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Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > Aurélien Barrau, L’Hypothèse K
#18 des Tendances

Aurélien Barrau, L’Hypothèse K

Voici un livre à mettre entre toutes les mains ! Il est salvateur pour les esprits enfermés dans un scientisme funeste, mais aussi pour les poètes et rêveurs qui se détournent de la science au nom des excès de notre civilisation technicienne. En somme, cet essai vif, inspiré, et remarquablement écrit nous invite à concilier nos dimensions analytiques et nos dimensions poétiques… ‘’Réenchanter la science’’ et pas seulement par poésie ou pour ‘’réenchanter le monde’’, mais bien parce qu’il s’agit d’une question de survie.

Non seulement, Aurélien Barreau parvient magistralement à mettre en relief les sources de notre crise civilisationnelle, mais il parvient par ailleurs à dresser des perspectives réjouissantes… Alors que notre aveuglement technicien nous mène tout droit vers l’autodestruction, il demeure possible de poser la question de nos finalités et de réorienter notre trajectoire collective…

Comme de nombreux penseurs, artistes, philosophes et esprits éclairés le mettent en avant depuis plusieurs décennies, nous traversons une crise civilisationnelle. On confond trop souvent l’usage de la raison avec une croyance conditionnée dans le dogme technicien… Combien de fois nous est-il donné d’entendre ou de lire des injonctions telles que « la science trouvera », « il faut avoir confiance en la science » … sans même questionner ce qu’est la science, et plus profondément, sans questionner les tenants et les aboutissants de notre expérience humaine… Comme le répète souvent Aurélien Barreau, il faut ‘’questionner les questions’’…

La science est un outil merveilleux pour l’Odyssée humaine, mais la science n’a rien à dire sur les questions ontologiques, sur nos joies, nos tristesses, notre condition d’humains. Les lecteurs de ce blog seront familiers avec les thèmes abordés, bien que sous un autre angle… Voici quelques notes prises au cours de ma lecture capturant l’essence de ce livre court qui mérite d’être dégusté dans son intégralité :

  • Ni un drame écologique, ni une crise climatique, ni un délitement social : une catastrophe civilisationnelle. Voilà où nous en sommes. Un effondrement de la vie et une perte du sens. Le premier étant, en partie, une conséquence de la seconde.

Le rôle que la science peut et doit jouer dans cette situation sans précédent est immense. À la démesure de sa responsabilité.

  • Si donc la science a quelque chose d’important à proposer, cela ne concerne ni les moyens d’équilibrer un bilan carbone, ni les astuces pour améliorer l’efficacité énergétique. Très loin du technosolutionnisme, cela ne peut – à l’extrême inverse – que concerner un renouveau poétique et ontologique. Redéfinir le réel. Voilà qui est autrement plus grisant, exaltant et enivrant que d’inventer des batteries prétendument durables ! Et, surtout, extraordinairement plus utile.
  • Toutes les études sérieuses le montrent : les populations animales s’effondrent, les végétaux sont en stress extrême, les fonds marins et leurs écosystèmes sont dévastés, les feux ravageurs se répandent partout dans le monde, un million d’espèces sont menacées d’extinction, les émissions industrielles impactent fortement la vie humaine, nous assistons à – ou plus exactement nous engendrons – un « anéantissement biologique » global. Les mots sont lourds mais précis.
  • Mais la science permet aussi de découvrir que le réchauffement climatique n’est qu’une (petite) partie du problème. Non seulement parce qu’il est une conséquence plus qu’une cause de notre système de transformation du réel en déchet, mais aussi parce que d’autres processus, tout aussi inquiétants, se dévoilent simultanément : acidification des océans, pollution, interruption des cycles biogéochimiques, stérilisation des sols, atrophie des espaces de vie, introduction d’espèce invasives… Se sur-focaliser sur le réchauffement n’est qu’une manière de se rassurer en choisissant le problème le plus simple à contrecarrer. Quoique nous ne soyons pas au début d’un embryon de réelle mobilisation sur ce point. En réalité, la crise est fondamentalement systémique.
  • Il est aisé et important de comprendre – grâce à la physique – que les temps d’épuration du dioxyde de carbone sont si élevés que, du point de vue de l’humanité, ils peuvent être considérés comme pratiquement infinis. Autrement dit : ce qui a été émis est « définitivement » présent. Il n’y aura pas de retour en arrière possible lorsque l’évidence de l’aberration sera intégrée par toutes et tous.
  • Pire, il est possible, voire probable, que le système considéré – en l’occurrence la biosphère – évolue vers un nouvel état d’équilibre, extrêmement différent du précédent. Ce qui constitue une perspective plus qu’inquiétante pour qui vivait dans le régime initial.
  • La situation est d’autant plus critique que la fable quasi délirante – à tout le moins manifestement fantasmatique – d’un découplage à grande échelle entre croissance économique et dégradation environnementale est maintenant fermement démentie par les articles universitaires : il n’est pas possible d’augmenter le produit intérieur brut et de diminuer les méfaits environnementaux. L’analyse minutieuse a débusqué la supercherie : les contes de fées (qui, en l’occurrence, relevaient plutôt du cauchemar de sorcières) ne passent pas au travers des mailles du filtre scientifique.
  • Tenter de résoudre le « problème climatique » revient à peu près à diriger l’extincteur sur le haut des flammes ou à traiter un cancer avec du paracétamol.

