• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Culture & Loisirs > Étonnant > La Marseillaise de Mozart

La Marseillaise de Mozart

 

Il doit se retourner dans sa tombe, le génial compositeur, en découvrant que c’est à Rouget de Lisle que l’hymne national a toujours été attribué… et pourtant...

Décidément cet hymne national n’a pas fini de nous étonner…

Qui sait que l’on doit d’abord à Hector Berlioz la popularisation de ce morceau ?

Claude Joseph Rouget De Lisle l’avait d’abord intitulé « l’hymne des marseillais », et c’est en 1830 qu’Hector Berlioz en a réalisé l’orchestration, (pour deux chœurs et masse instrumentale ») juste pendant les Trois journées de 1830, puis il proposera une nouvelle version en 1848, afin de fêter la République (pour solistes, chœur et piano)…

Découvrons le récit qu’il en fit...car finalement, on connaît assez mal l’origine de cette musique, ni par quels chemins plus ou moins scabreux elle est devenue ce qu’elle est aujourd’hui.

Dans ce bouillonnement des années 1830, qui voyait s’unir les « masses populaires » et les artistes... Franz Liszt rêvait d’une symphonie révolutionnaire, pendant qu’Eugène Delacroix peignait son célèbre « la liberté défendant les barricades »...

Au même moment, Victor Hugo écrivait les poèmes des « chants du crépuscule  », écrivant en prélude : « le poète, en ses chants où l’amertume abonde, reflétait, écho triste et calme cependant , tout ce que l’âme rêve et tout ce que le monde chante, bégaie ou dit dans l’ombre, en attendant »... et le poète Auguste Barbier faisant un parallèle entre le soulèvement du peuple et les résurgences de La Marseillaise alors interdite, écrivait : « le peuple soulevé grondait et qu’au lugubre accent des vieux canons de fonte, La Marseillaise répondait...  ». lien

En effet, il nous faut réaliser que les canons en question, étaient les canons de l’armée de Thiers, et que les insurgés faisaient face non à un ennemi venu d’outre-frontières, mais bel et bien à l’armée française, épaulée il est vrai par les 800 000 Prussiens que Thiers avait appelé à son secours, n’ayant sous la main que 40 000 soldats français pour mater la colère des Communards, forts de 170 000 membres de la garde nationale des communards...dont seulement 30 000 étaient expérimentés...lien

En même temps, voyant le danger, Bismarck libérait 60 000 prisonniers afin de grossir les rangs de l’armée de Thiers.

Revenu de son exil, Hugo avait alors clamé : « les prussiens sont 800 000, vous êtes 40 millions d’hommes, dressez-vous et soufflez sur eux  ». lien

La Marseillaise que les insurgés de La Commune clament, c’est donc bien face aux soldats français de Thiers, et à leurs alliés Prussiens…

Mais continuons le récit de ces journées, afin de découvrir une autre « étrangeté » concernant les paroles chantées là par le baryton Marcel Vannaud...il ne dit pas « marchons, marchons... » mais bien « marchez, marchez.. »...lien

La différence est notable, car c’est bien un gradé qui ordonne à ses troupes de « marcher, marcher...  »...ordre auquel les insurgés répondent « marchons, marchons »…

Et les « féroces soldats » ne sont pas uniquement les Prussiens de Bismarck, mais bien les soldats français de Thiers

le sang impur que les communards veulent voir couler, c’est bien le sang des soldats français de Thiers...lesquels sont « dans la campagne venus égorger nos fils et nos compagnes »… ce qui change tout !

Le jeune Berlioz, qui revient tout juste orné du prix de Rome, et il s’est glissé dans les rangs de communards pour vivre de l’intérieur ce soulèvement musical et politique.

