces séries convergent vers les valeurs exactes de π et e, offrant ainsi des moyens de calculer leurs approximations numériques. Comme on n’a pas la possibilité de fournir des aspirines et le mode d’emploi à E.T. , exit pi et e.
À présent, c la vitesse de la lumière (top trois), c’est beau, c’est cool, néanmoins, après réflexion, ce nombre pose un problème de taille, elle correspond au rapport de vitesse exprimé par une distance dans un certain temps, l’inoubliable v=d/t. En toute logique, si je veux expliquer c, je dois exprimer dans un premier temps ce qui est une distance (d) en mètre et une temporisation (t) en secondes, c'est un casse-tête à réaliser avec quelques octets, E.T. pourrait pédaler dans la semoule.

En dernier, la constante de structure fine (top quatre) semble de loin le meilleur choix, elle se suffit à elle-même, kézako ? Contrairement à des constantes comme la vitesse de la lumière (c) qui a des unités (mètres par seconde), α (constante alpha) est une constante sans dimension. Cela signifie qu'elle ne dépend pas du système d'unités choisi. C'est une propriété intrinsèque de l'univers, un peu comme un nombre pur. La constante de structure fine, souvent notée α (pour alpha), et égale à 1/137, elle est une des constantes fondamentales de la physique. Elle joue un rôle crucial dans l'électromagnétisme, notamment en quantifiant la force de l'interaction entre particules chargées. Alpha est comme un fil rouge qui traverse l'univers, une constante invariable qui relie les différentes facettes de la physique. Tout comme la constante de Planck (h), la charge élémentaire (e) et la permittivité du vide (ε₀), elle semble être une brique élémentaire de notre réalité, mais son rôle est unique, elle tisse un lien numérique entre ces autres constantes.
Pourquoi ne nécessite-t-elle pas de définition préalable ? Comme expliquée précédemment, α est une propriété inhérente de l'univers. Elle ne dépend pas d'une échelle spécifique (comme une distance ou un temps). En fait, dans les unités naturelles (où c = ħ = 1), α devient simplement le rapport de deux nombres purs, ce qui souligne encore plus son caractère fondamental.
Est-elle présente dès les premiers instants de l'univers ?
Pour répondre à cette question, il faut revenir aux grandes étapes de l'histoire de l'univers :
La singularité initiale, c'est le point de départ théorique de l'univers, où toutes les lois de la physique telles que nous les connaissons cessent d'être valables. Il est donc difficile de parler de constantes physiques à ce stade. L'inflation cosmique, une phase d'expansion exponentielle très rapide qui a suivi le Big Bang. Pendant cette période, l'univers était extrêmement chaud et dense, et les interactions fondamentales étaient unifiées. La nucléosynthèse primordiale, c'est la période où les premiers noyaux atomiques se sont formés à partir des particules élémentaires. La constante de structure fine (alpha) jouait déjà un rôle important dans ces interactions.
La constante de structure fine est donc apparue très tôt dans l'histoire de l'univers, probablement dès les premiers instants suivant le Big Bang. Il est difficile de donner une date précise, car nous n'avons pas encore une compréhension complète de ce qui s'est passé lors de cette période. Cependant, on peut affirmer qu'elle était déjà présente lors de la nucléosynthèse primordiale, et qu'elle a joué un rôle crucial dans la formation des premiers éléments.

En résumé, la constante de structure fine α est souvent analysée comme plus fondamentale que c, car elle est sans dimension et universelle. Elle ne nécessite pas de définition préalable en termes de distance ou de temps, car elle est intrinsèquement liée à la nature de l'interaction électromagnétique. Si alpha était un epsilon différent, les propriétés de la lumière, de l'atome, et même les possibilités de vies seraient impossible. Sachant que la vie telle que nous la connaissons repose sur une chimie fine et délicate (notamment celle du carbone) qui dépend directement des propriétés des atomes et des molécules. Une modification empêcherait la formation des molécules complexes nécessaires à la vie (protéines, ADN, etc.), cela modifierait l’énergie disponible pour les organismes vivants, car la lumière et les réactions chimiques seraient différentes. Les réactions nucléaires dans les étoiles dépendent des propriétés des atomes et des forces électromagnétiques. Une modification de α changerait l'équilibre entre la gravité, la pression de radiation et les forces nucléaires, rendant les étoiles instables, elles pourraient brûler leur carburant trop rapidement ou ne pas s'allumer du tout. L'évolution de l'univers entier serait modifiée avec les structures fondamentales, comme les galaxies, les étoiles et les planètes pourraient ne jamais se former.
Cette constante est corrélée à des phénomènes qui sont essentiels pour l’existence d’un univers stable et habitable. Cela évoque la question du principe anthropique, l'univers est-il "réglé" pour permettre l’existence de la conscience qui peut contempler ce nombre ? C’est pour cette raison qu’il peut être interprété comme une "clé de voûte" de notre réalité, non seulement en tant que constante physique, mais aussi comme un rappel de l'interdépendance de l'univers et de la conscience humaine.