  • La science peut, à raison, marteler que la chute de la biodiversité, très largement ignorée, nous menace en réalité bien davantage que le réchauffement climatique. Quand bien même ce dernier serait endigué, nous demeurerions effectivement dans la sixième extinction massive. Tout cela est correct et doit être exprimé. Mais elle échoue à déceler dans ce discours une confusion taxinomique dramatique, une terrible faute catégorielle : la disparition de la vie sur Terre n’est pas une cause, parmi d’autres, des nombreux problèmes écologiques qui nervurent ce temps. Elle est, en tant que tel, le problème. La mentionner au même titre que l’acidification des océans ou la pollution de l’air revient à n’avoir pas même formulé l’enjeu auquel nous devrions nous atteler. Comme si le décès du patient était considéré par le médecin comme un symptôme parmi d’autres et non pas comme l’enjeu précis de ce contre quoi il – ou elle – travaille.
  • Le cas de l’intelligence artificielle met donc en lumière, de façon archétypale, une faillite binaire : absence d’évaluation sérieuse des pertes et profits dans le cadre des critères technoscientifiques eux-mêmes et, plus gravement, oubli effarant de la question cardinale – et profondément non scientifique – du sens et de la finalité du geste.

La confusion du pouvoir, du devoir et du vouloir – sous couvert d’une « avancée des sciences » dont la direction n’a jamais été sérieusement définie – relève d’une redoutable méprise conceptuelle.