Il raconte ces moments : « une mercière dont le magasin s’ouvrait sous la rotonde vitrée de la galerie Colbert (…) nous offre de monter au premier étage de la maison, d’où nous pouvions, sans courir le risque d’être étouffés, verser des torrents d’harmonie sur nos ardents admirateurs (…)

Nous commençons La Marseillaise. Aux premières mesures, la bruyante cohue qui s’agitait sous nos pieds s’arrête et se tait (…) âpres le second couplet, on se tait encore, après le troisième, même silence. Ce n’était pas mon compte !  »

Et là, il réalise qu’il avait écrit sur la tablature de la partition « tout ce qui a une voix, un cœur et du sang dans les veines (doit chanter), et non pas uniquement les ténors et les basses  ».

il n’en peut plus devant le silence de la foule, et il s’écrie à la 4ème strophe : « eh ! Sacredieu ! Chantez donc !!! »...c’est alors que les 4 ou 5000 personnes qui s’étaient entassées dans ce lieu sonore et fermé chantèrent « aux armes, citoyens » avec l’ensemble et l’énergie d’un chœur exercé...et il ajoute, « on imaginera peut-être quel fut l’effet de ce foudroyant refrain ! Pour moi (…) je tombai à terre, et notre petite troupe, épouvantée par l’explosion (de ces milliers de voix) fut frappée d’un mutisme absolu, comme les oiseaux après un éclat de tonnerre  ». lien

galerie Colbert

Mais revenons à Mozart...qui semble bien avoir été l’inspirateur de Rouget de Lisle...

En effet, si vous écoutez attentivement le concerto pour piano n°25 en UT majeur, Koechel 503, vous découvrirez facilement que la partie la plus reconnaissable de La Marseillaise, les 7 premières notes, sont l’argument principal du concerto du grand compositeur. (curseur vers 7’30’’) et que le thème de la future marseillaise revient régulièrement tout au long du concerto.

Pour d’autres, c’est au contraire un certain Ignace Joseph Pleyel, futur fondateur des pianos du même nom, et élève de Haydn qui serait à l’origine de la mélodie. Ce contemporain de Mozart, était d’ailleurs franc-maçon tout comme lui. lien

On comprend peut-être un peu mieux les réticences des uns et des autres à chanter cet hymne révolutionnaire, interdit, comme écrit plus haut, surtout par Thiers, (N.D.L.R : on comprend pourquoi !), d'utant qu'il argumentait : «  elle était hors la loi, car elle servait probablement de prétexte à des réunions et banquets politiques  »...lien

D’ailleurs, elle fut aussi interdite lors de La Restauration, et celui qui dérogeait risquait la prison. Lien (chapitre IV)

Plus tard, sous Napoléon III, l’historien républicain A.Morel s’en moque en écrivant : « composition douceâtre et fade, imprégnée des senteurs de la pommade du boudoir ».

Ça ne l’empêche pas d’être devenu aujourd’hui, le moment obligé de toutes les cérémonies, même sportives, que certains chantent du bout des lèvres...voire se refusent à la chanter…pour différentes raisons...pour certains parce que ce chant appelle à faire la guerre…

Pour d’autres, on souhaiteraient qu’ils l’évitent, tant ils chantent faux...lien

Le grand Gainsbourg avait réalisé l’énorme provocation avec son « aux armes, et coetera... » même si, à Strasbourg devant un parterre de parachutistes bien décidés à en découdre, il avait pris la tangente. lien

Comme dit mon vieil ami africain : « l’oiseau chante, même si la branche sur laquelle il est perché, craque, car il sait qu’il a des ailes ».

Le dessin illustrant l’article est d’après Cabu

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

Articles anciens

ils ont changé ma chanson

la musique réveillerait les morts ?

les belles histoires de l’oncle Jules

Napoléon le menteur

1789, et si tout était à refaire

Le nez de Cléopâtre

Solitude au Panthéon

Henri IV l’envers du galant

Jeanne, une pucelle très convoitée

Mais où est donc passé Hitler

Napoléon le menteur


Moyenne des avis sur cet article :  1.95/5   (20 votes)




Réagissez à l'article

45 réactions à cet article    


  • hans-de-lunéville 1 30 septembre 2024 12:26

    Merci Olivier, jamais entendu parler sur ce sujet.


    • Drougeok Drougeok 6 octobre 2024 15:06

      @hans-de-lunéville 1
      Bonjour Hans, Il y a 66 ans j’étais au PF à Lunéville.
      Voilà un dossier bien étoffé sur la Marseillaise :
      https://www.reseau-canope.fr/fileadmin/user_upload/Projets/la_marseillaise/LaMarseillaise .pdf


    • hans-de-lunéville 1 8 octobre 2024 16:33

      @Drougeok
      bonjour, c’est quoi le PF ? Saint Pierre Fournier ?