Le philosophe dans l’âme doit se poser cette question « Pourquoi cette valeur particulière ? ». Malgré son importance, la valeur précise de α reste une énigme. Pourquoi 1/137 et non une autre valeur ? C'est l'une des grandes questions ouvertes de la physique fondamentale. De nombreuses théories, de la théorie des cordes à la gravitation quantique à boucles, tentent d'expliquer cette valeur, mais aucune n'a encore fait consensus. La constante de structure fine est donc bien plus qu'un simple nombre, elle est une fenêtre sur les lois les plus profondes de l'univers. Le fait qu’un nombre pur comme alpha émerge d’un domaine aussi fondamental que la structure de l'univers pose une question fascinante, cela touche à une vision presque pythagoricienne du monde, selon laquelle les nombres sont au cœur de la réalité. Certains philosophes y voient un exemple de l’harmonie intrinsèque du cosmos, où même des concepts aussi abstraits que la nature ondulatoire de la lumière et les interactions entre particules chargées. Ils peuvent être exprimés par des nombres simples, ils semblent "connecter" les mathématiques abstraites à la réalité physique observable. Si les lois de l'univers s'expriment en termes mathématiques par le mystère et l'harmonie des nombres, ce nombre pourrait être vu comme un "pont" entre l'intelligibilité humaine et l'ordre cosmique. Si une civilisation extraterrestre est suffisamment avancée pour communiquer, elle aura probablement découvert des constantes fondamentales de l’univers, par voie de conséquence, les extraterrestres qui comprennent cette constante reconnaîtront que nous avons exploré les profondeurs des lois de la nature.
Ainsi alpha peut être interprété comme une "clé de voûte" de notre réalité, non seulement en tant que constante physique, mais aussi comme un rappel de l'interdépendance de l'univers et de l'esprit humain. L'humilité de Wolfgang Pauli, l’un des fondateurs de la mécanique quantique, disait "quiconque n’est pas bouleversé par ce nombre, ne comprend rien à la physique". Mais cette réflexion dépasse la physique. Elle révèle notre incapacité à expliquer pleinement pourquoi certaines choses "sont ce qu'elles sont". En ce sens, cette constante cosmologique devient un symbole de la limite de notre compréhension. Pour reprendre les mots d’Einstein, « Pourquoi la nature obéit-elle à des lois mathématiques que notre esprit peut déchiffrer ? », nous invite à méditer sur le mystère de l'existence, même si nous comprenons de plus en plus de choses sur l'univers, il reste des éléments comme alpha qui résistent à une explication ultime.

En résumé, si l’on considère que la raison d'être d'un concept est sa fonction ou son rôle dans un système plus grand, alors alpha pourrait être vu comme un mécanisme de lien entre, l'univers matériel (les lois de la nature), les mathématiques (l'abstraction pure) et la conscience humaine (la quête de sens). Sa présence et sa perfection apparente dans l’univers invitent à une contemplation sur le caractère immuable de certaines vérités et sur notre place dans un cosmos gouverné par des structures que nous ne pouvons qu’entrevoir.