  • Migrer vers moins de messages électroniques et plus de livres doit-il vraiment être reçu comme une régression ? Le remplacement d’une balade réelle dans une forêt dense de fragrances d’humus et de chants d’oiseaux par l’expérience d’une excursion virtuelle dans une sylve numérique relève-t-elle vraiment d’un progrès ? Ce sont les seules questions essentielles et elles ne sont en rien scientifiques.
  • Se focaliser sur le solutionnisme technique est non seulement insuffisant mais également pernicieux dans la mesure où cette obsession prohibe dès l’origine toute pensée à la hauteur de la catastrophe. Elle efface ou oblitère l’essentiel : que veut-on profondément ?
  • Peut-être la fusion nucléaire fournira-t-elle une source d’énergie presque propre et presque illimitée. Soit. Est-ce souhaitable ? Pour la quasi-totalité des scientifiques, la réponse positive est une évidence, la question ne se pose même pas. Pourtant, dans l’état actuel de nos désirs et de nos valeurs, il ne fait aucun doute que cette énergie serait utilisée pour amplifier le gigantesque chantier de destruction systématique du vivant, du fragile et du précieux. Le problème est moins la propreté de l’énergie que ce à quoi elle est destinée. Ce qui relève d’une réflexion d’un tout autre niveau. En particulier, mais non exclusivement, sur le langage qui demeure prisonnier de l’ornière des croyances dominantes qui le produisent. Nommer « progrès » une marche forcée vers le précipice est aussi inconséquent que de nommer « croissance » un emballement de notre autolyse sociétale. Là encore, le nœud essentiel n’est certainement pas primitivement scientifique.
  • Par quel étrange mécanisme un astronaute menant des opérations formatées, écologiquement dévastatrices et scientifiquement dérisoires, dans un bloc de métal flottant quelques centaines de kilomètres au-dessus de nos têtes, nous semble-t-il plus méritant ou courageux qu’une indigène luttant pour la sauvegarde de son monde et de ses habitants ? Nos amours révèlent aussi nos démons…
  • Il n’y a aucun sens à attendre des comportements individuels qu’ils s’opposent aux incitations systémiques. Encourager à suivre une direction en espérant qu’une tout autre sera choisie n’est pas viable. Cette remarque porte bien au-delà de la recherche scientifique : faire reposer une nécessaire mutation sociétale sur l’« initiative personnelle » sans revoir l’ossature symbolique et politique qui la sous-tend revient à espérer que les joueurs et joueuses choisiront délibérément de perdre la partie. Cela ne se produira pas. Il faut, impérativement, changer le but du jeu.
  • La science ne devrait sans doute plus tenter d’échapper par tous les moyens, possibles et impossibles, à une pensée des intentions, des visées et des enjeux qui dépasse la conviction-réflexe d’une innocuité structurelle.
  • Qu’elle le veuille ou non, qu’elle le revendique ou le cache, qu’elle en soit fière ou honteuse, la science est aussi un outil redoutable au service des puissances dominantes.

Parce qu’elle est à la fois, sans doute, le joyau et le fléau de l’Occident, la science ne peut être interrogée qu’avec inquiétude et gravité. Sans oublier un soupçon d’insolence sans lequel la pensée, toujours, s’englue dans ses révérences.

  • Se supposant dédouanée de toute réflexion sur le sens et la finalité des moyens employés, la modernité occidentale investit cette technoscience d’un caractère quasi religieux – le sacré, c’est-à-dire le sens, en moins. Une transimmanence échouée. Autrement dit : en dépit de ce que le développement tumoral de la technique constitue, à l’évidence, un des moteurs les plus dévastateurs de la catastrophe en cours, c’est, sans la moindre interrogation de fond, vers l’ingénierie que nous nous tournons pour conjurer des méfaits dont elle se trouve, pourtant, largement responsable.
  • Affirmer la neutralité éthique de la science se révèle donc être on ne peut plus éloigné d’une assertion reposante ou rassérénante. De fait, cela rend l’appropriation possible, pour ne pas dire aisée, par toutes les puissances avoisinantes. Les plus prédatrices et les moins scrupuleuses devenant, inévitablement, les plus agissantes.
  • En science, la modalité est une finalité.
  • Chacun conviendra qu’une arme « zéro carbone », entièrement recyclable, demeurerait dangereuse si elle était utilisée à des fins criminelles. Voilà pourtant ce que nous tentons aujourd’hui : décarboner l’économie, la verdir donc !, sans prendre le temps de comprendre que sa finalité demeure l’artificialisation systématique du réel et donc l’anéantissement de la vie ainsi, dans une certaine mesure, que l’éradication du sens. Fabriquer des armes létales estampillées « biologiques équitables » relèverait de la farce. C’est pourtant l’exacte analogue de notre actuelle manière d’envisager globalement la situation.
  • Le même modèle physique, biologique, mathématique peut devenir l’inchoatif mental d’un périple exaltant ou le rappel d’un conformisme chétif. Il est question d’attitude autant que de contenu.
  • Il n’est d’ailleurs pas étonnant que certains obscurantismes se développent en réaction à une science totémisée, à une science tautégorique. Le processus est presque inévitable.

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  • La méta-méprise de notre temps : confondre le descriptif et le normatif. Présupposer, toujours, que ce qui est ne pourrait être autre.
  • Tout conspire à le crier : notre problème n’est pas technique, il est axiologique et cosmologique. Donc, avant tout, poétique.

 

Novalis l’écrivait déjà : « La poésie est la base de la société. » Le pari de la modernité occidentale, la dépoétisation du monde, ne peut donc pas être gagné. Ce qui est à la fois terrible et heureux.