    • ETTORE ETTORE 30 septembre 2024 12:29

      Bonjour Olivier .

      Nous ne sommes plus à un chant près ! ( Pas même, à un champ de bataille )

      Que ce soit celui qui réclame d’abreuver nos sillons, ou bien d’autres, dont les fausses notes sont la cAcAphonie du moment , chacun y vas de son couplet, ( ou triplette, si ce n’est plus, tel un gang bang, mais certainement pas, de l’étoffe du bagad de l’Ann Bihoué ( devenu l’Ambigu, la boite à la mode des testi-CUL bleus), même si inspiré du PIPE band(e) )

      Que vous dire, Olivier ?

      La Gènese du MozarHélas, le chevrier de la finance, pâtre des bêêêlants de l’OeilRope, qui nous sort de sa fromagerie, une démoulu bien frais, tel que Attal, pour faire miroir à une Mozzarella Bardella, aussi vite, qu’il nous vend un vieux croque mort, en stase finale de rigidité, qui affirme nous dire la vérité, que la vérité, toute LES vérités, sur la mort prochaine de la France. ( donc...Nous, sur les sillons )

      Ah ? Les p(ré)dé-cesseurs n’auraient t’ils été que de vils MENTEURS, adoubés

      ( ou abusés) par le grand « Coute que coute, je vous ferais traverser la rue, pour mieux vous noyer ».

      Quel est le prix du silence, versé à ces langues de vipères, qui courent se réfugier, qui à l’OMS, qui à l’université de Genève, qui, comme une miss France défroquée en goguette, ramène sa fraise à l’écran, comme toubib, et s’en vas, inutile, créer une société où il ne vendras que les noms de son carnet d’adresse à nulités ?

      Qui sont ces inutiles enfin démasqués de leurs fonctions nulles, qu’une fois éjectés de la jupe du Halluciné derviche tourneur Elyséen ?

      Peut être, Olivier, peut être que, tout cela cela mériterait bien un chant ! (au champ de Mars )

      Mais, au contraire d’Ulysse, nous n’avons pas été attaché pour éviter de sombrer aux chants de ces sirènes à queues fourchues, de fin du monde, mais bien, pour nous forcer à couler avec ce bateau France, aux chants Elysées !


      • hans-de-lunéville 1 30 septembre 2024 12:33

        Ceci dit, je ne suis pas convaincu.


        • Fergus Fergus 30 septembre 2024 12:51

          Bonjour, hans-de-lunéville 1

          Moi non plus : il n’y a rien dans le 25e concerto de Mozart qui ressemble, de près ou de loin, à la musique de La Marseillaise. Rien non plus (pour ce que j’en connais) dans le très beau répertoire de l’injustement méconnu Pleyel.


        • olivier cabanel olivier cabanel 30 septembre 2024 13:03

          @hans-de-lunéville 1
          pas l’intention de convaincre qui que ce soit, mais même sans avoir l’oreille musicale, si vous mettes le curseur là ou je vous l’ai proposé, vous découvrirez à plusieurs reprises  les notes principales de La Marseillaise... 


        • olivier cabanel olivier cabanel 30 septembre 2024 13:07

          @Fergus
          pas l’intention de te convaincre, mais même sans avoir l’oreille musicale, on se rend compte de la convergence des 7 premières notes de la marseillaise avec celles de Mozart, en mettant le curseur là ou je l’ai proposé....et ça revient régulièrement.
           d’ailleurs, c’est en faisant l’article que j’ai découvert que des musicologues avaient fait la même découverte...


        • Seth 30 septembre 2024 13:33

          @olivier cabanel

          Très juste mais ça fait partie d’une mélodie et ce n’est pas une attaque.

          Tu fais référence à la Maçonnerie à laquelle appartenait Mozart (La Flûte Enchantée en est l’illustration parfaite), il a écrit une « Ode Maçonnique Funèbre » (marche lente) peu connue et très inattendue en regard de son style habituel que l’on peut entendre ICI.