Revenons à nos moutons... quantiques ! si vous ne pouvez transmettre qu'un seul nombre, la constante de structure fine est le choix idéal. Il combine simplicité, universalité et profondeur. En plus d’être immédiatement reconnaissable pour une civilisation avancée, il ne dépend d’aucune convention humaine ou terrestre. Cela en fait un "message" intemporel et universel, parfait pour établir un premier contact. Elle est une clé fondamentale de l'univers, une constante qui mesure l'équilibre entre lumière, matière et énergie. Elle exprime la force avec laquelle les particules chargées, comme les électrons, interagissent avec la lumière. Il est bon de rappeler que sans ce nombre précis, les atomes, la chimie et même la vie telle que nous la connaissons n’existeraient pas. C’est une proportion universelle, un rapport qui ne dépend d’aucune unité ni d’aucun contexte humain, elle est valable partout dans l’univers, que ce soit sur Terre ou à des milliards d’années-lumière. On peut le voir comme un "nombre du tout", car elle relie des concepts essentiels, la vitesse de la lumière, l’énergie et la matière dans un équilibre parfait qui rend notre réalité possible. L'idée d'un accord cosmique tel j’imagine un orchestre où chaque instrument doit être parfaitement accordé pour produire une musique harmonieuse.

C’est bien beau tout ça ! mais quel rapport avec le titre "Si tu vas à l’hôpital, refuse la chambre 137" ?
Paul Dirac, connu pour son caractère très sérieux et son approche presque mystique des lois de la nature, était fasciné par la constante de structure fine de l’univers (1/137). Lors d'une conférence, quelqu'un lui aurait demandé pourquoi cette constante avait précisément cette valeur, une question qui intriguait les physiciens de l'époque (et qui les intrigue encore aujourd'hui). Dirac, fidèle à sa nature énigmatique, aurait répondu : "Si je le savais, je serais Dieu". Une autre anecdote raconte qu’un de ces collègues aurait plaisanté, je cite « Quand je mourrai et que j'irai au paradis, ma première question à Dieu sera : pourquoi 1/137 ? », Dirac aurait alors répondu, d’un ton très sérieux, « Je crains qu'une fois que vous aurez posé cette question, Dieu vous interdise d'entrer. »
Ces anecdotes montrent à quel point alpha fascine les physiciens, car il semble presque "magique" ou "divin" dans son universalité et son rôle central dans la physique. Pour Dirac, qui voyait la beauté des lois physiques comme un reflet d'une vérité supérieure, ce nombre représentait un véritable mystère cosmique, presque sacré.
Ces petites histoires sur Dirac nous indiquent sa fascination face aux lois de la nature et suggèrent qu'il était mystifié par la constante de structure fine, la considérant comme une clé pour comprendre un ordre supérieur.
Richard Feynman, prix Nobel de physique, était l'un des plus célèbres à avoir exprimé son émerveillement devant ce nombre. Dans son ouvrage "QED : The Strange Theory of Light and Matter", il qualifiait la constante de structure fine, je cite « de l'un des plus grands mystères de la physique ». Il consacra de nombreuses heures à tenter de comprendre l'origine profonde de cette valeur, sans jamais y parvenir pleinement.
En dehors de bien d’autres physiciens théoriciens, la perle revient à Wolfgang Pauli qui était particulièrement fasciné par la constante de structure fine et son lien avec le nombre 137. Son intérêt pour cette constante était tel qu'il a même été surnommé le "saint patron des nombres magiques". Pauli était très sensible aux synchronicités et aux coïncidences. Il voyait dans la valeur numérique de la constante de structure fine une sorte de message caché de l'univers. Comme beaucoup de physiciens de son époque, Pauli cherchait une théorie unifiée qui permettrait d'expliquer toutes les forces de la nature. Il pensait que la constante de structure fine pourrait être la clé de cette unification, il avait une intuition profonde des lois de la nature. Il ressentait que la valeur de cette constante était liée à quelque chose de fondamental, mais qu'il ne parvenait pas encore à saisir. Sa fascination pour le nombre 137 témoigne de sa quête d'un sens plus profond à l'univers, d'une réalité sous-jacente aux phénomènes physiques.

Le 5 décembre 1958, Pauli a ressenti d'intenses douleurs à l'estomac après un cours. Il a été hospitalisé le lendemain dans la chambre numéro 137. Il a été opéré le 13 décembre, révélant une tumeur inopérable au pancréas, il est décédé deux jours plus tard, le 15 décembre 1958. Cette coïncidence entre le numéro de chambre 137 et le nombre alpha 137 qui l'avait tant obsédé a été qualifiée de "cabalistique" par certains commentateurs de l’époque.