  • Si elle s’attèle à « produire du savoir » et à « consommer de la connaissance », la science se fait complice du désastre. Elle alimente l’appareil de réification massive. Elle corrobore la désublimation du commun.

Si, à l’inverse, elle ouvre – à partir du même matériau, appréhendé différemment – des lignes de fuite et des plans de fugue, elle participe à une dynamique d’extraction et d’enchantement.

  • Habiter poétiquement la science – en praticien ou en citoyen –, ce serait donc avant tout la désarrimer du réseau de confection pour la réintégrer dans un entrelacs de significations. Sans laxisme et sans relâche.

Un coup d’arrêt aux ardeurs systémiques mais une impulse pour le foisonnement épistémique.

  • Il n’est pas insensé de visiter ou de lire notre histoire à l’aune d’un balancement, hésitant et chaotique – mais incessant et sans doute indispensable – entre deux pôles antagonistes et complémentaires : pulsion technique et passion artistique. Uranie et Calliope. Science et poésie.
  • Contrairement à ce que toute la tradition galiléenne nous enjoignit à penser, la modélisation physique d’une évolution ne parlerait donc plus « au nom de la Nature » mais toujours, inévitablement, en celui d’un rapport spécifique, parmi une infinité d’autres possibles, à la nature. Sans majuscule. Il ne serait plus question que d’exprimer un point de vue. Non pas parce que la description neutre et globale serait trop complexe ou trop obscure mais parce qu’elle n’existerait pas. L’histoire universelle comme un leurre, une approximation ou une appropriation.
  • L’interprétation de la mécanique quantique, comme celle de la relativité générale ou de la thermodynamique d’ailleurs, relève-t-elle de la physique ou de la métaphysique ? Peu importe ! Si la taxinomie se fait geôlière, oublions-la, détruisons-la.
  • Les sciences jouent incontestablement un rôle majeur dans l’affirmation égotique d’une humanité prise au piège de ses fantasmes de toute-puissance. Mais elles pourraient également se faire ustensile essentiel d’une humilité réinventée. Car elles constituent en effet un magnifique pont avec l’hors-soi véridique. Elles sont un des rares lieux de la pensée où se dévoile un pan du réel qui échappe en partie à nos projections. Habiter poétiquement la science, ce serait donc aussi accueillir à bras ouverts cette nouvelle offense narcissique : la mise en lumière de ce qui se dérobe à nos attentes. Le monde n’est pas qu’un rêve humain et la dignité des sciences consiste à nous le rappeler sans cesse.
  • Il y avait une forme de magnanimité modeste, presque d’abnégation pudique, dans l’intransigeance acérée de Grothendieck. Il savait que le niveau de prise de conscience de chacun dépend de la rigueur de sa pensée, mais également de ses aspirations et de ses présupposés.
  • Il n’est pas aberrant de penser la catastrophe écologique à l’aune d’un déséquilibre devenu intenable – au profit de la seconde – entre poussée artistique et pulsion technique. Si la première doit être ici comprise comme une épiphanie continuée de culture et de porosité aux innombrables visages de l’altérité, la seconde référerait davantage à un désir impérieux d’appropriation de la puissance d’agir. Un hubris inflationnaire.
  • La poésie, une fois de plus, n’aurait rien ici d’une ornementation. Elle serait le lieu, ou le mode, de concrétion et de rencontre entre soumission et démiurgie, entre abandon et intransigeance. Elle constituerait le plus évident rappel de ce que, pour surmonter notre morbidité collective, il faut prendre la peine de déconstruire les signaux mécaniquement interprétés dans le cadre qui, précisément, génère le syndrome. Autrement dit : la question pertinente ne consiste pas à trouver de nouveaux moyens pour endiguer les décroissances ou frugalités qui ne manqueront pas de s’imposer, mais de comprendre que ces défaites apparentes sont des victoires qui s’ignorent encore comme telles.
  • L’aberration devient même cocasse : depuis peu, la qualité des intelligences artificielles semble décroître légèrement dans certains domaines, pour une raison particulièrement succulente. Internet étant inondé d’images et de textes générés par des machines, les algorithmes commencent à ne plus s’« entraîner » sur des photographies réelles ou des créations littéraires authentiques mais sur les ersatz générés par ces mêmes codes informatiques ! La boucle absurde de la déréférentialisation s’exhibe dans son absoluité sale.
  • Le primum non nocere ingénierique n’a pas encore été formulé. Pour « d’abord ne pas nuire », il faudrait que la nuisance soit définie et que la causalité soit maîtrisée. Il n’est question ni de serment ni de sermon mais de désirs et de valeurs.
  • Le technosolutionnisme rate si profondément la problématique qu’il contribue activement à l’effondrement qu’il feint de vouloir endiguer.