          Un peu de culture musicale ne fait pas de mal. smiley


        • rogal 30 septembre 2024 13:39

          @olivier cabanel
          Un peu courte, je trouve, la coïncidence
          Un peu brutal, dans votre texte, aussi, le passage de la musique au texte.
          Et rien sur le « Chant de guerre de l’Armée du Rhin » ?


        • Fergus Fergus 30 septembre 2024 14:13

          A toutes fins utiles, pour celles et ceux que cela intéresse, cet article que j’ai rédigé en 2013 :
          La Révolution française en musique
          Il y est évidemment question, entre autres oeuvres, de La Marseillaise.


        • olivier cabanel olivier cabanel 30 septembre 2024 16:03

          @Seth
          en effet, çà fait même du bien ! smiley


        • Et hop ! Et hop ! 1er octobre 2024 14:01

          @olivier cabanel

          La mélodie de base, elle est de Rouget de Lisle ou de Berlioz ?

          Il y avait une énorme production de chansons aux XVIIe - XVIIIe siècle, des dizaines de nouvelles chaque jours à Paris, à chanter sur un air connu de tous, il y avait un répertoire d’airs plus ou moins connus très important où les auteurs de chansons allaient piocher. Il n’y avait pas de radios, ni d’enregistrements, la plupart de ces airs sont perdus. Plus l’air était connu plus la chanson circulait facilement.

          Les chansons était une source d’information pour faire des éloges, des accusations, des moqueries, des ragots, des compliments, des farces, le texte imprimé était vendu sur le pont neuf, et la chanson circulait et était reprise dans les tavernes, dans les salons, dans les ateliers, les chantier, les régiments, elle était porteuse des nouvelles dans tous les milieux et pour certaines dans toute la France. C’était le média principal, beaucoup plus que les « nouvelles à la main » (chaînes manuscrites), il n’y avait pas de radio, les journaux étaient chers et rares. 


        • juluch juluch 30 septembre 2024 12:40

          Bonjour Olivier

          Quelque soit l ’origine et son évolution avec le temps ça reste notre Hymne National...

          Grande importance.

          Je l ’ai toujours chanté au garde à vous et m’a tout le temps fait grande émotion.

          Pour cela, il faudrait ceux qui ne l’a chante pas lors des cérémonies connaissent l’Histoire de notre pays...la riche Histoire quelque soit nos idées.


          • Fergus Fergus 30 septembre 2024 12:54

            Bonjour, juluch

            C’est la différence avec moi : je n’ai jamais aimé ce chant aux paroles violentes et grandiloquentes. 
            J’aurais préféré que l’on opte après la Libération pour le très beau Chant des partisans.


          • Seth 30 septembre 2024 13:45

            @Fergus

            Les paroles sont expliquées ici par Olivier très justement. Et en ce temps-là on n’avait pas les pudeurs actuelles vis à vis de la violence tout comme on savait interpréter une image de style d’ailleurs.

            A l’origine c’était nomme « Chant de Guerre pour l’Armée du Rhin ».

            Le Chant des Partisans n’a rien à voir avec tout cela, c’est un chant de résistance de la Russe émigrée Anna Marly et dont le texte en russe fut repris par Kessel et Druon.

            Il y a aussi le Chant du Départ de Méhul et Marie Joseh Chénier favori de Giscard. Oui je sais, c’est pas une référence. smiley


          • Seth 30 septembre 2024 13:54

            @Seth

            Dans un genre différent, j’aime bien la Marche Consulaire à Marengo de Guillardel.

            Et puis souvenir souvenir... c’est là dessus que nous défilions quand j’étais troufion. smiley


          • La Bête du Gévaudan 30 septembre 2024 21:45

            @Seth

            Le chant du départ est plus sérieux musicalement, il me semble... il faut dire que Méhul était un compositeur professionnel, alors que Rouget était un simple amateur... mais l’histoire en a décidé autrement.

            D’une manière, ces airs sont plutôt des hymnes révolutionnaires qu’à proprement parler nationaux... ils parlent d’une époque, mais parlent-ils de la France ? Je ne sais pas... En tous cas c’est ainsi.

            Ce qui est intéressant, c’est que la gauche révolutionnaire vomit ces hymnes... les boboléchéviques sont antimilitaristes et les islamo-nazis sont antifrançais...