En complément, il convient d'apporter une précision quant au titre, il n'y a aucune raison scientifique ou rationnelle de refuser une chambre portant le numéro 137 à l'hôpital, même si vous êtes fasciné par la physique et la constante de structure fine, enfin, je crois ! Le cas de Pauli est une anecdote exaltante, mais il s'agit d'une simple coïncidence ! Associer systématiquement le numéro 137 à un quelconque présage négatif serait une forme de superstition.

La constante de structure fine, avec sa valeur énigmatique, me rappelle mes premières lectures sur la physique quantique. Ce sentiment d'émerveillement face à l'infiniment petit, à l'immensité de l'inconnu, m'a toujours fasciné. Et c'est dans cette quête perpétuelle du savoir, mêlée d'une certaine dose d'humilité face à l'immensité de l'inconnu, que la science rejoint la philosophie, toutes deux cherchent à donner un sens à notre existence et à notre place dans le cosmos. Le nombre 137, incarné par la constante de structure fine, a traversé les siècles, hantant les esprits des plus grands physiciens. De Pauli, obsédé par ses synchronicités, à Feynman, émerveillé par sa beauté, ce chiffre a suscité autant de questions que de réponses. Au-delà de sa valeur numérique, il incarne notre quête insatiable de comprendre l'univers. Il nous rappelle que la science, aussi rigoureuse soit-elle, est aussi une aventure humaine, teintée de mystère et d'émerveillement. Car si nous avons élucidé bien des énigmes, la constante de structure fine demeure une énigme tenace, un défi lancé à notre intelligence. Et c'est peut-être là, dans cette confrontation avec l'inconnu, que réside la plus grande beauté de la science, la promesse d'une découverte toujours à portée de main, mais inatteignable.
Si la science nous offre des outils pour comprendre le monde, c'est dans l'interstice entre le connu et l'inconnu que réside sa véritable poésie. La constante de structure fine, avec sa valeur énigmatique, en est l'illustration parfaite. Loin d'être une simple donnée numérique, elle est un miroir tendu à notre ignorance, nous invitant à explorer les abysses de l'univers.
Je cite : Jorge Luis Borges « J’eus le vertige et je pleurai, car mes yeux avaient vu cet objet secret et conjectural dont les hommes usurpent le nom, mais qu’aucun homme n’a regardé : l’inconcevable univers. », finalement, la constante de structure fine, c’est peut être cet objet secret et conjectural dont les hommes usurpent le nom ?

Début de la transmission … 137 bip boop ... 137 bip boop ... 137 bip boop ... 13 oups ! … désolé … e.t. … notre calculatrice intergalactique a buggé ... on recommence ... 137 bzzzt ... 137 bzzzt ... 137 bzzzt ... téléphone maison ! ...

Auteur Gérard Copin pour la tribune libre Agoravox.


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29 réactions à cet article    


  • rogal 15 janvier 20:10

    Un effort de pédagogie méritant.
    L’existence des nombres est évoquée et paraît jouer un rôle, si l’on vous suit bien, dans le réel cosmique. Cette idée d’existence n’est toutefois pas commentée en son fond et ne va pas de soi. Pourriez-vous y consacrer un article complémentaire, de longueur finie autant que possible ?


    • #gcopin #gcopin 16 janvier 10:13

      @rogal
      Bien que cette question dépasse le cadre de cet article, elle mérite d’être explorée plus en profondeur. Je vous remercie pour cette suggestion. Votre remarque est pertinente. La question de l’existence des nombres et de leur rôle dans la description du réel est au cœur de nombreux débats philosophiques. Si les nombres semblent être des outils indispensables pour décrire notre univers, leur statut ontologique reste une énigme. Platon, par exemple, considérait les nombres comme des entités idéales, existant indépendamment de notre monde sensible. D’autres philosophes, comme les nominalistes, affirment que les nombres sont de simples constructions mentales. Cette question, intimement liée à la nature de la réalité, mérite effectivement d’être approfondie dans un futur travail.


    • rogal 16 janvier 10:51

      @#gcopin
      Merci pour cette belle promesse.
      Question subsidiaire qui s’impose, s’ils existent vraiment : les nombres ont-ils une âme ?


    • #gcopin #gcopin 16 janvier 11:10

      @rogal

      Les nombres, ces entités abstraites, renferment-ils une essence, une étincelle de vie ? La question reste ouverte, et c’est peut-être là toute leur beauté.