L’enjeu, c’est en tout cas l’hypothèse ici défendue, ne peut que se révéler fondamentalement poétique s’il est considéré avec sérieux et dans toute son étendue. Non pas accessoirement ou métaphoriquement mais principiellement et littéralement.

  • Vagabondage à l’orée de la convenance. En lisière du licite.

En vie.

Habiter poétiquement le monde, c’est aussi, nécessairement, être poétiquement habité par le monde. Bi-perméabilité.

Devenir poreux à l’infime. Ouvert à la déterritorialisation. Gorgé de là et de loin.

  • Volonté farouche de penser contre, à l’ombre de l’autre. En extase de.

Savoir et sentir que toute chose est plus qu’elle-même. Ne pas effondrer l’être dans la mesure. N’avoir plus à craindre de frôler le disséminé. Jouer avec l’inconfort et composer avec la finitude.

  • S’extraire du techno-scientisme solutionniste ne serait pas seulement écologiquement salvateur, ce serait aussi intellectuellement salutaire, et socialement réjouissant. C’est bien là la seule bonne nouvelle : il est possible de gagner sur tous les tableaux.

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4 réactions à cet article    


  • Epsilone 23 novembre 12:22

    Ce charabia ne me donne pas du tout envie de lire Aurélien Barrau


    • Christophe 23 novembre 12:40

      Aurélien Barrau enfonce le clou initié par différents courant philosophiques, principalement de l’école de Frankfort (Max Weber, Karl Otto-Apel, Jurgen Habermas, ...) qui depuis longtemps alerte sur le penchant scientiste de la société moderne, science qui dérive de plus en plus pour les désirs économiques de nos dirigeants réels, les investisseurs de la planète.

      Bien sur que le système d’aujourd’hui est présenté sous l’angle de l’arbre qui cache la forêt, par des choix politiques et scientifiques. La science a depuis bien longtemps dérivé, elle parvient même à prostituer les sciences d’origine pour aller dans le sens qu’elle souhaite ; la théorie des cordes étant un parfait exemple de la perte de repère des sciences ; sans expérimentation la science perd tout son sens.

      Quelle personne aujourd’hui se référant à l’évolution des sciences est capable d’expliquer les théories scientifiques qu’il glorifie ? Dans ce contexte, la croyance à la science est le reflet parfait de ce que l’humanité à vécu durant les siècles de croyance déiste.

      Nous courrons à notre propre destruction sur la base d’une croyance, celle d’un système reposant sur une notion mathématique d’infini (la croissance économique). Dès lors, nous avons créé les barreaux dans lequel nous sommes enfermés et cette prison nous mènera à la mort, mais le point positif c’est que la planète n’a nulle besoin de l’humain pour continuer sa route. Dès lors qu’elle est capable de créer des conditions de vie pour un autre cycle de vie, cela n’a pas d’importance, que l’humanité disparaisse, cela fera un parasite de moins sur la planète.


      • pemile pemile 23 novembre 15:25

        Ce « K » c’est bien pour nommer le cancer technologique ?


        • sylvain sylvain 23 novembre 18:21

          Si on pense en terme de developpement de l’humanite, ca n’a effectivement pas grand sens. Depuis que nous ne sommes plus chasseurs cueilleurs, nous avons perdus 10% de notre masse cerebrale, nous avons travaille comme des esclaves sur des taches harassantes et sans interet et nous avons en grande partie le monde dans lequel nous savions vivre.

          Si on pense en terme de nouvelle forme de vie, ca prend tout son sens

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