            D’ici la fin du siècle, l’appel du muezzin ou du djembé aura certainement remplacé ces vieilles musiques qui sont la survivance de votre inconscient de koufar...


          • Et hop ! Et hop ! 1er octobre 2024 13:34

            @juluch : «  ça reste notre Hymne National... »

            C’est l’hymne de la République (le régime), pas l’hymne de la nation (la France), comme la devise Liberté-égalité-fraternité, la laïcité et la fête du 14 juillet, tout ça date de la IIIe République et de l’arrivée au pouvoir après 1870 de la classe dominante que Vincent Peyon décrit comme « une alliance des protestants et des juifs libéraux (c’est-à-dire devenus athées) réunis par la franc-maçonnerie ».

            Dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 (article 2), les « droits fondamentaux imprescriptibles » des citoyens ne sont pas 3 : Liberté-égalité-fraternité, mais 4 : « liberté, propriété, sécurité, et la résistence à l’oppression ».

            C’est très différent, ce remplacement est une imposture.


          • Fergus Fergus 30 septembre 2024 12:58

            Bonjour, Olivier

            A contrario de ton « proverbe africain », l’on pourrait dire ceci :

            « Assis sur sa périssoire, Barnier rame, bien qu’il sache qu’elle prend l’eau » smiley


            • olivier cabanel olivier cabanel 30 septembre 2024 13:09

              @Fergus
              pas mal trouvé...ceci dit, j’en suis encore à me demander, qu’est-ce que barnier est venu faire dans cette galère ?


            • pasglop 30 septembre 2024 13:37

              @olivier cabanel
              C’est pour obtenir les Jeux Olympiques d’Albertville ! smiley


            • olivier cabanel olivier cabanel 30 septembre 2024 16:01

              @pasglop
               smiley


            • Fergus Fergus 30 septembre 2024 17:41

              En complément de mon commentaire ci-dessus, cela me rappelle le temps où, bidasse en stage au Centre d’Entraînement Commando de Givet, nous devions traverser la Meuse (environ 40 m) avec les moyens dont nous disposions, à savoir en chevauchant une botte de paille enveloppée tant bien que mal dans une toile de tente, avec pour avancer une rame composée d’un vieux bidon d’huile écrasé sur un bâton. 
              Bien peu arrivaient de l’autre côté sans avoir goûté la fraîcheur de l’eau du fait d’un piteux naufrage.
              Barnier me fait penser à ces bidasses que nous étions sur nos radeaux de fortune. smiley


            • ETTORE ETTORE 30 septembre 2024 18:12

              @Fergus
              «  »«  »« avec pour avancer une rame composée d’un vieux bidon d’huile écrasé sur un bâton. »«  » 

              Vous voulez parler de la PAGAI(LL)E ?
              Sauf si on lui pose la question avec un accent Tchetchène « Vous...RAMIER »  ???


            • pasglop 30 septembre 2024 19:14

              @olivier cabanel
              Jeux auxquels l’Etat, à la demande du CIO, vient d’apporter une première garantie financière pour la modique somme de 520 Millions d’Euros.
              Tout va bien.


            • Et hop ! Et hop ! 1er octobre 2024 13:38

              @Fergus : «  Barnier me fait penser à ces bidasses que nous étions sur nos radeaux de fortune. »

              Je le vois plutôt comme un parrain de la Mafia en Cadillac, avec son gouvernement de 41 ministres au lieu de 38.


            • Octave Lebel Octave Lebel 30 septembre 2024 19:14

              Beau boulot (et il y en a du boulot), instructif et récréatif. Avec le zest d’impertinence et de liberté bien de chez nous tellement il se nourrit d’un peu partout smiley


              • ricoxy ricoxy 30 septembre 2024 22:17

                 

                Bonsoir à tous,

                 

                Un détail qui n’est pas souvent noté : dans le manuscrit original de La Marseillaise, le premier vers est : Allons ! Enfants de la Patrie ! Faire la liaison entre Allons et Enfants (allons z’enfants) est donc absurde.

                 


                • mursili mursili 1er octobre 2024 00:31

                  Il y a aussi l’hypothèse de l’oratorio Esther composé à Saint-Omer en 1787 par Jean-Baptiste Grisons.