    • exocet exocet 15 janvier 20:11

      Santé

      Chat GPT fait mieux que les médecins pour établir un diagnostic médical. Une étude le prouve !Résultats d’une récente expérience scientifique :
      Devant plusieurs cas médicaux lui ayant été soumis, ChatGPT a eu 90 pour cent de bons diagnostics médicaux.
      Tandis que des médecins, avec ou sans l’aide de ChatGPT, ont obtenu respectivement 76 et 74 pour cent de bons diagnostics.
      Les médecins s’étant aidés de ChatGPT ont fait moins bien que ChatGPT tout seul, car ils étaient trop surs d’eux et remettaient en question le diagnostic posé par l’I.A.
      Finalement, il semble que dans un futur pas très éloigné, nous pourrons remplacer les médecins par l’Intelligence Artificielle. Celà aurait de nombreux avantages : coût de revient de la consultation presque nul, absence de conflits d’intérêts de la part de l’I.A vis à vis des labos et de la sécurité sociale, meilleure fiabilité, rapidité de la prise de rendez vous ’plus besoin d’attendre très longtemps un rendez-vous...
      .
      Source :
      https://www.topsante.com/medecine/chat-gpt-fait-mieux-que-les-medecins-pour-etablir-un-diagnostic-medical-une-etude-le-prouve-898264


      • exocet exocet 15 janvier 20:26

        @exocet
        D’après cette étude, même sur le plan de l’empathie exprimée au patient, ChatGPT fait mieux que les médecins...


      • babelouest babelouest 16 janvier 08:53

        @exocet
        .... mais sûrement pas mieux que les médecins d’il y a un siècle, qui souvent avaient aidé à naître certains de ceux qui faisaient appel à eux, et les connaissaient bien.


      • xana 15 janvier 20:38

        Ah bon, ce commentaire d’exocet (le censeur fantôme d’agoravox) se trouve donc sur chaque fil de discussion. Le but, c’est d’éliminer les intelligences réelles pour ne laisser que de l’IA ? Que feront les lecteurs ? Ils iront ailleurs...


        • xana 15 janvier 20:44

          Pauvre Chat-ami, tu perds ton temps, même s’il ne coûte pas cher.

          Agoravox est envahi par les délires artificiels, c’est un triomphe pour toi, pauvre buse ?

          Le peu de lecteurs qu’il y a encore va finir de se sauver. Moi j’aimais bien lire en Français les nouvelles (et parfois des réflexions intéressantes) mais si c’est pour déguster du Giuseppe de la Bella y Croupion, je passerai sur des sites en Anglais, en Roumain et même en Russe. Le triomphe des imbéciles aura lieu, mais sans moi.


          • PaulAndréG (PàG) PaulAndréG (PàG) 16 janvier 06:40

            @xana
            « Agoravox est envahi par les délires artificiels, c’est un triomphe pour toi, pauvre buse ?
            Le peu de lecteurs qu’il y a encore va finir de se sauver. »

            *
            Et ce ne sont pas ces commentaires qui relèvent le niveau et incitent à rester sur le site
             !
            https://www.agoravox.fr/commentaire6794892
             !
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          • chat maigre chat maigre 16 janvier 06:56

            @PaulAndréG (PàG)

            ah c’est sûr que ton commentaire relève le niveau direct smiley

            merci pour cette contribution smiley

            il n’y a pas longtemps, c’étaient les articles qui donnaient envie de venir régulièrement en espérant tomber sur un article original et intéressant !!
            heureusement qu’il reste les commentaires en ce moment pour trouver des idées intéressantes et originales.


          • charlyposte charlyposte 16 janvier 11:15

            @chat maigre
            LOL smiley


          • Gégène Gégène 16 janvier 07:56

            Je ne comprends pas : l’auteur dit chambre 137,

            alors que dans Shining, c’était bien la chambre 237 smiley


            • rogal 16 janvier 08:49

              @Gégène
              Hôpital ou hôtel ?


            • charlyposte charlyposte 16 janvier 11:08

              @rogal
              Un hôtel de passe fera parfaitement l’affaire...chambre 37 bis à Nice smiley


            • Zolko Zolko 16 janvier 08:01

              Il n’y a que 10 types de personnes au monde : celles que comprennent le binaire et les autres


              • riemann66 riemann66 16 janvier 09:03

                Superbe article, merci.

                Il existe une écriture des nombres indépendante du système numérique utilisé, les fractions continues. Le nombre d’or y est représenté par une série de « 1 », et les nombres irrationnels comme « e » et « racine de 2 » et les nombres transcendants comme « pi » font appel à des séries de nombres parfaitement prévisibles. Difficile de les afficher ici, je les ai listés dans cette page : http://lambdaway.fr/workshop/index.php?view=rationals2 . On peut ainsi comprendre leur caractère universel et en quoi ils peuvent aider dans l’exploration des lois de l’univers.


                Ceci étant dit les nombres (entiers naturels) ne sont (peut-être) pas les atomes les mieux appropriés pour décrire ces lois. Il existe un langage formel, le lambda-calcul, imaginé dans les années trente - 10 ans avant l’ère des ordinateurs - par un mathématicien logicien, Alonzo Church, un langage ne connaissant pas le concept de nombre mais avec lequel il est possible d’écrire tous les algorithmes possibles et imaginables. En commençant par l’arithmétique. Ce vieux langage est un système de ré-écriture de texte (text rewriting, chatGPT ?) basé sur un unique couple de deux opérateurs conjugués, l’abstraction & l’application, travaillant sur un océan de « mots » - a, b, c, ..., confiture, ATCG, 0, 1, ... - et rien d’autre. Certains pourraient y voir une relation avec le Yin féminin et le Yang masculin. Voir par exemple cette page http://lambdaway.fr/workshop/index.php?view=lambda_calculus .


                Quant à la constante de structure fine alpha, merci de nous en avoir rappelé l’existence. Dans mes explorations iconoclastes ( http://lambdaway.fr/workshop/index.php?view=relativite_complexe ) je recherche (pour le fun) une expression de la métrique d’un espace relativiste complexe généralisant celle de Minkowsky dans laquelle se trouveraient naturellement intégrées les constantes fondamentales c, h, e, ... et où alpha, valeur sans dimension, pourrait peut-être trouver sa place.


                Et encore merci pour avoir partagé aussi bien vos réflexions sur ce site.


                • #gcopin #gcopin 16 janvier 10:39

                  @riemann66
                  Votre approche est des plus intéressantes ! Chercher une expression de la métrique d’un espace-temps relativiste complexe qui intégrerait naturellement les constantes fondamentales, dont la constante de structure fine, est une entreprise ambitieuse qui pourrait ouvrir de nouvelles voies dans notre compréhension de l’univers.
                  Les travaux que vous menez dans le cadre de votre projet LambdaWay sont particulièrement stimulants (un peu trop costaud pour un passionné plus de philos comme moi que de mathématiques théoriques). Néanmoins, l’idée de généraliser la métrique de Minkowski est prometteuse et pourrait conduire à des découvertes inattendues.
                  Il serait particulièrement curieux de voir comment vous envisagez d’intégrer la constante de structure fine dans cette nouvelle métrique. Les nombres complexes offrent un cadre mathématique riche pour explorer de nouvelles géométries, et il serait intéressant de voir comment ils pourraient être utilisés pour décrire les interactions fondamentales.
                  Je vous encourage à poursuivre vos recherches et à partager vos résultats avec la communauté scientifique.


                • riemann66 riemann66 16 janvier 12:04

                  @#gcopin
                  Merci pour votre attention. La précision de vos remarques, notamment sur la métrique de Minkowsky, montre que vous avez pris le temps de lire la page en lien sur la relativité complexe, ceci n’est pas coutume et je vous en remercie. Je ne crois pas être assez costaud pour aller très loin sur un chemin que je défriche comme je peux et j’espère simplement trouver un jour quelqu’un qui me dira si la voie que j’explore est une impasse ou une esquisse sur laquelle des professionnels du domaine pourraient bâtir une théorie aboutie, simple et élégante. L’idée n’est pas nouvelle d’une relativité sur un espace-temps complexe (8 dimensions couplées 2 à 2) assurant l’intégration complète des forces (interactions) fondamentales dans un cadre purement géométrique pur. Ce serait la victoire définitive d’Einstein sur l’interprétation des théories quantiques, dont il fut un précurseur, à l’insu de son plein gré. Je cherche en vain sur le net des directions dans ce sens. Si vous avez des pistes je suis preneur. Merci d’avance.


                • charlyposte charlyposte 16 janvier 12:15

                  @riemann66
                  Ça coule de source...évidemment... hum  ! smiley


                • riemann66 riemann66 16 janvier 13:28

                  @charlyposte
                  Sources ?