                  Esther Oratorio 1787 Jean-Baptiste Lucien Grisons

                  https://www.youtube.com/watch?v=IqDMfneKE6A


                  Bonus : les origines de l’hymne des USA dans une chanson à boire anglaise (To Anacreon in Heaven) :

                  https://www.youtube.com/watch?v=ileDXkSTse8


                  • Garibaldi2 1er octobre 2024 06:08

                    @mursili

                    Merci pour les liens. Les antériorités ne font pas de doute. Ces emprunts étaient fréquents en musique, bien avant que Michel Polnareff n’emprunte ’’Gorgia on my mind’’ à Ray Charles pour en faire ’’Love me, please love me’’ !

                    https://www.youtube.com/watch?v=ggGzE5KfCio
                    https://www.youtube.com/watch?v=haHoDJfcOvI


                  • olivier cabanel olivier cabanel 1er octobre 2024 07:42

                    @mursili
                    bravo pour cette découverte...il y a à l’évidence un plagiat, car on reconnait de bout en bout la Marseillaise attribuée à De Lisle !... et non pas sur les quelques notes du début de la mélodie !


                  • Et hop ! Et hop ! 1er octobre 2024 14:29

                    @mursili

                    Oui, c’est bien l’original dont l’air a été repris par Rouget de Lisle, la composition de musique demande d’autres compétences que l’écriture en vers.

                    Les auteurs de chansons les écrivaient presque toujours pour être chantées sur un air déjà connu.

                    Donc l’auteur de la musique de la Marseillaise est le compositeur Jean-Baptiste Lucien Grisons (1746-1815), reste à savoir comment son morceau créé à Saint Omer en 1787 est parvenu en 5 ans dans les oreilles de Rouget de Lisle avant 1792.


                  • Eric F Eric F 1er octobre 2024 17:35

                    @mursili
                    Disons que la source d’inspiration est très proche, même si ce n’est pas exactement identique. On a plusieurs cas de similitudes de ce genre, quelquefois une mélodie est ...dans l’air du temps, avec adaptations et retranscriptions (pas de copyrights à l’époque).



                    • olivier cabanel olivier cabanel 1er octobre 2024 07:46

                      @Garibaldi2
                      trop fort !
                      merci ! smiley


                    • olivier cabanel olivier cabanel 1er octobre 2024 08:32

                      @ a tous

                      un peu de légèreté dans ce monde de brute ;...ici


                      • courel 1er octobre 2024 10:38

                        ce qui est infiniment plus choquant que la Marseillaise, c’est de découvrir que cette ordure de Thiers était encore pire que ce que l’on en savait...

                        Pourtant, dans toutes les villes, il y a une artère principale qui lui est dédiée...


                        • Et hop ! Et hop ! 1er octobre 2024 14:33

                          @courel :

                          Il a sauvé les fesses de la bourgeoisie qui est la classe dominante des villes, donc c’est pas étonnant qu’elle lui ait été reconnaissante.


                        • Eric F Eric F 1er octobre 2024 11:28

                          Il y a, dans l’article, un anachronisme en confondant la révolution de 1830 avec la Commune. Car les ’’canons’’ du Poème « La Curée », extrait du recueil Lambes d’Auguste Barbier (1831) n’ont rien à voir avec Thiers et les Prussiens, mais sont ceux de l’armée de Charles X sous les ordre de Marmont, duc de Raguse (qui avait jadis trahi Napoléon), lors des ’’trois glorieuses’’.

                          Après ça, la Marseilaise a en effet été chantée quarante ans plus tard lors de la Commune.

                          Musicalement parlant, j’avais également lu des hypothèses sur l’origine de l’air de la Marseillaise, mais il est fréquent qu’une même suite de quelques notes se retrouve dans des oeuvres différentes, dans un contexte différent. On dit plaisamment que Mozart était tellement prolixe en mélodies qu’il n’y en restait plus à produire après lui.



                            • Garibaldi2 2 octobre 2024 05:54

                              @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

                              Ce sont ses neurones qui se cassent la gueule !!!

                              Il y a de gigantesques champs d’éoliennes aux USA depuis très longtemps. C’est un pays où il y a 71 000 éoliennes.

                              Au Portugal, 25% de l’énergie électriques consommée est produite par des éoliennes.

                              L’eau et le vent ont été les premières sources d’énergies utilisées par l’Homme. Combien de pompes éoliennes pour puiser l’eau installées dans nos campagnes pendant plus de 100 ans ?!

                              Et aux USA c’est le cliché traditionnel de la vieille ferme avec son éolienne pour l’eau. https://fr.dreamstime.com/photos-images/pompe-%C3%A0-eau-%C3%A9olienne-%C3%A0-la-ferme.html

                              Au 19ème siècle Montmartre était couvert de moulins à vent pour moudre le grain. Et la Hollande doit sa survie grâce aux moulins à vent.

                              Plus de 90% de la masse d’une éolienne est recyclable. Bientôt la fibre de verre des pales sera également recyclée. Les pales enterrées, c’est ici la vraie info : https://fr.dreamstime.com/photos-images/pompe-%C3%A0-eau-%C3%A9olienne-%C3%A0-la-ferme.html

                              Ce type raconte n’importe quoi, la hausse du prix de l’électricité n’est pas due aux éoliennes mais à son indexation sur le prix du gaz et à la spéculation ; 75% de notre production d’électricité est d’origine nucléaire.


                            • Eric F Eric F 2 octobre 2024 09:49

                              @Garibaldi2
                              ’’Au Portugal, 25% de l’énergie électriques consommée est produite par des éoliennes’’
                              Cela signifie qu’ils ont une puissance installée en thermique à démarrage rapide pour relayer les jours de calme plat, à moins qu’ils bénéficient d’un climat à vent constant...
                              Mais bon, une part d’éolienes dans le mix énergétique, c’est bien, à condition de prendre en compte dans le coût d’investissement et d’exploitation le cout de la redondance.


                            • Garibaldi2 3 octobre 2024 01:15

                              @Eric F

                              C’est un pays qui fait face à l’Atlantique, donc pas de problème pour avoir du vent toute l’année. Si on installe de plus en plus d’éoliennes en mer c’est aussi pour se garantir une présence du vent toute l’année. Dans les zones peu ventées au sol, les éoliennes seront certainement remplacées par des cerf-volants d’altitude Enerkite (200-300 m) à vent permanent, qui produisent 2 fois plus d’électricité qu’une éolienne au sol (150 m).

                              ’Le Portugal a beaucoup investi dans les énergies renouvelables au cours de la dernière décennie. En 2013, 25,7 % de l’énergie au Portugal était renouvelable, passant à 27 % en 2014 et 28 % en 2016. En 2020, ce nombre est passé à environ 30 %.

                               Le Portugal a fait l’actualité mondiale lorsqu’en février 2016, 95 % de l’électricité produite au Portugal provenait d’énergies renouvelables, notamment la biomasse, l’hydroélectricité, l’énergie éolienne et l’énergie solaire.

                               Trois mois plus tard, en mai, 100 % de l’électricité du Portugal a été produite grâce à des énergies renouvelables pendant une période de quatre jours.

                               Les sources d’énergie renouvelables au Portugal comprennent la production d’énergie hydroélectrique, éolienne, biomasse, solaire, océanique et géothermique. Le Portugal a notamment beaucoup investi dans l’éolien et le solaire.

                               En ce qui concerne l’énergie solaire, le Portugal a augmenté sa puissance photovoltaïque et son énergie solaire au cours des deux dernières décennies. Le pays était en fait 9e en chauffage solaire dans l’ensemble de l’Union européenne en 2010 sur la base du volume total.

                               Le Portugal vise à être climatiquement neutre d’ici 2050 et à couvrir 80 % de sa consommation d’électricité avec des énergies renouvelables d’ici 2026.’’

                              https://www.dsnsolar.com/info/energy-in-portugal-where-does-portugal-get-its-83808117.html

                              Il est possible de stocker l’énergie en remplissant des bassins de rétention d’eau en altitude et en utilisant cette eau pour faire tourner une turbine en cas d’absence de vent.

                              https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/hydroelectricite-stations-de-transfert-denergie-par-pompage-step


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité




Palmarès



Publicité