                • charlyposte charlyposte 16 janvier 14:23

                  @riemann66
                  Volvic et Salvetat.


                • riemann66 riemann66 16 janvier 14:32

                  @charlyposte
                  C’est pas dangereux pour les méninges ?


                • Astrolabe Astrolabe 16 janvier 17:43

                  @riemann66
                                
                  Pour lui , plus aucun risque !  smiley


                • Epsilone 18 janvier 10:43

                  Très bien, sauf que la constante de structure fine n’est pas exactement égale à 1/137 mais se trouve un peu à côté.


                  • riemann66 riemann66 18 janvier 11:01

                    @Epsilone
                    Il y a peu de (aucune) chance en effet que α = e2/4πε0hc soit un nombre entier.


                  • #gcopin #gcopin 18 janvier 11:47

                    @Epsilone
                    Vous avez tout à fait raison de souligner que la valeur exacte de la constante de structure fine est légèrement différente de 1/137. Cette précision est essentielle pour les calculs théoriques et les expériences de haute précision. Cependant, l’approximation à 1/137 a joué un rôle historique important en attirant l’attention des physiciens sur cette constante fondamentale (mon article). Le fait que la constante de structure fine soit un nombre sans dimension et qu’elle ait une valeur proche de 1/137 a intrigué des générations de scientifiques. Cette valeur particulière semble presque « magique » et soulève de nombreuses questions sur la nature de l’univers. Pourquoi cette valeur et pas une autre ? Est-elle liée à une symétrie fondamentale de la nature ? Ces questions restent ouvertes et stimulent la recherche en physique théorique. En somme, bien que la valeur exacte de la constante de structure fine soit importante, c’est surtout son caractère mystérieux et son rôle fondamental dans la description de l’interaction électromagnétique qui en font un objet d’étude privilégié.


                  • riemann66 riemann66 18 janvier 14:56

                    Ce n’est pas la valeur de la constante de structure fine ( environ 1/137 ) qui est importante mais son caractère adimensionnel. L’analyse dimensionnelle ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_dimensionnelle ) est une méthode pratique permettant de vérifier l’homogénéité d’une formule physique à travers ses équations aux dimensions. Elle repose sur le fait qu’on ne peut comparer ou ajouter que des grandeurs ayant la même dimension . Intuitivement, une loi physique ne saurait changer, hormis dans la valeur numérique de ses constantes, au simple motif qu’on l’exprime dans d’autres unités. Le théorème de Vaschy-Buckingham le démontre mathématiquement.

                    La métrique de Minkowsky, [ict,x,y,z], est construite de telle manière que le produit vitesse de la lumière par le temps, [ct], soit de même dimension spatiale que les trois autres composantes [x,y,z]. Mais il reste que le facteur « i » de [ict] en fait une valeur imaginaire au contraire des trois autres. Il y a là un mélange des genres que je trouve génant. Dans l’hypothèse d’une relativité à dimensions complexes, http://lambdaway.fr/workshop/index.php?view=relativite_complexe , j’écris la métrique sous la forme [T,X,Y,Z] ou encore [t+ict,x+ihx,y+ihy,z+iz], réductible heureusement à la métrique de Minkowsky en première approximation ( c et h sont extrêmement grand ). Cette métrique peut être éclatée en la métrique d’un espace « réel », [t,x,y,z], où le temps « t » doit être vu comme une dimension spatiale comme les autres, et d’un espace « imaginaire », [ict,ihx,ihy,ihz], où les dimensions sont en l’état incohérentes du point de vue dimensionnel. C’est génant. Le coefficient « h » devrait être remplacé par un coefficient « k » de dimension espace (comme ct), construit sur le quantum de Planck, « h », la charge de l’électron, « e », et d’autres encore. Pourquoi pas la constante alpha ? Des idées ? Charlyposte a peut-être des pistes ...


                  • riemann66 riemann66 18 janvier 15:04

                    @riemann66
                    Correction : « c », la vitesse de la lumière est très grande (300000km/s) et « h », le quantum de Planck, est très petit, (6*10-32). Et donc [t+ict,x+ihx,y+ihy,z+ihz] se réduit à [ict,x,y,z], métrique de Minkowsky, loin des dimensions quantiques.

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